Le « WOW ! » de la semaine
La caisse populaire Notre-Dame-du-Chemin, le Guggenheim de Québec!
Difficile de passer à l’angle des rues des Érables et Père-Marquette, dans le quartier Montcalm, à Québec, sans remarquer cet édifice blanc tout en courbes. La caisse populaire Notre-Dame-du-Chemin témoigne de l’effervescence des années 1960 au Québec. Coup d’œil.
Au début des années 1960, le mouvement Desjardins confie au jeune architecte Jacques Racicot la réalisation des plans d’un nouvel édifice bancaire. On souhaite alors loger les services de la caisse populaire aux étages inférieurs et offrir des appartements résidentiels aux étages supérieurs.
Récemment diplômé de l’École d’architecture de Montréal, Racicot, comme de nombreux architectes de l’époque, a un intérêt pour l’architecture internationale. S’inspirant du musée Guggenheim, conçu par Frank Lloyd Wright en 1959, et situé sur la Fifth Avenue, à New York, l’architecte de 29 ans dépose un projet ambitieux et coûteux.
La caisse populaire Notre-Dame-du-Chemin est érigée en 1963. Au rez-de-chaussée, de grandes baies vitrées rendent l’espace commercial facilement accessible. Aux étages supérieurs, l’intimité des appartements est préservée par de larges balcons.
Les plans de Jacques Racicot ont été conçus afin de permettre une éventuelle transformation des appartements en espaces de bureaux. Ainsi, la construction en béton armé permet d’avoir des espaces intérieurs exempts de toute colonne. «Les supports sont alors placés à la périphérie et laissent le champ libre pour tous les genres possibles de découpage ultérieur», peut-on lire sur la fiche de ce bâtiment patrimonial.
Deux tours agrémentent la structure. La première, sur la face avant, renferme l’escalier principal et l’ascenseur alors que l’autre, à l’arrière, sert de gaine à l’escalier de service.
Aujourd’hui encore, la caisse populaire Notre-Dame-du-Chemin fait jaser. Qu’on l’aime ou qu’on la déteste, elle reste malgré tout un témoin important de l’effervescence qu’a connu le Québec dans les années 1960.