4 nouvelles séries qui font voyager
À la recherche d’une bonne dose d’évasion? Voici quatre séries qui vous entraîneront d’Acapulco à Paris, en passant par Hawaii et la Californie.
Acapulco (2021)
1984. Máximo Gallardo (Enrique et Eugenio Arrizon) et son meilleur ami, Memo, sont embauchés au complexe hôtelier Las Colinas, où ils rêvent de travailler depuis leur enfance. Dirigé par une star américaine déchue, l’établissement voit défiler des célébrités, des familles et des couples richissimes. Aujourd’hui milliardaire, Máximo replonge dans ses souvenirs pour raconter son histoire à son neveu. En anglais et en espagnol, chacun des dix épisodes d’une demi-heure se savoure comme un bonbon qu’on a envie de laisser fondre le plus longtemps possible. On adore les grands succès des années 1980 réinterprétés par le groupe de l’hôtel, les multiples clins d’œil aux tendances de l’époque et la nostalgie pleinement assumée. Le genre de série dans laquelle on s’enveloppe comme dans une couverture bien chaude.
The White Lotus (2021)
Dès les premières minutes de la série, on apprend qu’une personne a perdu la vie au superbe hôtel White Lotus. On remonte le fil des événements alors qu’une semaine plus tôt, une femme seule en deuil de sa mère, un couple en lune de miel et une famille en crise séjournent dans cette station balnéaire huppée d’Hawaii. Rapidement, on constate que bijoux et verres solaires griffés ne font pas le bonheur… Bien que le cadre soit idyllique, les sourires se changent parfois en grimaces. Rien n’ira comme prévu, y compris pour le gérant, qui n’arrive plus à supporter les caprices des clients.
Même si l’on réalise dès le départ que les nouveaux mariés ne sont clairement pas faits l’un pour l’autre et que certaines failles des personnages les mèneront à leur perte, on reste accroché jusqu’à la fin pour découvrir qui, parmi eux, ne reviendra pas du voyage. Ce n’est pas parce qu’on rit que c’est (toujours) drôle…
Nine perfect Strangers (2021)
Imaginez un spa mystérieux où les participants sont triés sur le volet par Masha, une gourou à la beauté glaciale. Le site de Tranquillum, en Californie, est idyllique: des arbres géants, une superbe cascade, des sources thermales, une piscine, des smoothies personnalisés. C’est l’univers dans lequel atterrissent les neuf personnages de cette série qui met en vedette une Nicole Kidman aussi douce qu’inquiétante. Chacun traîne dans ses bagages un (ou des) traumatisme qu’il tente désespérément de combattre. Les techniques de Masha sont, on s’en doute, un brin douteuses, et pas toujours légales. Si la prémisse peut sembler invitante, les promesses de cette série en huit épisodes ne sont pas toutes tenues. On comprend difficilement le pouvoir d’attraction de Masha, plus terrifiante que rassurante. On regarde tout de même jusqu’à la fin, pour voir jusqu’où elle ira, comprendre qui elle est vraiment et comment s’en sortiront les protagonistes. J’ai eu quelques pensées pour les deux saisons de l’excellent balado Dérives d’Olivier Bernard… La direction photo est assurée par le Québécois Yves Bélanger, qui a beaucoup travaillé avec Jean-Marc Vallée.
Sur Prime Video
https://www.youtube.com/watch?v=QvqujH6boEI
Emily in Paris (2020 et 2021)
Je l’admets: j’ai détesté la première saison de cette série à succès, dont j’ai tout de même enfilé tous les épisodes la semaine de sa sortie. D’abord parce que le scénario n’avait ni queue ni tête, que nombre de situations liées aux réseaux sociaux m’apparaissaient invraisemblables et que l’héroïne incarne à elle seule le cliché de la millénariale américaine qui souffre d’ethnocentrissite aiguë. Pourquoi, dans ce cas, ai-je quand même regardé la deuxième saison comme on engloutit un sac de pop-corn au cinéma? Parce que Paris, même présenté à travers le prisme d’un personnage auquel on peine à s’attacher, reste Paris. Et que quelques-uns des personnages secondaires, comme l’impitoyable directrice de l’agence de marketing Savoir, incarnée par Philippine Leroy-Beaulieu, et l’amie millionnaire en cavale interprétée par Ashley Park, parviennent à faire sourire. Mais surtout parce que la Ville Lumière y apparaît dans toute sa splendeur. L’abondance de scènes extérieures nous donne l’impression de parcourir une série de jolies cartes postales. Le défi est de faire abstraction des clichés.