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Photographier l’eau: entre défi et fascination

L’eau, omniprésente dans notre quotidien, façonne les paysages, accompagne la vie et suscite en nous des émotions profondes. En photographie, elle est un sujet inépuisable, à la fois insaisissable et fascinant.

La lumière

Pour photographier l’eau, l’un des premiers enjeux est la lumière. L’eau capte et transforme les couleurs selon l’heure et l’angle de prise de vue. À l’aube ou au crépuscule, elle se teinte de nuances douces et dorées, tandis qu’en plein jour, elle peut devenir un miroir éclatant ou un élément d’un bleu intense. Jouer avec la lumière permet d’en révéler les textures: les détails nets d’une goutte en suspension ou encore le contraste saisissant d’un contre-jour sur une surface scintillante.

La macrophotographie ouvre un monde fascinant.
Technique: focal 105mm, ISO-1250, 1/500 sec, f/8. © Gino Lagacé

Le mouvement

Un autre aspect essentiel pour photographier l’eau est le mouvement. L’eau n’est jamais figée et la vitesse d’obturation devient un outil clé pour la capturer selon l’effet recherché. Une longue exposition transforme une rivière ou une cascade en un voile soyeux qui incite aux rêves, tandis qu’une vitesse rapide fige l’impact d’une vague contre un rocher, révélant ainsi toute la puissance du moment. Chaque choix technique influence la perception de la scène et permet au photographe d’imposer son regard sur un élément pourtant insaisissable.

Le volume d'eau détermine le temps d'exposition, parfois une grande vitesse peut aussi être un bon choix. Technique: Focal 14mm, ISO-64, 2 sec, f/14 avec filtre ND64. © Gino Lagacé

Un décor

Toutefois, l’eau n’est pas seulement un sujet: elle est aussi un décor, un révélateur d’ambiances et d’émotions, elle est aussi une narration. Elle accompagne la vie humaine et animale et donne du sens à l’image. Un oiseau effleurant la surface d’un étang, une silhouette contemplant l’horizon marin… l’eau met en scène des histoires, amplifie les émotions et enrichit la composition. Un simple reflet dans une flaque peut transformer un paysage banal en une image intrigante, où le réel et l’imaginaire se confondent.

Dans un endroit aussi aride, l'eau apporte une toute autre dimension. Technique: Focal 20mm, ISO-100, 1/50 sec, f/10 avec réflecteur. © Gino Lagacé

L’eau et l’humain: un lien profond

Source de vie, l’eau est un élément essentiel à notre existence. Elle crée tant d’opportunités en photographie: elle devient une route, permet le transport des marchandises ou les jeux d’enfants sur la plage envahie par le brouillard du large. L’eau évoque des sensations, de l’odeur après la pluie à la puissance d’une mer en furie.

Dans les méandres de la mangrove, c'est ici la seule route qui relie plusieurs villages. Technique: Focal 18mm, ISO-100, 1/20 sec, f/4. © Gino Lagacé
New-York qui s'illumine devant la nuit qui s'installe. Technique: Focal 27mm, ISO-100 +0.7, 13 sec, f/8 avec filtre ND8. © Gino Lagacé
Des enfants en quête de trésors alors que la marée vient de se retirer, faisant place au brouillard. Technique: Focal 155mm, ISO-200 +1.0, 1/2000 sec, f/5.6. © Gino Lagacé

L’eau dans la nature: entre calme et tumulte

L’eau sculpte les paysages et se transforme au gré des saisons et des climats. Des rivières serpentant entre les montagnes aux océans infinis, elle reflète la lumière et joue avec les couleurs. La photographie permet d’immortaliser ces variations: la brume dans un sous-bois au matin, l’orage déchaînant les vagues ou la puissance d’une cascade. Chaque cliché révèle les mille et une personnalités de l’eau, tantôt paisible, tantôt sauvage.

Photo utilisée pour la conférence sur le thème des changements climatiques de la 9ᵉ édition de «L'innovation au cœur du maritime» 2024. Technique: Focal 18mm, ISO-100, 1/125sec, f/11 avec filtre Polarisant. © Gino Lagacé
Brouillard matinal dans une jeune forêt. Technique: Focal 70mm, ISO-1100, 1/125sec, f/5.6. © Gino Lagacé

L’eau: un élément graphique et poétique

En photographie, l’eau est un véritable pinceau qui peint la lumière et les formes. Elle peut être utilisée comme un miroir, jouant avec les reflets et les transparences. Les gouttes de pluie sur la végétation, les ondulations d’un lac ou encore les éclats d’une fontaine urbaine deviennent des sujets à part entière, transformant le banal en extraordinaire.

Pas besoin d'aller loin, parfois le sujet est tout près de notre café du matin. Technique: Focal 105mm, ISO-140 +0.5, 1/125sec, f/4. © Gino Lagacé
Photo faite en vacances avec mon cellulaire. La photo, ce n'est pas l'équipement, mais un moyen d'expression. Technique: Focal 23mm, ISO-25, 1/2500sec, f/1.8. © Gino Lagacé

Les animaux et l’eau: une symbiose parfaite

Pour de nombreuses espèces, l’eau est un habitat essentiel. Les oiseaux aquatiques comme les hérons et les aigrettes offrent des instants de grâce en surface, tout comme la sérénité d’un canard sur un lac au coucher du jour. Photographier cette faune aquatique demande patience et technique, mais chaque image témoigne de la richesse et de la beauté du monde vivant.

Le décor aux alentours n'était qu'un fouillis de broussailles, mais avec le bon angle, l'eau m'a offert un fond parfait pour croquer le portrait de cette grande aigrette. Technique: Focal 200mm, ISO-400, 1/2000sec, f/5.6. © Gino Lagacé
Cet oiseau a développé des techniques pour se nourrir et vivre grâce à l'eau. Technique: Focal 400mm, ISO-800, 1/8000sec, f/4. © Gino Lagacé
Ici encore, l'eau m'a offert un arrière-plan parfait pour évoquer le côté marin de cet oiseau. Technique: Focal 400mm, ISO-200 +0.3, 1/2500sec, f/4. © Gino Lagacé
On voit ici toute la magie de l'eau qui opère pour créer un décor et des teintes magnifiques. Technique: Focal 400mm, ISO-3200, 1/1000sec, f/2.8. © Gino Lagacé

Certes, photographier l’eau, c’est accepter l’imprévu. Les ondulations modifient une réflexion d’un instant à l’autre, la lumière change en permanence, une goutte peut surgir là où on ne l’attend pas. C’est un terrain de jeu pour l’expérimentation où patience et observation sont essentielles pour capter l’instant juste.

Que ce soit en tant que sujet, décor ou élément graphique, l’eau en photographie invite à explorer, à tester et à affiner son regard. À travers l’objectif, elle révèle sa beauté insaisissable et son pouvoir émotionnel intemporel. C’est un défi technique et artistique, mais surtout une source inépuisable d’inspiration.

À lire et à voir:

Photo animalière: la passion de Gino Lagacé

Le parc du Bic en photos

Pendant longtemps, j’ai ignoré l’appel du parc du Bic, situé à quelques encablures de Rimouski, sur la route vers la Gaspésie. Pourtant, mes racines sont profondément ancrées dans cette région. Désormais, je m’arrête régulièrement pour admirer ces douzaines de baies nichées dans un paysage accidenté situé dans le plus grand estuaire du monde, celui tout au bout du majestueux fleuve Saint-Laurent.

1- Un matin d’automne

Photo prise par un matin d’automne. On aperçoit une des deux entrées du parc du Bic, à droite de la 132. Drone Mini 2 Pro, équivalence de la focale: 24 mm, 1/2000 sec, f1.7, ISO 140.

© Marc Ross

2- Un point de vue privilégié

Le belvédère Raoul-Roy, perché à l’extrémité ouest du parc du Bic, offre un point de vue privilégié. C’est également un poste d’observation prisé des ornithologues au début de l’été, lors de la migration des rapaces.

© Marc Ross

3- Coucher de soleil

Assis au bord du marais salé, je contemplais un coucher de soleil. Olympus EM5 MKIII, équivalence de la focale: 30 mm, 1/400 sec, f/8, ISO 200.

© Marc Ross

4- Le Chemin-du-Nord

Voici l’un de mes sentiers préférés, qui débute à la maison Rioux et longe plusieurs baies jusqu’au cap à l’Orignal. OM-1, équivalence de la focale: 16 mm, 1/3200 sec, f/5.6, ISO 1000. (Mes réglages pour la photo d’oiseaux étaient encore sur l’appareil photo.)

© Marc Ross

5- La maison Lyman

En saison, ne manquez pas de faire une halte à la maison Lyman La Rose des Thés, sur le sentier du Chemin-du-Nord. Canon EOS SL1, équivalence de la focale: 28 mm, 1/250 sec, f/18, ISO 100.

© Marc Ross

6- Place aux oiseaux

Au crépuscule, les oies des neiges par milliers dessinent des arabesques dans le ciel, tandis que les bernaches du Canada glissent paisiblement sur les eaux du havre du Bic, juste derrière le chalet. OM-1 MKII, équivalence de la focale: 300 mm, 1/2500 sec, f/5.6, ISO 12800.

© Marc Ross

7- L’île aux Amours

L’île aux Amours est accessible seulement à marée basse. Canon EOS M5, équivalence de la focale: 18 mm, 1/60 sec, f/14, ISO 125.

© Marc Ross

8- À marée basse

Paysage et algues à marée basse en automne. OM-1, équivalence de la focale: 34 mm, 1/80 sec, f/8, ISO 200.

© Marc Ross

9- Les trésors de la mer

À marée basse, les enfants se pressent pour découvrir les trésors de la mer. «Encore un peu, juste un peu!» s’exclament-ils. Observer leur émerveillement devant les coquillages, les roches et toutes les petites bêtes est un véritable plaisir. Canon EOS M5, équivalence de la focale: 70 mm, 1/640 sec, f/16, ISO 100.

© Marc Ross

10- Un spectacle à ne pas manquer

Le phoque commun est un visiteur fréquent dans plusieurs baies, selon la hauteur de la marée. Il se prélasse sur les rochers, offrant un spectacle unique aux promeneurs. OM-1, équivalence de la focale: 1000 mm, 1/320 sec, f/5.6, ISO 2500.

© Marc Ross

11- Tous à l’ouest!

L’anse à Capelans, sur l’îlet au Flacon, complètement à l’ouest du parc. OM-91, équivalence de la focale: 38 mm, 1/160 sec, f/7.1, ISO 200mm.

© Marc Ross

12- À la prochaine

Le soleil plongeait lentement dans l’horizon du marais salé. Canon EOS R, OM-1, équivalence de la focale: 90 mm, 1/160 sec, f/8, ISO 100.

© Marc Ross

Au sujet de Marc Ross

Marc Ross fait de la photographie professionnelle depuis une dizaine d’années. Président du Club photo Sorel-Tracy depuis 2009, ses photos ont notamment été exposées au musée Le Biophare.

Ne manquez pas ses autres magnifiques photos:

Les présidents américains de 1900 à nos jours

Vous rappelez-vous quel président américain était en poste pendant la Première et la Seconde Guerre mondiale? Lequel des deux Roosevelt (Théodore ou Franklin Delano) a instauré le New Deal pendant la crise des années 30? Est-ce qu’il y a eu plus de présidents républicains ou démocrates? Voici une galerie photos pour vous rafraîchir la mémoire.

1- Théodore Roosevelt. Républicain. En poste du 4 septembre 1901 au 4 mars 1909.

Photo: Bibliothèque du Congrès

2- William H. Taft. Républicain. En poste du 4 mars 1909 au 4 mars 1913.

Photo: Bibliothèque du Congrès

3- T. Woodrow Wilson. Démocrate. En poste du 4 mars 1913 au 4 mars 1921.

Photo: Harris & Ewing, Bibliothèque du Congrès

4- Warren G. Harding. Républicain. En poste du 4 mars 1921 au 2 août 1923.

Photo: Bibliothèque du Congrès

5- Calvin Coolidge. Républicain. En poste du 2 août 1923 au 4 mars 1929.

Photo: Bibliothèque du Congrès

6- Herbert Hoover. Républicain. 4 mars 1929 au 4 mars 1933.

Photo: Bibliothèque du Congrès

7- Franklin Delano Roosevelt. Démocrate. En poste du 4 mars 1933 au 12 avril 1945.

Photo: Bibliothèque du Congrès

8- Harry S. Truman. Démocrate. En poste du 12 avril 1945 au 20 janvier 1953.

Clement Attlee, Harry Truman et Joseph Staline à la conférence de Berlin. Photo : Bibliothèque du Congrès

9- Dwight D. Eisenhower. Républicain. En poste du 20 janvier 1953 au 20 janvier 1961.

Photo: Fred Palumbo, Bibliothèque du Congrès

10- John Fitzgerald Kennedy. Démocrate. En poste du 20 janvier 1961 au 22 novembre 1963.

Mariage de Jacqueline Bouvier et John F. Kennedy à Newport, Rhode Island en 1953. Photo: Toni Frissell, Bibliothèque du Congrès

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Photo animalière: la passion de Gino Lagacé

Gino Lagacé est passionné par la photographie animalière depuis qu'il est petit. Découvrez son histoire et ses magnifiques clichés.

C’est à 12 ans, caméra empruntée à la main, que Gino Lagacé s’initie à la photographie en scrutant les boisés, les berges et la nature qui entourent Trois-Pistoles, sa ville natale. Dès lors naît une passion pour la photographie animalière et de paysage, qui ne fera que croître avec les années et le conduira dans les années 1990 au Cégep de Matane en concentration photographie. «Je suivais avec passion les documentaires animaliers, dont ceux de Jacques-Yves Cousteau, et, bien sûr, je lisais le National Geographic

Bien qu’il ait plutôt choisi une carrière en informatique, il fera de la photographie son loisir, sa passion et son refuge. Couché à plat ventre, abrité dans une cache, à demi plongé dans une rivière, il passera des heures et des heures à observer, débusquer et photographier des animaux, ou à arpenter la campagne pour saisir la beauté de ses paysages. «Le commandant Cousteau avait une très belle phrase: ‘’On aime ce qui nous a émerveillés et on protège ce qu’on aime.’’ Je me dis que, si on montre la beauté, si les gens voient la nature dans toute sa splendeur, alors ils auront peut-être envie de la protéger.»

Le passionné, abrité dans une cache. © Gino Lagacé

La photographie animalière

Au fil des décennies, Gino Lagacé a pu constater avec tristesse la raréfaction de certaines espèces d’animaux et d’oiseaux. «Certaines espèces reviennent, comme les dindes sauvages, mais ce sont des exceptions.»

Le photographe compare sa passion à la chasse. Il faut bien souvent le même type d’équipement de camouflage, la même patience pour s’arrêter et laisser l’animal se manifester. «Mais moi, quand j’appuie sur le bouton, je n’effraie pas les animaux autour et je n’en tue pas. Le plaisir d’observer les oiseaux, comme cette femelle qui enseignait à ses petits à nager, est parfois si intense que j’en oublie presque de photographier…»

Bien sûr, il faut s’adapter au froid, à la pluie, aux longues heures d’attente silencieuse, et parfois accepter de revenir bredouille. «Je me souviens d’une journée à chercher un harfang des neiges, en vain, puis, en rentrant à Québec, en voir sur les poteaux de l’autoroute!»

Pas de saison préférée, chacune a ses avantages et ses inconvénients, mais c’est très tôt le matin et en fin de journée que la lumière est la plus propice et que les animaux, surtout les oiseaux, sont plus actifs.

Pour ceux qui ont envie de faire ce genre de photos, inutile de partir dans les tréfonds des montages et des forêts pour commencer; on peut très bien s’initier à la photo animalière autour de chez soi, même en ville, selon Gino Lagacé. «Il faut juste prendre le temps d’observer. Dans un parc, dans sa cour ou dans un boisé avoisinant, il faut seulement interrompre sa marche, s’asseoir tranquillement et laisser la nature se manifester», conclut le photographe.

Il a donc réuni pour vous dans cette galerie une douzaine de photos d’animaux qui vous épateront ou vous charmeront, mais ne vous laisseront certes pas indifférent.

1- La petite Isa

Blanchon (phoque du Groenland) très curieux, sur la banquise au large des Îles-de-la-Madeleine, juste avant qu’il éternue joyeusement sur mon objectif photo. La photographie au grand angle nous place au premier rang de l’action.

Technique: Focal 13mm, ISO 100, 1/400 sec, f/8. J’ai utilisé des blocs de glace et de neige comme réflecteurs.

© Gino Lagacé

2- Fou 1er

Vêtu d’un pantalon noir et d’un manteau blanc, gris et jaune, j’avais l’air d’un grand fou de Bassan, et ce séducteur l’avait remarqué. Il m’apportait des matériaux pour faire un nid, que je plaçais en petit tas. Cela m’a permis d’avoir le temps de sous-exposer l’arrière-plan et d’utiliser deux flashs pour éclairer le sujet principal.

Aujourd’hui, avec les caméras digitales, la retouche photo sur ordinateur est plus simple alors que, sur diapositive, il fallait souvent le faire directement sur le terrain. Eh oui, j’ai probablement causé une peine d’amour à ce pauvre fou! Cette photo est ancienne, mais elle est importante pour moi puisque c’est à ce moment-là que j’ai eu un coup de foudre... pour la photo animalière!

Technique: Focal 300mm, ISO 50 (diapositive), 1/250 sec, F/5.6. Avec deux flashs.

© Gino Lagacé

3- Paruline orangée

J’aime photographier principalement les oiseaux. J’adore leurs formes variées, leurs chants magnifiques et leurs couleurs extraordinaires. Pour moi, ils incarnent la liberté.

Technique: Focal 400mm, ISO 800, 1/320 sec, f/4.

© Gino Lagacé

4- Harfang

J’avais cette image en tête depuis longtemps, mais, comme je n’utilise pas d’appât, cela a pris des années pour y arriver. Comme le dit le groupe Zébulon dans l’une de ses chansons, «Quand c’est trop facile... y a pas de mérite!»

Technique: Focal 400mm, ISO 200, 1/2000 sec, f/4. Avec utilisation d’un drap blanc en guise de camouflage.

© Gino Lagacé

5- Au loup

Les phoques, quelles créatures extraordinaires! Il faut les entendre vocaliser entre eux. Souvent, sur la côte, des gens inquiets et confondus rapportent avoir entendu plusieurs loups dans les environs. Ce n’est pas pour rien qu’ils étaient autrefois surnommés «loups-marins».

Technique: Focal 400mm plus multiplicateur 2X, ISO 800, 1/500 sec, f/5.6.

© Gino Lagacé

6- Le petit soldat

Ce petit, qui suit ses frères et sœurs, semble marcher au garde-à-vous! Les bébés gélinottes et autres perdrix sont d’un comique incroyable. Il faut les voir se cacher quand la mère lance une alerte. Ils prennent une grande feuille d’arbre au sol avec leurs grosses pattes et se laissent tomber sur le dos pour se couvrir avec la feuille. Comme un enfant qui a peur qu’il y ait un monstre sous son lit et qui se cache sous les couvertures.

Technique: Focal 300mm, ISO 400, 1/2000 sec, f/4.

© Gino Lagacé

7- Abeille et pavot

En macrophotographie, la zone de netteté est tellement mince que de saisir un insecte en vol au bon endroit relève de la patience et de la chance. Il aura fallu 970 images pour y arriver.

Technique: Focal 105mm, ISO 1250, 1/3000 sec, f/10. Utilisation de réflecteurs.

© Gino Lagacé

8- Chouette lapone

Lorsqu’on utilise une cache, il arrive parfois que le sujet vienne s’y poser. C’est embêtant lorsque nous y sommes puisque notre sujet est alors à l’extérieur, au-dessus de notre tête. Cependant, lorsqu’il est en route pour s’y poser, cela donne des occasions intéressantes.

Technique: Focal 400mm, ISO 800, 1/2000 sec, f/4.

© Gino Lagacé

9- Grande Aigrette

En photo de paysage, j’aime bien utiliser des éléments du décor pour encadrer le sujet. J’essaie aussi d’utiliser cette technique en photographie animalière quand c’est possible.

Technique: Focal 70mm, ISO-100, 1/320 sec, f/8.

© Gino Lagacé

10- Curiosité

Alors que les forêts au nord du Québec brûlent et que la fumée vient jusqu’ici, dans le sud, la lumière ressemble à celle d’une fin de journée. Riche un coucher de soleil, mais qui dure tout un après-midi. La forte odeur qui l’accompagne neutralise le principal sens de détection de plusieurs animaux. Ainsi, il peine à me détecter dans mon habit de camouflage.

Technique: Focal 400mm, ISO 6400, 1/2000 sec, f/2.8.

© Gino Lagacé

11- Anhinga

Contrairement à beaucoup d’oiseaux aquatiques, ses plumes ne sont pas imperméables. Ainsi, son corps s’immerge dans l’eau, ne laissant visibles que sa tête et son long cou. Cela lui donne l’apparence d’un serpent qui nage, d’où son surnom de snake bird ou oiseau-serpent.

Technique: Focale 175 mm, ISO 200, 1/125 sec, f/8.

© Gino Lagacé

12- Plongeon huard

J’ai fait peu de photos ce jour-là, j’ai surtout pris le temps d’observer mes petits amis palmés. J’ai eu le privilège de voir une maman huard donner un cours de plongeon à son petit. Parfois, je suis tellement fasciné par ce que je vois que j’en oublie presque de faire des photos. J’ai tout de même pu réaliser celle-ci en plaçant ma caméra à seulement deux ou trois centimètres de l’eau. Ce n’était pas rassurant, mais l’effet est là!

Technique: Focal 600 mm, ISO 1800, 1/1600 sec, f/6.3.

© Gino Lagacé

Accessoires photo pour téléphone intelligent 2e partie: éclairage et lumières

Après avoir abordé les trépieds et les lentilles, on poursuit notre tour d’horizon des accessoires photo pour téléphone intelligent en parlant d’éclairage. Car pour pousser plus loin l’expérience photographique avec un téléphone et obtenir des photos réussies, il faut également se préoccuper de l’éclairage et savoir choisir le type de lumière le mieux adapté au projet ou au type d’utilisation. Avec les bonnes lumières, la bonne application mobile et le bon type d’éclairage, vous pourrez créer des photos dignes d’un studio ou d’un pro!

Les flashs

Pour l’instant, il y a très peu de flashs pour téléphone intelligent sur le marché. Profoto propose le A10, et à moins que vous ayez des besoins spécifiques ou professionnels, le prix, assez élevé, pourrait vous freiner.

Les lumières

Il existe un vaste choix de lumières à DEL, des éclairages polyvalents et peu énergivores. Parmi les modèles d'entrée de gamme, vous pourrez trouver des produits performants à prix très intéressant. Pour un usage professionnel destiné à ceux qui cherchent la précision sur le plan des rendus colorimétriques, il est possible d'opter pour les modèles plus sophistiqués.

Ces lumières à DEL ne sont pas systématiquement proposées pour les téléphones, mais le contrôle qu’on peut exercer à partir des applications fait en sorte que ce type d’éclairage peut très bien faire le travail lors d’une séance photo effectuée avec un téléphone portable.

Les DEL peuvent reproduire des milliers de couleurs sans dégager de chaleur excessive, donc fini les gélatines fondues sur les flashs!

Lux et lumens… mais encore?

La DEL, plus économe en énergie, affiche un indice de consommation en watts plus bas. Ce sont donc les lux et lumens qui seront utilisés pour évaluer la puissance de l’éclairage. Puisque les fabricants utilisent souvent l’un ou l’autre, il est important d'être capable de démystifier ces deux unités de mesure.

Un lux équivaut à un lumen par mètre carré. À titre de référence, pour un portrait, on recommande une luminosité de 800 à 1000 lumens. En supposant que votre éclairage doive couvrir une surface d’un demi-mètre carré, vous aurez donc besoin d’une intensité lumineuse variant entre 16 000 et 2 000 lux, à distance spécifiée par le fabriquant.

DEL standard, RVB, RVBW, RCBWW

Les lumières à DEL offrent l’avantage d’être facilement modulables à partir d’une application mobile, si l’on connaît leur capacité en matière de température de couleur.

Les DEL standard dédiées à la photo ou à la vidéo offrent généralement un contrôle variant du blanc chaud au froid. Si vous optez pour un DEL RGB, vous pourrez créer des milliers de couleurs. Si vous devez obtenir encore plus de précision dans les couleurs, les RVB+B (+blanc) ou RVB+ blanc chaud et/ou blanc froid vous donneront encore plus de profondeur dans les couleurs, ces dernières ayant des indices CCT et IRC plus élevés.

Ensuite, on s’en va dans de la lumière professionnelle, avec les DEL COB, ou encore celles de haute précision, mais à un prix qui va en conséquence.

CCT et IRC

Il s’agit de deux mesures complémentaires de la lumière. Le CCT (de l’anglais corrected color temperature ou température de couleur corrigée) est une mesure en degrés Kelvin (K) qui indique la température de la couleur de la lumière émise par une source lumineuse, tandis que l’IRC (indice rendu couleur) mesure la fidélité avec laquelle une source lumineuse reproduit les couleurs. Il est recommandé d’utiliser des lumières ayant un IRC de 90 et plus si vous avez besoin de reproduire des couleurs avec exactitude.

Types d’éclairage

Il existe différents types de boîtiers DEL offrant différentes caractéristiques.

Les anneaux lumineux

Les anneaux lumineux, particulièrement prisés pour les vidéoportraits, sont souvent munis d’un plastique translucide; on obtient alors un éclairage similaire au «beauty dish». Vendus avec trépied, on peut installer le téléphone sur la griffe pour faire une prise de vue centrale cerclée de lumière, ce qui a aussi pour effet de réduire considérablement les ombres.

Vendus avec trépied, les anneaux lumineux ont pour effet de réduire considérablement les ombres. Photo: Depositphotos

Panneaux DEL

Il s’agit d’une plaque lumineuse, parfois munie de portes de grange pour couper la lumière. Certains modèles proposent, en option, des filtres plastiques blancs ou jaunâtres pour diffuser et réchauffer la lumière. La forme des lumières peut ensuite faire la différence sur le plan de la réflexion et de l’éclairage de vos sujets.

Éclairage studio

Bien que l’utilisation du flash avec les téléphones portables soit un peu compliquée pour le moment, il est quand même possible de trouver son bonheur grâce aux ampoules à DEL contrôlables à partir d’une application. L’avantage de l’ampoule est de permettre un éclairage plus directionnel, souvent recherché en photographie. Elle peut de plus être montée sur trépied et mise dans un softbox, par exemple, ou diffusée à travers un parapluie. On trouve sur le marché des ensembles à prix abordables qui font un très bon travail. Dans ce cas-ci, la quantité de lumens est de 18 800 sur une surface de trois mètres carrés.

Les professionnels recherchant une lumière studio plus performante en termes de rendu de couleur tout en permettant l’utilisation d’accessoires dédiés au flash trouveront leur compte avec des lumières à DEL à haut rendu CCT et forte luminosité, celle-ci produisant une intensité de 18 000 lux sur une surface d’un mètre carré.

Taille et autonomie

Si la taille et le transport sont un enjeu, il est important de s’assurer que la petite taille de votre DEL produira une intensité suffisante pour vos besoins et que l’autonomie de sa batterie sera assez longue pour couvrir la durée de votre séance photo. Comme beaucoup de petits formats sont rechargeables en mode USB, on évite les complications lors de déplacements à l’étranger et on peut aussi facilement brancher nos appareils sur une batterie externe.

Compatibilité

Comme pour tout achat d’accessoires, vous devez toujours vous assurer que votre téléphone est compatible avec le produit recherché. À propos des lumières à DEL, je vous recommande de travailler avec le même fabricant, afin de pouvoir tout contrôler à partir d’une même application.

Sur ce, bonne séance photo!

Lisez le premier volet sur le trépied et les lentilles.