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Nouveautés plein air printemps-été 2022

Nos régions se préparent à une nouvelle saison estivale et nous, Québécois, serons encore nombreux à les visiter. Dans les parcs, campings et autres hébergements en nature, tout comme dans les entreprises offrant des activités de plein air en tout genre, le printemps est signe de recrutement de personnel, d’achat de matériel et de constructions pour être fin prêt à vous recevoir. Suivez le guide des nouveautés plein air printemps-été 2022!

En Abitibi-Témiscamingue

  • Dans la Réserve faunique La Vérendrye, où la SEPAQ reprend cette année la gestion de l’activité canot-camping, on a relocalisé et amélioré les 43 sites de camping de la Baie-des-Sables.
La SEPAQ reprend la gestion de l’activité canot-camping dans la Réserve faunique La Vérendrye. Photo: Facebook Réserve faunique La Vérendrye

Dans le Bas-Saint-Laurent

  • Au Canyon des Portes de l’Enfer/TERFA (Saint-Narcisse-de-Rimouski), les beaux sentiers accueillent un petit nouveau, interactif, sur 1 km ; il s’agit de La Route du Diable.
  • Spécialiste en cours d’équitation, l’école Fjords sur mer, à Saint-Donat-de-Rimouski, propose à partir de juin des randonnées guidées à cheval.
  • Au Parc du Mont-Comi, deux pistes sont ajoutées au réseau de vélo de montagne existant.
  • L’Auberge du Lièvre, sur l’île aux Lièvres, a fait peau neuve en rénovant chambres et salle à manger. Un bon port d’attache pour marcher de long en large sur cette île sauvage.
  • La Coop de Kayaks des Îles, à Trois-Pistoles, fête ses 20 ans et propose deux nouveaux forfaits, Kayak et Bouffe et Kayak et Bière, pour l’après-sortie sur le fleuve.
  • Sept bornes de recharge pour vélos électriques sont désormais installées sur le parcours cyclable du Petit-Témis.
La Coop de Kayaks des Îles, à Trois-Pistoles, propose deux nouveaux forfaits, Kayak et Bouffe et Kayak et Bière. Photo: Facebook Coop Kayak des îles

Dans les Cantons-de-l’Est

  • Au Parc national du Mont-Mégantic, 8 prêts-à-camper seront disponibles dans le secteur Franceville. Une belle occasion de découvrir la boucle du sentier La Syénite !
  • Au Mont Sutton, après la tyrolienne géante de 2021, c’est maintenant une originale tyrolienne à virage qui vous attend !
La tyrolienne géante du Mont Sutton, haute en émotions! Photo: Facebook Mont Sutton

Dans Charlevoix

  • Au Parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie, deux courts sentiers pédestres ont été aménagés.
  • Territoire Charlevoix ouvre un nouveau camping d’arrière-pays (avec refuges et plateformes pour camper) dans le secteur Sainte-Agnès, à La Malbaie. Sentiers de randonnée sur place.
  • Bosco Charlevoix, à Saint-Siméon, organise des sorties en kayak de mer sur le fleuve à partir de Saint-Siméon et de Port-au-Persil, avec la Baie-des-Rochers en prime.
Émerveillement assuré lors d'une randonnée au Parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. Photo: Facebook Parc national des Hautes Gorges de la Rivière Malbaie

Dans Chaudière-Appalaches

  • VéloPoP, à Saint-Michel-de-Bellechasse, loue dès le 20 mai des vélos électriques pour se balader sur l’un des six circuits autoguidés proposés dans la campagne et les jolis villages de la région. On peut même réserver son pique-nique.
  • Les Sentiers du Mont-Orignal, à Lac-Etchemin, offrent désormais 10 km de vélo de montagne aux amateurs de niveau intermédiaire et plus.
  • En randonnée au mont Sugar Loaf, dans le Parc des Appalaches, profitez des nouveaux aménagements d’ascension et de découverte des environs à partir du sommet.
  • La piste d’hébertisme des Sentiers des Trois Monts, à Saint-Joseph-de-Coleraine, se dote de trois nouveaux modules.
Promenade en vélo électrique à Saint-Michel-de-Bellechasse. Photo: Facebook Vélopop

Sur la Côte-Nord

Kite Nord vous initie à la pratique du kitesurf à Sept-Îles. Photo: Facebook KiteNord

En Eeyou Istchee, baie James

  • La Corporation Nibiischii, créée par la Nation crie de Mistissini, propose notamment des activités de pêche et d’expédition en canot sur les lacs Albanel, Mistassini et Waconichi. On campe ou on dort dans un chalet flottant Mwakw (signifiant «huard» en Cri), la dernière-née des options d’hébergement de la réserve faunique des lacs Albanel-Mistassini-et-Waconichi.
  • Chibougamau Aventure propose plutôt de dormir sous un dôme, sur le bord du lac Caché.
Chalet flottant Mwakw (signifiant «huard» en Cri), la dernière-née des options d’hébergement de la réserve faunique des lacs Albanel-Mistassini-et-Waconichi. Photo: Facebook Réserve faunique Albanel Mistassini Waconichi

En Gaspésie

  • Au Camp de base Gaspésie, à Coin-du-Banc, on pratiquera notamment cet été le SUP-Pêche sur des planches à pagaie spécialisées nommées Taiga-Hooké.
  • À distance de marche de l’Auberge de montagne des Chic-Chocs, de nouvelles plateformes contemplatives en forêt, avec hamac, ont été aménagées pour la détente après l’effort, en randonnée pédestre ou en vélo de montagne.
  • Nature Aventure organise à Matapédia des forfaits d’initiation à la longue randonnée avec guide: le 1erjuillet pour 3 jours et le 7 juillet pour 4 jours.
  • Le Parc régional du Mont-Saint-Joseph développe son réseau de vélo de montagne du côté de Maria et ajoute 4 chalets à ses géodômes, face à la baie des Chaleurs.
À découvrir: le réseau de vélo de montagne du Parc régional du Mont-Saint-Joseph. Photo: Facebook Parc régional du Mont-Saint-Joseph

Aux îles de la Madeleine

  • Wind aux Îles propose l’initiation au windsurf, ou planche à voile, au pays du vent!
Essayez la planche à voile aux îles! Photo: Facebook Wind aux îles

Dans Lanaudière

  • La navette de Bonjour Nature reprend du service depuis Montréal en formule tout-compris pour des excursions de plein air à la journée dans Lanaudière, mais aussi pour des séjours plus longs dans des parcs de la région.
  • Le camping du lac Copping, à Notre-Dame-de-la-Merci, annonce la construction de cinq yourtes à louer au bord du lac. À deux pas aussi du Parc régional de la Forêt Ouareau.
Accédez à la nature avec la navette Bonjour Nature. Photo: Parc régional des Sept-Chutes, Facebook Bonjour Nature

Dans les Laurentides

  • On ne sait pas encore quand, cet été, ouvrira le Sentier des Cimes, mais ce concept unique de marche (1,2 km) sur une structure de bois, qui s’élève à 40 m de haut dans la canopée, promet d’attirer bien du monde à Saint-Faustin-Lac-Carré…
  • Écho Aloha offre la location de fat-bikes électriques, tout près du Corridor aérobique, et propose aussi de nouveaux cours de yoga sur deck ou sur planche à pagaie.
  • Avec D-Tours, faites l’expérience d’une excursion guidée en planche à pagaie sur la rivière du Diable, dans le Parc national du Mont-Tremblant.
  • Le Parc régional Kiamika, dans les Hautes-Laurentides, annonce un forfait Kilby pour découvrir ses rives sablonneuses et ses îles, avec canot et site de camping inclus. 
Découvrez, en canot, les rives sablonneuses et les îles du Parc régional Kiamika. Photo: Facebook Parc régional Kiamika

En Montérégie

  • La Montérégie et les Cantons-de-l’Est s’unissent pour proposer la « Véloroute gourmande», un parcours cycliste reliant Montréal à Sherbrooke sur 235 km et jalonné de nombreuses haltes gourmandes, d’attraits divers et d’hébergements.
  • Arbraska Mont-Saint-Grégoire annonce l’ouverture prochaine d’Uplå, un parc d’aventures nouveau genre pour «évoluer dans un univers de filets et de cabanes dans les arbres».

En Outaouais

  • Montebello Vélo de montagne, dans la «cour» du Fairmont Le Château Montebello, bonifie l’offre de sentiers de vélo de montagne avec une trentaine de kilomètres au total.
  • Aventure Outaouais propose des tours guidés dans la région, dont plusieurs avec des activités de plein air (canot, randonnée…).
  • Au Camp Fortune, les amateurs de parcours dans les arbres disposeront cet été d’un parcours de trois tyroliennes «de sommet à sommet», accessible par une remontée mécanique.
  • Carpe Diem, dans la vallée de la Gatineau, loue des canots pour descendre la rivière de l’Aigle et camper en route. On peut aussi dormir sur leur site en minichalets ou tentes suspendues.
  • Dans le Pontiac, Aventure Rivière Sauvage loue aussi des canots pour des expéditions sur les rivières Noire ou Coulonge.
  • Nomades du Parc loue des vélos de montagne et gravel bikes, mais organise aussi des sorties guidées en vélo de montagne dans le Parc de la Gatineau.
Visitez les chutes de Plaisance dans le cadre de la nouvelle Tournée de la Petite-Nation! offert par Aventure Outaouais. Photo: Facebook Aventure Outaouais

Au Nunavik

  • À la découverte de la Péninsule d’Or: la pourvoirie Wedge Hills Lodge, aux abords de la rivière George, ajoute à ses voyages de pêche des forfaits de fat bike, packraft (embarcation gonflable) et randonnée pédestre.
  • Le nouveau Parc national d’Ulittaniujalik propose une expédition en canot-camping sur la rivière George, agrémentée de randonnées, dont l’une jusqu’au sommet du mont Pyramide.
  • Le parc national Kuururjuaq (monts Torngat, rivière Koroc) offre un forfait combinant randonnée en montagne et descente de rivière en rafting.
La pourvoirie Wedge Hills Lodge, aux abords de la rivière George. Photo: Facebook Wedge Hills Lodge

Dans la région de Québec

  • La Vélopiste Jacques-Cartier/Portneuf, qui déploie ses 68 km entre Saint-Gabriel-de-Valcartier et Rivière-à-Pierre, annonce l’aménagement de sept sites de camping rustique réservés aux cyclistes dans le secteur de Rivière-à-Pierre. La navette-vélo est de retour tous les samedis de l’été avec 5 sites d’embarquement possibles dans la région de Québec.
  • Les aménagements du Parc de la Chute-Montmorency se terminent cette année avec l’ouverture de la nouvelle passerelle flottante au bas de la chute.
  • Au Parc national de la Jacques-Cartier, 10 prêts-à-camper s’ajoutent aux 47 sites du camping de l’Escarpement, au pied de cette belle petite montagne.
La nouvelle passerelle flottante au bas de la chute Montmorency vous offre un point de vue unique. Photo: Facebook Parc de la Chute-Montmorency

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean

  • Au Parc national de la Pointe-Taillon, 18 sites de camping seront disponibles cet été sur trois îles du nouveau secteur Camp-de-Touage-les-Îles.
  • Le bout du sentier du Pic-de-la-Tête-de-Chien, au Parc national des monts-Valin, rouvre aux randonneurs, avec de nouveaux aménagements en bois et un superbe belvédère.
  • Au Parc Aventure Cap-Jaseux, à Saint-Fulgence, la via ferrata est maintenant équipée d’une «ligne continue» qui rendra le parcours sur les hauteurs du fjord encore plus sécuritaire et facile. Une nouvelle section est aussi ajoutée.
Passerelle de bois et belvédère du Pic-de-la-Tête-de-Chien, au Parc national des monts-Valin. Photo: Facebook Parc national des Monts-Valin

L’actualité du plein air au congrès de Québec Aventure Plein Air

Les activités en nature sont plus que jamais à la mode et le récent congrès de l’organisme Québec Aventure Plein Air atteste de cette popularité grandissante, avec quelques bons défis à relever.

Il y a quelques jours, j’ai assisté au congrès annuel de Québec Aventure Plein Air, réseau spécialisé en tourisme d’aventure, écotourisme et tourisme de nature, et qui regroupe les entreprises membres d’Aventure Écotourisme Québec (AÉQ) et de l’Association des parcs régionaux du Québec (PARQ). C’était l’occasion de vérifier à quel point ces deux organismes ont le vent dans les voiles, non seulement à cause de l’engouement des Québécois pour le plein air, qui s’est accéléré à la faveur de la pandémie et des limitations liées aux voyages internationaux, mais aussi en raison d’un bon appui gouvernemental. Ce fut en outre une mine d’informations aussi bien sur la vitalité, les ambitions et défis du secteur du plein air au Québec que sur ceux qui vous proposent partout dans la province des expériences à vivre en nature sur quatre saisons.

Des chiffres éloquents

La professionnalisation des entreprises québécoises œuvrant dans le secteur du plein air – gage de sérieux pour leurs clients – est garantie par une accréditation «qualité-sécurité» de haut niveau délivrée par AÉQ et qui est devenue une condition pour l’obtention de subventions gouvernementales. De plus en plus de parcs régionaux reçoivent aussi de leur propre association un sceau pour la qualité des expériences plein air proposées et leurs bonnes pratiques, y compris en matière de gestion des risques et de développement durable.

«On ne saurait trop recommander aux clients de commencer leurs recherches d’activités sur le site même de Québec Aventure Plein Air, lequel a dépassé les 1,6 million de pages vues, avec une hausse de 40% de clics depuis un an, rappelait Pierre Gaudreault, directeur général d’AÉQ. Nos membres, notait-il, recevaient une clientèle à 41% hors Québec avant la COVID», et leur situation n’a pas été facile durant la pandémie, même si les Québécois ont compensé cette perte pour plusieurs.

«En tant qu’organisation sectorielle, nous avons aussi fait un bond gigantesque en 2021 en passant de 125 à 185 entreprises membres d’AÉQ», ajoutait-il en se félicitant du soutien du gouvernement au travail de cette association touristique sectorielle qui a fêté ses 30 ans en 2020.

Son alliée – l’Association des parcs régionaux du Québec – célèbre pour sa part cette année ses 10 ans d’existence. «Nous avons également connu une croissance exponentielle et le lien avec AÉQ nous a donné un vrai coup de turbo», estimait son président, Stéphane Michaud, en précisant que l’association compte désormais 70 membres sur un potentiel de 120. Pour donner la mesure de l’importance de ce réseau de parcs régionaux, il avance le chiffre de 20 millions de jours-visites au cours de la dernière année, avec plus de 100 millions de dollars de retombées économiques locales et 6000 emplois à la clé!

Photo: AEQ/ V. Bélanger

Les défis de l’heure

Le secteur du tourisme en nature ne manque ni d’ambitions pour répondre à la demande, ni de défis à relever. S’adapter en intégrant dans ses opérations les principes d’un développement touristique responsable et durable est le premier d’entre eux. À cet égard, il faut s’attendre à quelques changements d’importance dans les parcs régionaux dès l’an prochain sans doute.

Le 26 octobre, la ministre québécoise du Tourisme, Caroline Proulx, a en effet annoncé un programme de cinq millions de dollars pour le développement de l’offre touristique des parcs régionaux, leur laissant jusqu’au 5 décembre pour lui présenter des projets porteurs visant la création ou l’agrandissement d’infrastructures (accueil, blocs sanitaires, etc.), une offre d’hébergement, d’activités, de services de location de matériel…

La mesure a été accueillie par les parcs régionaux comme une bouffée d’air frais. «Tous nos parcs ont besoin d’infrastructures et ce programme est bienvenu», soulignait Stéphane Michaud. La ministre Caroline Proulx, présente au congrès, les a invités à faire «exploser» les candidatures au programme afin de pouvoir «demander un autre cinq millions au Conseil du Trésor» pour l’an prochain. 

Photo: AEQ/ A. Lévesque

Incubateur nordique et fonds plein air-planète

AÉQ a ses propres grands chantiers, qu’elle mène dans le cadre d’une entente renouvelée avec le ministère du Tourisme. L’un d’eux est un «incubateur-accélérateur nordique» pour développer des activités de plein air au nord du 49e parallèle, en partenariat avec Tourisme Autochtone Québec et la Fédération des pourvoiries du Québec.

Un autre est la fructification du Fonds Plein Air 1% pour la planète. Dix-huit entreprises membres se sont déjà engagées à y verser 1% de leur chiffre d’affaires pour soutenir des projets d’ONG québécoises pour la protection de la nature et l’adaptation aux changements climatiques ainsi que des entreprises de nature et d’aventure pour la mise en place d’actions de développement durable. L’agence Authentik Canada est la plus récente à avoir adhéré au fonds, aux côtés par exemple de Karavaniers, Kinadapt, La Navette Nature, le Tyroparc ou la Vallée Bras-du-Nord.

Une somme de 45 000$ a ainsi été distribuée cette année, notamment au Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins et à la Société pour la nature et les parcs du Canada, section Québec (SNAP-Québec), ainsi qu’à l’organisme Les Pages Vertes pour un projet visant à aider les membres d’AÉQ à obtenir une cote écoresponsable et à se doter d’un plan d’action en développement durable. En faisant affaire avec les participants au fonds ou avec ceux répertoriés dans Les Pages Vertes, vous ferez vous aussi votre part!

Photo: AEQ/ V. Bélanger

Appel de la SNAP-Québec aux parcs régionaux 

Le projet du Québec d’avoir 30% de son territoire en aires protégées d’ici 2030 n’est pas facile à réaliser. «Actuellement, on en est à peine à 17% et la plus grosse partie se trouve au nord du 49e parallèle», rappelait Delphine Favorel, responsable des projets d’aires protégées pour le sud du Québec à la SNAP-Québec. C’est là que le bât blesse et qu’il faut intensifier le travail en commençant par quelque «80 projets oubliés et qui totalisent plus de 2000 km2». L’existence de licences pétrolières et gazières ou de permis d’exploitation forestière constitue un frein majeur à leur transformation en aires protégées. Pour accélérer la cadence, la SNAP-Québec a demandé au congrès l’aide des parcs régionaux afin d’identifier des projets stratégiques de futures réserves naturelles. Le cas du mont Kaaikop, dans les Laurentides, et celui de la forêt Ouareau, dans Lanaudière, ont notamment été évoqués. Pour l’amateur de plein air, il est clair que le statut d’aire naturelle ou d’aire protégée d’un site est un plus.

Prix d’excellence plein air 2021 

  • Attitude Nordique-plein air, dont nous avions testé en juin dernier sur la Côte-Nord une excursion enlevante en kayak de mer et tyrolienne, suivie d’une dégustation de produits du terroir, remporte le prix dans la catégorie «produits et services de qualité».
  • Le lauréat de la catégorie «bonnes pratiques environnementales» est Contact Nature, entreprise écotouristique du Saguenay–Lac-Saint-Jean.
  • La Base de plein air Sainte-Foy est distinguée pour son «innovation en situation de crise» pendant la pandémie.
  • Le parc régional de la Montagne du Diable, qui vient de compléter une nouvelle phase de développement dans les Hautes-Laurentides, remporte le prix dans la catégorie «rayonnement régional».
  • Le parc régional de la Rivière Gentilly, dans le Centre-du-Québec, est récompensé pour ses «bonnes pratiques de gestion des bénévoles».
  • Opérant au Saguenay–Lac-Saint-Jean, le Parc Aventures Cap-Jaseux se distingue lui pour ses «bonnes pratiques en ressources humaines».
  • Le lauréat de la catégorie «partenaire» est cette année SiriusMEDx, leader en secourisme en régions éloignées dont les formations scrupuleuses fournissent une aide précieuse aux guides québécois et aux clients que nous sommes.
  • Enfin, le prix honorifique Sylvie-Marois est allé cette année à Louise Séguin, pleinairiste accomplie avec laquelle j’ai navigué il y a longtemps lors d’un tour de l’île Verte en kayak de mer. Au sein de Tourisme Québec comme ensuite, elle a travaillé fort à la reconnaissance officielle d’Aventure Écotourisme Québec et à la mise en valeur du tourisme autochtone au Québec. Elle continue à y œuvrer dans la région Eeyou Istchee Baie-James.

À l’agenda du plein air

La SÉPAQ ouvre les 13 et 14 novembre ses réservations pour l’été 2022 pour le camping et les prêts-à-camper, avec un horaire différent selon les parcs et établissements touristiques.

8 activités de rêve à Anticosti

La sauvage île d’Anticosti n’est pas que le paradis des chevreuils et des saumons, des chasseurs et des pêcheurs: c’est aussi celui des randonneurs. Voici huit activités de plein air hors-normes.

Au large de la côte sud… de la Côte-Nord, l’île d’Anticosti couvre 16 fois la superficie de celle de Montréal. Sa beauté sauvage et sa richesse écologique sur 222 km de long et 56 km de large en font un terrain de jeu incroyable pour les randonneurs, qui n’ont que l’embarras du choix pour en profiter, à pied ou à vélo.

Vélo électrique à l’ouest de l’île

En séjour à la toute nouvelle Auberge Port-Menier, gérée par la SÉPAQ, on peut enfourcher un vélo électrique pour explorer la partie ouest de l’île, berceau de l’histoire anticostienne. Une route de gravelle traverse la forêt de Port-Menier à Baie-Sainte-Claire, côté nord de l’île. On transite en route par le lac à la Marne aux curieuses rives blanchies par des dépôts de calcaire. La baie Sainte-Claire abritait à la fin du 19e siècle le principal village d’Anticosti, avec ses pêcheurs originaires de Terre-Neuve et d’Acadie, dont il ne reste plus guère de vestiges.

Le forfait de la Sépaq à l'Auberge Port-Menier comprend le prêt de vélo électrique pour tout le séjour. Photo: Facebook Sépaq Anticosti

Le site, qui a retrouvé son aspect naturel, n’en est pas moins magnifique. On peut marcher sur la grève, puis reprendre le vélo en longeant le littoral par la gauche. Le cap des Anglais, à l’extrémité de la baie, impressionne par sa hauteur de plus de 20 mètres. Plusieurs espèces d’oiseaux marins (guillemots à miroir, mouettes tridactyles, cormorans…) affectionnent les alentours du cap. Suit le cimetière du village, puis la traversée d’une curieuse «forêt déprimée» composée surtout de sapins baumiers et d’épinettes blanches aux allures étranges. Les vents forts chargés de sel ont empêché ces bonsaïs courbés et enchevêtrés de grandir «normalement».

Vous aurez ensuite un bel exemple de ce cimetière d’épaves qu’est Anticosti, avec celle du Calou, chalutier gaspésien qui s’est échoué sur le «reef» de la pointe ouest en 1982. Le phare de la Pointe-Ouest, métallique, n’a plus le charme de son ancêtre de 1858, qui fut l’un des plus puissants du golfe, mais il domine toujours cette pointe magique de l’île bordée au sud par l’anse aux Fraises.

Photo: Facebook Sépaq Anticosti

On repart ensuite sur un sentier partagé vélo/pédestre qui suit le littoral jusqu’à cette anse, avant de revenir vers Port-Menier par le chemin forestier du départ. Ne manquez pas, juste avant, d’aller voir les vestiges de la Villa Menier, un manoir que le grand chocolatier français fit construire après avoir acquis l’île en entier en 1895. À côté, près du camping, trône un magnifique vieux phare qu’il faut un peu chercher dans la végétation du bord de mer.

À la chasse aux fossiles

Couverte d’un kilomètre d’épaisseur de calcaire reposant sur le Bouclier canadien, l’île a des strates sédimentaires qui se sont superposées en l’espace de quatre glaciations et dix millions d’années. Elles regorgent de fossiles de coraux en nid d’abeille, preuve de l’existence passée d’une mer tropicale. Dans les canyons de Chicotte et Brick, au sud de l’île, on marche littéralement sur des fossiles tant il y a de roches incrustées de minuscules organismes marins morts il y a des millions d’années.

L'île regorge de fossiles de coraux en nid d’abeille, preuve de l’existence passée d’une mer tropicale. Photo: Anne Pélouas

Pas besoin d’aller aussi loin dans l’île, cependant, pour profiter de ce «voyage dans le temps». À l’Anse-aux-Fraises, à quelques kilomètres à l’ouest de Port-Menier, un extraordinaire site fossilifère est accessible en marchant sur la grève jusqu’au cap de la Vache-Qui-Pisse. Vous comprendrez le pourquoi de ce nom en vous glissant sous la falaise en surplomb à 15 mètres de haut, d’où des filets d’eau dégoutent sur les marcheurs. La paroi du cap, en empilement de strates, est bourrée de fossiles, tout comme les pierres qui s’en sont échappées et qui composent le sol du littoral.

À l’Anse-aux-Fraises, à quelques kilomètres à l’ouest de Port-Menier, un extraordinaire site fossilifère est accessible en marchant sur la grève jusqu’au cap de la Vache-Qui-Pisse. Photo: Anne Pélouas

Canyon Vauréal par le haut ou par le bas

La chute Vauréal – haute de 76 mètres – est l’une des attractions principales du parc national d’Anticosti, au centre de l’île, côté nord. Le canyon de la rivière Vauréal se dresse à 9 km de son embouchure et mène sur un parcours rocailleux jusqu’au bas de la chute. Comptez 6 km aller-retour et environ trois heures de marche. Il faut parfois franchir le lit de la rivière sans craindre de mettre un peu les pieds dans l’eau. Les plus valeureux apprécient la baignade en eaux froides et cristallines à deux pas de la chute vertigineuse.

À défaut de faire cette belle randonnée, on peut atteindre facilement en voiture, puis à pied, le belvédère de la chute Vauréal. Un sentier de 3 km (Les pins blancs) relie en effet le stationnement du canyon au belvédère. Un autre sentier permet ensuite de longer le canyon par le haut et d’admirer encore la chute sous une autre perspective plongeante.

Photo: Anne Pélouas

Canyon de l’Observation

Si vous n’êtes pas rassasié de canyons, rendez-vous à celui de l’Observation, à quelques kilomètres de voiture à l’ouest de Vauréal, près du kilomètre 136 de la Transanticostienne. La magnifique chute en paliers est bien visible d’un sentier, côté gauche du canyon, profond de 30 à 50 mètres. Il le longe sur un kilomètre environ jusqu’à une jonction entre les deux bras de la rivière. On peut poursuivre le long du bras ouest sur le sentier du Brûlé de 1955 pour un parcours total de 10 km aller-retour.

Le canyon de l’Observation est situé à quelques kilomètres de voiture à l’ouest de Vauréal. Photo: Anne Pélouas

De grotte en grotte

Pour ceux qui ne craignent pas le noir, Anticosti est un bon terrain de jeu dans les tréfonds de la terre. Dans le secteur de l’Auberge McDonald, on déambule dans les galeries de la grotte à la Patate avec casques et lampes frontales. Un sentier de 1,5 km longe la vallée de la rivière Patate et conduit à l’entrée de la grotte.

Photo: Facebook Sépaq Anticosti

Plus impressionnante et intéressante est la visite guidée de la «grotte des Trois Plaines», découverte en 1996 par Danièle Morin. On peut réserver une visite guidée de la grotte avec cette résidente de longue date d’Anticosti qui y travaille comme technicienne en aménagement de la faune. C’est lors d’un inventaire forestier en hélicoptère qu’elle a repéré pour la première fois «un grand trou» dans la forêt. Elle y est revenue en motoneige et raquettes, pour découvrir au cœur de la Pourvoirie du Lac-Geneviève, à quelques kilomètres de Port-Menier, une grotte étroite qui court sur 419 mètres de long avec deux ouvertures et trois puits de lumière.

Danièle n’a pas son pareil pour identifier les plantes et fleurs rares qui poussent en bordure du sentier menant à la grotte et vous faire profiter de son savoir botanique et forestier. Cette marche d’approche d’une vingtaine de minutes en pleine forêt, dans un univers de mousses et lichens, vous met dans l’ambiance «humide» de la grotte au creux d’une falaise aux strates typiques d’Anticosti. On y déambule, une fois équipés comme des hommes et femmes-grenouilles, en combinaison de néoprène. Un vieil imperméable, des souliers ne craignant pas l’eau, un casque et une lampe frontale complètent l’équipement du spéléologue amateur.

L’entrée monumentale cache un couloir très étroit aux allures de clocher d’église dans lequel on pourra presque toujours se tenir debout, les pieds mais aussi parfois les trois quarts du corps dans l’eau de la rivière qui coule au fond. Il faut parfois se tenir aux parois pour avancer, voire marcher de biais à certains passages plus étroits. De belles concrétions couvrent le plafond et les parois. La lumière naturelle se rétrécit à mesure qu’on progresse, puis réapparait brusquement à la faveur de trois «regards» crevant le plafond. Ces puits de lumière éclairent alors temporairement la grotte, dévoilant des milliers de gouttes sur la pierre, comme de minuscules diamants. On aboutit à la deuxième entrée-sortie de la grotte. «Bienvenue au Costa Rica!», lance Danièle. Après la noirceur, la luxuriance de la végétation est décuplée. Nous marchons encore un peu dans un petit canyon aux pentes couvertes de plantes rares. «On peut les voir parce que les chevreuils ne peuvent pas venir là pour les manger», précise Danièle. On entame ensuite le chemin du retour par le même parcours de la grotte, revoyant avec plaisir les stalactites, les draperies de pierres usées par le passage de l’eau, les puits de lumière, l’eau qui nous monte à la poitrine, puis la lumière qui pointe au bout du tunnel. C’est le temps du déshabillage, du changement de vêtements et de la petite marche en forêt qui conclut très agréablement cette randonnée complètement hors-norme.

Baie de la Tour

Anticosti compte son lot de baies majestueuses, mais celle-ci trône au sommet du palmarès. Bordée par une très longue plage de galets, la baie de la Tour est encadrée par de hautes falaises qui surplombent le détroit de Jacques-Cartier. Située sur le littoral nord de l’île, à la frontière est du parc national, elle est accessible par une route secondaire de 15 km près du kilomètre 162 de la Transanticostienne. On peut bien sûr marcher sur la grève pendant des heures, mais on peut aussi prendre de la hauteur pour admirer la baie. Juste avant d’arriver sur la plage, un sentier grimpe en effet sur la droite, en forêt. En moins de 30 minutes, on atteint un premier point de vue sur la baie. En poursuivant sur le sentier de la crête, d’autres panoramas magiques sur la baie se dévoilent entre deux arbres.

Bordée par une très longue plage de galets, la baie de la Tour est encadrée par de hautes falaises qui surplombent le détroit de Jacques-Cartier. Photo: Anne Pélouas

Marcher une rivière

Anticosti est le lieu rêvé pour apprécier la «marche en rivière». On n’a que l’embarras du choix, l’île étant sillonnée de rivières du nord au sud. Et pas de problèmes pour s’orienter vu que toutes aboutissent au littoral nord ou sud d’Anticosti. Le parcours consiste à atteindre l’embouchure d’une rivière en voiture ou à vélo, puis de la remonter à pied par l’une de ses rives pour le temps dont on dispose, avant de faire demi-tour. La particularité de ce type de marche est qu’on devra forcément à un moment ou à un autre marcher carrément dans la rivière, voire la traverser pour passer sur l’autre rive, d’où l’importance d’utiliser des souliers d’eau ou des chaussures de sport qu’on n’a pas peur de mouiller et d’être particulièrement vigilant, avec ou sans bâtons de marche, pour ne pas glisser sur un galet et risquer de mouiller aussi son sac, son appareil photo.

Anticosti est le lieu rêvé pour apprécier la «marche en rivière». Photo: Anne Pélouas

Les abords des rivières sont la plupart du temps très agréables pour marcher, étant constitués de roches calcaires très plates, en strates qui se superposent comme en escaliers. Nous avons pour notre part choisi la rivière aux Cailloux, accessible facilement de Port-Menier, dans le sud-ouest de l’île, à 5 km du camp de Sainte-Marie, dans la Pourvoirie du Lac-Geneviève. Quel bonheur de la remonter au son du torrent et d’avoir la chance de voir au passage un beau nid de pygargues à tête blanche!

Un GR anticostien en construction

Parmi les projets engendrés par le dossier de candidature de la municipalité de L’Île-d’Anticosti au Patrimoine mondial de l’UNESCO, qui devrait être présenté au comité du Patrimoine mondial en février 2022, figure celui d’un sentier de longue randonnée qui fera peu ou prou le tour de l’île.

En cours d’aménagement, il pourrait atteindre à terme 475 km de long, avec marche en bord de mer, sur les plages de cailloux ou en forêt. Les premiers tronçons seront ouverts côté nord en 2022. Objectif: obtenir la seconde homologation de GR (pour sentier de grande randonnée), après le Sentier international des Appalaches en Gaspésie. On n’a donc pas fini d’entendre parler d’Anticosti!

Bons plans plein air pour l’hiver

Le gouvernement entrouvre la porte à un déconfinement graduel selon les régions et leur état «sanitaire». Dans le monde du plein air, les entreprises en profitent pour reprendre tranquillement leurs activités guidées et ouvrir plus grandes leurs portes aux visiteurs dans le respect des consignes en vigueur.

La règle de trois

  • Le passage d’une zone région à une autre n’est pas interdit, mais demeure non recommandé pour les activités de loisirs.
  • On peut faire une activité en extérieur avec sa bulle familiale ou avec trois autres personnes en respectant les règles de distanciation sociale et en évitant les rassemblements.
  • Il est non recommandé de se rendre en voiture sur un lieu d’activité, même extérieur, avec un parent ou un ami ne faisant pas partie de sa bulle familiale.

Trois activités qui décoiffent

La randonnée alpine

À Bromont, dans les Cantons-de-l’Est, cinq circuits sont exclusivement réservés à la randonnée alpine. Cette activité consiste à monter sur la montagne à l’aide de peaux d’ascension sous les skis et à descendre les pentes comme en ski alpin ou ski hors-piste, peaux d’ascension enlevées.

La piste La Mielleuse, qui débute sur le Versant de la Côte Ouest, s’affiche de niveau facile avec une ascension de 45 minutes et un dénivelé de 353 mètres. Courte mais intense, la BBQ 3b (Versant des Cantons) se grimpe en 15 minutes pour moins d’un kilomètre, tandis que sa grande sœur – la BBQ 3 – débute sur le Versant du Village avec une ascension d’une heure trente pour un dénivelé de 240 mètres. Restent L’Épicée, de niveau difficile, qui propose sur le Versant des Épinettes une grimpée d’une heure quarante-cinq pour avaler 240 mètres de dénivelé, et L’Aigre-douce (niveau intermédiaire), sur le Versant du Village, avec une heure quinze d’ascension pour un dénivelé de 353 mètres. Il y en a pour tous les goûts! Billet à 12$ la journée.

Photo: Facebook Bromont, montagne d'expériences

Le canot à glace

À Québec, l’équipe de Canot à glace Expérience propose jusqu’à la mi-mars, sept jours sur sept en matinée, après-midi ou au coucher du soleil, une activité sportive hors de l’ordinaire: découvrir durant une heure à une heure trente le maniement d’un canot à glace… au milieu des glaces tourmentées et mouvantes du fleuve Saint-Laurent, avec des guides professionnels hors pair. En prime: une vue incomparable sur le Vieux-Québec, Lévis et les gros bateaux. Maximum de trois clients et de deux guides par canot.

Photo: Facebook Canot à glace expérience

La via ferrata hivernale

Dans les Laurentides, le Tyroparc de Sainte-Agathe-des-Monts, qui propose entre autres des sentiers de fatbike, des pistes de raquette et des méga-tyroliennes, a aussi un magnifique parcours de via ferrata ouvert en hiver. On s’y balade, accroché à la paroi du mont Catherine, en grimpant jusqu’à 60 mètres de haut sur un parcours de 300 mètres de long. L’activité dure trois heures, et comprend l’équipement, l’initiation et la petite randonnée pour le retour au centre d’accueil. L’activité est guidée pour la partie via ferrata et accessible à quatre personnes à la fois, ou plus, en bulles familiales.

Photo: Facebook Tyroparc

Trois rabais plein air Explore Québec 

Dans un effort louable pour aider l’industrie du tourisme et les Québécois eux-mêmes en ces temps de pandémie, le ministère du Tourisme subventionne à hauteur de 25% des forfaits vacances qui peuvent varier d’un week-end à plusieurs jours. En voici trois qui mettent le plein air hivernal à l’honneur:

Une expédition sur la Côte-Nord

Windigo Aventure propose une belle expédition sur la Côte-Nord: «Les monts Uapishka en hiver», pour huit jours, en ski ou ski-raquette. Coucher à l’auberge de la Station Uapishka, près du réservoir Manicouagan, et sous tente dans les montagnes. Prochain départ: 2 avril. Coût: 1294$ avec le rabais Explore Québec.

Photo: Facebook Station Uapishka - monts Groulx

Un séjour en yourte

Authentic Canada offre un forfait de trois jours/deux nuits en yourte dans le parc régional de la Vallée Bras-du-Nord (région de Portneuf), avec location de raquettes et activité en traîneau à chiens. Prix: 292$.

Photo: Facebook Vallée Bras-du-Nord

Une escapade dans Charlevoix

Détour Nature (Chinook Aventure) a concocté des séjours en autonomie, dont un nommé «Aux quatre coins de Charlevoix en liberté», sur quatre jours. Au programme: le Sentier des Caps de Charlevoix en raquette ou ski de fond, le Massif de Charlevoix en ski alpin ou luge, le parc national des Grands-Jardins en raquette, avec coucher en auberges ou hôtels. Prix: 199$ à 398$, selon l’option d’hébergement.

Photo: Facebook Parc national des Grands-Jardins

Trois bons plans SÉPAQ

Dans le réseau de la SÉPAQ, il se passe toujours quelque chose de bon.

Promotion sur les séjours

Profitez d’une promotion, par exemple en ce moment pour un séjour en chalet au Gîte du Mont-Albert, dans le parc national de la Gaspésie, au pavillon Antoine-Dubuc, au pied de la vallée des Fantômes dans le parc national des Monts-Valin (Saguenay–Lac-Saint-Jean) ou encore au Centre touristique du Lac-Simon, en Outaouais.

Opportunités de dernière minute

Il reste de la place aussi pour des séjours de dernière minute en chalet dans plusieurs parcs nationaux, réserves fauniques et centres touristiques, aussi bien pour des fins de semaine qu’en semaine.

Astronomie à Mégantic

Au parc national du Mont-Mégantic, ne ratez pas les traditionnelles soirées «astronomie et raquettes aux flambeaux» qui reprennent, tous les samedis soirs, jusqu’au 20 mars.

Dernières nouvelles

Un service de location d'équipements

L’entreprise écotouristique Quatre Natures offre cet hiver à Québec un service de location de matériel de ski de fond nordique, ski-raquette, raquette, camping d’hiver, traîneau d’expédition à prix très raisonnables.

Une conférence intéressante

L’Union québécoise de réhabilitation des oiseaux de proie, qui opère le site passionnant d’interprétation «Chouette à voir!» en Montérégie, organise le 15 février une conférence virtuelle de son fondateur Guy Fitzgerald sur le thème «Soigner les oiseaux de proie, une aventure humaine».

Des activités de plein air pour se rendre à l’hiver en douceur

Dans cette saison automnale qui hésite entre poussées de gel et poussées de chaleur, certaines précautions sont de mise pour sortir jouer dehors. Cela ne devrait pas vous empêcher de profiter des couleurs, qu’elles soient encore dans les arbres ou en tapis épais dans les sous-bois.

Capsule météo

Les météorologues nous ont prévenus que l’automne serait plutôt frisquet et l’hiver, hâtif. Pour les amateurs de plein air, cela veut dire que, dès maintenant, il est utile d’emporter tuque, mitaines, doudoune, imperméable ou veste Goretex dans son sac à dos, voire de les porter sur soi. En randonnée en altitude, par exemple dans les Adirondacks, il est aussi prudent de se munir de bons crampons, car la roche des sommets dénudés est bien souvent glacée en plein cœur de l’automne.

Certains vont se réjouir de la neige précoce annoncée par Météomédia et sont déjà dans les starting blocks pour préparer leurs skis ou raquettes. Il faudra attendre un peu, mais rappelons-nous que les moyennes de chutes de neige en automne sont de 21 cm à Montréal, 36 cm à Québec, 40 cm à Gaspé, 55 cm à Saguenay et 62 cm à Val-d’Or. Signe annonciateur d’un hiver hâtif au Québec: les sommets des monts Chic-Chocs, en Gaspésie, ont reçu leur première neige début septembre, avec un mois d’avance, et celui de la Station Mont-Tremblant à la toute fin de septembre.

Du coup, la reine du ski de fond hâtif prévoit ouvrir sa première piste le 25 octobre. La Forêt Montmorency (au nord de Québec) s’est fait une spécialité depuis sept ans de conserver au printemps plusieurs milliers de mètres cubes de neige artificielle sous des tonnes de copeaux de bois. L’équipe du centre de plein air prévoit donc d’étaler de nouveau cette neige sur une piste de ski de fond d’au moins de deux kilomètres de long… en attendant la neige naturelle. Avis aux amateurs!

Photo: Facebook Forêt Montmorency - site officiel

Profitez de l’automne

Les sentiers de randonnée sont aux mieux ce mois-ci; ceux de vélo de montagne aussi et les balades en canot ou kayak sur lacs ou rivières sont, dans plusieurs régions du Québec, une façon d’apprécier encore plus les coloris automnaux. De plus, ceux qui sont équipés de bonnes tentes et sacs de couchage savent combien il peut être agréable de dormir au frais en plein air. Avec des vêtements adéquats et un feu de bois en soirée comme au petit déjeuner, le camping automnal est encore non seulement possible, mais source de plaisir.

Camping automnal

De nombreux campings restent d’ailleurs ouverts au moins jusqu’au week-end de l’Action de grâce et les réservations de dernière minute sont faciles. Dans les parcs nationaux du réseau SÉPAQ, un avis de grève des employés pour le prochain long week-end a été émis, mais la direction assure que les sentiers demeureront ouverts et les hébergements, accessibles.

Plusieurs parcs – comme ceux du Mont-Mégantic, du Mont-Orford ou du Mont-Tremblant – sont même ouverts au camping jusqu’à la fin octobre et on peut aussi choisir la formule plus confortable du prêt-à-camper.

Photo: Facebook Sépaq

Vélo de montagne

L’automne est, à mon goût, idéal pour le vélo de montagne, qui réchauffe vite le corps si on opte pour la montée plutôt que pour la seule descente. Ceux qui voudraient s’initier à ce sport et éviter dès le départ de prendre de mauvaises postures et habitudes gagneraient à participer à une sortie de groupe, voire à suivre un cours. Dans la région de Lanaudière, la station de Ski Montcalm a développé un bon réseau de pistes de vélo de montagne pour les amateurs de tous les niveaux et donne aussi des cours aux débutants tous les week-ends jusqu’au 20 octobre, sur réservation.

Photo: Facebook Ski Montcalm

Randonner «aux oiseaux» dans Chaudière-Appalaches

L’automne, environ 80% des grandes oies des neiges passent au-dessus de nos têtes et font halte sur le fleuve Saint-Laurent (ou non loin) pendant 19 jours, en moyenne. Elles font chez nous leurs réserves d’énergie avant de continuer leur migration de l’Arctique vers des aires d’hivernage au sud des États-Unis. Les plus grandes concentrations sont généralement observées du 5 au 20 octobre. 

Les sites de choix – avec courts sentiers – sont donc nombreux pour les observer, notamment dans Chaudière-Appalaches. Une escapade à L’Isle-aux-Grues, joyau ornithologique de la région, vous en mettra ainsi plein la vue. Le traversier fait exceptionnellement la navette (gratuite) plusieurs fois par jour entre le 14 et le 20 octobre pour s’y rendre depuis Montmagny. Sur l’île, la réserve Jean-Paul Riopelle est le site d’observation «aviaire» privilégié.

Photo: Facebook Tourisme Isle-aux-Grues

Autres bons plans dans la région: le sentier de l’ancien quai de Cap-Saint-Ignace qui mène au bord du fleuve, où l’oie des neiges fait halte régulière. C’est aussi le cas un peu plus à l’est, à la réserve naturelle du Méandre-de-la-Rivière-Vincelotte.

À Montmagny même, où s’organise le Festival de l’oie blanche (du 10 au 14 octobre), on peut suivre le Sentier de l’oie blanche à pied ou la Véloroute des migrations à bicyclette pour accéder à la Pointe-aux-Oies. Tant d’occasions de saluer ce visiteur ailé tout en marchant ou pédalant!