Virée en Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent
Faut-il vraiment un prétexte pour retourner en Gaspésie et au Bas-Saint-Laurent? Le mien: vivre le Festival Musique du Bout du Monde pour la première fois. Mais c’était aussi pour humer l’air du large, marcher dans les sentiers des parcs nationaux, m’arrêter dans mes casse-croûtes favoris et découvrir de nouvelles adresses.
Le week-end dernier, j’ai voyagé des Balkans à l’Afrique de l’Ouest, en passant par la Jamaïque. Il porte bien son nom, le festival de Gaspé. Du haut du Mont-Béchervaise, où l’on se rend en télésiège, la vue de la nouvelle scène permanente nous permet presque de l’apercevoir, ce bout du monde emblématique du parc national Forillon. Le décor idyllique a envoûté la foule autant que la première artiste à monter sur ses planches, Dominique Fils-Aimé.
Le matin précédent, c’est ce même bout du monde qui a guidé mes pas dans les sentiers du parc. Malgré les pluies diluviennes des jours précédents, le sentier qui menait au phare de Cap-Gaspé était accessible à tous depuis l’Anse-aux-Amérindiens. J’y ai croisé des couples de tous âges, des familles, des vélos, des poussettes et un fauteuil roulant. C’est ici que le golfe Saint-Laurent et la baie de Gaspé se rencontrent.
Le lendemain, avant même le lever du soleil, je me suis rendue comme quelques centaines de mélomanes au Cap-Bon-Ami pour voir poindre le jour au son de la musique de Klô Pelgag. Une merveilleuse manière de commencer une journée.
Sur la 132
Il y a les routes nécessaires et les routes secondaires. La 132 fait pour moi partie d’une catégorie à part. Ce n’est pas seulement à cause des limites de vitesse qu’on met la pédale douce, mais parce qu’on a envie de s’arrêter à tout bout de champ pour contempler, ici, un petit bout de fleuve, et là, de goûter à cette guédille dont on a tant entendu parler.
Mon coup de cœur gourmand, cette fois-ci: la poutine au homard de Chez Mag Fine Cantine, que les habitués de l’île d’Orléans connaissent bien. Je me suis régalée de la même recette qui a fait son succès dans la nouvelle succursale de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, à une heure de Lévis. MENOUM!
J’aurais beaucoup aimé faire partie de ce clan d’initiés qui vantent en chœur les délices de la Pizzéria des battures, à Notre-Dame-du-Portage, mais je suis arrivée une vingtaine de minutes avant la pause de l’après-midi. Je confirme toutefois que le cadre, près du fleuve, vaut à lui seul le déplacement.
Irrésistible Bic
Depuis le temps que l’amie Anne Pélouas me parlait du Vieux Loup de Mer, à 15 minutes de Rimouski! J’ai enfin pu m’arrêter dormir dans l’un des 15 chalets hôteliers de ce site exceptionnel, en bordure du fleuve. J’y suis restée une toute petite nuit, juste assez longtemps pour tomber sous le charme de l’endroit comme de ses propriétaires, Martin Gagnon et Jean-Luc Leblond. Oui, ce sera plus qu’une histoire d’un soir!
Imaginez: depuis 25 ans – avant même que le parc national du Bic soit officiellement créé, à quelques centaines de mètres –, ce tandem crée des cocons inspirés du passé, sans négliger le confort moderne, à partir de maisons ancestrales démontées, remontées, améliorées et décorées avec soin. Grand collectionneur, Jean-Luc chine dans les brocantes et chez les antiquaires et compose des décors uniques. Chaque chalet est imaginé comme un tableau. Du balcon de L’Hermite, où j’ai séjourné avec mon mari et notre fille, j’apercevais les battures à travers les arbres.
La bonne nouvelle? Cinq des quinze chalets sont accessibles à l’année. Les autres peuvent être loués jusqu’en octobre. Le hic? Anne et moi ne sommes pas les seules à être sous le charme… Et si on se donnait le défi d’explorer nos régions chouchous à d’autres moments qu’en été au cours des prochains mois?
Merci au Festival Musique du Bout du Monde, à Bonjour Québec, au Vieux Loup de Mer et à Parcs Canada, grâce à qui cette escapade a été possible.