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Randonnées d’automne en Haute-Gaspésie

En route pour la Gaspésie, côté estuaire du Saint-Laurent. La randonnée y est au mieux en septembre et octobre. Chaussez vos bottines pour partir à la découverte des trésors du mont Saint-Pierre et des sentiers de la Grotte des Fées.

Le mont Saint-Pierre transfiguré

Passé Sainte-Anne-des-Monts, en Haute-Gaspésie, la route 132 est une pure merveille pour prendre la mesure du grand estuaire du fleuve Saint-Laurent, au ras de l’eau. À Mont-Saint-Pierre, on est frappé par le contraste entre l’horizon marin, la vallée qui s’enfonce dans les terres et l’éminence qui domine le village du haut de ses 430 mètres.

Le village, qu’on traversait bien souvent autrefois sans s’arrêter, vaut aujourd’hui la peine d’y passer la journée ou un séjour plus prolongé, car il y a matière à profiter des lieux et des environs. Tout comme ma collègue Marie-Julie Gagnon, j'ai succombé aux charmes des lieux.

La baie et les aménagements côté plage méritent la promenade; quelques motels, chalets et un camping municipal permettent d’y passer la nuit, mais, surtout, le mont Saint-Pierre a maintenant un site récréotouristique d’envergure. La Station de montagne sur mer Mont-Saint Pierre fait plaisir à visiter, surtout quand on a suivi les péripéties malheureuses des projets de mise en valeur de la région qui datent de plus de vingt ans.

Celui de la Station de montagne sur mer a été mené de main de maître «par et pour les gens locaux», précise Julie Coulombe, sa directrice générale, avec l’aide précieuse de Christian Bouchard, un expert-conseil de la Côte-Nord qui avait été très impliqué dans le projet du Jardin des glaciers, à Baie-Comeau.

Le projet du mont Saint-Pierre (6,2 millions d’investissements) a abouti en juin dernier. Gérée par une coopérative de solidarité, la Station de montagne sur mer est ouverte cette année jusqu’à la mi-octobre, mais aspire à proposer un jour des activités à l’année.

Elle a son quartier général au cœur du village, avec un Espace découverte, dans une ancienne auberge. La maquette interactive de la région y sert de superbe introduction à la visite en extérieur.

La Place du village, juste à côté, se veut un lieu rassembleur, avec une immense terrasse pour accueillir des spectacles, un bistro-bar (le Malbord) et des kiosques d’information. L’église du village est pour sa part devenue la Salle du clocher. À l’intérieur, le spectacle immersif À vol d’oiseau vous plonge dans l’ivresse du vol libre, sport qui se pratique du haut du mont Saint-Pierre depuis bien des années.

L’église du village est devenue la Salle du clocher, où le spectacle immersif «À vol d’oiseau» vous plonge dans l’ivresse du vol libre. Photo: Anne Pélouas

Gardez si possible ce spectacle pour la fin de votre journée, après une bonne randonnée pédestre. Du village, le sentier du Delta débute à son extrémité est. En 3,2 km, vous atteindrez le sommet du mont Saint-Pierre, mais préparez-vous à grimper bien des marches d’escalier!

Le sentier débute sur le chemin d’accès au sommet. Au bout de 600 mètres de montée soutenue, on le quitte pour entrer dans le bois. Le sentier court alors gentiment à flanc de montagne, magnifiquement colorée l’automne, puis grimpe en lacet en revenant vers le fleuve et traverse le chemin pour se rendre à une croix dominant le village. Prenez le temps d’admirer le paysage, surtout la belle baie de Mont-Saint-Pierre, car ensuite ce sont vos pieds que vous regarderez, car plusieurs volées de marches sur un escalier de bois collé à la paroi rocheuse vous attendent. Cinq cent cinquante-deux, exactement.

En 3,2 km, vous atteindrez le sommet du mont Saint-Pierre, mais préparez-vous à grimper bien des marches d’escalier! Photo: Anne Pélouas

Au sommet, la récompense: une vue exceptionnelle sur le fleuve, la jolie baie de Mont-Saint-Pierre, le village en contrebas et la grande vallée qui s’enfonce vers les Chic-Chocs. C’est ici qu’on peut, à l’occasion, voir s’envoler – depuis des rampes de lancement – les adeptes de deltaplane et de parapente qui ont depuis longtemps adopté la montagne, connue pour les vents ascendants qui l’entourent.

Au sommet, la récompense: une vue exceptionnelle sur le fleuve, la jolie baie de Mont-Saint-Pierre, le village en contrebas et la grande vallée qui s’enfonce vers les Chic-Chocs. Photo: Anne Pélouas

On peut se promener un peu sur le sommet, voire poursuivre la randonnée sur le Sentier international des Appalaches (en direction de Mont-Louis), mais il ne faut pas rater l’heure du spectacle à l’Observatoire, bâtiment construit au-dessus de la falaise. L’Odyssée, la face cachée du mont Saint-Pierre raconte la fabuleuse histoire géologique de l’ancienne vallée glaciaire locale.

On y apprend notamment l’histoire étonnante des «roches volantes» du mont Saint-Pierre, qu’on appelle aussi «dépôts éoliens». Quand la tempête gronde, les vents frappent la paroi rocheuse côté nord-ouest et produisent des courants ascendants très puissants qui font le bonheur des amateurs de vol libre. Ils transportent aussi vers le haut des sédiments détachés de la roche friable de la falaise, lesquels tombent en pluie de débris sur le plateau du sommet. Certaines ont la grandeur d’une main. On en constate la réalité à même les murs de l’Observatoire où se sont incrustées des roches. À l’arrière du bâtiment, un panneau d’interprétation placé près d’un pan de falaise excavé montre l’épaisseur (sur 3,8 mètres) des couches de roches volantes qui se sont déposées ici depuis 13 700 ans.

Photo: Anne Pélouas

Prêts pour la descente? Reprenez le sentier et profitez des 552 marches de bois pour admirer encore le paysage avant de rejoindre la croix, sur son éperon rocheux. Reprenez ensuite le joli parcours en forêt colorée et odorante avant de rejoindre le bord de la baie du Mont-Saint-Pierre.

À noter:

  • On peut aussi monter en vélo de montagne ou en navette-bus au sommet.
  • La vallée de Mont-Saint-Pierre s’explore aussi en vélo électrique avec Biseak.
  • Carrefour Aventure a pignon sur rue du village pour ceux qui sont tentés par une expérience de vol libre.
  • Le sentier du Lynx (14 km aller) est un autre sentier pédestre (ou accessible en vélo de montagne) qui court vers le fond de la vallée, puis grimpe sur le mont Bernêche, qui fait face au mont Saint-Pierre.
  • Sur le chemin du retour, faites arrêt à l’église de Rivière-à-Claude, dont la nouvelle vocation est d’abriter depuis juillet dernier la Distillerie Cap-aux-Péchés. L’Immortelle est son premier gin.
Un arrêt s'impose à l’église de Rivière-à-Claude, dont la nouvelle vocation est d’abriter la Distillerie Cap-aux-Péchés. Photo: Anne Pélouas

Les sentiers de la Grotte des Fées: plongée verte dans l’arrière-pays de Matane

De Matane, il faut quitter le bord du fleuve pour s’enfoncer dans les terres via la route du Grand-Détour. De Saint-Ulric, c’est la route Centrale qui file vers Saint-Léandre, au cœur d’une région foncièrement agricole, mais comptant aussi de grands parcs éoliens dont les pales blanches dominent le paysage. Des panneaux touristiques bleus indiquent clairement ensuite les sentiers de La Grotte des Fées. Ici aussi, c’est grâce à une corporation de développement local – celle de Saint-Léandre – que ces sentiers ont pu être tracés et entretenus au fil du temps.

Rentré en Matanie, où il était né, dans les années 1970, Gérald Tremblay est à l’origine du projet. Il s’est intéressé à la préservation de la forêt publique de Saint-Léandre dans les années 1995. Depuis, les sentiers n’ont cessé de s’améliorer grâce à une bonne équipe de bénévoles de la corporation présidée par Lancelin Bon.

Près de 6 km en forêt sur un chemin forestier conduisent à un réseau de sentiers pédestres de 8 km, balisés et garnis d’une trentaine de panneaux d’interprétation de la nature. Ils sont ouverts jusqu’à la mi-octobre. On y découvre un site historique micmac, un site géologique très ancien, un canyon, une chute à plusieurs niveaux et trois emplacements de camping rustique.

La chute de la Grotte des Fées. Photo: Élise Hallot

Le sentier de la Chute (2,3 km) est de niveau facile. Il conduit à une passerelle suspendue dominant une rivière avec plusieurs chutes en cascades. La Grotte des Fées se trouve à deux pas, en surplomb de la rivière. Elle ressemble plus à une cavité rocheuse en superbes strates datant de plus de 500 millions d’années, ouverte sur la forêt, qu’à une grotte véritable.

La grotte des fées ressemble plus à une cavité rocheuse en superbes strates datant de plus de 500 millions d’années, ouverte sur la forêt, qu’à une grotte véritable. Photo: Anne Pélouas

Après un parcours en forêt, suit le sentier des Crêtes (2,5 km), plus accidenté. Il traverse une forêt mixte, progresse vers une falaise, puis dans la toundra jusqu’à une passerelle et, enfin, à un beau point de vue sur la rivière Blanche. En revenant un peu sur ses pas, on peut prendre le sentier du lac Adèle (1 km). Il transite par un gros barrage de castors, qui a toutefois perdu son utilité de rétention des eaux. Du coup, le secteur est plus en régénération végétale qu’en eau. Les castors ont aussi quitté les lieux pour s’installer près du lac Adèle, en contrebas.

Photo: Élise Hallot

Le sentier y conduit et, d’un trottoir de bois dominant le plan d’eau, on voit bien qu’ils ont entamé le travail. Le lac a déjà pris de la hauteur, et la construction de petits barrages de castors est en cours sur la rivière Blanche! Le belvédère donnant sur le lac est un bon point d’observation des oiseaux.

On voit bien que les castors ont entamé le travail. Photo: Anne Pélouas

Le sentier de la Cédrière court pour sa part sur 1,6 km, le long de la rivière Blanche. Il débute non loin de la Grotte des Fées et se termine près du lac Adèle, en transitant par une forêt de cèdres au joli tapis de mousse.

À noter: L’accès aux sentiers pédestres et le camping sont gratuits.

À l’agenda

Une activité le sensibilisation à la pollution lumineuse

Le 12 octobre, le parc national du Mont-Mégantic – qui a sa réserve internationale de ciel étoilé et est passé maître dans l’art de lutter contre la pollution lumineuse – organise pour la première fois l'activité «Jour de la nuit», avec soirées artistiques dédiées à la nuit, sorties nature et astronomie, expos photo… Inscriptions sur le site du parc.

Pleins feux sur les parcs régionaux «gratuits»

Grâce à une aide financière de 800 000$ du ministère québécois du Sport, du Loisir et du Plein air, l’Association des parcs régionaux du Québec a annoncé qu’une trentaine de ses parcs membres offriront cet automne et cet hiver un accès entièrement gratuit à leurs sentiers pédestres, de vélo de montagne, de raquette et de ski de fond. Il suffit de réserver son accès gratuit sur le site.

Dans les coulisses de la pêche au homard de la Gaspésie

Chaque année, en même temps que le printemps, le homard arrive dans les assiettes des Québécois, qui l’attendent avec impatience. Jean Côté, biologiste et directeur scientifique du Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie depuis 2010, répond à 10 questions à propos du homard de la Gaspésie.

Quel est votre travail au sein du Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie?

Comme directeur scientifique de cette organisation à but non lucratif, je porte plusieurs chapeaux. Quand je suis arrivé, en 2010, le regroupement était en train de développer son plan de durabilité de la pêcherie. On souhaitait augmenter le nombre de homards en Gaspésie tout en diminuant les impacts de cette pêche sur l’environnement. Et depuis la pandémie, je suis encore plus occupé qu’avant puisqu’il y a un réel intérêt pour la consommation de produits locaux. D’ailleurs, dans ce contexte, le système de traçabilité du homard de la Gaspésie instauré il y a quelques années est plus pertinent que jamais.

J’ai des projets qui touchent l’environnement et l’étude de la population du homard avant, pendant et après la saison. Je m’occupe aussi de la paperasse liée aux certifications environnementales. Depuis peu, on récupère aussi les casiers des pêcheurs pour les recycler. Jusqu’à maintenant, on a recyclé plus de 13 000 casiers de bois ou de métal afin de revaloriser le matériel. On cherche aussi à améliorer les engins de pêche afin d’éviter l’empêtrement des baleines. Je m’occupe aussi de l’écloserie de homards, la seule du genre au Québec. Et finalement, je réponds aux questions des médias par rapport à la pêche au homard en Gaspésie. J’ai le travail idéal: je suis sur l’eau, dans les bateaux et dans l’écloserie, mais je remplis aussi des rapports au bureau. Ce n’est pas routinier!

Il y a un réel intérêt pour la consommation de produits locaux et, dans ce contexte, le système de traçabilité du homard de la Gaspésie instauré il y a quelques années est plus pertinent que jamais. Photo: Facebook Homard Gaspésien

Est-ce que c’est unique à la Gaspésie que d’avoir un biologiste pour l’épauler dans sa pêche?

Ce ne sont pas tous les regroupements qui se préoccupent d’engager quelqu’un pour la recherche, mais de plus en plus, au Québec, les grandes associations ont en effet leur biologiste, surtout à cause des exigences environnementales.

Est-ce que la saison du homard 2023 sera bonne?

Il y a le potentiel pour que ce soit une bonne saison. La mise à l’eau pour la plupart des pêcheurs de la Gaspésie a eu lieu le 29 avril et la journée était magnifique. Par contre, la semaine suivante, le temps était très mauvais et les pêcheurs n’ont pas pu aller en mer pendant quelques jours. On ne sait donc jamais vraiment comment sera la saison: le homard est là, mais ça dépend toujours de la météo et du nombre de jours où il sera possible d’aller pêcher.

On ne sait jamais vraiment comment sera la saison: le homard est là, mais ça dépend toujours de la météo et du nombre de jours où il sera possible d’aller pêcher. Photo: Facebook Homard Gaspésien

Est-ce que la majorité du homard pêché au Québec est consommé au Québec?

La saison dure 68 jours, à partir de fin avril ou début mai, et des 6,7 millions de homards pêchés en Gaspésie chaque année, de 60 à 75% seront vendus frais dans la province. La majorité du reste est exporté aux États-Unis.

Comment vous assurez-vous de la pérennité de la ressource?

Par diverses actions, dont la diminution de l’effort de pêche, la réduction du nombre de permis ou de casiers autorisés, la diminution de la durée de la saison de la pêche (de 70 à 68 jours), l’augmentation de la taille minimale de capture, qui est passée de 76 à 83 millimètres, et l’ensemencement grâce à l’écloserie.

Qu’est-ce qu’une écloserie exactement?

Au début de mon mandat, en 2010, l’idée avec ce projet était d’aider la ressource en visant à compenser 3 à 5% des homards pêchés chaque année grâce à de l’ensemencement. Grâce à Aquahive, une technologie venue d’Écosse et unique au Québec, le projet est un succès. En gros, je récupère des femelles pêchées dans différentes régions que je mets dans des bassins d’eau froide ou d’eau plus chaude afin de retarder ou d’accélérer l’éclosion des œufs. Au départ, les homards ressemblent à des crevettes d’un ou deux millimètres. Je les nourris, je les élève, puis après 12 ou 13 jours dans des bassins communs, ils changent de carapaces et deviennent de «vrais homards». Ils sont ensuite élevés dans des bassins séparés pendant 10 jours puisque, sinon, ils se mangent l’un l’autre. À ce moment, je peux en avoir près de 50 000 en même temps. Ensuite, des plateaux sont amenés en mer en juillet, août et septembre. Certains sont des «Tanguy» et ne quittent pas «le nid», mais 95% d’entre eux se fraient un chemin et vont à la mer. Si seulement 20 000 bébés homards ont été mis à l’eau il y a 10 ans, ce sont près de 250 000 qui sont maintenant retournés en mer chaque été sur deux sites différents. Je dis souvent que les pêcheurs, ce ne sont pas des chasseurs-cueilleurs, ce sont des agriculteurs qui s’occupent de la ressource qu’ils ne veulent pas voir disparaître. Alors on prend toutes les mesures pour ne pas que ça arrive.

Est-ce que l’écloserie aide vraiment la ressource?

On n’en a peut-être pas tellement besoin pour le moment puisque la ressource se porte bien, mais je crois qu’il vaut mieux prévenir et être prêts si le nombre de homards se met à diminuer. L’avantage de l’écloserie, c’est que j’aide les homards au moment où ils sont le plus vulnérables. En nature, c’est environ un homard sur 1000 naissances qui survit, alors qu’en écloserie, le taux de survie est plus grand. On peut dire en quelque sorte qu’on aplatit la courbe des pertes. Quand on sait que les spécimens qui se retrouvent dans nos assiettes ont besoin de 6 à 8 ans de vie pour atteindre la grosseur désirée, on réalise que ça vaut le coup.

Est-ce que la somme de ces actions porte ses fruits?

Entre autres moyens d’étudier l’état de la ressource, nous pêchons des spécimens à différents moments de l’année pour des évaluations. Nous pouvons alors observer différents indices. En ce moment, ces derniers sont tous à la hausse ou stables, et il y a un bon ratio mâles/femelles. On peut donc dire que la relève est là pour les années à venir. On remarque qu’il y a moins d’efforts de pêche, c’est-à-dire qu’il y a moins de casiers mis à l’eau chaque année, mais qu’ils sont plus pleins. La taille moyenne du homard a aussi augmenté. C’est très bon signe.

On entend parfois dire que les changements climatiques sont avantageux pour le homard du Québec. Est-ce vrai?

Les diverses mesures pour la conservation du homard ont commencé à être adoptées il y a une vingtaine d’années mais, il faut dire en effet qu’en même temps, on s’est mis à observer davantage l’impact des changements climatiques. Le homard, c’est une espèce qui aime le réchauffement de l’eau. Avant, en Gaspésie, on était à la limite de la zone de pêche, mais maintenant, on est en plein cœur, alors oui, les réchauffements climatiques nous avantagent.

Avez-vous des projets de recherche pour l’avenir?

Nous ne manquons pas d’idées pour prendre soin de la ressource et de l’environnement. Entre autres, nous faisons déjà l’inventaire des captures, mais disons que ça pourrait être fait de façon plus rationnelle. Nous pensons utiliser l’intelligence artificielle pour ce faire et pour nous aider à prédire les choses en mer.

Plein air hivernal: ce n’est pas fini!

Le temps doux annonce les délices du printemps, mais les amoureux de plein air hivernal sont et seront encore gâtés pour quelques semaines avec de formidables terrains de jeu pour skier et faire de la raquette.

Des belles conditions de ski alpin dans les Cantons-de-l’Est

À Bromont et Owl’s Head, dans les Cantons-de-l’Est, on skie encore à pleins poumons en ce début de mois de mars. Pourquoi ne pas passer une journée de week-end chez l’une et la seconde chez l’autre, pour varier les plaisirs de la glisse en ski alpin? Les investissements majeurs faits dans le système d’enneigement de ces deux stations vedettes de la région donnent d’excellents résultats en matière de qualité de la neige.

Avec une vue incroyable sur le lac Memphrémagog, la station Owl's Head offre encore de superbes conditions de glisse. Photo: Facebook Owl's Head Ski & Golf

Mes plus:

À Bromont, montagne d’expériences, le Chalet du Sommet offre une vue panoramique exceptionnelle sur les montagnes environnantes, et que dire de la plongée visuelle incroyable que procure sur le lac Memphrémagog le sommet de Owl’s Head, à 753 m d’altitude? Que du bien! 

À Bromont, montagne d’expériences, le Chalet du Sommet offre une vue panoramique exceptionnelle sur les montagnes environnantes. Photo: Phil Bernard, V2com

Mes meilleures adresses pour l’après-ski à Bromont:

Hôtel Beatnik: près du Domaine naturel du lac Gale et du spa nordique Balnea, on vient et revient à cet hôtel qui a de la classe autant qu’il est pratique pour des séjours en famille ou entre amis, avec cuisine, salle à manger et grand salon.

Chardo: ce restaurant de «cuisine sauvage» du Vieux-Bromont fait aussi bar à vin, surtout nature. J’ai été vraiment épatée par la qualité et l’originalité des plats servis, des entrées aux desserts. 

Abondance de neige en Gaspésie

En Gaspésie, il n’est pas rare qu’on puisse faire de la raquette, et même du ski jusqu’à la fin mai. Tourisme Gaspésie rappelle que la région «reçoit en moyenne cinq mètres de neige par hiver». Pour les adeptes de raquette, ajoute l’organisme, le parc national de la Gaspésie «vous en mettra plein la vue avec 25 sommets de plus de 1000 m et plus de 100 km de sentiers pour tous les niveaux».

J’y étais moi-même en avril dernier et il restait plusieurs mètres d’épaisseur de neige. Quand elle est trop tapée par les passages répétés de raquettes, on enfile ses crampons et on continue l’aventure. 

Avec 25 sommets de plus de 1000 m et plus de 100 km de sentiers pour tous les niveaux, le parc national de la Gaspésie est un endroit de choix pour la raquette. Photo: Facebook Parc national de la Gaspésie

On pense déjà vélo

Circuits cyclables du Centre-du-Québec

Tourisme Centre-du-Québec a lancé le 23 février son tout nouveau «carnet vélo», qui se veut un outil pratique bourré d’informations sur les circuits possibles dans la région. Des codes QR redirigent le lecteur vers des circuits intégrés dans son cellulaire. On peut télécharger le carnet vélo sur le site de l’organisme, dans la section «brochures gratuites», ou se le procurer au Salon du vélo de Gatineau-Ottawa, du 10 au 12 mars prochains, et au Salon Info-Vélo de Québec les 31 mars, 1er et 2 avril. Le site web de Tourisme Centre-du-Québec en profite pour offrir des forfaits vélo clés en main de trois à quatre jours, des escapades cyclistes, mais qui peuvent aussi être gourmandes et culturelles. Un transport de bagages est aussi proposé avec Voyager à vélo.

Festival Go vélo Montréal

Vélo Québec propose un tarif «réservez tôt» pour son Festival Go vélo Montréal, avec ses trois événements vedettes: Défi métropolitain le 28 mai, Un tour la nuit le 2 juin, Tour de l’île de Montréal le 3 juin. Ce dernier se fera au départ et à l’arrivée au parc Maisonneuve cette année.

À lire!

Vélo Québec Éditions publie Histoires à dormir debout 2, récits tirés de 20 000 km à vélo réalisés par Jonathan B. Roy de l’Asie à l’Amérique du Sud.

Il est temps de penser et de planifier vos sorties à vélo! Photo: Fat Lads, Unsplash

On pense aussi camping et randonnée pédestre

Réservations avec Parcs Canada

Parcs Canada opère une nouvelle plateforme de réservations. Pour ceux qui n’avaient pas de compte avant, on peut s’en créer un dès maintenant en vue de réservations de camping, lesquelles seront ouvertes entre le 13 mars et le 13 avril selon les parcs nationaux. Rendez-vous ici pour connaître la bonne date.

Réservations à l'Île aux lièvres

Île aux Lièvres: c’est le temps de réserver pour l’été. À Rivière-du-Loup, dans le Bas-Saint-Laurent, la Société Duvetnor annonce l’ouverture de ses réservations (uniquement par téléphone au 418 867-1660 ou 1 877 867-1660) pour la prochaine saison touristique qui commencera le 2 juin à l’île aux Lièvres et le 9 juin au phare du Pot à l’Eau-de-Vie.

  • Location de chalets: 13 mars (pour trois ou quatre nuits)
  • Auberge du Lièvre: 20 mars (minimum deux nuits)
  • Camping sauvage: 27 mars
  • Nuitée au phare: 3 avril (séjour de 24 h)
  • Randonnées pédestres: 2 juin
  • Excursions en mer: 2 juin

Duvetnor est à la recherche de plusieurs personnes pour des postes saisonniers ainsi que de bénévoles pour assurer certaines fonctions sur l’île aux Lièvres en échange de la traversée, de l’hébergement et des repas sur place. L’organisme sans but lucratif sollicite également des dons pour financer une nouvelle résidence d’employés sur l’île aux Lièvres.

Inscriptions pour le Circuit de l'Abbaye

Le Circuit de l’Abbaye, avec ses 149 km de marche façon Compostelle à partir de la célèbre abbaye de Saint-Benoît-du-Lac, dans les Cantons-de-l’Est, prévient que l’ouverture des inscriptions débute le 1er avril sur son site. Celui-ci détaille toutes les informations utiles pour planifier votre séjour de «marche autonome» et vos hébergements sur le circuit.

Notre journaliste Véronique Leduc vous raconte son expérience sur le Circuit de l'Abbaye dans cet article. Photo: Véronique Leduc

À l’agenda plein air

  • 10 mars: Course d’orientation gratuite et sans inscription organisée par l’organisme GUÊPE à La Malbaie (derrière le complexe sportif).
  • 11 mars : Randonnée sur les glaces du fleuve en raquettes. Quatre parcours guidés de 2 à 15 km sur les battures sont proposés dans le cadre de ce nouveau défi sportif imaginé par la Ville de Montmagny, dans Chaudière-Appalaches.
  • Entre le 19 mars et le 16 avril: GUÊPE organise des randonnées du temps des sucres à l’Érablière M. Bouthillette de Bonsecours dans les Cantons-de-l’Est. Accompagné d’un éducateur-naturaliste, vous en apprendrez plus sur l’histoire du sirop d’érable et sa fabrication tout en appréciant l’écosystème de l’érablière à tilleul et ses habitants.
  • 25 et 26 mars: Salon aventure et plein air au Palais des congrès de Montréal, avec 200 exposants et une série de conférences pour parler du plein air au Québec comme ailleurs.

La Gaspésie aux couleurs du début de l’automne

Septembre est un mois de rêve pour la randonnée en Gaspésie, loin de la foule et dans la beauté des paysages qui virent tranquillement vers les couleurs automnales. Du parc national de la Gaspésie à la baie des Chaleurs, suivez mes bottes et mes bâtons de marche!

Direction mont Jacques-Cartier

Rien de tel qu’un parcours en bord de mer pour apprécier caps et montagnes plongeant dans le fleuve Saint-Laurent. En août dernier, j’avais choisi de me rendre au pied du mont Jacques-Cartier non par la route du parc national de la Gaspésie, mais par celle (route 132) qui longe le fleuve de Sainte-Anne-des-Monts au mont Saint-Pierre, avant de m’enfoncer dans la forêt via la réserve faunique des Chic-Chocs.

Je n’ai pas regretté mon choix, ni à l’aller ni au retour. Rien de tel pour égayer les sens qu’un contraste majeur entre une bonne heure à rouler au ras de l’eau (en admirant les roches luisantes à marée basse, avec des caps pour décor), puis une vingtaine de kilomètres en forêt dans la poussière d’un chemin de gravelle (pour atteindre le poste d’accueil du mont Jacques-Cartier), suivi d’une randonnée magnifique sur les hauteurs de cette montagne, assortie d’une vue sur le fleuve et de la «rencontre» avec quelques caribous.

Rencontre avec les caribous

Le parc national de la Gaspésie fourmille de magnifiques sentiers pédestres accessibles tout l’automne, mais certains, comme celui du mont Albert, du mont Jacques-Cartier et du mont Xalibu, ferment le 10 octobre, pour limiter les perturbations sur les derniers refuges du caribou de la Gaspésie, son animal-emblème devenu espèce menacée.

Le mont Jacques-Cartier est un habitat essentiel pour le caribou de la Gaspésie, dont la population diminue d’année en année. S’il est encore l’un des sites de la région les plus propices à son observation, des règles s’appliquent pour une telle «escapade en milieu protégé». La marche y est donc plus encadrée qu’ailleurs dans le parc. L’accès aux sentiers (ouverts du 1er juillet au 10 octobre) n’est possible que de 10 h à 16 h, sans départ passé 12 h, et la marche hors des sentiers est interdite.

Le mont Jacques-Cartier est un habitat essentiel pour le caribou de la Gaspésie, dont la population diminue d’année en année. Photo: Facebook Parc national de la Gaspésie

De l’accueil du mont Jacques-Cartier, près du camping, il faut aussi emprunter une navette pour rejoindre le point de départ du sentier, classé difficile par la Sépaq notamment en raison de sa longueur (8,2 km aller-retour), de son dénivelé (465 m) et du terrain très rocailleux sur lequel on marche durant quatre à cinq heures. Mieux vaut se munir de bâtons et s’arrêter pour regarder le paysage!

Mon souvenir du sentier d’accès au mont Jacques-Cartier n’était pas des meilleurs: du gros caillou sur un long et assez large chemin forestier sans grand intérêt avant d’atteindre le superbe sommet. Voici pourquoi il est bon de revenir sur ses traces et parfois de changer d’avis!

Cette fois-ci, j’ai découvert que ce même chemin s’était passablement refermé sur lui-même, offrant un parcours ombragé malgré une montée très soutenue. Suis-je plus habituée aux roches parsemant un sentier?

J’ai trouvé la première section de 2,3 km qui mène à une intersection pour le lac à René très agréable, notamment à cause de la présence de panneaux d’interprétation et de grands passages sur des dalles de pierre, le tout en forêt. On a peine à croire qu’autrefois les habitants de la région empruntaient ce chemin le dimanche à bord de vieilles guimbardes!

Passée la limite des arbres, une longue volée de marches en bois protégeant une pente raide vous attend. C’est le prix à payer pour atteindre enfin le plateau du mont Jacques-Cartier, porte-étendard granitique des vieux monts McGerrigle, nés d’une bulle de magma, et royaume de la toundra alpine.

À 1270 m, le mont Jacques-Cartier est le deuxième plus haut sommet du Québec après le mont D’Iberville. Le sol est ici un gigantesque champ de pierres entre lesquelles poussent quelques plantes naines. En cette magnifique journée ensoleillée, on imagine mal la réputation des lieux pour les vents violents et le froid intense qu’affectionnent semble-t-il les caribous. Ils sont une vingtaine encore à s’épivarder entre les vallées supérieures verdoyantes, agrémentées de quelques arbres, et le sommet pierreux.

À 1270 m, le mont Jacques-Cartier est le deuxième plus haut sommet du Québec après le mont D’Iberville. Photo: Anne Pélouas

L'abri Éole est un belvédère parfait pour observer les environs à 360 degrés. À la jumelle, nous serons plusieurs à découvrir en compagnie d’une garde-parc naturaliste cinq caribous en balade sur la crête du mont voisin, celui de la Passe.

L'abri Éole est un belvédère parfait pour observer les environs à 360 degrés. Photo: Anne Pélouas

Sur le chemin du retour, la courte boucle du Caribou (1 km) descend à la limite des arbres, puis remonte en surplomb d’une vallée peu profonde. C’est là que j’aurai la chance de voir d’assez près une femelle caribou et son jeune faon, bien occupés à se nourrir.

Voir la baie des Chaleurs du haut du parc régional du mont Saint-Joseph

De la Haute-Gaspésie à la baie des Chaleurs, la route 299 traverse en 145 km le parc national de la Gaspésie, puis la réserve faunique de la Rivière-Cascapédia. Du fleuve au golfe du Saint-Laurent, on transite par une immense forêt, mais on ne quittera presque plus ensuite la vue sur l’eau.

En filant à l’ouest vers Maria, puis Carleton-sur-Mer, une longue barrière montagneuse barre l’horizon à 5 km du littoral. Cette partie orientale de la chaîne des Appalaches culmine à 555 m, au sommet du mont Saint-Joseph. C’est là qu’est installé le pavillon d’accueil du parc régional du mont Saint-Joseph, jouxtant une chapelle historique. Le terrain de jeu offert alentour aux amateurs de plein air, sur les flancs du mont Saint-Joseph comme en direction du mont Carleton, puis de l’arrière-pays de Maria, est impressionnant.

Pas étonnant que le parc régional soit devenu en quelques années un pôle majeur d’activités de plein air dans la région de la Baie-des-Chaleurs. Il compte 35 km de sentiers pédestres et 25 km de pistes de vélo de montagne (ouverts jusqu’au 1er novembre), ainsi qu’une paroi d’escalade, sans compter les activités d’hiver (fatbike, ski de fond et raquette).

Du belvédère du sommet, on a sans conteste l’un des plus beaux panoramas sur la baie des Chaleurs, notamment le barachois de Carleton-sur-Mer. En randonnée, le couvert forestier des flancs de la montagne offrira néanmoins de nombreuses échappées visuelles.

Du belvédère du sommet, on a sans conteste l’un des plus beaux panoramas sur la baie des Chaleurs, notamment le barachois de Carleton-sur-Mer. Photo: Anne Pélouas

Parmi les sentiers vedettes, il y a la boucle de l’Éperlan, de niveau intermédiaire. On la «boucle» en une heure environ pour 3 km. Le sentier débute sur le chemin à Bouchard (stationnement P1), au nord-est de Carleton-sur-Mer. Il longe ensuite un ruisseau et grimpe au belvédère de la chute Les Saults.

Au retour sur vos pas, la suite du sentier emprunte d’abord un pont et redescend vers le stationnement. On peut aussi poursuivre sur le sentier Les Rescapés, côté ouest, pour un plus long circuit avec retour par Le Taguine, qui offre deux autres belvédères.

Un autre sentier de courte durée (1,8 km) est accessible par le P2, sur la route de la Montagne (en montée) ou carrément au sommet du parc (P3), presque toujours en descente. Le parcours linéaire nommé Le Cap ferré, tout en forêt, procure lui aussi quelques superbes points de vue sur la baie des Chaleurs.

Le belvédère du sentier Le Cap ferré offre un beau panorama. Photo: Anne Pélouas

La boucle du mont Carleton est, elle, classée difficile. Elle court sur 13 km, en forêt, avec de bonnes montées, des escaliers et des belvédères. Comptez cinq à six heures de marche au départ de Maria (P6) par le sentier Grand Sault, puis celui du mont Carleton. Passé son sommet, la descente mène au sentier Coupe de Roche, puis au Trécarré, au Chikanki, avant de rejoindre le Grand Sault.

Pour un séjour prolongé, optez pour le glamping au sommet. Le parc régional a bâti quatre géodômes à flanc de montagne pour dormir sous les étoiles. Y ayant passé une nuit, je suis à même de vous dire qu’ils sont particulièrement bien aménagés et équipés, avec grande fenestration et terrasse dominant le barachois de Carleton-sur-Mer.

Le parc régional a bâti quatre géodômes à flanc de montagne pour dormir sous les étoiles. Photo: Facebook Parc régional du Mont-Saint-Joseph

Bon à savoir

Un bus pour le mont Jacques-Cartier

Dans le parc national de la Gaspésie, on peut encore profiter durant les weekends et jusqu’au 10 octobre, sur réservation, d’un bus qui part à 9h du Centre de découverte et de services du parc pour se rendre au pied du mont Jacques-Cartier. Avec retour à 16h. Cout: 9,25$; gratuit pour les enfants accompagnés. Pour tous, ensuite, une navette payante (8$ pour les adultes) est obligatoire pour se rendre au départ du sentier. Départs réguliers entre 10h et 12h; retours entre 14h15 et 16h.

Journée des parcs nationaux du Québec

Le 10 septembre est la journée des parcs nationaux du Québec. Ce jour-là, l’accès est gratuit pour tous, mais mieux vaut réserver son droit d’accès en ligne avant de se déplacer. Dans chaque parc, une programmation spéciale a été préparée: rencontres avec des garde-parcs naturalistes, ateliers sur la faune et la flore, rallyes, contes et légendes, activités à saveur historique.

Voyage de pêche en Gaspésie dans les années 1940

La pêche en Gaspésie est légendaire. Bien avant la colonisation par les Français, des pêcheurs basques venaient pêcher la précieuse morue au 16e siècle.

En empruntant au savoir des Autochtones et des Normands, les pêcheurs basques ont développé la technique de la morue séchée, très recherchée en Europe à l’époque.

Sans surprise, la pêche sera le moteur économique de la péninsule gaspésienne tout au long de son histoire parsemée de crises et d’embûches. Maintenant plus diversifiée et respectueuse des milieux naturels, la pêche demeure essentielle pour cette région qui attire des milliers de touristes chaque année.

1- Barques de pêche en Gaspésie, 1941

Photo: Herménégilde Lavoie, BAnQ           

2- Petit port de pêche en Gaspésie, 1944

Photo: J.M. Talbot, BAnQ

3- Voyage de pêche en Gaspésie, 1943

Photo: Lionel Lebel, BAnQ

4- Voyage de pêche en Gaspésie, 1943

Photo: Lionel Lebel, BAnQ

5- Voyage de pêche en Gaspésie, 1943

Photo: Lionel Lebel, BAnQ

6- Voyage de pêche en Gaspésie, 1943

Photo: Lionel Lebel, BAnQ

7- Voyage de pêche en Gaspésie, 1943

Photo: Lionel Lebel, BAnQ

8- Voyage de pêche en Gaspésie, 1943

Photo: Lionel Lebel, BAnQ

9- Petit port et havre de pêche en Gaspésie, 1946

Photo: L.J. Désilets, BAnQ

10- Scène de pêche en Gaspésie, le hareng se prend au filet, 1943

Photo: Herménégilde Lavoie, BAnQ

11- La pêche aux harengs en Gaspésie, 1943

Photo: Herménégilde Lavoie, BAnQ

12- Pêche à la morue en Gaspésie, 1943

Photo: Herménégilde Lavoie, BAnQ

13- Station expérimentale de pêche à Grande-Rivière en Gaspésie, 1941

Photo: Docteur A. Labrie, BAnQ

14- Retour d'une pêche fructueuse à la morue en Gaspésie, 1943

Photo: Herménégilde Lavoie, BAnQ

15- Le camp de pêche au lac Madeleine dans le Parc de la Gaspésie, 1948

Photo: Louis-Philippe Gagnon, BAnQ

16- Transport de la morue à bras d'hommes dans la Gaspésie, 1940

Photo: Canadien national, BAnQ

17- La route de Grande-Vallée 1936-1948

Photo: BAnQ

18- Activités de pêcheries à Saint-Maxime-du-Mont-Louis, 1948

Photo: Paul Boucher, BAnQ

19- Installation de séchage de filets de pêcheurs, 1948

Photo: Paul Boucher, BAnQ

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