8 spécialités à savourer en Bretagne et ses environs
Nantes, Rennes, Saint-Malo… quels sont les incontournables à goûter si vous allez en Bretagne et dans les environs? Voici une liste à consulter dans l’ordre ou le désordre.
1- La galette de sarrasin
Impossible de ne pas en parler! Semblable à une crêpe, la galette de sarrasin est partout. Son histoire est liée à celle du blé noir (sarrasin). «La légende raconte que la plante a été rapportée en Bretagne après les croisades, et tient son nom de la peau brune des Arabes», rapporte France Info.
La galette classique est celle qu’on appelle «la complète», avec du jambon, du fromage et un œuf, et on la déguste bien sûr avec du cidre.
Les meilleures que j’ai mangées? À l’incontournable Crêperie Saint-Georges, à Rennes (la Giorgio Armani – oui, chaque galette porte le nom d’un George célèbre – est une tuerie, comme disent les Français), et au Coin des crêpes, à Nantes. En dessert, on mange bien sûr une crêpe au caramel au beurre salé!
Pour les curieux : Les vraies recettes des crêpes et des galettes bretonnes (Slate.fr).
2- Le beurre
À Nantes comme à Rennes, le beurre est partout. D’ailleurs, ils font partie des rares à le préférer salé, le reste des Français le consommant plutôt doux. Pourquoi? «En 1343, le roi Philippe VI de Valois généralisa en effet dans presque tout le royaume une célèbre taxe sur le sel, la gabelle, explique le Centre National Interprofessionnel de l’Économie Laitière (CNIEL). Le prix du sel, produit alors stratégique pour la conservation des aliments, augmenta considérablement et les paysans, pour faire des économies, laissèrent tomber le beurre salé pour le beurre doux. Le rapport avec la Bretagne? Comme d’autres "pays", elle fut exempte de la gabelle et le sel y resta donc une denrée bon marché!»
Un nom à retenir: Bordier. Goûter le beurre malaxé à la manière du 19e siècle m’a donné l’impression d’en manger pour la première fois...
Il y a aussi le beurre nantais, concocté à partir d’une émulsion de beurre demi-sel et de vin blanc, qu’on sert en accompagnement avec du poisson.
3- Le kouign amann
C’est LA spécialité bretonne par excellence. L’ingrédient principal? Le beurre, bien sûr! «C’est une base de pâte à pain feuilletée avec du beurre et du sucre, explique Malik Ben Mala de Destination Rennes. C’est cuit doucement au four, alors le sucre caramélise avec le beurre et après, ça se mange légèrement tiède.»
Né dans le Finistère au début du 20e siècle, le gâteau est né alors qu’un pâtissier débordé qui n’avait plus de gâteau eut l’idée de concocter cette pâtisserie avec de la pâte à pain.
4- Le caramel au beurre salé
C’est en 1977 qu’un chocolatier de Quiberon, dans le Morbihan, eut l’idée de faire de la recette de caramel au beurre salé des bonbons. La confiserie concoctée par Henri Le Roux s’avère, comme on s’en doute, un vif succès. On le déguste aujourd’hui sous forme de carré mou, de bonbon dur, de sauce ou de pâte à tartiner.
Parlant de sel, difficile de passer à côté du sel de Guérande, en Loire-Atlantique, récolté de la même manière qu’au 9e siècle (et même avant).
5- Le poisson et les fruits de mer
Homard à l’armoricaine, tourteaux, saint-jacques, soupes de poisson… La mer n’est pas loin, et on en profite bien! Bien entendu, on accompagne son repas de saint-pierre ou de sole de beurre nantais.
6- Le cidre
On ne rigole pas avec le cidre en Bretagne, qui y a fait son apparition au 13e siècle. On le boit doux, demi-sec ou brut.
Une bonne adresse pour en découvrir: L'Épicurien Cave gourmande, boulevard de la Liberté.
Un coup de cœur: le cidre bouché de Bretagne de La Ferme des Landes.
Clin d’œil: un Breton ayant vécu au Québec vient d’ouvrir un bar à cidre à Quimper, le Sistrot, où l’on trouve notamment quelques produits d’ici, en plus des cidres bretons.
7- Le gâteau nantais
Créé au 18e siècle, il est lié au commerce triangulaire (Nantes était le premier port négrier français à l’époque de l’esclavage). C’est un gâteau moelleux à base d’amandes et de rhum. C’est aussi un gâteau que les marins consommaient quand ils étaient en mer car il se conserve longtemps. Absolument délicieux!
8- Les rigolettes nantaises
Le confiseur qui les a créées il y a plus d’une centaine d’années leur a donné le nom de son chat, inspiré de l’opéra de Verdi, Rigoletto. Ces bonbons sont très compliqués à faire. On cuit une fine coque à la vapeur, qu’on fourre ensuite d’une pulpe de fruits, qui est ensuite givrée.
Rue de Verdun, à Nantes, on trouve depuis 1902 une boutique qui porte le nom de Rigolettes nantaises et où l’on trouve les principales gourmandises typiques de la ville (comme le caramel au beurre salé, les ardoises, etc.).
On dit aussi que le créateur des rigolettes se serait inspiré d’un autre bonbon, le berlingot, lui-même inspiré d’une confiserie italienne, le berlingozzo.
Merci au Voyage à Nantes, à Destination Rennes, à Atout France et Air France.