Québec

Gaspésie: des restaurants d’attractions touristiques misent sur les produits locaux

Les casse-croûtes des attractions touristiques ne sont pas tous égaux. J’ai eu l’occasion de le constater lors d’un récent séjour en Gaspésie.



Comme plusieurs vacanciers, après quelques jours sur la route, je n’en peux plus des hot-dogs et des pogos, systématiquement offerts partout. Bonne nouvelle: on sert maintenant des fruits de mer et d’autres spécialités régionales dans certains sites de la Gaspésie.

Le casse-croûte qui m’a le plus ravie est sans doute La faim de loup, au Bioparc de la Gaspésie, à Bonaventure. En plus des guedilles au homard, aux crevettes et aux fruits de mer, on trouve sur le menu un panini au fromage de la ferme Natibo, à Caplan, et des mets à base de viande de yack de Saint-Elzéar. «On voulait offrir autre chose que des frites», lance Line Vaillancourt, responsable du changement de menu quand on lui fait remarquer l’effort de mise en valeur des produits régionaux.

Même son de cloche au Parc national Forillon, où j’ai pu emporter un délicieux club au homard au Bout du monde, point culminant du Sentier international des Appalaches.

Au Parc national de Miguasha – où la vue de la terrasse donne envie de s’attarder pendant des heures ! –, j’ai pu, là aussi, attraper une guedille au homard «pour la route» (on est jamais trop prévoyant).

Soupe d'oursin du comptoir-lunch La mer à boire. Photo: Facebook Exploramer
Soupe d'oursin du comptoir-lunch La Mer à boire. Photo: Facebook Exploramer

Exploramer et la Fourchette bleue

Au comptoir-lunch La Mer à boire du fabuleux centre Exploramer, à Sainte-Anne-des-Monts, j’ai eu l’occasion de goûter un tataki de phoque mariné au paprika fumé, au cumin et à la coriandre. Aussi délicieux que surprenant (on ne le trouve pas sur le menu courant, par contre)! Plus goûteux, le sandwich de phoque m’a moins convaincue. J’ai, de loin, préféré celui au turbot (MIAM !). On y trouve aussi des bières gaspésiennes.

Exploramer s’implique énormément dans la mise en valeur des produits de la mer. Le centre a même mis en place la certification Fourchette bleue en 2009, qui permet d’identifier les restaurants et poissonneries où l’on peut consommer de façon responsable. Si la plupart des établissements certifiés se trouvent en Gaspésie, des restaurants d’autres régions s’ajoutent d’année en année.

«Nous nous sommes inspirés de SeaChoice à Vancouver, raconte Sandra Gauthier, directrice générale. Mais comme, en Gaspésie, nous vivons avec les pêcheurs, nous avons voulu trouver une manière positive de présenter le tout, plutôt que de dénoncer.»

Les poissons qui se trouvent sur la liste de la Fourchette bleue doivent répondre à quatre critères: l’espèce doit bien sûr être comestible et propre à la consommation par l’homme, se trouver en quantité suffisante dans le Saint-Laurent, la technique de pêche doit être respectueuse des fonds marins et l’espèce doit être méconnue des marchés de consommation.

Un petit creux ?