Le « WOW ! » de la semaine
Manoir Globensky: la Maison-Blanche du Québec (ou presque)
Avec son porche à colonnade monumental et sa façade d’un blanc immaculé, le manoir Globensky rappelle la résidence du 1600, Pennsylvania Avenue à Washington. Nichée loin du pouvoir, à Saint-Eustache, la propriété n’en demeure pas moins un joyau patrimonial.
Entre 1861 et 1865, le dernier seigneur de la Rivière-du-Chêne — qui deviendra par la suite Saint-Eustache —, Charles-Auguste-Maximilien Globensky, fait ériger une maison sur son domaine de 162 arpents.
Il mandate l’architecte Henri-Maurice Perrault pour concevoir les plans. L’architecte réputé a réalisé plusieurs édifices publics ou religieux, comme l’hôtel de ville de Montréal ou l’ancien palais de justice. À l’époque de sa construction, le manoir était considéré comme «l’une des plus belles maisons de campagne du Canada-Est».
L’immense demeure en pierre de deux étages se caractérise par son toit en pavillon au sommet tronqué et ses quatre hautes cheminées en brique.
Au matin du 18 juin 1901, un violent incendie détruit le manoir. C’est l’architecte Charles Bernier qui se charge des travaux de reconstruction, qui prendront deux ans. Les baies en saillie qui ornent depuis la façade et les tourelles reflètent le courant victorien.
Le porche à colonnade, qui donne une allure géorgienne à la résidence, remonte plutôt aux années 1930. On doit cet ajout à Évariste Champagne, maire de Saint-Eustache de 1925 à 1929, qui devient propriétaire du manoir Globensky en 1918.
Le domaine a d’ailleurs été le domicile de divers politiciens au fil des ans. En plus de M. Globensky, qui sera maire de Saint-Eustache entre 1860 et 1862, puis député à la Chambre des Communes, un autre maire de Saint-Eustache, Joseph-Antoine Laurin, y habite au début des années 1910. La Ville en fait l’acquisition en 1961 et y installe son hôtel de ville pendant 25 ans.
Aujourd’hui, le manoir Globensky abrite un musée mettant en valeur l’histoire et le patrimoine.