Le « WOW ! » de la semaine
Cathédrale Sainte-Sophie: une parcelle d’Ukraine à Montréal
Après l’Ukraine et la Russie, le Canada abrite la troisième population ukrainienne en importance au monde. Des morceaux d’architecture, en particulier des lieux de culte, témoignent de leur présence d’un bout à l’autre du pays. Petite incursion dans l’un d’entre eux, ici même à Montréal.
Dans le quartier Rosemont, à l’angle du boulevard Saint-Michel et de la rue de Bellechasse, se dresse la cathédrale orthodoxe ukrainienne Sainte-Sophie. Elle a été construite entre 1960 et 1962 pour répondre aux besoins grandissants de la paroisse du même nom.
L’architecte Vladimir Sichynsky a pris la cathédrale Saint-Vladimir de Kyiv et la cathédrale Sainte-Sophie d’Istanbul, en Turquie, comme modèles pour concevoir le bâtiment. La Montréalaise comprend d’ailleurs des éléments distinctifs de l’architecture byzantine, comme son dôme en oignon et son décor pittoresque.
Sa façade principale est couverte de pierre. On a toutefois opté pour la brique pour le reste des murs extérieurs tandis que le toit est en cuivre.
Tout comme les édifices religieux orthodoxes typiques, l’église compte un plan en forme de croix grecque, ainsi qu’une toiture ornée d’une coupole centrale et de quatre clochers surmontés de bulbes. L’intérieur, avec ses scènes de style byzantin et plusieurs dorures, s’harmonise aussi à l’ensemble. Boris Makarenko et fils ont réalisé les vitraux et les peintures vers 1988-1990.
L’acoustique des lieux a été savamment pensée, de sorte qu’au chœur de la cathédrale, le son semble venir de toutes parts.
Avec Sainte-Sophie, on retrouve une dizaine d’églises ukrainiennes (six catholiques et quatre orthodoxes) à Montréal. Certaines ont aussi été érigées ailleurs dans la province, comme à Rouyn-Noranda, à Val-d’Or ou dans le canton de Potton, en Estrie. Jetez un coup d’oeil sur ces lieux de culte hors du commun si vous passez par là.