Le « WOW ! » de la semaine
Maison Laurence Mercédès: une belle d’autrefois à Boucherville
Même si la maison Laurence Mercédès a été construite en 1915, son histoire remonte aux débuts de Boucherville. Visite d’une villa au riche passé.
Lorsque l’on s’arrête devant le 518, boulevard Marie-Victorin, on remarque d’abord l’architecture victorienne de la résidence. La fenêtre en saillie coiffée d’un toit en cône attire le regard, tout comme la grande galerie couverte qui offre une vue sur le fleuve Saint-Laurent.
Les nombreuses fenêtres permettent de baigner les lieux de lumière. Fidèles au courant architectural en vigueur à l’époque, les ouvertures sont disposées de façon asymétrique sur la façade.
Les espaces intérieurs ont été rénovés, laissant peu de traces du passé. On aime toutefois les pièces sous les toits, où le plafond et les murs sont tapissés de lambris.
De la fondation de la seigneurie à aujourd’hui
On peut dire que Boucherville a vu le jour ici. C’est en effet sur ce terrain que Pierre Boucher a fondé la seigneurie des Îles-Percées, en 1667. Il y est resté jusqu’à sa mort, 50 ans plus tard. En 1741, le troisième seigneur a fait construire, toujours au même emplacement, ce qui deviendra la maison Lacoste, aujourd’hui disparue.
L’emplacement est demeuré la propriété seigneuriale jusqu'en 1815, au moment où le cinquième seigneur s’en est départi. Louis Lacoste en a fait l’acquisition neuf ans après, et sa famille l’a gardé jusqu’en 1883.
Deux villas jumelles ont été érigées au début du 20e siècle sur le même site pour les Montréalais Octave Laurence et son fils Joseph. Ces demeures ont pris le nom de maisons Laurence Mercédès et Les Saules.
Plus tard, dans les années 1960, alors qu’il était entre les mains du maître de poste Cyrille Huet, le bâtiment a abrité un bureau de poste.
La nouvelle page d’histoire de la maison Laurence Mercédès s’écrira vraisemblablement sous peu, lorsque de nouveaux propriétaires en prendront possession.