Le « WOW ! » de la semaine
Uplands: charme à l’anglaise
L’arrondissement de Lennoxville, à Sherbrooke, est marqué par son héritage britannique et américain, tout comme le reste des Cantons-de-l’Est. La résidence Uplands témoigne de ce riche passé encore bien présent.
La maison Uplands est construite en 1862 par le Britannique John Barney Paddon. Ce dernier quitte le comté de Hampshire et s’installe au Canada en 1836. Il réside d’abord à Compton, puis achète des terres à Lennoxville après le décès de sa femme.
Le notable et propriétaire terrien déménage ses pénates dans la coquette résidence en brique avec sa deuxième épouse, Mary Emma Kellam, et leurs enfants. On raconte qu’il s’est inspiré de l’architecture de sa demeure en Angleterre pour sa conception et que les deux portent le même nom.
À Lennoxville, Uplands devient rapidement une ferme productive. Le lieu abrite également une maison pour le fermier en résidence. De nombreuses dépendances agricoles, comme une écurie encore debout, complètent le lot.
Fidèle au style néo-géorgien, le bâtiment est bâti sur un plan rectangulaire simple. Le toit à croupes, les murs en brique rouge, les fenêtres rectangulaires à guillotine et à grands carreaux ou encore toutes les parures de facture classique, comme la corniche avec consoles, rappellent ce courant populaire au 19e siècle.
La fille de John Barney Paddon, Julia Agnes, hérite d’Uplands en 1890. Elle et son mari Archibald Campbell Scarth, le pasteur de l’église anglicane St. George, y restent jusqu’à la mort de Julia. C’est d’ailleurs à elle que l’on doit les magnifiques jardins entourant la demeure.
La propriété passe ensuite entre les mains d’Arthur Theodore Speid, un homme de théâtre qui sera également maire de la municipalité à deux reprises. La famille habite l’endroit jusqu’en 1987, année où la Société d’histoire et du musée de Lennoxville-Ascot et la Ville de Lennoxville acquièrent Uplands. Grâce au travail de plusieurs bénévoles (et à beaucoup de temps et d’amour), le site est restauré et retrouve son lustre.
Ouverte au public depuis 1988, on y présente désormais des expositions et des concerts, et on y offre des ateliers et le thé à l’anglaise.
Cet été, le Centre culturel et du patrimoine Uplands ainsi que trois autres lieux patrimoniaux de la région forment la Route des thés à l’anglaise sur le Chemin des cantons. C’est l’occasion idéale pour découvrir cette tradition tout en admirant l’architecture… Et de porter votre plus beau chapeau!