Le « WOW ! » de la semaine
Maison Henry-Stuart: la bourgeoisie à l’anglaise
À Québec, la maison Henry-Stuart a été érigée alors que la Grande Allée n’était qu’un chemin de campagne. 173 ans plus tard, la grande dame se tient encore fièrement debout. Visite d’un trésor bien gardé.
L’architecte et entrepreneur britannique Joseph Archer — qui a bâti plusieurs résidences à Québec, dont la terrasse Richmond — a construit la charmante demeure en 1849 pour le compte de William Henry et de son épouse.
Mary O’Meara, veuve de James de Gaspé Stuart, et ses deux filles, Mary et Adèle, l’ont acquise en 1918. La famille y a vécu pendant 70 ans. C’est aux premiers et derniers propriétaires que l’on doit le nom de la maison en briques jaunes.
La résidence reprend la forme du cottage Regency, populaire dans la région de Québec entre 1830 et 1870. Son plan presque carré, son profil bas, son toit à quatre versants qui déborde pour abriter la grande galerie et sa composition symétrique sont un bel exemple du style architectural.
Sa conception se rattache également au mouvement pittoresque, qui favorise une relation étroite entre l’architecture et la nature.
Restauré en 1992 pour refléter son allure des années 1920, l’intérieur offre une incursion dans le passé. Le boudoir, le salon, la salle à manger et la chambre principale sont comme à l’époque des sœurs Stuart. Les meubles et les objets de la maison, classés patrimoniaux comme la maison, aident d’ailleurs à recréer l’ambiance.
Le jardin à l’anglaise mérite qu’on s’y attarde. Contrairement aux jardins français, aménagés beaucoup plus formellement, ceux-ci font place à un joyeux désordre. Le résultat semble naturel même s’il est calculé.
En 1993, la maison Henry-Stuart est devenue un musée administré par Action Patrimoine. Les visiteurs peuvent désormais y expérimenter l’art de vivre victorien et en apprendre plus sur les lieux.