La chronique Voyages en images

Auteur(e)
Photo: Martine Doucet

Claude Deschênes

Claude Deschênes collabore à Avenues.ca depuis 2016. Journaliste depuis 1976, il a fait la majeure partie de sa carrière (1980-2013) à l’emploi de la Société Radio-Canada, où il a couvert la scène culturelle pour le Téléjournal et le Réseau de l’information (RDI). De 2014 à 2020, il a été le correspondant de l’émission Télématin de la chaîne de télévision publique française France 2.On lui doit également le livre Tous pour un Quartier des spectacles publié en 2018 aux Éditions La Presse.

Chartres, bien plus qu’une cathédrale!

En 2024, la ville de Paris ne sera pas facile à visiter en raison de la tenue des Jeux olympiques et paralympiques. En France, ce ne sont pas les destinations qui manquent pour compenser. Les amateurs de cathédrales voudront peut-être mettre le cap sur la ville de Chartres, où se trouve la première cathédrale gothique classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Autrefois, les touristes pouvaient se contenter d’une excursion d’une seule journée; plus maintenant. La Ville de Chartres a mis beaucoup d’efforts pour rendre sa destination plus attirante. La preuve en photos.


On commence avec un égoportrait?

Dès qu’on descend du train, nul doute qu’on est à Chartres. Au loin, les deux flèches de la cathédrale pointent fièrement vers le ciel, et comme dans bien des villes touristiques de la planète, le nom de la ville s’affiche, depuis 2017, en lettres géantes sur la place du Châtelet. L’œuvre de 15 mètres de long, éclairée la nuit, est le fait de l’architecte Cédric David.

Photo: Claude Deschênes

Visible de loin

Chartres n’échappe pas à son destin. Le sort de cette ville est lié à sa cathédrale qu’on aperçoit de loin avec ses tours qui font plus de 110 mètres de haut.

Photo: Claude Deschênes

Une attraction depuis le 12e siècle

Difficile de demeurer insensible à tant d’histoire sous nos yeux. Inscrite par l’UNESCO sur la Liste du patrimoine mondial, la cathédrale de Chartres est la plus complète et la mieux conservée des cathédrales gothiques.

Photo: Claude Deschênes

Des sculptures par dizaines

La cathédrale de Chartres compte 9 portails ornés de plus de 1 500 «acteurs». C’est le plus grand ensemble de sculptures datant du 12e et du 13e siècle. Elles sont dans un état de conservation exceptionnel.

Photo: Claude Deschênes

Le bleu de Chartres

Chartres possède aussi le plus grand ensemble de vitraux du 12e et du 13e siècle. Ils sont célèbres pour leur couleur. Le bleu de Chartres est obtenu grâce à un fondant sodique dans lequel les artisans verriers incorporaient du cobalt, de l’antimoine, du cuivre et du fer.

Photo: Claude Deschênes

Des vitraux qui retrouvent leur éclat

La différence entre les vitraux restaurés et ceux en attente de l’être saute aux yeux.

Photo: Claude Deschênes

Comme à l’origine

La cathédrale a été conçue à l’origine comme une antichambre du paradis. Avec le temps, la suie et la poussière ont couvert les murs, assombrissant considérablement le lieu de culte. Le résultat de la restauration, faite à coup de millions d’euros, est stupéfiant.

Photo: Claude Deschênes

Que la lumière soit avec vous

Le retour de la lumière dans la cathédrale de Chartres a créé une polémique. Il y a 10 ans, un architecte américain a dénoncé dans le New York Times la grande entreprise de restauration mise en branle par le ministère français de la Culture. «Aussi aberrante que d’imaginer qu’une actrice vieillissante puisse retrouver sa jeunesse avec un lifting», avait-il écrit.

Photo: Claude Deschênes

Des trésors cachés

Depuis l’année 2000, la chapelle Saint-Piat, attenante à la cathédrale de Chartres, était fermée en raison de sa vétusté. Impossible de voir les trésors qu’on y exposait, sauf en photos sur les clôtures ceinturant le bâtiment.

Photo: Claude Deschênes

Une découverte historique

Après le ravalement de la façade de la chapelle Saint-Piat, le ministère de la Culture de la France a procédé à sa restauration intérieure. En nettoyant des fresques du 14e siècle, on a découvert un dessin de la cathédrale jamais vu, datant de l’époque où sa construction n’était pas encore achevée.

Photo: Claude Deschênes

De nouveaux vitraux contemporains pour la chapelle Saint-Piat

Profitant des travaux de restauration, un concours a été lancé pour renouveler quatre vitraux de la chapelle Saint-Piat. C’est l’artiste d’origine coréenne vivant en France Bang Hai Ja et son artisan verrier, Wilhelm Peters, de Paderborn en Allemagne, qui ont été choisis.

Photo: Claude Deschênes

Il y a un petit peu du Québec dans ces vitraux

Les vitraux ont été créés à partir d’œuvres existantes de l’artiste Bang Hai Ja. C’est son neveu, Nara Bang, qui s’est chargé, à Montréal, de la photocomposition nécessaire pour obtenir les dimensions aussi irrégulières que gigantesques des quatre vitraux.

Photo: Claude Deschênes

Un palais épiscopal devenu musée

Voisin de la cathédrale et de sa chapelle, on trouve l’ancien palais épiscopal de Chartres, devenu musée des Beaux-Arts. Les évêques y ont élu domicile à partir du 12e siècle. Le bâtiment a changé d’allure au fil des siècles. Sa brique rose et sa pierre blanche sont un héritage du 17e et 18e siècle.

Photo: Claude Deschênes

Architecture de toutes les époques

En déambulant dans la vieille ville, on verra des maisons qui ont résisté au passage du temps. C’est le cas de la Maison du Saumon, maison à colombages du 15e et 16e. Cette ancienne échoppe des poissonniers doit son nom au poisson sculpté sur une des six consoles de la façade.

Photo: Claude Deschênes

Bleu de Chartes, bis

Une des maisons à volets bleus de Chartres.

Photo: Claude Deschênes

Comme à Québec

Chartres, ville située sur le plateau de la Beauce, en Eure-et-Loire, a des ressemblances avec Québec. Des vieilles pierres, mais aussi une haute-ville et une basse-ville.

Photo: Claude Deschênes

Une ville traversée par une rivière

Traversée par l’Eure, la ville basse de Chartres compte plusieurs ponts aux noms originaux: Bouju, des Minimes, Neuf, Saint-Hilaire, Saint-Thomas, Saint-Père, Taillard, de la porte Morard, et du Massacre (à cause de l’abattoir qui était tout près).

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Des rues et des métiers

Dans le dédale des rues de la ville basse, la toponymie rappelle les métiers qu’on y pratiquait jadis: les rues de la Corroierie et de la Tannerie rappellent les métiers du cuir. Il y a aussi la rue des Écuyers, des Fileurs, de la Foulerie.

Photo: Claude Deschênes

La halle du marché

Le samedi, c’est jour de marché à la place Billard. La belle halle, vestige de l’époque où la France construisait en métal, fait partie des 20 monuments que l’événement Chartres en lumières illumine le soir venu, 7 jours sur 7, d’avril à janvier.

Photo: Claude Deschênes
Photo: Claude Deschênes

Murales et fresques

En plus des lumières la nuit, la ville de Chartres accueille nombre de murales sur ses façades. Jean Moulin, préfet d’Eure-et-Loire, de janvier 1939 à novembre 1940, avant de devenir un héros martyr de la Résistance, a la sienne rue de l’Étroit-Degré. Une œuvre de l’artiste anglo-australien Jimmy C.

Photo: Claude Deschênes

Ville fleurie

En allant à Chartres tôt dans l’année, on se donne deux printemps. Dès la fin avril, la ville est fleurie. Labélisée «4 Fleurs» depuis 2002, elle a remporté en 2022 le prix Fleurs d’or remis par le label français Villes et villages fleuris.

Photo: Claude Deschênes
Photo: Claude Deschênes

Des tulipes et des roses

Bien avant nos festivals de tulipes, les platebandes de la ville de Chartres sont remplies de cette fleur hâtive du printemps. Si on se rend plus tard en saison, on tombera sur les roses. Pour en voir de toutes les couleurs, on va au parc André-Gagnon. Situé en contrebas de la Butte des Charbonniers, ce parc qui s’étend sur deux hectares abrite une roseraie comptant 65 variétés de roses. Ancien coureur cycliste, André Gagnon a été résistant pendant la guerre, et maire de Chartres par la suite.

Photo: Claude Deschênes

Dites-le avec des fleurs

À défaut d’avoir pu les visiter, disons qu’il est parfois possible, si on est chanceux, parce que c’est rare, de visiter les ateliers des parfumeries Guerlain et Paco Rabanne qui se trouvent dans la Cosmetic Valley de l’agglomération de Chartres.

Photo: Claude Deschênes

Déjà le temps de revenir

Mon seul regret? N’avoir prévu qu’une seule journée à Chartres. Un aller-retour Paris-Chartres en une même journée, c’est trop court, car il y a une bonne offre de restaurants et d’hébergements, et beaucoup à voir. Bonne raison d’y retourner!

Photo: Claude Deschênes