Musée des confluences de Lyon: l’homme sous toutes ses coutures
Cristal de verre ou nuage d’inox? Moi, c'est dans une sacrée belle machine à remonter le temps que j'ai eu l'impression de pénétrer il y a deux semaines, à Lyon.
La mission du Musée des confluences, dont l’architecture s’inspire de la rencontre de deux cours d’eau, le Rhône et la Saône? Raconter l’homme. Depuis décembre 2014, les visiteurs peuvent ainsi découvrir les origines du monde et de ses habitants grâce à un parcours permanent qui s’étend sur 3000 m2 et compte plus de 3000 objets. «Le musée des Confluences interroge la Terre depuis les origines, et l’humanité dans son histoire et sa géographie», résume la directrice de l’établissement, Hélène Lafont-Couturier.
Disons-le d’emblée: le Musée des Confluences peut paraître un peu fourre-tout au premier abord. Dans une salle, on tombe nez à nez avec des dinosaures. Dans une autre, on découvre des téléphones de différentes époques. Plus loin, ce sont les rites funéraires qui sont évoqués. Puis, on remonte à la source de la complexité humaine en réfléchissant au rapport étroit de la vie avec la mort. Mais le fil rouge est bien là, peu importe où l’on se trouve: l’homme et ses quêtes.
Quatre salles attendent les curieux: «Origines, les récits du monde», «Sociétés, le théâtre des Hommes», «Espèces, la maille du vivant» et «Éternités, visions de l’au-delà». La technologie permet d’intéressantes interactions, particulièrement pour les jeunes visiteurs. On peut par exemple en savoir plus sur des inventions en associant certaines de leurs composantes sur un tableau tactile. Des ateliers sont également proposés aux enfants. Si je me fie à l’enthousiasme de mes deux cobayes, deux cousines de 8 et 12 ans, l’expérience est un gros bonus à la visite.
La réalisation de ce musée grandiose ne s’est pas faite sans heurt. Si on attendait son ouverture depuis plus d’une décennie, les dépassements budgétaires ont fait craindre le pire. Critiqué, l’établissement a malgré tout connu un grand succès auprès du public dès ses débuts.
Lyon-Québec
S’il vous est impossible de vous rendre à Lyon, sachez que le musée viendra bientôt à nous – du moins, en partie! «Nous sommes très liés au Canada et prévoyons dans les prochaines années plusieurs collaborations avec Pointe-à-Callière ainsi qu’avec le musée des Civilisations», m’apprend Claire-Cécile David, responsable presse du musée. D’ailleurs, Michel Côté, directeur du musée des Civilisations, a dirigé l’établissement lyonnais au début des années 2000.
«Notre exposition Dans la chambre des merveilles (prolongée en raison de son succès populaire jusqu’au printemps 2016) partira ensuite en voyage à Pointe-à-Callière, qui devrait l’accueillir en 2018, poursuit Mme David. Et en septembre 2016, Confluences accueille Corps rebelles, actuellement présenté au musée des Civilisations. Cette exposition entrera à Lyon en résonnance avec la Biennale de la danse.»
Un musée voyageur qui aime aussi recevoir de la visite? On aime!