Montréal à la manière d’un touriste
Je reviens tout juste de l’événement GoMédia Canada, qui permet chaque année, dans une ville différente, de découvrir les nouveautés touristiques au Canada. Je dis «reviens», mais l’édition 2016 a eu lieu à Montréal. Pendant quatre jours, j’ai vécu l’événement comme les autres journalistes, blogueurs, producteurs et autres rédacteurs des quatre coins de la planète invités à y prendre part, en m’installant à l’hôtel et en participant aux visites touristiques proposées pour l’occasion (j’avoue avoir triché et être revenue dormir à la maison un soir!).
Le premier jour, je suis sortie explorer la Montérégie avec huit autres représentants des médias. Première escale: le Domaine Neige, jusqu’à récemment appelé La Face cachée de la pomme, à Hemmingford.
Visite du Domaine Neige
François Pouliot œuvrait dans l’industrie du vidéoclip quand il a acheté cette propriété en 1994. À l’époque, il s’imaginait plutôt producteur viticole. «Parce qu’il y avait des pommes, on s’est dit qu’on allait faire du cidre.» Épaulé par son mentor, Christian Barthomeuf, premier à avoir fait du cidre de glace dès 1989, il se lance dans l’aventure de La Face cachée de la pomme.
Vingt-deux ans plus tard, le domaine a pris le nom de son produit phare. C'est aujourd'hui CidreCo qui chapeaute les cidres du Domaine Neige, tout comme ceux de Domaine Pinnacle. François Pouliot est devenu le président de cette nouvelle compagnie.
La plus grande différence entre son ancien métier et celui-ci? «En réalité, c’est assez similaire, dit-il. Je créais des émotions avec la vidéo et maintenant, je crée de l’émotion dans un verre.»
Nous faisons le tour du propriétaire avant de déguster quelques produits. J’apprends notamment qu’il faut environ 80 pommes pour faire une bouteille de cidre de glace et que 80% de celles utilisées pour Neige Première sont des Macintosh.
Au banc d’essai, après la visite: Bulles de Neige, Dégel, Neige Première, Neige Récolte d’hiver, Gin Neige (lancé en 2013 et fait avec de l’eau de pomme) et Neige Noir — ambre du Québec. Mon coup de cœur: Neige Récolte d’hiver, élaboré avec des pommes cueillies à la main pendant la saison froide. Sur ma liste d’achats pour Noël (impossible de ne pas avoir envie de foie gras en le goûtant)! Cette fois-ci, je m’offre plutôt une bouteille de cidre mousseux rosé.
Visite d'Exporail
Après un fish’n’chips au Witsend Resto Pub (miam!), nous mettons le cap sur Exporail, musée qui met en valeur le patrimoine ferroviaire. Nous visitons des wagons de différentes époques. L’amoureuse des trains que je suis est comblée!
Redécouvrir Montréal
Les jours suivants, j’ai l’occasion d’admirer les lumières de la ville depuis le nouvel observatoire Au Sommet Place Ville Marie (j’y retournerai de jour et prendrai davantage le temps de découvrir l’exposition #MTLGO, séparée en 11 thèmes), d’effectuer une partie d’un des parcours de Montréal en Histoires, application mobile élaborée par Cité Mémoire, et de voir les prestations d’acrobates du Cirque Éloize dans le cadre d’une soirée visant à donner un aperçu des festivités du 375e anniversaire de Montréal (vous avez déjà vu des acrobates secouer des cocktails sur un trampoline, vous?). Aucun doute: la ville met la gomme pour rendre son année de célébrations inoubliable!
Montréal en mode séduction
Bon coup de Tourisme Montréal: la remise de coupons dollars échangeables au petit marché éphémère Code Souvenir Montréal, qui s’est tenu pendant deux jours près de la salle de rendez-vous de GoMédia, à tous les représentants des médias. Ainsi, j’ai pu, comme les quelque 150 autres invités, découvrir divers artisans locaux comme Claire Papillon et des Enfantillages. Mon choix s’est arrêté sur un bracelet en cuir signé Holdur (j’ai bien sûr fini par dépenser quelques dollars de plus!). Franchement, les touristes qui souhaitent rapporter des souvenirs originaux de Montréal ont l’embarras du choix!
Ce que j’ai préféré de ces quatre journées? Sans doute loger en plein cœur du centre-ville, que j’ai toujours fréquenté surtout de jour. J’ai ainsi pu voir le cœur de la métropole s’éveiller et me balader dans les rues désertes du Vieux-Montréal au milieu de la nuit, après une soirée de karaoké avec des copains. Redécouvrir cette ville que j’ai habitée pendant la majeure partie de ma vie adulte à travers les yeux de collègues de différents horizons m’a aussi rappelé pourquoi j’en suis tombée amoureuse dès que j’y ai posé mes valises, à 19 ans.
De retour chez moi, sur la Rive-Sud, je me suis fait la promesse de consacrer une journée par mois à l’exploration de Montréal et ses environs avec les yeux d’une touriste. Je vous emmène?