La chronique Voyage de Marie-Julie Gagnon

Auteur(e)
Photo: Mélanie Crête

Marie-Julie Gagnon

Auteure, chroniqueuse et blogueuse, Marie-Julie Gagnon se définit d’abord comme une exploratrice. Accro aux réseaux sociaux (@mariejuliega sur X et Instagram), elle collabore à de nombreux médias depuis une vingtaine d’années et tient le blogue Taxi-brousse depuis 2008. Certains voyagent pour voir le monde, elle, c’est d’abord pour le «ressentir» (et, accessoirement, goûter tous les desserts au chocolat qui croisent sa route).

Prendre ses distances dans Lanaudière

En plein mois de juillet, alors que des photos de lieux bondés circulaient sur les réseaux sociaux, je me suis retrouvée sur une plage déserte, à deux pas de l’Auberge du lac Taureau, dans la région de Lanaudière. Et si c’était ça, le vrai luxe, en 2020?



«Je pense qu’on aurait pu louer six fois plus de chambres cet été si on en avait eu!» a lancé Francis Bouwmeester, directeur des opérations, qui m’a accueillie à l’Auberge du lac Taureau par un splendide vendredi de juillet. Même si l’établissement affichait complet, la plage de l’hôtel restait très calme en ce week-end de canicule. Se tenir à deux mètres des autres familles ne posait aucun défi.

Bien que des réaménagements aient été nécessaires du côté du restaurant, l’ajout d’un camion casse-croûte (food truck) près de la plage permettait aux visiteurs qui souhaitaient prendre une bouchée à l’extérieur de se procurer frites, salades et burgers.

Un food truck près de la plage permet de prendre une bouchée à l’extérieur. Photo: Marie-Julie Gagnon

C’est au détour de l’un des sentiers qui se trouvent à proximité que la petite plage déserte est apparue. En cet été si particulier, se prendre pour un Robinson pendant une heure ou deux avait quelque chose de salvateur. Être loin des autres, en période de pandémie, vaut tous les cinq étoiles de la Terre (ou presque). J’ai savouré cette absence d’humains plus que jamais, moi qui aime pourtant généralement l’agitation des villes.

Ma plage déserte. Photo: Marie-Julie Gagnon

Dormir dans un cocon

Quelques semaines plus tard, je suis allée me balader du côté de Saint-Jean-de-Matha et de Saint-Gabriel-de-Brandon. Si toutes les escales – la plupart gourmandes – de cette escapade m’ont ravie, c’est le calme de mon hébergement qui m’a fait le plus de bien.

À Mandeville, le spa Natur’Eau, inauguré officiellement au début de 2008, propose chalets et prêt-à-camper de luxe depuis un an et demi. J’ai totalement craqué pour mon POD, aussi confortable que mignon. Le site en compte deux, en plus de quatre minimaisons et de deux chalets de deux ou quatre chambres. D’autres devraient être ajoutés au cours des prochains mois.

Mon POD, aussi confortable que mignon. Photo: Marie-Julie Gagnon

La distance entre les différents hébergements est suffisamment grande pour ne pas voir ses voisins. À l’intérieur, douche, toilette, frigo et foyer permettent de décrocher – pas de réseau cellulaire dans les parages – dans le plus grand confort. La forme du cocon a quelque chose d’apaisant. S’il faut absolument communiquer avec le monde extérieur, il est possible de le faire à partir du spa, équipé du Wi-Fi.

Mon lit douillet, à l'intérieur du POD. Photo: Marie-Julie Gagnon

À Saint-Gabriel-de-Brandon, le superbe Vignoble de Saint-Gabriel, où l’on trouve aussi le Musée du tracteur, est le genre d’endroit où l’on a envie de prendre son temps. Le site est superbe et l’intérieur du bâtiment principal s’avère tout aussi beau. Des toiles sont exposées dans la pièce principale. Il est aussi possible de visiter la cave à vin et de faire des dégustations.

Le Vignoble de Saint-Gabriel propose des visites de la cave à vin et des dégustations. Photo: Marie-Julie Gagnon

J’ai toujours aimé les personnages populaires plus grands que nature. J’avais très hâte de pénétrer dans la Maison Louis-Cyr, musée érigé dans l’une des trois résidences qu’a habitées ce personnage légendaire à Saint-Jean-de-Matha. Je n’ai pas été déçue! En plus d’apprendre à connaître un peu mieux cet homme fort à l’appétit d’ogre, je me suis prise de passion pour ses récits de voyage.

La Maison Louis-Cyr est un musée érigé dans l’une des trois résidences qu’a habitées ce personnage légendaire à Saint-Jean-de-Matha. Photo: Marie-Julie Gagnon

Une carte géante de la Compagnie du Grand Tronc permet notamment de voir où il a voyagé au Canada et aux États-Unis. On le quitte avec l’envie de le retrouver sous les traits d’Antoine Bertrand dans le film Louis Cyr : L'homme le plus fort du monde, qu’on ait déjà vu le film réalisé par Daniel Roby en 2013 ou non.

Bon à savoir

J’étais l’invitée de l’Auberge du lac Taureau et de Tourisme Lanaudière. Toutes les opinions émises sont 100 % les miennes.