Le « WOW ! » de la semaine
Le Gilder Center, plus grand que nature
Des galeries organiques, de multiples installations d’insectes et une bibliothèque en forme de champignon: la nouvelle aile du Musée américain d’histoire naturelle, le Gilder Center, donne envie de se rendre à New York séance tenante. Visite d’un bâtiment à l’architecture exceptionnelle.
La firme de Chicago Studio Gang semble avoir façonné le Gilder Center à même la pierre, comme un canyon. Alors que la façade se pare de granit rose de Milford, l’intérieur tout en courbes ressemble à une formation naturelle qui aurait été sculptée par le vent et l’eau au fil du temps.
L’atrium en béton permet d’apercevoir les salles d’exposition grâce à une série de percées qui laissent aussi entrer la lumière à pleins flots. Celui-ci sert de porte d’entrée vers le reste du musée, en créant plus de 30 connexions avec les bâtiments existants. On y retrouve plusieurs étages de salles d’exposition, d’espaces éducatifs et de collections.
Ce sont les insectes qui seront avant tout à l’honneur dans ce nouveau pavillon. L’insectarium, réalisé par Ralph Appelbaum Associates, est réussi. On aime particulièrement l’impressionnante ruche en résine de 8000 livres. Au total, 18 espèces vivantes et plusieurs autres épinglées seront exposées. Un millier de papillons — provenant du monde entier et de 80 espèces différentes — voleront également librement dans le vivarium.
On peut profiter de sa visite pour dénicher les trésors cachés dans les collections Louis V. Gerstner, Jr de plus de 3000 objets du musée, allant de la paléontologie à l’archéologie. La nouvelle aile regroupe en outre une bibliothèque (dont la structure évoque la forme d’un champignon), des salles de classe et des laboratoires. Un théâtre aussi grand qu’une patinoire abritera une expérience immersive et interactive.
Comme le souligne Jeanne Gang, directrice fondatrice et associée de Studio Gang, «le Gilder Center puise dans le désir d’exploration et de découverte qui est non seulement emblématique de la science, mais aussi une partie si importante de l’être humain». À cet égard, elle peut dire mission accomplie. Chaque espace mérite que l’on s’y attarde.