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Canot-glamping en Outaouais

Le printemps est ma saison préférée pour faire du canot, alors que les rivières sont à leur niveau le plus haut. Et pour clore une belle journée sur l’eau, quoi de mieux qu’un micro-chalet confortable? Récit d'un séjour canot-glamping en Outaouais.

De la tempête du 21 mai au paradis du canot 

Quelques jours après la violente tempête qui, le 21 mai, a frappé le Québec et l’Ontario, je prenais la route de l’Outaouais pour trois jours de reportage en plein air et constatais en chemin les ravages de ce derecho, phénomène météo qui se traduit par de fortes rafales de vent descendantes et un déplacement en ligne droite qui, cette fois-ci, a parcouru 1000 km, coupé l’électricité de milliers d’habitants et fait de nombreux dommages. J’ai vu bien des camions d’Hydro et songé à ceux qui avaient peut-être passé ce long week-end férié en camping, se sentant à l’abri sous la canopée d’une forêt profonde.

En remontant dans la vallée de la Gatineau, pas un signe de cette tempête, mais plutôt celui d’un niveau d’eau élevé de la rivière Gatineau que je longeais, avec menace sérieuse d’inondations.

Au nord, Gracefield est le point de rencontre de nombreux villégiateurs attirés par la kyrielle de lacs et rivières de la région. Au cœur du village, Vicky et Michael, propriétaires de CarpeDiem Aventures, louent des canots et des planches à pagaie pour passer deux à quatre heures sur la rivière Picanoc ou plusieurs jours de canot-camping sur la rivière de l’Aigle. On organise sur place des navettes pour venir vous porter et vous rechercher avec les embarcations. Depuis mai, ceux qui viennent avec leurs propres équipements nautiques peuvent aussi bénéficier d’une navette le samedi matin.

Je suis partie pour ma part avec Vicky explorer les méandres de la rivière Picanoc, qui prend sa source au sud du lac Usborne et dévale ensuite 95 km avant de se jeter dans la rivière Gatineau. Picanoc serait un dérivé de Picanock, signifiant «noyer» en langue algonquine. Ces arbres auraient été nombreux autrefois aux abords de la rivière et les Algonquins se servaient de son bois pour fabriquer des arcs.

Exploration des méandres de la rivière Picanoc en canot. Photo: Anne Pélouas

La sainte paix

La paix, je l’ai trouvée en 18 km de descente tranquille, avec un bon courant et en prenant le temps de regarder et d’écouter la nature.

Plutôt étroite, la rivière est très facile à naviguer en amont du chemin Ruisseau des cerises, sauf un petit passage sous un pont. Même plus tard en saison, le cours d’eau est assez profond pour être toujours navigable, selon Vicky. La qualité du milieu est au mieux: eaux limpides et propres, avec très peu d’habitations proches. On s’y baignerait avec bonheur si le temps était un peu plus chaud, surtout que certains méandres font poindre des plages de sable bien invitantes!

Tout au long du parcours, nous entendrons sans les voir deux castors plongeant pour échapper à notre regard, une petite famille d’outardes avec deux outardeaux sur la berge, des vols de buses et de nombreux oiseaux aux chants inconnus.

Nous passerons sous trois ponts, dont celui de l’ancienne voie ferrée sur lequel passe désormais la Véloroute des Draveurs, et le pont Rouge, joli pont couvert qui reflétait sa couleur dans l’eau.

Le pont Rouge, joli pont couvert, reflète sa couleur dans l’eau. Photo: Anne Pélouas

Quand la forêt n’envahit pas les rives de la Picanoc, celles-ci prennent de la hauteur et deviennent très escarpées, avec de hauts plateaux herbeux qui donnent l’impression de canoter dans une gorge profonde.

De retour sur la terre ferme, il nous faut faire notre propre navette de voitures avant de rejoindre Gracefield.

CarpeDiem Aventures a aussi un charmant bistro avec terrasse donnant sur la piste cyclable.

CarpeDiem Aventures a aussi un charmant bistro avec terrasse. Photo: Facebook Bistro CarpeDiem

La Véloroute des Draveurs court sur 72 km entre Low et Messines, alternant entre poussière de roche, asphalte et garnotte. De quoi se dérouiller les jambettes après le canot!

Micro-chalet, maxi-plaisir

Je prends la route du lac Edja, à quelques kilomètres de Gracefield, pour rejoindre le site d’hébergements insolites de CarpeDiem Aventures, membre d’Aventure Écotourisme Québec. Entre lac Castor et Blue Sea, celui-ci a 10 km de berges quasi sauvages.

Ouvert depuis deux ans seulement, le site occupe les flancs d’une petite montagne boisée au-dessus du joli plan d’eau. Pas de voiture pour se rendre à votre «logement», seulement une carriole où mettre vos bagages à tirer, pousser ou retenir dans les pentes de la sapinière, de l’érablière ou de la grande côte.

Dix sites de camping sont proposés, mais également quatre micro-chalets, dont trois donnent directement sur le lac, et une panoplie de tentes suspendues entre deux arbres dans lesquelles on s’installe en rentrant par le dessous pour dormir comme dans un hamac. Elles sont bien disséminées en forêt pour préserver l’intimité.

Une panoplie de tentes suspendues entre deux arbres sont disséminées en forêt. Photo: Facebook CarpeDiem aventures

Les micro-chalets sont pour leur part joliment colorés et plutôt bien aménagés avec l’essentiel pour dormir et manger, mais sans électricité. Parfait pour lutter contre la pollution lumineuse et profiter d’un coucher de soleil sur le lac, puis d’une belle nuit étoilée après un souper aux chandelles ou à la lampe frontale.

Les micro-chalets colorés sont bien aménagés, avec l’essentiel pour dormir et manger, mais sans électricité. Photo: Facebook CarpeDiem aventures

Au matin, on pourra descendre au quai et filer sur le lac Edja en canot, en kayak récréatif ou en planche à pagaie mis à disposition des clients. Les amateurs de randonnée apprécieront la proximité relative du mont Morissette, qu’on voit au loin. Le parc régional du mont Morissette propose 13 km de sentiers balisés avec vue du sommet sur une douzaine de lacs, dont le lac Blue Sea et le lac Edja.

On peut filer sur le lac Edja en canot, en kayak récréatif ou en planche à pagaie mis à disposition des clients. Photo: Anne Pélouas

Bon à savoir

Les destinations 2022 de l'Hôtel UNIQ

L’Hôtel UNIQ (Unités Nomades Insolites Québécoises) annonce installer son village de prêts-à-camper alliant service, design et confort du 30 juin au 11 juillet sur l’île Saint-Quentin, tout près de Trois-Rivières, en Mauricie. On offre pour l’occasion un forfait FestiVoix, incluant l’accès à ce festival unique de Trois-Rivières.

L’Hôtel UNIQ est également présent jusqu’au 1er aout au parc de la Gorge de Coaticook (Cantons-de-l’Est) et, du 4 aout au 16 octobre, au Domaine Saint-Bernard (Laurentides), deux hauts lieux pour pratiquer des activités de plein air.

Un festival pour célébrer la forêt

Le 5 juin, l’Association forestière des deux rives organise FestiForêt au centre de plein air Le Saisonnier à Lac-Beauport (région de Québec), un festival pour célébrer la forêt, le bois et l’environnement avec «bains de forêt» guidés, conférences et ateliers.

Plus de 400 ans de canot à glace en photos

S’il est devenu un sport extrême de compétition au siècle dernier, le canot à glace a longtemps été un moyen de transport nécessaire pour traverser le fleuve Saint-Laurent en hiver. Héritage d’un savoir-faire ancestral des Autochtones, et uniquement pratiqué dans notre coin glacé du monde, il a même été reconnu comme un élément du patrimoine culturel du Québec.

En plus des illustrations et images de valeureux canotiers, ne manquez pas cette vidéo du réalisateur Jean-Claude Labrecque qui a immortalisé une course de canot à glace en 1969. Au cours des premières minutes de la vidéo, on peut voir des images d’un bal costumé au Château Frontenac avec la superbe princesse Grace de Monaco.

1- Traversée du fleuve en direction de l'île Sainte-Hélène, 1875

Photo: Alexander Henderson, Musée McCord

2- Canot traversant le Saint-Laurent, à Québec

L'Opinion publique, Vol. 1, no 6 (12 février 1870), p. 45. BAnQ

3- Canot au milieu des glaces flottantes à l'entrée de la Baie du Sacre, 1857-1885

Bibliothèque et Archives Canada

4- Canot traversant les glaces entre Québec et la pointe Lévis

Bibliothèque et Archives Canada

5- Canot entre Québec et Lévis

Bibliothèque et Archives Canada

6- Course de canot à glace, 1957

Bibliothèque et Archives Canada

7- Un participant à une course de canot à glace, 1957

Bibliothèque et Archives Canada

8- Course de canot à glace, 1957

Bibliothèque et Archives Canada

9- Course de canot à glace, 1957

Bibliothèque et Archives Canada

10- Michèle Lacroix, reine du Carnaval de Québec, et le capitaine de canot sur glace, Ligouri Lachance, 1957

Bibliothèque et Archives Canada

11- Course de canots sur glace lors du Carnaval de Québec, 1978

Photo: Bernard Vallée, BAnQ

12- Course de canots sur glace lors du Carnaval de Québec, 1978

Photo: Bernard Vallée, BAnQ

13- Course de canots sur glace lors du Carnaval de Québec, 1978

Photo: Bernard Vallée, BAnQ

14- Course de canots sur glace lors du Carnaval de Québec, 1978

Photo: Bernard Vallée, BAnQ

15- Course de canots sur glace lors du Carnaval de Québec, 1978

Photo: Bernard Vallée, BAnQ

16- Course de canots sur glace lors du Carnaval de Québec, 1978

Photo: Bernard Vallée, BAnQ

17- Course de canots sur glace au Carnaval de Québec, 1969

Photo: Jules Rochon, BAnQ

18- Course de canots sur glace au Carnaval de Québec, 1969

Photo: Jules Rochon, BAnQ

19- Course de canots sur glace au Carnaval de Québec, 1969

Photo: Jules Rochon, BAnQ

Canot à glace et fatbike: sensations fortes à Québec!

Faire du canot à glace sur le fleuve Saint-Laurent et du fatbike entre le Vieux-Québec et le Grand Marché procure son lot de sensations, en plus d’offrir des panoramas inusités sur ou dans la ville et ses abords glacés.

Les activités guidées en petit groupe sont désormais autorisées dans la province en respectant les règles de la Santé publique. Le plein air de proximité s’impose cependant pour respecter les recommandations sanitaires. Si vous habitez la région de Québec, profitez de ces deux activités sportives qui vous montreront la ville sous un autre angle. Aux autres, que cette lecture soit une source d’inspiration pour le futur! 

En canot dans les glaces du Saint-Laurent

À regarder les amoncellements de glace torturée qui «naviguent» sur le fleuve au gré de la marée montante, je suis prise d’un certain vertige. Nous sommes près de l’anse au Foulon, à deux pas du boulevard Champlain, entre le Vieux-Québec et «les ponts». Il fait un temps de rêve: ciel bleu, soleil éclatant, pas de vent. «C’est parfait», lâche Julien Harvey. De son grand-père, capitaine de caboteur, et de ses parents de L’Isle-aux-Coudres, adeptes de courses en canot à glace, il a hérité ce goût du Saint-Laurent et de ce drôle de sport qui fut autrefois un essentiel moyen de transport hivernal entre les îles et les berges du «fleuve aux grandes eaux».

Le canot à glace était autrefois un essentiel moyen de transport hivernal entre les îles et les berges du «fleuve aux grandes eaux». Photo: Anne Pélouas

Julien a tout pour rassurer les troupes, insistant sur l’aspect «initiation au canot à glace» de l’activité, qu’il propose à des groupes de trois personnes seulement à la fois, encadrés par deux guides et dûment masqués. L’équipage d’un canot à glace est toujours de cinq personnes, trois au milieu, un capitaine de navigation à l’arrière et un capitaine des glaces à l’avant. Le nom de l’entreprise (Canot à Glace Expérience) qu’il a créée fin 2019 le dit bien: préparez-vous à vivre une «expérience» en forme de «baptême des glaces», dont j’ajouterais qu’elle est vraiment unique et hors du commun. Seule condition: être en relative bonne forme physique et assez souple. «Nous adaptons notre rythme au groupe», précise néanmoins Julien.

L’équipage d’un canot à glace est toujours de cinq personnes. Photo: Anne Pélouas

Une fois bien équipés de gants aux mains, bas et bottes de néoprène aux pieds, ainsi que de protecteurs de jambes (à la façon d’un gardien de but de hockey), on pousse le long et lourd canot sur la neige. Démarre ensuite une petite séance d’apprentissage des manœuvres qui, pour faire avancer l’embarcation, se limitent à deux: ramer et trottiner. Ramer sur l’eau, quand eau il y a; trottiner d’un pied sur les glaces, quand il y en a.

Mise à «l'eau» du canot. Photo: Anne Pélouas

La difficulté réside surtout dans le passage (rapide) de la position de rameur à celle de trottineur puisqu’on joue des rames en étant tourné vers l’arrière et qu’on patine, tourné vers l’avant. Il faut donc ranger rapidement la longue rame dans le canot quand on atteint une surface de glace, se retourner dans le canot vers l’avant, puis placer un genou plié dans une encoche prévue à cet effet et l’autre jambe à l’extérieur du canot, le tout en gardant ses mains agrippées à ce qu’on peut et son centre de gravité à l’intérieur.

Les glaces sont impressionnantes! Photo: Anne Pélouas

Passée l’expérimentation sur la neige, les glaces nous attendent! L’amas des bords est impressionnant, mais on ne peut plus reculer. Le canot glisse sur la neige, puis «plonge» au niveau des glaces. Nous embarquons en position «trottinage», facilitée par de gros crampons attachés aux pieds, mais les chaos de blocs de glace enchevêtrés paraissent infranchissables. À l’avant, on tire le canot d’un bord à l’autre pendant que les autres patinent, soulevant cuisses et genoux pour ne pas rester coincés.

L'embarquement se fait en position «trottinage», facilitée par de gros crampons attachés aux pieds. Photo: Anne Pélouas

«Le plus important, avait dit Julien avant le départ, c’est la synchronisation et la communication entre les membres de l’équipage», mais une fois sur le fleuve, c’est un peu la pagaille dans le bruit assourdissant des crissements de la glace sur le canot. Cinquante mètres plus loin, le canot atteint une zone d’eau. Il faut rembarquer la jambe pendante, se tourner, s’asseoir et reprendre sa rame. C’est presque le repos et le temps d’admirer un peu le paysage! Nous sommes au milieu du fleuve, à hauteur de la marina du Yacht Club de Québec, surplombée par la falaise, et face au quai Ultramar de Lévis. Nos guides cherchent les meilleurs passages dans les amas de glace dérivante et ceux en eau libre. Parfois, la glace est complètement lisse, mais fragile, et nos pieds plongent à travers, se transformant en nageoires.

La pause est bienvenue dans l’anse au Foulon, parfaitement gelée, puis aux abords d’un «iceberg» au milieu du fleuve, pour boire un bon chocolat chaud et manger une gâterie de la boulangerie-pâtisserie Croquembouche du quartier Saint-Roch. Le groupe est bien d’attaque ensuite pour entamer le trajet du retour, avec son lot de zones d’eau libre et de plaques de glaces chaotiques. On rentre euphorique, et même si le lendemain, certains muscles se rappellent douloureusement à notre souvenir, on se dit que c’est pour la bonne cause: celle du plaisir éprouvé à «vivre» le fleuve autrement.

En fatbike, du Vieux-Québec à Limoilou

Pour poursuivre la visite originale de Québec, rien de mieux qu’un tour guidé en fatbike avec Émilie, sympathique propriétaire de la nouvelle entreprise Tuque & Bicycle Expériences, qui a bénéficié d’une campagne de sociofinancement avec La Ruche fin 2020. «Je ne suis pas la seule qui a de la misère à respirer présentement, qui a besoin de décrocher, qui a besoin de se sentir en sécurité», dit la jeune entrepreneure, qui propose ces sorties en fatbike à Québec comme une façon, pour des débutants, de «s’initier au bonheur de pédaler sur la neige». Son circuit passe par les rues de la Basse-Ville, les sentiers enneigés du parc de la Rivière-Saint-Charles et le Grand Marché de Québec dans Limoilou.

Émilie, sympathique propriétaire de la nouvelle entreprise Tuque & Bicycle Expériences. Photo: Anne Pélouas

De Cyclo Services, sur la rue Saint-Paul, nous partons pour une bonne heure et demie de balade en direction d’abord du Vieux-Québec, par de petites rues pavées. Premier arrêt à la Batterie Royale, face au fleuve, avec le Petit-Champlain et le grand Château Frontenac pour décor arrière. Nos vélos dodus (à pneus surdimensionnés) empruntent ensuite l’étroite rue Sous-le-Cap, qui longe le pied de l’impressionnante falaise nommée Cap-du-Sault-au-Matelot et passe sous des passerelles de bois datant de la Nouvelle-France et reliant toujours les maisons à des hangars.

Premier arrêt à la Batterie Royale, face au fleuve, avec le Petit-Champlain et le grand Château Frontenac pour décor arrière. Photo: Anne Pélouas

Émilie nous ramène ensuite sur le quai Saint-André, puis au bord du bassin Louise, avant de rejoindre les sentiers enneigés du parc linéaire de la Rivière-Saint-Charles. Nous filons ainsi sur la neige bien tapée jusqu’au lieu historique Cartier-Brébeuf. Rue de Meulles, elle nous raconte l’histoire de l’usine SLM, qui commença à fabriquer des lames de patins en 1946 et en devint le premier producteur mondial. Ce qu’il en reste dans le quartier Limoilou, que nous traversons: des retailles de lames qui servent à la décoration de nombreuses galeries en fer forgé.

Nous prenons ensuite la direction du Grand Marché de Québec, dans le même quartier. Sur la place Jean-Béliveau, face au Centre Videotron, s’élève une magnifique sculpture, œuvre monumentale du duo d’artistes de Québec Jean-François Cooke et Pierre Sasseville, nommée La rencontre et représentant deux cerfs de Virginie comme en reflet sur de la glace. À l’arrêt au marché, Émilie ira nous chercher des boissons chaudes de la Brûlerie Rousseau, idéales avant d’entreprendre le chemin du retour en fatbike, toujours dans la neige tapée, sur l’autre rive de la rivière Saint-Charles. Que du bonheur sur deux roues!

Sur la place Jean-Béliveau, face au Centre Videotron, s’élève une magnifique sculpture, œuvre monumentale du duo d’artistes de Québec Jean-François Cooke et Pierre Sasseville. Photo: Anne Pélouas

Infos pratiques

Canot à glace:

  • 195$ par adulte.
  • Forfait Canot et Strøm Spa Nordique: à partir de 245$ par personne. Vérifiez les services offerts au spa en temps de pandémie.

Fatbike:

  • Tour guidé: 59$ taxes incluses; 200$ par famille.
  • Passeport attraits incluant aussi une entrée au Strøm Spa nordique du Vieux-Québec, un tour d’hélicoptère avec GoHelico Québec et une descente sur les glissades de la Terrasse Dufferin, pour 174$ + taxes.
  • Les casques pour le fatbike sont fournis et on peut aussi louer sur place gants, chaussettes, bottes, manteau, pantalon.
  • Avis aux gens de Québec: Émilie loue ses fatbikes en semaine et les livre même à domicile!

4 activités-nature au parc national d’Opémican

Le dernier-né des parcs nationaux du Québec, celui d’Opémican, au Témiscamingue, est plein de ressources pour les amateurs de plein air. Le mois d’août est un excellent moment pour y camper, arpenter ses sentiers et filer sur l’eau… Magique!

À pied ou à vélo

Secteur de la Pointe-Opémican 

En matière de sentiers pédestres, il y en a pour tous les goûts dans les deux principaux secteurs du parc. Au total, c’est une trentaine de kilomètres (km) répartis dans des sentiers de 1 à 6 km chacun.

L’Estacade

La Pointe Opémican, où se trouvent le centre de services, les deux principaux campings et des sites de prêts-à-camper, s’avère un très bon choix pour la marche. Débutez sur le plat au centre de services en empruntant l’Estacade (boucle de 3 km). Ses attraits sont nombreux.

On découvre dès le départ l’histoire des lieux dans plusieurs vieux bâtiments (hangar à estacades, menuiserie, forge) attestant de la vie laborieuse au temps de la drave. La pointe servait en effet de «poste de relais» pour l’organisation du transport du bois sur le lac Témiscamingue et tout ce qui nécessitait construction et réparation de bateaux, comme de grosses «ceintures» de bois (estacades) qui encadraient les billots en déplacement sur le lac.

Juste après, l’auberge Jodoin, haut lieu de rencontres à l’époque, est en cours de rénovation et, à ses pieds, on peut se baigner dans le lac. L’auberge n’a pour résidents actuels (du moins dans ses cheminées) que des martinets ramoneurs qui en ont fait leur lieu de nidification. Le sentier longe ensuite le bord de l’eau à l’abri des arbres, puis vire à droite en forêt pour compléter la boucle. On peut aussi faire ce trajet à vélo.

La Pointe Opémican servait de «poste de relais» pour l'organisation du transport du bois sur le lac Témiscamingue. Photo: Anne Pélouas

Le sentier des Piers

Le sentier des Piers (boucle de 1,7 km) transite pour sa part par une magnifique forêt de vieux pins et pruches avant de monter à flanc de colline, offrant alors une vue unique sur l’ancien poste de relais. On peut prolonger la balade par le sentier de la Prucheraie (1,6 km), qui ramène sur le chemin Jodoin. Les plus valeureux poursuivent en face sur le sentier des Éclaireurs. Nouveau de cette année, il offre 5 km de randonnée en boucle (plus 1,3 km sur le chemin Jodoin) à même un plateau surplombant la Pointe-Opémican.

Le sentier des Piers offre une vue unique sur l’ancien poste de relais de la Pointe Opémican. Photo: Anne Pélouas

Secteur de la rivière Kipawa

Ce secteur, qui n’était pas ouvert l’an passé, constitue un ajout de taille, tant pour le camping que pour la randonnée.

Le sentier de l’Inukshuk

Le superbe sentier de l’Inukshuk (2,4 km aller-retour) débute près de jolis sites de prêts-à-camper. Pratiquement toujours en forêt, il passe par un premier belvédère sur les caps du lac Témiscamingue où trône un gardien de pierre en forme d’Inukshuk. Quelque 500 mètres plus loin, on atteint le bord du lac, avec tables de pique-nique et site de location de canots.

Le gardien de pierre en forme d’Inukshuk dans le sentier du même nom. Photo: Anne Pélouas

Le sentier de la Paroi-aux-Faucons

De l’autre côté de la route d’accès, le sentier de la Paroi-aux-Faucons (boucle facile de 1,8 km) passe par un camping rustique, traverse la forêt et atteint le haut de la falaise à mi-parcours.

Le sentier de la Grande-Chute

Amoureux des chutes, reprenez le chemin de la rivière Kipawa pour une courte balade de 1,2 km aller-retour sur le sentier de la Grande-Chute. Point d’orgue: les cascades impressionnantes de la rivière. Le parc travaille actuellement à connecter ce sentier avec celui de l’Inukshuk sur plus de 2 km, avec vue permanente sur les méandres bouillonnants de la rivière Kipawa. Nul doute que cet automne ou l’été prochain, cette section deviendra une vedette du parc!

Photo: Anne Pélouas

En canot, en kayak ou en planche à pagaie

Chute Opémika

On peut louer ces trois types d’«embarcations» au centre de services du parc (Pointe-Opémican) et partir de la plage de l’auberge Jodoin pour explorer les rives du lac Témiscamingue.

L’une des belles sorties à faire sur l’eau consiste à longer la rive québécoise du grand lac vers le nord-est. Après 3,3 km de navigation, il se resserre en un goulet facile à traverser. Côté ontarien, la rive est plus sauvage. Après 1,5 km de pagaie ou de rame, on entre dans une petite baie pour un parcours en rivière étroite et sinueuse qui mène à la petite chute Opémika, cachée en forêt. L’observation d’oiseaux (grands hérons, canards, etc.) est au programme, en plus d’arrêts incontournables pour la baignade si le temps est chaud, avant de rentrer au bercail, vent dans le dos si l’on a de la chance!

Photo: Anne Pélouas

Canot-camping

Un autre beau parcours sur le lac Témiscamingue relie la Pointe-Opémican au secteur de la rivière Kipawa plus au nord: 27 km en grande partie au pied de grandes parois rocheuses, avec deux sites de canot-camping en route, sur chaque rive du lac.

Les amateurs de portage aimeront certainement le circuit de canot-camping reliant le lac Kipawa au lac Témiscamingue avec ses trois lacs «du Portage du Sauvage».

Les autres se rendent à l’accueil du parc à Laniel pour les réservations de canots. On peut partir de là ou du fond de la baie Dorval pour une exploration (à la journée ou plus, avec camping) du secteur de l’île-aux-Fraises dans le grand lac Kipawa. Après 2 km pour sortir de la baie (et de la zone des chalets), on découvre un archipel très sauvage à explorer selon l’envie, en boucles de 13 à 24 km, autour d’îles et d’îlots, avec deux sites de canot-camping pour les amateurs. En une journée, on a largement le temps d’en faire un bon tour, de se baigner dans les eaux limpides, de pique-niquer les pieds dans l’eau et d’installer un hamac pour la sieste. L’esprit n’en sera que plus léger pour le retour, après cette grande bouffée d’air pur.

Photo: Anne Pélouas

Rando-canot de rêve dans Lanaudière

Pourquoi choisir entre une randonnée pédestre ou un parcours en canot dans la région de Lanaudière quand on peut faire les deux dans la même journée?

L’entreprise Au Canot Volant propose ce forfait depuis le redémarrage des activités de plein air au Québec. Comme les autres compagnies du secteur, elle a commencé sa saison tardivement. D’habitude, le printemps est une saison très occupée avec toutes sortes de formations pour apprendre à bien manier un canot ou un kayak en eau vive.

L’équipe sur place a fait contre mauvaise fortune bon cœur, serré les rangs et débuté sa saison estivale le 5 juin, avec une ouverture complète le 12, en mettant en application des mesures de protection anti-COVID-19 parfaitement conformes aux normes édictées par Aventure Écotourisme Québec: port du masque dans le minibus, nettoyage des équipements nautiques à chaque location, etc.

Au Canot Volant fait partie d’une poignée de compagnies de plein air québécoises dont j’aime bien suivre l’évolution au fil des ans. C’est toujours un plaisir de revoir Paméla et François, le sourire aux lèvres, même en cette période difficile. Cela ne les a pas empêchés de garder des prix raisonnables pour leurs forfaits. Tel est le cas pour ce «rando-canot» avec transport au lieu de départ de la randonnée en minibus, avec canot ou kayak rendu disponible ensuite pour la portion aquatique: 40 $ par adulte en canot, 44$ par adulte en kayak simple ou double, 26 à 32 $ pour les enfants de 8 à 12 ans.

L’entreprise Au Canot Volant propose un forfait randonnée et canot dans Lanaudière. Photo: Anne Pélouas

Exit les moustiques

Au Canot Volant a pignon sur rue juste après le village de Saint-Côme, avec belle fenêtre sur la rivière L’Assomption, qui s’écoule doucement vers le fleuve Saint-Laurent. Sur place, nous nous habillons pour la randonnée, mettant de côté le maillot de bain, les souliers d’eau et un sac étanche pour la suite en canot. Quelques minutes de minibus suffisent pour rejoindre le point de départ du sentier de randonnée sur le chemin Laporte. Nous voici prêtes, mon amie et moi, pour braver les moustiques!

Qui a dit que Lanaudière figurait parmi les régions du Québec où ils sont les plus présents et voraces en début d’été? Armée jusqu’aux dents, avec pantalons longs, chemise à manches longues, casquette sur la tête et filet dans le sac à dos (avec le lunch), j’ai commencé la randonnée avec mon amie en prenant soin de me mettre un peu de citronnelle aux endroits stratégiques que nos insectes piqueurs affectionnent particulièrement: derrière les oreilles, dans le cou, sur le front et aux poignets…

Bien équipée, notre journaliste Anne Pélouas ne s'est pas fait trop dévorée par les moustiques!

Bienvenue sur le Sentier national

Fin prêtes, nous nous engageons dans la trouée forestière sur cette section du Sentier national qui court sur cinq kilomètres jusqu’au refuge Swaggin. Mieux vaut avoir de bonnes bottes de marche, car le sentier peut être parfois boueux.

La première moitié du parcours traverse une forêt plutôt touffue et alterne entre petites montées et descentes sur un sentier où les racines qui affleurent sur le sol sont nos plus fidèles compagnes. Des zones de hautes fougères et d’autres de mousses succèdent à une forêt mixte ou à une pinède. Les feuilles de feuillus et arbustes des sous-bois ont ce vert si tendre propre au printemps! Les chants d’oiseaux nous accompagnent ainsi bien plus que les moustiques jusqu’à ce qu’on commence à entendre le son d’une rivière. Passé un abri de bois où peuvent dormir ceux qui font la longue randonnée sur le Sentier national, on atteint très vite en descente le bord de la rivière Swaggin, décharge du lac Clair.

Mieux vaut avoir de bonnes bottes de marche pour attaquer ce sentier qui peut être parfois boueux. Photo: Anne Pélouas

La deuxième partie du sentier longe complètement le cours d’eau tout en restant à l’ombre d’une belle forêt mixte. Le sentier donne vue sur un impressionnant barrage de castors, puis file jusqu’aux premières cascades de la rivière, qu’on admire depuis de longues dalles de pierres plates. C’est l’endroit rêvé pour pique-niquer les pieds dans l’eau! Il reste environ 500 mètres de pur bonheur à dévaler le sentier en admirant sur la gauche la série impressionnante des chutes Swaggin. Au refuge Swaggin, près duquel se trouve un petit camping rustique, il reste un autre 500 mètres à faire sur le chemin Simon-Lussier pour arriver à la mise à l’eau.

Photo: Anne Pélouas

Le canot nous y attend, mais l’envie est trop forte de se mettre à l’eau dans la chaleur ambiante. C’est là que nous attendent les moustiques, mais nous déjouerons facilement leur manège en troquant rapidement nos vêtements de rando pour les maillots de bain, souliers d’eau et vestes de sauvetage. Bye bye, les piqures!

Balade au fil de l’eau

La rivière Swaggin a rejoint un peu en amont la bouillonnante rivière L’Assomption. Elle est tout de même assez assagie en ce mois de juin par un bon manque d’eau dû à la sécheresse qui sévit depuis le début du mois. On nous avait prévenues: «il faudra mettre les pieds à l’eau quelques fois» pour pousser le canot et franchir quelques passages où le lit de la rivière est davantage en pierres qu’en eau. Qu’à cela ne tienne, nous sommes parées à toute éventualité à bord de notre esquif!

Photo: Anne Pélouas

Six kilomètres de descente en canot nous attendent dans un décor où alternent chalets et forêts sur les berges. La rivière elle-même coule doucement, mais il faut faire face tout de même à quelques petits rapides de catégorie 1. Qu’il est excitant de chercher le bon passage sans cogner de roches! De méandre en méandre, de manœuvre en manœuvre, on passe en eaux vives ou on stoppe net au milieu de la rivière sans eau suffisante… Il faut alors sortir du canot et le tirer un peu à pied pour repartir un peu plus loin dans le courant.

Pour faire une pause, il y a l’Arrêt du Boisé, avec tables à pique-nique, et la plage à Louise, un maigre banc de sable d’où il est si agréable de plonger pour se baigner avant l’arrivée au Canot Volant. Après une journée en nature qui aura largement dépassé nos attentes, comment ne pas être heureux?

Photo: Anne Pélouas

Infos pratiques:

  • Si vous prenez goût au canot, pourquoi ne pas parfaire vos connaissances en la matière en suivant un cours de canotage en eau calme ou en eau vive? Au Canot Volant en organise plusieurs fois au courant de l’été pour différents niveaux. Des cours de secourisme en milieu sauvage et éloigné sont aussi offerts en novembre et décembre.
  • Sur place, on peut également louer des planches à pagaie.