La chronique Voyage de Marie-Julie Gagnon

Auteur(e)
Photo: Mélanie Crête

Marie-Julie Gagnon

Auteure, chroniqueuse et blogueuse, Marie-Julie Gagnon se définit d’abord comme une exploratrice. Accro aux réseaux sociaux (@mariejuliega sur X et Instagram), elle collabore à de nombreux médias depuis une vingtaine d’années et tient le blogue Taxi-brousse depuis 2008. Certains voyagent pour voir le monde, elle, c’est d’abord pour le «ressentir» (et, accessoirement, goûter tous les desserts au chocolat qui croisent sa route).

Retomber amoureuse de Rome

Est-il possible de ne pas succomber au charme fou de Rome? Malgré la foule et la canicule, je suis, pour ma part, retombée follement amoureuse de la Ville éternelle en juillet dernier.



Cet été, j’ai eu envie de voyager différemment, en prenant l’avion le moins possible une fois l’océan Atlantique traversé. Les destinations que je souhaitais découvrir: Malte et les Balkans.

Après avoir étudié différents scénarios, je me suis dit qu’atterrir à Rome restait sans doute la meilleure option. Ne disposant pas d’assez de temps pour me rendre dans l’archipel en prenant train et bateau, je me suis autorisé un aller-retour en avion (1h30 par segment), avant de privilégier les trains, les bus et les traversiers pour le reste du voyage. Tant qu’à passer par Rome, autant s’y arrêter quelques jours, non?

Premier détail à régler: où dormir en haute saison sans y laisser ma chemise? La meilleure recommandation est venue de mon amie Louise Gaboury, journaliste et aussi auteure de guides sur l’Italie chez Ulysse, dont Escale à Rome, coécrit avec Caroline Robert. Je vous refile le tuyau: Blue Hostel, dans le quartier Monti, qui compte cinq chambres et deux suites pour deux à quatre personnes. Le prix: à partir de 60 euros en basse saison.

Le bon plan pour dormir à Rome en haute saison sans y laisser sa chemise: le Blue Hostel. Photo: Marie-Julie Gagnon

Quand on pénètre dans cet ancien couvent, on se demande vraiment ce qu’on fait là. L’entrée un peu glauque et les vieux escaliers – il n’y a pas d’ascenseur – peuvent rebuter, mais on retrouve rapidement le sourire une fois à l’intérieur. Simples, confortables et très propres: les chambres sont parfaites pour un séjour de plus ou moins longue durée. En prime, un accueil hors pair et un cahier rempli de bonnes adresses. Le restaurant conseillé par Andrea (Urbana 47), l’un des membres de l’équipe, nous a tellement plu, que nous y sommes retournées le lendemain, ma fille et moi!

Je salive encore! Photo: Marie-Julie Gagnon

Les classiques

J’avais gardé de Rome un souvenir très ému, la visite du Panthéon m’ayant même tiré des larmes. Cette fois-ci, accompagnée de ma fille, dont c’était la première visite, j’ai eu envie de revoir certains classiques, en compagnie de guides francophones pour nous «raconter» quelques sites clés. Si notre visite du Colisée s’est avérée captivante (je me demande combien de fois on peut le visiter sans se lasser…), c’est celle du forum républicain, centre de la vie publique, et du mont Palatin, dont l’histoire est liée à la mythologie, qui m’a le plus ravie.

Peut-on un jour se lasser de visiter le Colisée? Photo: Marie-Julie Gagnon

La bonne idée de notre guide, Patricia Fogli, rencontrée grâce à Voyageurs du Monde: s’y rendre peu avant le coucher du soleil. On évite ainsi la cohue de la journée et la chaleur est moins torride. Et puis, la lumière de fin de journée rend les lieux encore plus mystérieux…

La visite du mont Palatin m'a ravie. Photo: Marie-Julie Gagnon

Saviez-vous qu’on trouve 840 sortes de marbres à Rome? C’est le genre de détails que j’ai notés dans mon carnet, parmi cent autres. Au cours des deux heures de balade sur la colline sacrée, Patricia s’est avérée la narratrice rêvée de ces lieux de la Rome antique. J’aurais pu l’écouter pendant des heures nous parler de l’empereur Hadrien, qui se sentait responsable de la beauté du monde.

Bien entendu, on ne peut venir à Rome sans s’arrêter dans les gelaterias. Ma favorite, cette fois-ci: Il Gelato di San Crispino, très connue à cause du best-seller Mange, prie, aime. Il y en a bien sûr des dizaines d’autres… et des meilleures. Une recommandation de Patricia que je n’ai malheureusement pas eu le temps de tester cette fois-ci: Gelateria Cremaria Monteforte, près du Panthéon. Qui se porte volontaire pour aller vérifier si elle a raison?

On ne peut venir à Rome sans s’arrêter dans les gelaterias! Photo: Marie-Julie Gagnon

En vrac:

  • Un film à voir avant de partir: Vacances romaines, dont j’ai déjà fait mention dans cet article. Bien que sorti en 1953, ce film mettant en vedette Audrey Hepburn et Gregory Peck nous plonge dans l’atmosphère de la ville mieux qu’aucun autre.
  • Mieux vaut réserver le plus longtemps à l’avance en haute saison. Pour ma part, je préfère nettement visiter une ville comme Rome au printemps ou en automne quand c’est possible.
  • Le Blue Hostel se trouve à distance de marche du Colisée et de plusieurs attractions. Les chambres sont climatisées.
  • Voyageurs du Monde peut concocter des itinéraires sur mesure. L’agence a des bureaux à Montréal.
  • Air Transat offre des vols vers Rome deux fois par semaine jusqu’à la mi-janvier (à partir de Toronto à partir de novembre).

Merci à Air Transat et à Rail Europe, grâce à qui ce voyage a été possible. Merci aussi à Voyageurs du Monde et à Patricia pour la merveilleuse visite!