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Nouveautés plein air printemps-été 2022

Nos régions se préparent à une nouvelle saison estivale et nous, Québécois, serons encore nombreux à les visiter. Dans les parcs, campings et autres hébergements en nature, tout comme dans les entreprises offrant des activités de plein air en tout genre, le printemps est signe de recrutement de personnel, d’achat de matériel et de constructions pour être fin prêt à vous recevoir. Suivez le guide des nouveautés plein air printemps-été 2022!

En Abitibi-Témiscamingue

  • Dans la Réserve faunique La Vérendrye, où la SEPAQ reprend cette année la gestion de l’activité canot-camping, on a relocalisé et amélioré les 43 sites de camping de la Baie-des-Sables.
La SEPAQ reprend la gestion de l’activité canot-camping dans la Réserve faunique La Vérendrye. Photo: Facebook Réserve faunique La Vérendrye

Dans le Bas-Saint-Laurent

  • Au Canyon des Portes de l’Enfer/TERFA (Saint-Narcisse-de-Rimouski), les beaux sentiers accueillent un petit nouveau, interactif, sur 1 km ; il s’agit de La Route du Diable.
  • Spécialiste en cours d’équitation, l’école Fjords sur mer, à Saint-Donat-de-Rimouski, propose à partir de juin des randonnées guidées à cheval.
  • Au Parc du Mont-Comi, deux pistes sont ajoutées au réseau de vélo de montagne existant.
  • L’Auberge du Lièvre, sur l’île aux Lièvres, a fait peau neuve en rénovant chambres et salle à manger. Un bon port d’attache pour marcher de long en large sur cette île sauvage.
  • La Coop de Kayaks des Îles, à Trois-Pistoles, fête ses 20 ans et propose deux nouveaux forfaits, Kayak et Bouffe et Kayak et Bière, pour l’après-sortie sur le fleuve.
  • Sept bornes de recharge pour vélos électriques sont désormais installées sur le parcours cyclable du Petit-Témis.
La Coop de Kayaks des Îles, à Trois-Pistoles, propose deux nouveaux forfaits, Kayak et Bouffe et Kayak et Bière. Photo: Facebook Coop Kayak des îles

Dans les Cantons-de-l’Est

  • Au Parc national du Mont-Mégantic, 8 prêts-à-camper seront disponibles dans le secteur Franceville. Une belle occasion de découvrir la boucle du sentier La Syénite !
  • Au Mont Sutton, après la tyrolienne géante de 2021, c’est maintenant une originale tyrolienne à virage qui vous attend !
La tyrolienne géante du Mont Sutton, haute en émotions! Photo: Facebook Mont Sutton

Dans Charlevoix

  • Au Parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie, deux courts sentiers pédestres ont été aménagés.
  • Territoire Charlevoix ouvre un nouveau camping d’arrière-pays (avec refuges et plateformes pour camper) dans le secteur Sainte-Agnès, à La Malbaie. Sentiers de randonnée sur place.
  • Bosco Charlevoix, à Saint-Siméon, organise des sorties en kayak de mer sur le fleuve à partir de Saint-Siméon et de Port-au-Persil, avec la Baie-des-Rochers en prime.
Émerveillement assuré lors d'une randonnée au Parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. Photo: Facebook Parc national des Hautes Gorges de la Rivière Malbaie

Dans Chaudière-Appalaches

  • VéloPoP, à Saint-Michel-de-Bellechasse, loue dès le 20 mai des vélos électriques pour se balader sur l’un des six circuits autoguidés proposés dans la campagne et les jolis villages de la région. On peut même réserver son pique-nique.
  • Les Sentiers du Mont-Orignal, à Lac-Etchemin, offrent désormais 10 km de vélo de montagne aux amateurs de niveau intermédiaire et plus.
  • En randonnée au mont Sugar Loaf, dans le Parc des Appalaches, profitez des nouveaux aménagements d’ascension et de découverte des environs à partir du sommet.
  • La piste d’hébertisme des Sentiers des Trois Monts, à Saint-Joseph-de-Coleraine, se dote de trois nouveaux modules.
Promenade en vélo électrique à Saint-Michel-de-Bellechasse. Photo: Facebook Vélopop

Sur la Côte-Nord

Kite Nord vous initie à la pratique du kitesurf à Sept-Îles. Photo: Facebook KiteNord

En Eeyou Istchee, baie James

  • La Corporation Nibiischii, créée par la Nation crie de Mistissini, propose notamment des activités de pêche et d’expédition en canot sur les lacs Albanel, Mistassini et Waconichi. On campe ou on dort dans un chalet flottant Mwakw (signifiant «huard» en Cri), la dernière-née des options d’hébergement de la réserve faunique des lacs Albanel-Mistassini-et-Waconichi.
  • Chibougamau Aventure propose plutôt de dormir sous un dôme, sur le bord du lac Caché.
Chalet flottant Mwakw (signifiant «huard» en Cri), la dernière-née des options d’hébergement de la réserve faunique des lacs Albanel-Mistassini-et-Waconichi. Photo: Facebook Réserve faunique Albanel Mistassini Waconichi

En Gaspésie

  • Au Camp de base Gaspésie, à Coin-du-Banc, on pratiquera notamment cet été le SUP-Pêche sur des planches à pagaie spécialisées nommées Taiga-Hooké.
  • À distance de marche de l’Auberge de montagne des Chic-Chocs, de nouvelles plateformes contemplatives en forêt, avec hamac, ont été aménagées pour la détente après l’effort, en randonnée pédestre ou en vélo de montagne.
  • Nature Aventure organise à Matapédia des forfaits d’initiation à la longue randonnée avec guide: le 1erjuillet pour 3 jours et le 7 juillet pour 4 jours.
  • Le Parc régional du Mont-Saint-Joseph développe son réseau de vélo de montagne du côté de Maria et ajoute 4 chalets à ses géodômes, face à la baie des Chaleurs.
À découvrir: le réseau de vélo de montagne du Parc régional du Mont-Saint-Joseph. Photo: Facebook Parc régional du Mont-Saint-Joseph

Aux îles de la Madeleine

  • Wind aux Îles propose l’initiation au windsurf, ou planche à voile, au pays du vent!
Essayez la planche à voile aux îles! Photo: Facebook Wind aux îles

Dans Lanaudière

  • La navette de Bonjour Nature reprend du service depuis Montréal en formule tout-compris pour des excursions de plein air à la journée dans Lanaudière, mais aussi pour des séjours plus longs dans des parcs de la région.
  • Le camping du lac Copping, à Notre-Dame-de-la-Merci, annonce la construction de cinq yourtes à louer au bord du lac. À deux pas aussi du Parc régional de la Forêt Ouareau.
Accédez à la nature avec la navette Bonjour Nature. Photo: Parc régional des Sept-Chutes, Facebook Bonjour Nature

Dans les Laurentides

  • On ne sait pas encore quand, cet été, ouvrira le Sentier des Cimes, mais ce concept unique de marche (1,2 km) sur une structure de bois, qui s’élève à 40 m de haut dans la canopée, promet d’attirer bien du monde à Saint-Faustin-Lac-Carré…
  • Écho Aloha offre la location de fat-bikes électriques, tout près du Corridor aérobique, et propose aussi de nouveaux cours de yoga sur deck ou sur planche à pagaie.
  • Avec D-Tours, faites l’expérience d’une excursion guidée en planche à pagaie sur la rivière du Diable, dans le Parc national du Mont-Tremblant.
  • Le Parc régional Kiamika, dans les Hautes-Laurentides, annonce un forfait Kilby pour découvrir ses rives sablonneuses et ses îles, avec canot et site de camping inclus. 
Découvrez, en canot, les rives sablonneuses et les îles du Parc régional Kiamika. Photo: Facebook Parc régional Kiamika

En Montérégie

  • La Montérégie et les Cantons-de-l’Est s’unissent pour proposer la « Véloroute gourmande», un parcours cycliste reliant Montréal à Sherbrooke sur 235 km et jalonné de nombreuses haltes gourmandes, d’attraits divers et d’hébergements.
  • Arbraska Mont-Saint-Grégoire annonce l’ouverture prochaine d’Uplå, un parc d’aventures nouveau genre pour «évoluer dans un univers de filets et de cabanes dans les arbres».

En Outaouais

  • Montebello Vélo de montagne, dans la «cour» du Fairmont Le Château Montebello, bonifie l’offre de sentiers de vélo de montagne avec une trentaine de kilomètres au total.
  • Aventure Outaouais propose des tours guidés dans la région, dont plusieurs avec des activités de plein air (canot, randonnée…).
  • Au Camp Fortune, les amateurs de parcours dans les arbres disposeront cet été d’un parcours de trois tyroliennes «de sommet à sommet», accessible par une remontée mécanique.
  • Carpe Diem, dans la vallée de la Gatineau, loue des canots pour descendre la rivière de l’Aigle et camper en route. On peut aussi dormir sur leur site en minichalets ou tentes suspendues.
  • Dans le Pontiac, Aventure Rivière Sauvage loue aussi des canots pour des expéditions sur les rivières Noire ou Coulonge.
  • Nomades du Parc loue des vélos de montagne et gravel bikes, mais organise aussi des sorties guidées en vélo de montagne dans le Parc de la Gatineau.
Visitez les chutes de Plaisance dans le cadre de la nouvelle Tournée de la Petite-Nation! offert par Aventure Outaouais. Photo: Facebook Aventure Outaouais

Au Nunavik

  • À la découverte de la Péninsule d’Or: la pourvoirie Wedge Hills Lodge, aux abords de la rivière George, ajoute à ses voyages de pêche des forfaits de fat bike, packraft (embarcation gonflable) et randonnée pédestre.
  • Le nouveau Parc national d’Ulittaniujalik propose une expédition en canot-camping sur la rivière George, agrémentée de randonnées, dont l’une jusqu’au sommet du mont Pyramide.
  • Le parc national Kuururjuaq (monts Torngat, rivière Koroc) offre un forfait combinant randonnée en montagne et descente de rivière en rafting.
La pourvoirie Wedge Hills Lodge, aux abords de la rivière George. Photo: Facebook Wedge Hills Lodge

Dans la région de Québec

  • La Vélopiste Jacques-Cartier/Portneuf, qui déploie ses 68 km entre Saint-Gabriel-de-Valcartier et Rivière-à-Pierre, annonce l’aménagement de sept sites de camping rustique réservés aux cyclistes dans le secteur de Rivière-à-Pierre. La navette-vélo est de retour tous les samedis de l’été avec 5 sites d’embarquement possibles dans la région de Québec.
  • Les aménagements du Parc de la Chute-Montmorency se terminent cette année avec l’ouverture de la nouvelle passerelle flottante au bas de la chute.
  • Au Parc national de la Jacques-Cartier, 10 prêts-à-camper s’ajoutent aux 47 sites du camping de l’Escarpement, au pied de cette belle petite montagne.
La nouvelle passerelle flottante au bas de la chute Montmorency vous offre un point de vue unique. Photo: Facebook Parc de la Chute-Montmorency

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean

  • Au Parc national de la Pointe-Taillon, 18 sites de camping seront disponibles cet été sur trois îles du nouveau secteur Camp-de-Touage-les-Îles.
  • Le bout du sentier du Pic-de-la-Tête-de-Chien, au Parc national des monts-Valin, rouvre aux randonneurs, avec de nouveaux aménagements en bois et un superbe belvédère.
  • Au Parc Aventure Cap-Jaseux, à Saint-Fulgence, la via ferrata est maintenant équipée d’une «ligne continue» qui rendra le parcours sur les hauteurs du fjord encore plus sécuritaire et facile. Une nouvelle section est aussi ajoutée.
Passerelle de bois et belvédère du Pic-de-la-Tête-de-Chien, au Parc national des monts-Valin. Photo: Facebook Parc national des Monts-Valin

10 livres pour votre été

Voici mon dernier texte avant ma petite pause estivale bien méritée. J’ai pris l’habitude de vous laisser avec des idées de lecture pour vous accompagner ; du balcon au jardin, en passant par le quai ou la mer…

Nous n’irons peut-être pas très loin après cette sale pandémie ; or, vous savez à quel point les livres sont des voyages à leur manière. Pas étonnant qu’on ait tant lu en pandémie, que les bouquins soient venus à la rescousse plus souvent qu’à leur tour. Mon humble liste vous aidera peut-être à faire des choix devant la teneur magistrale de l’offre en librairie. Il y a souvent de quoi s’y perdre. Il s’agit ici de petites bouées pour garder la tête hors de l’eau en attendant l’éclaircie. Prenez soin de vous et des vôtres. À tout bientôt !

Poursuite de Joyce Carol Oates

L’Américaine octogénaire Joyce Carol Oates fait partie de mes écrivaines préférées. Elle est d’une redoutable efficacité avec son talent indéniable pour jouer avec le mystère et les atmosphères louches, laissant ainsi planer les pires dérives dont, hélas, l’humanité est capable. Dans ce court et dépouillé nouveau roman, elle dresse le portrait d’une jeune femme que le passé rattrape après un étrange accident au lendemain de son mariage. En s’interrogeant sur les origines de sa nouvelle épouse, son mari la forcera à confronter un passé hanté par des démons qui donnent froid dans le dos. Du haut calibre.

Poursuite, Joyce Carol Oates. Éditions Philippe Rey. 2021. 224 pages.

Dans les murs de Maya Ombasic

Difficile de ne pas être remué au sortir de l’histoire de cette Laure Capelli, héroïne qui quitte mari et fils pour se rendre à Trieste, question de prendre le large, alors que rien ne va plus dans son couple. La possibilité de trouver là-bas des manuscrits inédits pour faire avancer ses recherches sur la littérature migrante tombe donc à point. Elle y trouvera plus, vous vous doutez bien… S’il y a bien un homme dans les coulisses de cette histoire enivrante qui va à ravir avec le retour des grandes chaleurs, il s’y présentera pour l’héroïne l’occasion de découvrir que la joie intérieure et ses vibrations ne dépendent de personne d’autre qu’elle-même pour atteindre leur apogée. Un roman qui m’habite encore.

Dans les murs, Maya Ombasic. VLB Éditeur. 2021. 278 pages

Bermudes de Claire Legendre

Le corps d’une certaine Nicole Franzl dite Franza, écrivaine autrichienne ayant écrit en langue allemande puis française et ayant passé au Canada les dix dernières années de sa vie, aurait disparu du bateau sur lequel elle se trouvait. Sa dépouille n’a d’ailleurs jamais été retrouvée dans les eaux glacées du Saint-Laurent. Ni ailleurs. L’héroïne de cette magnifique histoire de Claire Legendre est une écrivaine en résidence au Québec qui doit écrire la biographie de cette disparue, retracer sa route, éclaircir certains pans de sa vie étonnante. Cette quête sera l’occasion de réfléchir à l’amour, aux relations, aux départs, à la création, aux naufrages et aux mystères insolvables comme ces Bermudes attisant les manques et les peurs. Déstabilisant et convaincant pour les plus saisissantes traversées estivales.

Bermudes, Claire Legendre. Leméac. 2021. 216 pages.

Si ça saigne de Stephen King

En plus de nous donner à lire la suite inédite du thriller L’Outsider, paru en 2018, Si ça saigne, nouvel opus de Stephen King, compte trois autres longues nouvelles déstabilisantes qui démontrent l’étendue du talent du grand maître américain qui n’a pas peur de défoncer des tabous, d’aller dans les plus profonds retranchements de l’âme humaine pour faire ressortir ce que nous ne décelons que trop peu chez l’autre, ce qu’on s’évertue tant à cacher, des années durant parfois même. Quatre histoires donc ici, quatre moments captivants dont on savoure chacune des lignes, à la condition d’aimer le genre, bien sûr !

Si ça saigne, Stephen King. Albin Michel. 2021. 457 pages.

Filibuste de Frédérique Côté

J’ai tout aimé de ce texte regroupant les dialogues et les pensées d’une mère et de ses trois filles (Delphine, Flavie et Bébé) au sujet du père de famille dont la vie bascule après un accident de la route et qu’on n’entend jamais. « On racontera son histoire, mais lui ne parlera pas », note la narratrice. Or, sans lui, il n’y aurait pas eu cette tragédie qui plane au-dessus de cette histoire, jetant un éclairage juste et percutant sur le rang de ces femmes dans la famille, leur rôle, leur regard sur la téléréalité qu’elles suivent et qui soulève leurs passions les plus sincères. Filibuste, c’est aussi une prise de parole nécessaire de femmes à qui on a coupé ou ridiculisé le discours. Vous dire comme ça fait du bien d’aller dans ces retranchements…

Filibuste, Frédérique Côté. Le Cheval d’août. 2021. 110 pages.

Entre toutes les mères de Ashley Audrain 

Traduit de l’anglais par Julia Kerninon, autrice du spectaculaire Liv Maria, ce premier roman de la Canadienne Ashley Audrain, d’abord intitulé The Push, sera traduit dans une trentaine de langues et les droits pour que cette histoire soit portée à l’écran viennent d’être vendus. C’est quand son fils avait six mois qu’Audrain a commencé à écrire ce thriller qui raconte le « post-partum » de Blythe, pour qui, après la naissance de sa fille Violet, bébé de l’amour, voulu, désiré, attendu, rien ne se passe comme prévu. Maman au désespoir à peine masqué, elle a l’impression que sa fille ne l’aime pas, lui préférant le père, et qu’elle ne fait rien de bon. On s’en doute, des tensions dans le couple et des comparaisons avec d’autres nouvelles mamans s’accumulent jusqu’à la descente aux enfers racontée habilement. On attend son second roman. Elle a signé un contrat de deux titres à venir pour trois millions de dollars, vous imaginez !

Entre toutes les mères, Ashley Audrain. Éditions JC Lattès. 2021. 363 pages.

Le parfum des fleurs la nuit de Leïla Slimani

C’est jusqu’à maintenant un de mes récits favoris de l’année 2021. L’écrivaine d’Une chanson douce a eu pour mission, avec d’autres écrivains, de passer une nuit au musée et d’écrire les réflexions et impressions que lui a inspirées l’expérience. « Vendu » ainsi, le projet m’attirait peu, je l’admets ; or, notons que c’est quand même à la Punta della Dogana, ce magnifique musée qui avance en pointe sur le Grand Canal, à Venise, qu’elle devait faire son « dodo ». Dès les premières pages, j’ai été conquise une fois de plus par l’efficacité de son écriture, mi-drôle, mi-lucide, empreinte de poésie, d’autodérision, de confidences, de paroles sur l’enfermement, de ses obsessions, comme celle qui me rejoint particulièrement de trouver un endroit pour aller fumer en cachette. Quelle magnifique œuvre, j’y retournerais à l’instant. Encore et encore.

Le parfum des fleurs la nuit, Leïla Slimani. Éditions Stock. 2021. 160 pages.

La fille d’elle-même de Gabrielle Boulianne-Tremblay

J’ai eu un réel coup de cœur en début d’année pour cette jeune primo-romancière trans qui raconte le lent, difficile, mais ô combien salvateur chemin vers son émancipation, coûte que coûte, au gré des préjugés, violences, coups du destin, volte-face amoureuses et autres puissantes déceptions qui mettent à mal son amour de la vie sans pour autant l’anéantir. Toujours, en elle, ce désir de rester à flot, de s’agripper aux espoirs qui apparaissent ici et là à travers des mains tendues et des parcelles de bienveillance. Et quelle leçon d’humanité qui me semble essentielle, sans acrimonie ou désir de vengeance ! Tout est nécessaire ici, en plus de cette écriture imagée.

La fille d’elle-même, Gabrielle Boulianne-Tremblay. Éditions Marchand de feuilles. 2021. 338 pages.

La désidérata de Marie Hélène Poitras 

On s’était ennuyé de la plume de cette écrivaine québécoise, si près à bien des égards du monde imaginaire de la grande Anne Hébert qu’elle aime tant. Marie Hélène Poitras a le don de créer des ambiances mystérieuses, oniriques, un peu embrumées, mais poignantes au point d’habiter longtemps les lecteurs grâce aux questions actuelles qu’elle soulève subtilement. Dans La désidérata, les personnages vivent une métamorphose, surtout Jeanty devenu Jeantylle qui revient à la maison, à Noirax, un village hors du temps où règne la famille Berthoumieux en respectant une lignée patriarcale d’où les femmes sont violemment éliminées. Des arrivées viendront chambouler cet ordre. Aussi offert en livre audio, lu par la comédienne Pascale Montpetit, sur une musique de Marie-Pierre Arthur, ce conte est traversé par beaucoup d’humanité et un soupçon de philosophie qui fait du bien.

La désidérata, Marie Hélène Poitras. Éditions Alto. 2021. 182 pages.

Les Lionnes de Lucy Elmann

L’été – ou les vacances pour les plus chanceux d’entre vous – me semble une période tout indiquée pour se lancer dans un roman-expérience, de ceux qui remuent un peu en bousculant conventions et a priori. Finaliste au prestigieux prix Booker, cette brique d’envergure, huitième de l’écrivaine britannico-américaine qui réside en Écosse, est un flux de conscience ininterrompu, la dissection du cerveau hyper chargé d’une femme moderne, la narratrice mère au foyer qui passe sa vie dans sa cuisine et qui, sans se censurer (d’où la sincérité extraordinairement impressionnante du projet), critique le système de santé, les inégalités sociales, la lutte des classes, la domination patriarcale, l’extermination des peuples autochtones, l’ère Trump, etc. On est au cœur de grandes questions d’actualité scrutées par une grande lucide. C’est un livre qui a besoin de macérer, de ceux qu’on peut passer plusieurs mois à prendre et reprendre sans jamais sentir qu’il nous a échappé entre temps.

Les Lionnes, Lucy Elmann. Éditions Seuil. 2021. 1143 pages.

Nouvelles fraîches et lectures de vacances au Québec

C’est le temps des vacances, le temps de jouer dehors et de se reposer avec de bonnes lectures au bord d’une plage ou dans un hamac. Pour vous aider dans vos choix d’activités et de livres «nature», suivez le guide!

Du sérieux pour vos sorties de plein air

Aventure Écotourisme Québec, l’association des professionnels de la province en tourisme de nature et d’aventure, vient de fêter ses 30 ans. Les vacances d’été sont l’occasion de rappeler l’importance du travail accompli par cette association afin d’accréditer sérieusement en matière de qualité et de sécurité les entreprises de plein air avec lesquelles on fait affaire pour des sorties de randonnée, kayak, canot, via ferrata, vélo, canyoning…

L’association compte plus de 140 entreprises accréditées, soit plus de 67% de celles qui offrent des activités de plein air, d’aventure et d’écotourisme sur le territoire québécois. N’hésitez pas à demander à ceux auprès desquels vous souhaitez réserver une activité s’ils sont «accrédités par l’AEQ», ou rendez-vous sur leur site pour consulter le répertoire des entreprises reconnues.

Dans les Cantons-de-l’Est

Le Circuit de l’Abbaye, sorte de chemin de Compostelle québécois, s’est mis à l’heure de la COVID-19, vu qu’il ne pouvait offrir d’hébergement aux marcheurs sur huit à dix jours. L’itinéraire de marche longue durée, en boucle de 149 km traversant sept municipalités de la MRC de Memphrémagog par des chemins de campagne, a donc lancé fin juin sa formule «découverte au quotidien». Cet été, on invite à découvrir ce «coin de pays» à pied ou en vélo, sans dodo, avec des étapes de 5 à 15 km, tout en profitant de vues imprenables, de sites historiques ou patrimoniaux et d’attractions locales. 

Cet été, on vous invite à découvrir le Circuit de l'Abbaye à pied ou en vélo, sans dodo, avec des étapes de 5 à 15 km. Photo: Facebook Circuit de l'Abbaye

En route vers l’automne avec la TDLG en Gaspésie

Il est déjà temps de penser à certaines réservations de fin d’été… Surtout pour participer à un aussi bel événement que la Traversée de la Gaspésie à bottines! Les organisateurs vous attendent de pied ferme du 19 au 26 septembre pour cette édition qui promet d’être haute en couleur (comme toutes les précédentes). Randonnée chaque jour, ambiance gaspésienne magique, paysages de rêve, côté fleuve, golfe et forêt, produits du terroir pour se sustenter après l’effort: que du bonheur sur deux pattes gaspésiennes. On croise les doigts pour que la COVID-19 ne nous rattrape pas avant la TDLG!

Les organisateurs de la Traversée de la Gaspésie à bottines vous attendent de pied ferme du 19 au 26 septembre! Photo: Facebook TDLG

Prêts-à-camper spectaculaires au parc Opémican (Abitibi-Témiscamingue)

Le dernier-né des parcs nationaux du Québec ouvre son secteur de la rivière Kipawa cet été. Le parc national Opémican, au Témiscamingue, avait déjà ouvert le secteur de la pointe Opémican au camping, à la randonnée et aux activités nautiques. Deux nouveaux sentiers y sont aménagés cette année.

Dans le secteur de la rivière Kipawa, quatre emplacements de camping rustique sont disponibles ainsi que quatre sites de prêts-à-camper Étoile situés sous de grands pins et au-dessus des parois rocheuses surplombant le lac Témiscamingue. On y trouve aussi trois sentiers pédestres, dont celui menant à la Grande Chute. Le parc est un nouveau paradis pour le canot-camping.

Le parc national Opémican est un nouveau paradis pour le canot-camping. Photo: Facebook Parc national d'Opémican

Dans les Laurentides

La piste multifonctionnelle du P’tit Train du Nord, qui court sur 234 kilomètres, subira des travaux entre le 17 août et le 30 octobre entre Val-Morin et Sainte-Agathe-des-Monts. L’objectif est d’asphalter ce tronçon de 16 km. Actuellement, 65% du parc linéaire est asphalté. L’amélioration du revêtement vise à rendre la piste plus accessible, notamment aux personnes à mobilité réduite, et à «favoriser la vie active par le vélo, les patins à roues alignées, les planches à roulettes, la marche et les poussettes». Il permettra aussi de prolonger les saisons d’accès à l’une des pistes les plus fréquentées du Québec!

Un tronçon de 16 km sera asphalté cet été sur la piste multifonctionnelle du P'tit Train du Nord. Photo: Facebook Parc Linéaire le P'tit Train du Nord

Lire en vacances!

Des guides Ulysse spécial Québec

La toute nouvelle 9e édition du très complet guide Randonnée pédestre au Québec sortira en librairie le 4 août prochain. On y trouve une mine d’informations pratiques sur les sentiers, niveaux de difficulté, distance, durée de marche, dénivellation, services sur place, et évidemment des cartes, le tout disponible en version papier ou numérique. Un livre de salon autant qu’une bible à mettre dans ses bagages.

Ulysse a également publié récemment un guide Fabuleux Québec et trois de sa collection Explorez: Charlevoix, Tadoussac et la Côte-Nord; La Gaspésie et le Bas-Saint-Laurent; Les îles de la Madeleine. De précieux petits guides pratiques pour voyager dans ces magnifiques régions du bord du fleuve et du golfe du Saint-Laurent.

La maison d’édition a par ailleurs mis en solde fin juin près de mille guides, beaux livres et cartes sur le Canada avec des rabais allant jusqu’à 70%. De quoi rêver et organiser vos séjours futurs!

Boréal «nature»

La maison d’édition québécoise Boréal lance une nouvelle collection rendant hommage aux écrivains de la nature. Elle a été baptisée «L’œil américain», du nom d’un livre de Pierre Morency, véritable auteur-poète naturaliste, qui m’a fait découvrir les oiseaux du Québec comme personne.

La collection, dirigée par Louis Hamelin, «se veut d’abord un lieu ouvert aux aventures de la langue dans la richesse vivante d’un monde sauvage menacé». Elle donne d’ores et déjà la parole à trois auteurs.

Jean-Yves Soucy partage dans Waswanipi son aventure de jeunesse au pays des Cris, en canot et en forêt. Dépaysant!

Dans Le bois dont je me chauffe, François Landry raconte sa vie au cœur de la forêt et s’indigne depuis son refuge de Saint-Rémi-d’Amherst dans les Laurentides contre la façon dont l’humain occupe le territoire en tentant de le mettre à sa main plutôt qu’en respectant la nature. Une rage salutaire!

Les étés de l’ourse, signé par Muriel Wylie Blanchet, est le récit enlevant de quinze années de pérégrinations en bateau (dans les années 1920 et 1930) d’une femme et de ses cinq enfants qui explorent la côte de Colombie-Britannique dans ses moindres recoins. Je ne vous en dis pas plus: il est dans mes propres «bagages» littéraires pour cet été!

Le Québec en 20 affiches publicitaires rétro

Cet été, c’est au Québec et à l’extérieur que ça se passe! Redécouvrez la province avec ces affiches rétro du début du XXe siècle aux années 1980.

1- Affiche, province du Québec, 1920-1950

Bibliothèque et Archives Canada

2- Affiche de l'office du tourisme de la province de Québec, 1948

Bibliothèque et Archives Canada

3- Affiche de l'office du tourisme de la province de Québec, 1948

Bibliothèque et Archives Canada

4- Bateau sur le Fjord du Saguenay, 1938

Bibliothèque et Archives Canada

5- Affiche de Gaspé, vers 1948

Bibliothèque et Archives Canada

6- Une croisière à l'hôtel Tadoussac, 1938

Bibliothèque et Archives Canada

7- Affiche de Tadoussac, vers 1938

Bibliothèque et Archives Canada

8- Manoir Richelieu, 1938

Bibliothèque et Archives Canada

9- Affiche de Tadoussac, vers 1938

Bibliothèque et Archives Canada

10- Affiche de la province de Québec entre 1946 et 1961

BAnQ

11- Québec, la belle province, entre 1961 et 1963

BAnQ

12- Québec, la belle province, vers 1967

BAnQ

13- La province de Québec, entre 1946 et 1959

BAnQ

14- Québec, entre 1979 et 1984

BAnQ

15- Province du Québec, 1945

Bibliothèque et Archives Canada

16- Affiche du Canadian Pacific, 1950

Bibliothèque et Archives Canada

17- Place Royale, Québec

Bibliothèque et Archives Canada

18- Affiche du Canadian Pacific, 1956

Bibliothèque et Archives Canada

19- Affiche de Tourisme Québec dans les années 70

BAnQ

20 – Affiche du  Ministère du Tourisme, de la Chasse et de la Pêche, entre 1969 et 1973

BAnQ

Pleins feux sur le camping au Québec

Le camping au Québec sera l’une des vedettes de cet été, à n’en pas douter, mais les places seront «chères», car nombreux sont les sites qui n’ouvrent pas au maximum de leur capacité et qui bénéficient déjà de réservations de «fidèles». Voici quelques nouvelles toutes fraîches sur le camping, la location d’équipements et le transport collectif vers certains parcs. 

«L’industrie» québécoise du camping trépignait en mai de pouvoir ouvrir ses sites. C’est maintenant chose faite avec des dates d’ouverture variant d’un camping à l’autre, qu’il soit privé ou public.

De parc en camping privé

Dans le réseau des parcs nationaux de la SÉPAQ, les hébergements – chalets, campings, prêts-à-camper, camps rustiques, yourtes – ont ouvert le 1er juin pour la plupart, avec des règles sanitaires strictes, dont celle d’être «de la même unité familiale» pour réserver un site. Parcs Canada a décidé pour sa part d’attendre le 21 juin pour procéder à l’ouverture de ses campings.

Les autres parcs (privés, OBNL, municipaux ou régionaux) agissent en ordre dispersé. Certains débutent leurs opérations ce week-end, d’autres plus tard en juin. On a appris cette semaine, par exemple, que certains n’ouvriraient carrément pas leurs portes aux campeurs avec tentes, mais seulement aux véhicules récréatifs pour ne pas avoir à ouvrir et entretenir les toilettes.

Le très couru Paradis marin à Grandes-Bergeronnes, sur la Côte-Nord, est l’un de ceux qui ont pris cette décision de garder leurs blocs sanitaires fermés et de n’accepter que les réservations de voyageurs à bord de véhicules ayant leurs propres toilettes et douches. Bien triste pour ceux qui n’ont pas les moyens d’avoir plus qu’une auto et une tente.

À la SEBKA (camping, kayak, escalade), près de Kamouraska, dans le Bas-Saint-Laurent, on ouvre le 15 juin, mais en accès limité tant pour le camping que pour l’escalade, et sans sorties guidées de kayak cet été. Le site très sympathique en bordure du Saint-Laurent a (heureusement pour lui et malheureusement pour ceux qui n’ont pas été prévoyants) rempli son quota de sites de campings réservés pour TOUT l’été, de mi-juin au 7 septembre. Il faut dire qu’avec 50% de sites en moins et alors que 25% des restants étaient déjà réservés en janvier, il ne restait pas beaucoup de chances aux retardataires… Parfois, il y a quand même des annulations!

La SEBKA, site très sympathique en bordure du Sainte-Laurent, a rempli son quoto de sites de campings réservés pour TOUT l'été. Photo: Facebook SEBKA

Pour les ouvertures de campings des parcs régionaux (52) et autres activités des membres (140 entreprises) de l’association Aventure Écotourisme Québec, je vous suggère de visiter la toute nouvelle page «Plein air d’ici» mise à jour en permanence. On y répertorie les lieux ouverts et bientôt, espère-t-on, leurs activités guidées. Dans tous les cas, réservez là où vous voulez camper au plus vite... s’il reste de la place!

Camper sur l’île d’Orléans

La pointe d’Argentenay, à Saint-François-de-l’île-d’Orléans, est l’un des plus beaux sites encore sauvages de l’île d’Orléans, entourée de battures faisant face au fleuve côté est, mais elle n’est pas facile d’accès. Elle est partagée entre des terres privées et la propriété des Scouts du district de Québec, que Huttopia avait lorgnée il y a quelques années pour en faire un site de choix afin d’agrandir sa famille de villages de glamping (prêts-à-camper) au Québec (Sutton) et dans l’Est américain (Montagnes Blanches et sud du Maine). Le groupe a renoncé à ce projet et les Scouts ont gardé le site.

Je vous annonce donc en primeur un nouveau partenariat qui va plaire aux amateurs de camping rustique. Il a été conclu par les Scouts de Québec avec Quatre Natures, entreprise en tourisme d’aventure de la région de Québec, pour gérer conjointement le Camping de la Pointe.

Créée par Johann Moucheboeuf, Quatre Natures propose des sorties guidées en kayak de mer à l’île d’Orléans, ainsi que du canot-camping dans le parc de la Jacques-Cartier, de la randonnée et du vélo de montagne dans la région de Québec. Cet été, exit ces trois dernières activités pour cause de COVID-19. Restera, espère Johann, le kayak de mer dès que les autorités gouvernementales autoriseront les sorties guidées avec règles de santé publique et un nouveau service de location de vélos électriques. Sans compter le camping rustique de l’île d’Orléans qui ouvre ce 8 juin, et jusqu’à mi-septembre. Au programme: une cinquantaine de sites, dont une douzaine en bordure de fleuve et le reste en forêt. Une jolie cabane-tipi est aussi à louer et devrait faire des petits bientôt.

Le camping rustique de l’île d’Orléans ouvre ce 8 juin, et jusqu’à mi-septembre. Photo: Facebook Camping de la Pointe

Des services novateurs québécois pour aller camper

Voici un autre fou de plein air qui ne manque pas d’idées. David Tall a bien profité des temps libres que lui laissait son travail à Aéroports de Montréal ce printemps. Le jeune homme a peaufiné son idée de fournir aux gens de la région du Grand Montréal qui voudraient faire du camping tout le matériel nécessaire (de bonne qualité et à prix raisonnable) sans avoir à l’acheter, et ce, à partir du 24 juin.

Locapaq offrira dès le 10 juin sur son site la possibilité de réserver aussi bien une tente que tout ce qu’il faut pour y dormir confortablement et le nécessaire pour cuisiner en camping (incluant réchaud, casseroles…). La location (avec instructions de montage et d’utilisation par produit) est faite pour 3, 7, 10 ou 24 jours. On peut louer ce qui nous manque à la pièce, par exemple une bonne tente pour trois personnes à 50$ du vendredi au dimanche. Des «ensembles» pour une, deux ou quatre personnes sont offerts à prix compétitifs. Nettoyage, inspection et aseptisation sont garantis entre chaque utilisation.

David était déjà partenaire de Karavaniers pour la location de matériel d’expédition performant et propose donc aussi des sacs à dos de qualité, des bâtons de marche, des trousses de premiers soins et même des repas lyophilisés de qualité supérieure. Provenant de la compagnie québécoise Happy Yak, ils sont faciles à réhydrater à l’eau bouillante et délicieux, ce qui est rare, parole d’experte.

Locapaq propose aux gens de la région du Grand Montréal qui voudraient faire du camping tout le matériel nécessaire (de bonne qualité et à prix raisonnable) sans avoir à l’acheter. Photo: Facebook Locapaq

Navette Nature: partira, partira pas?

Locapaq s’est aussi associé avec Navette Nature, dite NANA. Cette autre entreprise montréalaise créée par deux jeunes entrepreneuses se spécialise depuis cinq ans dans le transport par autobus vers quelques parcs nationaux, été comme hiver, pour permettre aux gens qui ne peuvent ou ne veulent pas prendre une auto d’aller y faire de la randonnée, du canot, de la baignade ou du camping au départ de Montréal. Ses clients se verront désormais proposer en location une «trousse Navette Nature» préparée par Locapaq (avec sac à dos, bâtons de randonnée, trousse de premiers soins et coussin pour s’asseoir). À condition que la navette reprenne du service cet été…

Pas facile, en effet, de faire du transport collectif par les temps qui courent! «On est prêt à démarrer au 24 juin; notre calendrier est en ligne et les réservations sont ouvertes, mais nous ne pourrons pas fonctionner comme petite entreprise avec 50% de passagers dans nos autobus comme l’exigent les règles sanitaires actuelles», précise Catherine Lefebvre, co-fondatrice de Navette Nature. «On a besoin d’une aide gouvernementale, ajoute-t-elle, pour démarrer nos sorties à la journée cette année.»

Navette Nature se spécalise dans le transport par autobus vers quelques parcs nationaux pour permettre aux gens qui ne peuvent ou ne veulent pas prendre une auto d’aller y faire de la randonnée, du canot, de la baignade ou du camping au départ de Montréal. L'entreprise aura besoin d'aide pour y arriver cet été. Photo: Facebook La Navette Nature

On leur souhaite parce que ce «service de facilitateur» d’accès à la nature est essentiel. Il a été utilisé par 6400 personnes en 2019 pour se rendre dans cinq parcs nationaux: Orford, Mauricie, Tremblant, Oka et Yamaska. Cet été, le service se limiterait aux trois premiers.

Navette Nature avait même l’ambition cet été de proposer des départs de Québec vers les trois parcs nationaux de la Jacques-Cartier, des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie et des Grands-Jardins. «On était bien excité, mais on garde l’idée pour 2021», souligne Catherine. Même chose pour un développement à venir de tournées gourmandes en région et de déplacements vers quelques parcs régionaux.

N’hésitez tout de même pas à réserver une place à bord d’une Navette Nature pour le jour de votre choix cet été, car vous pourrez toujours modifier vos dates ou vous faire rembourser. Ça, c’est garanti!