Panama, destination de choix
De plus en plus populaire, le Panama peut se visiter en formule «tout inclus», sac au dos, ou pour de longs séjours. Destination de choix pendant l’hiver à cause de sa météo idéale, le pays est plus facile d’accès que jamais.
Quiconque visite le Panama souhaitera voir l’incontournable canal, qui relie les océans Atlantique et Pacifique et dont le récent agrandissement constitue le plus grand projet d’ingénierie des 100 dernières années.
Son histoire captive: inauguré en 1914, sa construction a été entamée par les Français et terminée par les Américains. Le canal est sous le contrôle du Panama depuis 2000.
Plusieurs visites sont proposées. En guise d’introduction, un arrêt au Centre Miraflores, qui permet d’en apprendre davantage sur sa construction, mais aussi sur sa biodiversité, est tout indiqué.
Côté croisières, vous aurez l’embarras du choix. Il est même possible de monter à bord d’un bateau ayant appartenu à Al Capone, le Isla Morada (Ile Pourpre)! Personnellement, j’ai trouvé l’excursion «Panama Canal Partian Transit» intéressante, mais beaucoup trop longue (quatre heures à bord du bateau)… Surtout après avoir dû me lever à l’aube pour parcourir les deux heures de route depuis Playa Blanca, où se trouvait mon hôtel.
Les anecdotes et faits surprenants à propos du canal abondent. Saviez-vous que la taxe de passage du canal est déterminée en fonction du poids du bateau et de sa taille? La taxe la plus élevée de l’histoire s’est élevée à 375 000$ (un bateau de croisière, Norvegian Pearl), et la plus modique, à 36 centimes, somme payée par l’aventurier, écrivain et poète américain Richard Halliburton, qui l’a traversé… à la nage!
Chez les Emberá
Il est toujours délicat de prendre part à des excursions pour aller à la rencontre des communautés autochtones. Au Panama, plusieurs voyagistes proposent la visite d’un village Emberá. Cette tribu originaire de la jungle du Darién, en Colombie, est venue s’installer au Panama dans les années 1950.
En 1984, le gouvernement a décidé de créer un parc national dans le secteur où ils se trouvaient. Ceci a transformé leur mode de vie. Soudainement, on leur interdisait de chasser, de cultiver le sol, de couper des arbres… Le tourisme s’est avéré pour eux la seule manière de subsister.
J’ai eu l’occasion de passer quelques heures au village de Parara Paru, dans le parc national Chagres, dans le cadre d’une excursion de Nexus, partenaire de Vacances Signature. À l’arrivée, en pirogue, les villageois nous accueillent. Difficile de départager l’authentique du spectacle, mais quelques indices nous aident à comprendre rapidement qu’on met en scène un passé qui n’existe plus.
En discutant avec les habitants, on réalise que des ajouts vestimentaires ont dû être faits au fil du temps pour ne pas choquer les touristes. Le haut que portent les femmes est, ainsi, le résultat des critiques émises par les visiteurs américains, scandalisés par la vue des seins nus… Idem pour la jupette des hommes: un pagne n’était, paraît-il, pas suffisant.
Il ne faut pas se leurrer: ces gens gagnent aujourd’hui leur vie grâce au tourisme. Leur boulot est de nous sourire et de nous raconter leurs traditions ancestrales, même si plus personne ne les pratique aujourd’hui. Mais même en étant consciente du contexte, la visite m’est apparue des plus sympathiques. Les échanges sont francs et les gens, chaleureux. Ce fut, pour moi, l’un des moments marquants de mon séjour. Le succulent repas de poisson servi y était peut-être aussi pour quelque chose…
Les charmes de Panama City
Le grand coup de cœur de ce voyage reste pour moi la découverte de la capitale. Souvent comparé à la Vieille Havane, le quartier historique de Casco Antiguo, inscrit au patrimoine de l’humanité de l’UNESCO depuis 1997, donne envie de flâner à travers ses bâtiments colorés. Le contraste avec la ville moderne saisit. Si une visite guidée peut constituer une excellente introduction, je vous recommande fortement d’y passer plus de quelques heures. À signaler: le Biomuseo signé Frank Gerhy, qui met en valeur la biodiversité du pays.
Chose certaine, le Panama a de quoi séduire tous les types de voyageurs. Entre les histoires de pirates (Henri Morgan a attaqué la colonie espagnole en 1671!), les vestiges archéologiques, les bâtiments ultra-modernes de la capitale, la culture autochtone, les nombreuses possibilités de randonnées et la richesse de la faune et de la flore, on a amplement de quoi se tenir occupé, peu importe le temps qu’on y passe!
Pratico-pratique:
- Situé entre la Colombie et le Costa Rica, le pays compte deux saisons: la saison sèche et la saison pluvieuse, qui s’étend de mai à novembre. Il y a aussi plusieurs microclimats.
- Côté Pacifique, la saison sèche est plus marquée. Dans les montagnes, pendant la saison des pluies, il peut pleuvoir pendant 2-3 jours sans arrêt.
- Inauguré en 2013, l’aéroport de Rio Hato se trouve à quinze minutes de Playa Blanca, très populaire auprès des adeptes de la formule «tout compris». Ce n’est cependant pas dans ce secteur que se trouvent les plus belles plages du pays. On y trouve par contre des complexes hôteliers confortables.
- Il faut calculer deux heures de route pour vous rendre à Panama City depuis Playa Blanca.
- Il est possible de voir le soleil se lever sur les deux océans à Boquete, considérée comme la capitale de l’écotourisme (et réputée pour son café!). Les plus aventuriers voudront sans doute aller camper au sommet du volcan Baru (13,5 km) pour voir le soleil se lever depuis ses 3475 mètres.
- Les plus belles plages? Parmi les plus souvent mentionnées par les voyageurs, celles de l’archipel des San Blas, qui compte plus de 375 îles, évoquent le paradis. S’y rendre demande toutefois un peu plus d’organisation. Géré par la population autochtone, le tourisme est encore assez peu développé dans le secteur.
- Pour préparer son voyage, le guide Ulysse consacré au pays est idéal.
- Même si c’est monnaie courante lors de certaines excursions, de grâce, ne nourrissez pas les singes et autres animaux!
Ce voyage a été réalisé grâce à une invitation de Sunwing et de Vacances Signature en 2015. Les opinions exprimées sont entièrement celles de l’auteure.