Le « WOW ! » de la semaine
Maison Émile Marin: une demeure d’exception à Saint-Hyacinthe
Une tour spectaculaire, des fenêtres partout et de multiples ornements: il n’y a pas à dire, la maison Émile Marin se démarque. Tour du propriétaire de cette résidence maskoutaine particulière.
À Saint-Hyacinthe, la rue Girouard témoigne de l’évolution des styles architecturaux dans la province. Les maisons Bauhaus y côtoient celles inspirées du Second Empire. C’est le long de cette artère que les bourgeois et les professionnels ont élu domicile durant la seconde moitié du 19e siècle. Face à la rivière Yamaska, des résidences victoriennes se tiennent toujours fièrement debout. C’est le cas de la maison Émile Marin, qui a été pendant plusieurs décennies la demeure du juge du même nom.
À première vue, c’est la tour d’angle circulaire surmontée d’un toit bulbeux qui attire le regard. Construite aux environs de 1880, la propriété de style Queen Anne — en l’honneur de la reine Anne Stuart — comporte de nombreux autres détails fidèles à ce courant, comme la grande galerie couverte aux poteaux travaillés. En plus d’abriter l’entrée, l’auvent sert aussi de balcon à l’étage supérieur.
La belle d’autrefois se pare de déclin de bois offrant différents motifs, dont le plus original est celui en écailles de poisson. Certaines fenêtres sont pour leur part coiffées d’un élément décoratif coloré en forme de demi-cercle. Leur nombre important permet de baigner l’intérieur de lumière.
Un imposant escalier en bois sombre attend les visiteurs dans le hall d’entrée. Colonnes, impostes, moulures et boiseries: là encore, tout a été savamment ornementé. La cuisine a gardé son plafond d’origine en bois, alors que l’étage a conservé les parquets. La chambre aménagée en partie dans la tour est un de nos coups de cœur.
Loin du recoin poussiéreux que l’on peut imaginer, le grenier tout de bois vêtu compte de son côté des plafonds qui vont jusqu’à 14 pieds de hauteur.
On peut actuellement mettre la main sur cette maison patrimoniale pour 985 000$.