Le « WOW ! » de la semaine
La maison du docteur J.M. Elder, charme d’antan à Westmount
Selon un rapport d’évaluation du patrimoine urbain réalisé en 2005, la résidence du docteur John Munro Elder, sise au 400, avenue Mount-Pleasant, à Westmount, a une valeur patrimoniale exceptionnelle. Coup d’œil.
Au premier coup d’œil, la maison du docteur J.M. Elder ne paie pas de mine; le manque d’entretien des dernières années ayant laissé ses traces. Cependant, avec les éléments architecturaux d’origine qui y sont préservés – et un peu d’imagination –, on peut y retrouver son charme d’antan.
Né en 1861, John Munro Elder fait ses études en médecine à l’Université McGill. Il se marie à Grace Whitehead Hendrie en 1886, année où il reçoit son diplôme et commence à pratiquer en tant que chirurgien. En plus de sa carrière à l’Hôpital général de Montréal, il enseigne à l’Université McGill et sert lors de la Première Guerre mondiale.
Une maison d’architecte
C’est sur un lot acheté en 1890 que J.M. Elder fait construire sa résidence familiale. La conception est confiée au célèbre architecte Edward Maxwell, créateur de nombreux projets commerciaux et résidentiels, dont l’édifice Henry Birks, au square Phillipps.
Le bâtiment en briques rouges situé au coin des rues Mount-Pleasant et Sherbrooke est finalisé vers 1895. Il compte trois étages et un sous-sol de plus de six pieds. Selon la Collection d’architecture canadienne de l’Université McGill, «avec leurs pignons à gradins, les élévations révèlent une interprétation ludique des maisons urbaines néerlandaises».
À partir du vestibule, il était possible d’accéder, d’un côté, au cabinet personnel du médecin, et de l’autre, à la maison familiale.
Bien que l’immense résidence compte aujourd’hui quatre appartements indépendants, on peut toujours voir le siège niché dans l’escalier principal en spirale, ancien hall d’entrée privée de la famille Elder.
La plupart des pièces donnaient sur l’arrière du bâtiment, dont la cuisine et la salle à manger, où trône encore l’imposant vaisselier.
À l’étage, un salon aménagé au-dessus des bureaux du médecin et doté d’une fenêtre en encorbellement offrait une belle luminosité.
Au dernier étage étaient aménagées trois chambres, en plus d’une chambre de domestique, une salle de bain et une salle de couture.
Pour clore le tout, une écurie (aujourd’hui un garage) était également érigée sur le terrain, à côté de la maison.
Cette ancienne résidence de prestige ne demande qu’à retrouver ses lettres de noblesse. On aimerait bien avoir quelques millions pour s’en porter acquéreur!