Jacques Nadeau 2017 Toute l’actualité québécoise en photos

Je poursuis ma liste de livres à offrir. Cette semaine, c'est un livre que j'offrirai très certainement à plus d'une personne.

J'adore la photographie! J'ai une grande admiration pour  le photographe de presse Jacques Nadeau, avec qui j'ai eu l'occasion de faire un reportage en début de carrière. Et je dévore les livres et expositions de photos, surtout ceux d'actualité. Bref, j'étais déjà conquise avant d'ouvrir le livre Jacques Nadeau 2017- Toute l'actualité québécoise en photos. Et je n'ai pas été déçue.

Une revue de l'année en photos qui deviendra rapidement un classique, puisque Fides lance ainsi une publication annuelle. Nous aurons donc le Jacques Nadeau 2018, 2019, ainsi de suite. Pour ma part, je préfère les livres photo grand format, mais la qualité d'impression est excellente et le format se prête bien à une revue annuelle d'actualité. Mais surtout, les choix photos sont pertinents, les photos, excellentes et abondantes. Un livre généreux comme Jacques Nadeau. Les textes sont signés Mélanie Loisel et la préface par Josée Blanchette, sa collègue au Devoir, qui nous parle de «l'instinct de l'instant» dont a toujours fait preuve le photographe:

«Lorsqu'on observe bien les photographies de Jacques, on découvre un détail qui nous avait échappé, une intention, une émotion, parfois un éditorial. On l'a qualifié de cowboy urbain, d'homme qui mitraille plus vite que son ombre, mais on parle rarement de l'artiste. Sa sensibilité à fleur de peau fait qu'une photo de Nadeau nous interpelle immédiatement et porte invariablement la signature indélébile de son auteur.»

Mes photos coup de coeur? Il y en a trop pour les énumérer! Bien sûr celle de Barak Obama dont on s'ennuie tant, assurément celle d'un jeune garçon au regard brillant et tout sourire au milieu de la foule de la Saint-Jean, celles des Géants défilant à Montréal, toutes celles où de magnifiques regards d'enfants nous interpellent ou encore celle du spectacle Avudo et celle plus troublante d'un migrant à la frontière américaine... Mais je m'arrête là, il y a 255 photos dans le livre, je vous laisse les découvrir ou les offrir.

La formule est sympathique. Il y a fort à parier que le Jacques Nadeau annuel deviendra un incontournable.

 

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Affilié au quotidien Le Devoir, depuis de très nombreuses années, Jacques Nadeau est certes le photographe de presse le plus connu au Québec. Le vol de toutes ses archives dont il a été victime il y a quelques années avait ému le public et le milieu journalistique où il jouit d'une très grande estime.

Jacques Nadeau 2017- Toute l'actualité québécoise en photos, photos: Jacques Nadeau, textes Mélanie Loisel, Éditions Fides, Novembre 2017, 236 pages, 26,95$.

Si vous avez envie de rencontrer ce photographe de grand talent, de l'entendre parler de ses photos et de sa passion pour le photojournalisme et la photographie, ne ratez pas le premier Rendez-vous Avenues.ca de l'année 2018, le 23 janvier: Passion photo avec Jacques Nadeau. Ce dernier livrera une conférence photo, vous partagera ses secrets et ses coups de cœur de photographe. Venez prendre un verre de vin avec nous et discuter photos. Mais il faut d'abord s'inscrire en cliquant ici.

Cadeaux gourmands: de savoureuses idées

À travers le Québec, les marchés de Noël sont prétextes aux découvertes et aux achats locaux. Et quand les créations peuvent aussi être dégustées, c’est encore mieux!

En décembre, lorsque vient le temps des marchés de Noël, ma fierté pour la créativité des artisans d’ici est immense. C'est que je sais tous les efforts qu’un objet créé par passion représente.

La semaine dernière, le deuxième étage du salon Souk@sat était entièrement consacré aux artisans dont les créations sont liées à la nourriture.

Les créations locales liées à l’alimentation sont nombreuses et on les retrouve dans tous les marchés des Fêtes. Bien que les idées de cadeaux et de lectures gourmandes mentionnées ici dans le passé soient toujours intéressantes, le Souk@sat m’a permis quelques nouvelles découvertes intéressantes.

Cinq cadeaux locaux

C’est le cas des pots à thé, assiettes, tasses et petits contenants en céramique aux couleurs vives de l’Atelier Make qui donnent des airs de printemps aux tables d’hiver.

Photo: Facebook Atelier Make
Photo: Facebook Atelier Make

De son côté, la nouvelle gamme de sirops d’érable Nos Cabanes met de l’avant, grâce à sept sirops offerts dans de magnifiques bouteilles, l’histoire de différents producteurs et de leur région. Parce que chaque sirop est unique!

Photo: Polygraphe, page Facebook Nos Cabanes
Photo: Polygraphe, page Facebook Nos Cabanes

Les chocolats de Lecavalier Petrone ressemblent quant à eux à des œuvres d’art puisqu’ils sont peints à la main avec du beurre de cacao coloré. Les saveurs sont originales et les offrir est comme offrir une boite à bijoux.

Photo: Facebook Lecavalier Petrone
Photo: Facebook Lecavalier Petrone

J’ai déjà parlé du Nutritionniste urbain, que j’adore. En nouveauté, il propose cette année de magnifiques livrets de semences ancestrales pour les jardins et les balcons. Sans aucun doute, un cadeau original.

Photo: nutritionnisteurbain.ca
Photo: nutritionnisteurbain.ca

Finalement, les pierres à whisky de Lithologie sont élégantes, ne dissolvent pas le précieux liquide et proviennent du territoire québécois. Que demander de mieux?

Photo: Facebook Lithologies
Photo: Facebook Lithologies

Les marchés de Noël québécois permettent de faire rouler l’économie locale et de transformer Noël, cette fête trop souvent associée à la surconsommation, en un geste engagé. On aime!

Symphonia POP: condos de luxe au bord du fleuve Saint-Laurent

Le marché de l'immobilier de luxe semble prendre son envol au Québec. À preuve des projets ambitieux trouvent rapidement preneurs. Incursion dans cet univers de condos de luxe et d'architecture contemporaine.

Après avoir inauguré la tour Symphonia, dévoilée en 2010, Développement Symphonia inc. récidive avec Symphonia POP. Située sur la pointe sud de L’Île-des-Sœurs, cette deuxième tour à condos de luxe risque d’être aussi populaire… sinon plus!

C’est la  firme d’architecture montréalaise Provencher_Roy qui a été mandatée pour réaliser la luxueuse tour résidentielle. Celle-ci sera érigée au bord du fleuve Saint-Laurent, à proximité du lac des Battures et du terrain de golf. Avec ses berges de plus de 1000 pieds, l’emplacement à lui seul fait rêver.

Voisin de la tour Symphonia, phase 1 du projet qui compte 25 étages hors sol et deux étages de sous-sol pour le stationnement, Symphonia POP comptera quant à elle 32 étages. Son architecture fera écho aux deux paysages distincts qu’offre son emplacement: le fleuve et la ville.

Photo: Provencher_Roy, v2com
Photo: Provencher_Roy, v2com

Deux perspectives, deux architectures

«Afin de garder une cohérence architecturale entre le nouveau et l’existant, nous avons décidé de prolonger certains éléments distinctifs présents dans l’architecture de la phase I et d’en redéfinir d’autres pour permettre un souffle nouveau à l’ensemble. Il a notamment été décidé de poursuivre la dualité fleuve/ville, qui était déjà présente dans l’organisation des cadres visuels de la phase 1, en créant un projet qui s’adresserait précisément à ces deux entités», explique Roch Cayouette, architecte associé chez Provencher_Roy.

Photo: Provencher_Roy, v2com
Photo: Provencher_Roy, v2com

Ainsi, on retrouve côté fleuve une face courbe en plaques de verre transparentes et décalées qui s’harmonise parfaitement avec le bâtiment de la phase 1. Côté ville, la silhouette du centre-ville de Montréal a été portée à la verticale. On y retrouve donc plusieurs cubes qui font «pop». À l’image d’Habitat 67, il est possible d’associer un, deux ou trois cubes sur un ou deux étages pour composer un appartement distinctif et malléable en fonction des besoins des acheteurs.

Photo: Provencher_Roy, v2com
Photo: Provencher_Roy, v2com

Le luxe à l’automne 2020

Symphonia POP offrira 240 unités d’habitations de une à trois chambres et d’une superficie allant de 600 à 3 000 pieds carrés. La hauteur de plafond variera quant à elle de neuf à onze pieds. Tous les espaces auront une fenestration spectaculaire et seront positionnés de façon à maximiser les vues sur le paysage et à laisser pleinement entrer la lumière naturelle. Les espaces communs comprendront notamment une piscine intérieure et extérieure, un spa et un sauna, un studio de conditionnement physique ultra moderne, une salle de réception privée et un espace lounge.

Photo: Provencher_Roy, v2com
Photo: Provencher_Roy, v2com

La construction de cette tour à condos de luxe commencera à l’été 2018. Les premières unités devraient être prêtes pour l’automne 2020, juste après la fin des travaux du nouveau pont Champlain, de l’échangeur Turcot et du REM. Quel bon timing! Le prix? Un minimum de 250 000$ et un maximum de près de 2 millions... taxes en sus.

Photo: Provencher_Roy, v2com
Photo: Provencher_Roy, v2com

De synthèse de Karoline Georges

Pour ce mois qui précède Noël, j'ai choisi de vous parler de livres que j'offrirai en cadeau. On poursuit donc cette série, amorcée la semaine dernière, avec De synthèse de Karoline Georges, paru chez Alto.

Pour survivre à une enfance grise et coincée entre l'alcoolisme d'un père qui lui fait peur et d'une mère, immobile devant sa fenêtre et coupée du monde, la narratrice du roman se fond dans l'écran du téléviseur et vit, par procuration, à travers les héros et les personnages de ce monde fictif, qui lui est plus familier et réel que sa propre vie.

Prostrée devant le téléviseur, elle est tout aussi immobile que sa mère, qui fixe sa fenêtre en fumant. Mais, via l’écran lumineux, la fillette vit des émotions intenses en regardant les clips d'Olivia Newton-John, dont elle collectionne les photos, les aventures de superhéroïnes comme La femme bionique, Wonder Woman, Ma sorcière bien-aimée ou Jinny dont le costume rose l'éblouit.

J’avais bien quelques moments de répit juste après l’école, pour soigner mon anxiété.  Avant que mon père ne revienne en milieu de soirée, saoul ou de mauvaise humeur donc sur le point de se saouler. Pendant que ma mère fumait à la fenêtre, j’étais assise devant la télévision sans bouger.

J’ai été fascinée par beaucoup de personnages à l’écran. Surtout des superhéroïnes ou des créatures magiques. (…)
Mais de toutes les créatures télévisuelles, ma préférée était Jinny. Le génie blond dans sa bouteille rose. Elle portait elle aussi un costume affriolant qui révélait son ventre plat. Je ne savais alors rien du sexe ; je ne voyais pas dans ces personnages à bustier et à voilage transparent des provocations érotiques, j’étais tout simplement éblouie par leur beauté. Le rose du costume de Jinny suffisait à m’illuminer.

Obnubilée par l'image qui permet d'exister sans risque, obsédée même par cette image, elle se présente à un concours de beauté qu'elle remporte à 14 ans et qui la conduira sur les podiums de Paris, où dès ses 16 ans, elle habitera pendant une dizaine d'années.

Au retour, financièrement autonome, la narratrice se cloître chez elle pendant près de 30 ans et se livre entièrement à sa passion pour le fictif, l'image et la réalité virtuelle en créant son avatar. Un être de synthèse, Anouk, dont le nom signifie la grâce, qui lui renvoie une image parfaite, parfois trop ressemblante d'elle-même.

Mais la maladie de sa mère, la tire de son antre et l'oblige à reprendre contact avec la réalité et sa famille. Un passage troublant, alors que depuis trente ans, elle vit dans la réalité fabriquée, dans l'image parfaite et dans le contrôle d'un destin numérique pour oublier qu'elle n'a pas de prise sur la réalité.

Depuis des années, j’étudie à travers l’image un langage corporel macro très précis et très subtil, la manifestation d’un état par le jeu des lignes des traits d’un visage, qui s’exprime par la hauteur des sourcils, leur accent, la courbe ascendante ou descendante de la bouche, son degré d’ouverture, la position du regard dans l’espace. À ce moment-là, le visage de mon avatar m’apparaît comme un assemblage grossier, caricatural.

Alors, pendant des heures, je défais le profil d’Anouk pour le recomposer avec des paramètres inédits. J’écrase le nez, puis les lèvres, puis les pommettes. Je fais saillir le menton, j’allonge la ligne du front. Jusqu’à ce que mon quartier de lune apparaisse.
Et là, je vois.
La décomposition.

La rémanence du visage décharné, que j’ai trop observé sous l’éclairage cru de l’hôpital, s’impose en filigrane dans mon espace de création. (…)
Or, ce que je vois, surtout, c’est le visage de ma mère.


De synthèse
est une incursion intime dans le monde du virtuel, une vision introspective des avatars , un aller-retour entre le monde réel et virtuel, qui n'a pourtant rien d'artificiel. Malgré sa fuite dans les pixels, la narratrice reste un être réel. dont la souffrance l'est tout autant et dont la quête reste touchante tout au long du roman.

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De synthèse, Karoline Georges, Éditions Alto, Octobre 2017, 207 pages, 22.95 $

 

 

Après des études de cinéma (UQAC) et d’histoire de l’art (UQAM), Karoline Georges amorce une démarche artistique multidisciplinaire où se côtoient la vidéo, l’art audio, la photographie, la littérature, et plus récemment la modélisation 3D. Elle est l’auteure de spet livres, dont Sous béton (Alto) finaliste du Prix des libraires du Québec (2012). Elle a reçu, en 2012, le Prix de la création artistique du Conseil des arts et des lettres du Québec.

 

Snakes and ladders, Anne-Laure Djaballah

Anne-Laure Djaballah est une jeune artiste contemporaine qui vit et travaille à Montréal. Inspirée par l'environnement urbain, elle crée des œuvres abstraites où de multiples couches de peinture se juxtaposent.

L’artiste aime explorer les relations entre les éléments : les fils et le dessin, la peinture et les murs, le 3D et le 2D, les traces hésitantes et les marques audacieuses. Les lignes sont utilisées comme fil conducteur entre les différents éléments présents dans une œuvre, créant ainsi une histoire ou une route à suivre.

« Pour moi, la peinture est intimement liée aux lieux – le paysage, les saisons et le temps associés à certains souvenirs refont surface et m’habitent lorsque je peints. »

artothèque.ca

anne-lauredjaballah.blogspot.ca

Snakes and ladders, 2011, Anne-Laure Djaballah. Huile sur toile, 122 x 153 cm. © L'Artothèque
Snakes and ladders, 2011, Anne-Laure Djaballah. Huile sur toile, 122 x 153 cm. © L'Artothèque

Coût de location par mois pour un particulier (taxes incluses): 34$