Le « WOW ! » de la semaine
Résidence Augustin-Fournier: le charme Queen Anne à Marieville
Une grande tour, des ornementations à profusion et de multiples fenêtres: la maison Augustin-Fournier ne passe pas inaperçue à Marieville. Retour 123 ans en arrière pour en savoir plus.
En 1902, Augustin Fournier se porte acquéreur d’un terrain sur le côté sud de la rue Poulin (qui se nomme aujourd’hui rue Edmond-Guillet). Il confie à Alphée Marquis, menuisier-charpentier, la tâche de construire une maison victorienne sur le site en 1904.
La propriété de style Queen Anne comporte de nombreux détails fidèles à ce courant sophistiqué. La maison se pare notamment de bardeaux de bois à motifs façonnés, dont des écailles de poisson. Des boiseries décoratives agrémentent aussi la galerie. Même la toiture s’orne de motifs. Le nombre important de fenêtres permet de son côté de laisser entrer la lumière naturelle.
À la mort d’Augustin, en 1915, sa succession la transfère à sa veuve, Cordélie Loiselle. Deux ans plus tard, elle passe aux mains de Marie Alice Senesac, épouse de l’avocat J.-Émile Ostiguy, qui sera emporté par la grippe espagnole en 1918.
En 1921, Mme Senesac cède la résidence à son deuxième mari, le notaire Eugène Rainville. Vient alors toute une série de ventes, entre autres à Joseph-N. Théberge en 1943 et à Marcel-Omer Benoit en 1960.
L’intérieur de la demeure plus que centenaire a été rénové au fil des ans. Divisée autrefois en duplex, la maison compte désormais un espace bigénérationnel. Elle a perdu de son charme, mais certains éléments rappellent son passé, comme les moulures d’époque. On a d’ailleurs un faible pour le joli escalier en colimaçon qui mène au deuxième étage.
Avec un peu, beaucoup d’amour, de patience (et, disons-le, de moyens), la résidence Fournier pourrait retrouver sa gloire d’autrefois. Si vous êtes tenté par ce défi, sachez que la demeure Fournier cherche actuellement de nouveaux propriétaires.