Le « WOW ! » de la semaine
Château Arthur-Osmore-Norton: unique en son genre
Des tourelles, des lucarnes, des baies en saillie, une grande galerie et une taille imposante: le château Arthur-Osmore-Norton se démarque à Coaticook. Ajoutez à cela une famille importante dans la région, une invention et de multiples vocations et vous tenez une histoire fascinante.
La demeure bourgeoise sise sur la rue de l’Union est construite par l’entrepreneur Charles Henry Robinson pour l’homme d’affaires Arthur O. Norton en 1912. L’architecte demeure à ce jour inconnu.
On sait toutefois que la résidence s’inspire de différents courants architecturaux. Son volume articulé incluant des baies en saillie et des tourelles et ses éléments plus classiques s’inspirent par exemple du style néo-Queen Anne. Les bardeaux de cèdre peints en brun et les lucarnes à croupe empruntent pour leur part au style Shingle. L’utilisation de pierres des champs, la disposition particulière des pignons et les nombreuses ouvertures en font une maison unique en son genre.
La propriété compte plus de trente pièces. Fidèle à l’époque et au statut de ses habitants, l’intérieur se divise en deux corps de logis: la partie nord est réservée à la famille Norton et la partie sud, aux employés.
Sans surprise, les domestiques se contentent d’appartements sobres et peu ornementés. Le rez-de-chaussée des Norton, qui regroupe le hall d’entrée, le salon et la salle à manger, se pare de son côté de riches décorations. Un majestueux escalier mène aux chambres à l’étage.
Le patriarche y avait aussi son bureau, d’où il dirigeait son entreprise. Arthur Norton fait fortune grâce à un cric de chemin de fer inventé par Frank Sleeper, dont il achète le brevet. Son entreprise peut d’ailleurs se targuer d’être le plus grand fabricant et exportateur de crics au monde en 1891. Il est à la tête de deux manufactures, une à Coaticook et une à Boston.
La résidence reste dans les mains de la famille jusqu’en 1942, année où Mary Helen Norton la cède à l’église anglicane. L’institution y déménage son pensionnat pour jeunes filles, qui restera ouvert jusqu’en 1968. Durant les sept années suivantes, le bâtiment devient une école et un pensionnat pour des personnes atteintes de déficience intellectuelle.
Le Musée Beaulne l’occupe depuis 1976. Une visite permet d’en apprendre plus sur le château et la famille Norton, et on y tient des expositions temporaires. Le jardin vaut également le détour.