À l’heure des téléphones intelligents toujours à portée de main, les téléphones fixes à cadran nous semblent bien lointains. Certains d'entre vous ont peut-être même connu l’époque où plusieurs abonnés partageaient une ligne téléphonique en campagne, ce qui permettait d’écouter des conversations en cachette!
Conçus par le Canadien Alexander Graham Bell dans les années 1870, les premiers téléphones manuels nécessitaient l’intervention d’une opératrice pour connecter les abonnés entre eux. Au siècle suivant, ces appareils seront remplacés par des téléphones automatiques permettant d’appeler directement un correspondant.
1- Une équipe de la compagnie de téléphone Bell érige un poteau de 60 pieds à Toronto, 1895
Photo: Bibliothèque et Archives Canada
2- Vue de l'installation téléphonique, Saguenay, après 1910
Photo: BAnQ
3- Bureau central des téléphones de l'Hôpital St-Jean-de-Dieu, près de Montréal, entre 1903 et 1905
Photo: BAnQ
4- Téléphone mural, vers 1900
Photo: Adrien Hubert, BAnQ, Collection Bell Canada
5- Téléphone mural, vers 1900
Photo: Adrien Hubert, BAnQ, Collection Bell Canada
6- Opératrice
Photo: Adrien Hubert, BAnQ, Collection Bell Canada
7- Téléphone ancien
Photo: Adrien Hubert, BAnQ, Collection Bell Canada
8- Téléphone ancien
Photo: Adrien Hubert, BAnQ, Collection Bell Canada
9- M. H. Smedley au téléphone, 1937
Photo: Conrad Poirier, BAnQ
10- Local administratif appartenant au Y.W.C.A, 1938
Photo: Conrad Poirier, BAnQ
11- Postes et stations de la police de Montréal (1920-1945)
Photo: Fonds La Presse – BAnQ
12- T.-D. Bouchard au téléphone, 1940
Photo: BAnQ
13- Jeunes filles près d'un téléphone mural, 1938
Photo: Conrad Poirier, BAnQ
14- Téléphone, années 1940
Photo: BAnQ
15- Magali au téléphone, 1946
Photo: Conrad Poirier, BAnQ
16- Pharmacie de l'hôpital Sainte-Justine à Montréal, 1944
Photo: Conrad Poirier, BAnQ
17- La Compagnie de téléphone de Chibougamau installe son premier téléphone en 1939
Photo: BAnQ
18- Jeune femme au téléphone, 1947
Photo: Conrad Poirier, BAnQ
19- Cabines téléphoniques au village des employés aux usines de guerre de «Noorduyn Aviation Ltd» à ville Saint-Laurent, 1944
Photo: BAnQ
20- La chanteuse Lucille Dumont au téléphone, 1950
Frais d’itinérance annulés, chaînes de télé débrouillées, retrait des limites de données pour l’Internet résidentiel: les entreprises de télécommunications canadiennes offrent depuis quelques jours différentes mesures pour aider leurs clients à faire face à la crise de la COVID-19.
Des mesures pour Internet à domicile
Des milliers de Québécois doivent adopter ces jours-ci le télétravail. Les applications de vidéoconférence et les logiciels à utiliser à distance peuvent toutefois gruger rapidement les quantités de données allouées dans les forfaits de données, qui sont encore souvent limitées au Canada. Pour cette raison, la grande majorité des fournisseurs ont opté pour retirer les limites de données des forfaits.
C’est notamment le cas de Vidéotron, et ce, tant pour ses clients résidentiels que d’affaires. La mesure est appliquée automatiquement, et elle a été confirmée jusqu’au 30 avril pour l’instant.
Du côté de Bell et de Telus, la mesure ne touche que les clients résidentiels, et elle a aussi été confirmée jusqu’au 30 avril. Rogers annule également les frais pour ses clients résidentiels, mais jusqu’au 31 mai. Plusieurs petits fournisseurs ont aussi emboîté le pas. C’est notamment le cas de TekSavvy, qui a annulé les frais jusqu’au 5 avril, et de EBOX, qui l’a fait jusqu’au 31 mars.
Reste à voir maintenant si les limites seront repoussées dans le cas, de plus en plus probable, où l’appel au télétravail se prolongerait.
Photo: Glenn Carstens Peters, Unsplash
Téléphonie mobile: surtout pour les voyageurs
La crise de la COVID-19 ne devrait pas avoir d’impact sur votre forfait cellulaire, sauf si vous êtes à l’étranger. La consigne n’est de pas voyager à moins que ce soit absolument nécessaire, mais si vous devez le faire, voici ce que les principaux réseaux offrent en lien avec la situation actuelle.
L’opérateur le plus généreux en ce moment est Rogers, qui annule, avec sa division Fido, tous les frais d’itinérance entre le 16 mars et le 30 avril 2020. L’entreprise a aussi retiré les frais d’interurbains au Canada pour ses utilisateurs et s’est assurée que les services ne seront pas interrompus pour les clients qui éprouvent des difficultés financières, et ce, pendant les 90 prochains jours.
Vidéotron a aussi annulé ses frais d’itinérance partout dans le monde, jusqu’au 30 avril. Rien n’a toutefois été annoncé pour l’instant concernant les utilisateurs qui éprouveraient des difficultés financières.
Telus annule pour sa part les frais d’itinérance dans tous les pays du 13 mars au 30 avril, à l’exception de l’Amérique du Nord, de l’Amérique centrale et des Caraïbes (et donc plusieurs destinations populaires, comme les États-Unis). Pour ce qui est des clients qui pourraient avoir des difficultés à payer leur solde, l’entreprise affirme qu’elle offrira «des modalités de paiement flexibles», et ce, tant à ses clients résidentiels qu’aux petites entreprises.
Bell a finalement annulé les frais d’itinérance pour toutes les destinations, tant pour les particuliers que pour les petites entreprises, du 18 mars au 30 avril.
Photo: Alvaro Reyes, Unsplash
Télévision: plusieurs chaînes débrouillées
Ceux qui n’ont pas encore débranché le câble ont droit à beaucoup de contenu ces jours-ci, ce qui devrait être particulièrement apprécié des familles en quarantaine et de ceux qui cherchent à s’informer.
Il serait trop long d’énumérer toutes les listes de chaînes débrouillées, mais mentionnons que chaque fournisseur en a rendu plusieurs accessibles au cours des derniers jours.
La (généreuse) liste des chaînes débloquées par Bell peut être consultée ici. La durée varie d’une chaîne à l’autre, généralement jusqu’à la mi-avril ou jusqu’au début mai. On y retrouve notamment des chaînes d’information, des chaînes familiales, des chaînes internationales et des chaînes de documentaires et de films.
Vidéotron n’indique pour sa part pas toutes les chaînes débloquées, mais plusieurs de celles offertes par Bell le sont ici aussi. L’opérateur affirme aussi que d’autres seront ajoutées avec le temps. Vidéotron a finalement rendu certains contenus sur demande gratuits sur Illico et HELIX, et ce, jusqu’au 30 avril.
Notons que certains fournisseurs de télé IP se sont aussi adaptés. C’est notamment le cas de EBOX, qui a ainsi débrouillé des chaînes d’information, pour la famille, de documentaires et des chaînes de séries télé, comme Séries+ et Showcase.
Photo: Glenn Carstens Peters, Unsplash
Des activités réduites et des magasins fermés
Comme bon nombre d’entreprises, les grands opérateurs de télécommunications canadiens ont tous modifié leurs heures d’ouverture et leurs façons de procéder pour les visites à domicile.
Bell a par exemple mis ses activités de marketing de proximité sur pause, et plusieurs de ses magasins seront fermés jusqu’au 31 mars. Ceux qui resteront ouverts, les plus gros qui ne sont pas dans des centres commerciaux, fonctionneront avec des heures d’ouverture réduites. La liste des magasins ouverts est accessible ici.
Vidéotron a aussi annoncé des mesures similaires, en fermant certains points de vente. La liste des boutiques qui demeurent ouvertes pour les services essentiels est accessible ici. Notons que certains services ne sont toutefois plus offerts, comme le retour d’équipement, le maintien des services de garantie des appareils mobiles par un remplacement ou une réparation et la démonstration de produits.
Tant chez Bell que chez Vidéotron, les techniciens continuent de faire des visites à domicile, sauf ceux qui doivent rester à la maison. Ici aussi, certains services ne sont toutefois plus offerts. Les techniciens de Vidéotron n’iront plus débrancher de produits, ni ajouter de nouveaux équipements (l’auto-installation sera privilégiée), par exemple. Dans les deux cas, les opérateurs invitent évidemment les consommateurs malades à reporter les visites à une date ultérieure.
Telus a pour sa part fermé toutes ses boutiques dans les centres commerciaux, mais conservé ses autres boutiques ouvertes. Rien n’a été annoncé pour les visites à domicile.
Les services de diffusion se sont aussi adaptés au coronavirus, certains mieux que d’autres.
La plateforme Tou.TV a par exemple rendu gratuit du contenu qui était auparavant réservé à Tou.TV Extra, sa plateforme payante. On retrouve notamment du contenu familial, des séries dramatiques et des séries documentaires. Notons que, par hasard, Tou.TV Extra avait aussi lancé ce mois-ci deux de ses séries les plus attendues à ce jour, C’est comme ça que je t’aime et La Maison-Bleue.
Disney+ a choisi de devancer la date de lancement du film La reine des neiges 2 de trois mois. Netflix a pour sa part lancé une extension pour le navigateur Chrome, Netflix Party, qui permet de regarder du contenu en groupe par Internet.
Amazon Prime Video et Apple TV Plus n’ont toujours rien annoncé pour l’instant.
Est-ce qu’Internet tiendra le coup?
Télétravail, contenus télé, jeux vidéo en ligne: la consommation Internet à la maison risque d’exploser au cours des prochaines semaines. Les opérateurs se montrent toutefois rassurants par rapport à la stabilité de leurs réseaux.
«Absolument, aucune inquiétude à avoir! Notre réseau a été bâti pour faire face à ce type de situation», affirme notamment Vidéotron sur son site. Telus explique pour sa part s’être préparé à «faire face à l’augmentation du volume et du trafic de données», et ce, tant sur son réseau filaire que sur ses réseaux mobiles.
Rogers a pour sa part connu une panne en début de semaine en Ontario, mais celle-ci aurait été causée par une mise à jour déjà prévue à l’horaire, et non à cause d’une augmentation de la consommation en lien avec la COVID-19.
Reste à voir si les services que les gens utilisent, eux, pourront tenir le coup. Au cours des derniers jours, plusieurs outils de télétravail (Microsoft Teams, Skype, Zoom), des jeux vidéo en ligne (les plateformes de Nintendo et Microsoft) ont par exemple connu des pannes.
Notons aussi que si les opérateurs canadiens se montrent confiants, quelques réseaux à l’étranger n’ont pas été capables de répondre à la demande. Au Royaume-Uni, par exemple, quatre des principaux réseaux mobiles ont été hors ligne pendant cinq heures mardi, affectant ainsi des milliers de citoyens britanniques. Espérons maintenant que les réseaux canadiens seront plus solides.