Apple Watch, un an plus tard
La montre connectée Apple Watch célèbre cette semaine sa première année d’existence. Comment s’en tire le premier grand produit lancé après la mort de Steve Jobs 366 jours après sa sortie sur le marché? Avenues.ca fait le tour du Web pour répondre à la question.
À quoi ça sert (un an plus tard)?
L’Apple Watch est une montre connectée dotée d’un écran ACL. L’appareil permet de faire fonctionner des applications mobiles simples, d’accéder aux notifications de son téléphone, d’interagir avec l’assistant personnel Siri, de suivre les détails de son entraînement et de sa santé (comme son rythme cardiaque et ses déplacements) et, bien sûr, de consulter l’heure.
En pratique, comment les utilisateurs s’en servent-ils?
En général, ce sont les choses les plus simples qui semblent plaire le plus. «Le petit écran ne se prête pas aux interactions compliquées», confirme le journaliste Mike Murphy de Quartz. Pour ce dernier, les applications sur le poignet ne sont d’ailleurs pratiquement jamais plus efficaces que leur contrepartie sur l’iPhone.
Il faut aussi dire que plusieurs applications sont lentes. «C’est comme si Apple avait conçu l’Apple Watch pour agir comme un mini téléphone intelligent sur notre poignet, mais que la compagnie ne lui avait pas fourni les habiletés techniques nécessaires pour accomplir la tâche», résume Steve Kovach du Business Insider.
En somme, ce sont les fonctionnalités où l’utilisateur n’a rien à faire qui sont les plus utilisées, comme regarder l’heure et ses messages texte en levant son poignet, ou encore suivre son entraînement et ses pas marchés dans une journée. Payer avec Apple Pay, où il suffit de poser la montre face à un terminal de paiement compatible, serait aussi l’un des points forts de l’appareil.
La très grande majorité des critiques s’entendent toutefois sur le fait que la montre laisse à désirer quand vient le temps de communiquer, que ce soit à l’aide de dessins envoyés aux autres ou en écrivant un message texte avec la reconnaissance vocale. «Essayer de dicter un message à la montre nous fait prendre le risque d’être mécompris. Et si on est mécompris, mieux vaut prendre notre téléphone», explique Andrew Cunningham du site spécialisé Ars Technica.
Est-ce que les utilisateurs aiment l’Apple Watch?
La plupart des utilisateurs n’utilisent donc pas leur montre à son plein potentiel, mais sont-ils tout de même satisfaits de leur achat?
Quelques rares comptes rendus très positifs, comme celui de Susie Ochs du magazine Macworld, balancent les quelques comptes rendus très négatifs, comme celui de Casey Chan du blogue Gizmodo.
La majorité des observateurs sont toutefois beaucoup plus posés, comme Edward C. Baig du quotidien USA Today, qui affirme que, malgré ses défauts, il achèterait à nouveau la montre d’Apple. Pour ce dernier, la plus grande force de l’Apple Watch serait ses notifications.
Du côté du blogue spécialisé Engadget, sept journalistes ont partagé leurs points de vue sur la montre. Le résultat est quand même à l’image de l’ensemble des mises à l’essai sur le Web: deux journalistes sont un peu plus aux extrêmes, tandis que la majorité offre une vision timidement positive du produit.
Dans l’ensemble, la majorité des analystes aime l’Apple Watch, mais reconnait qu’elle est loin d’être révolutionnaire.
Succès ou flop commercial?
Il est difficile de mesurer précisément le succès de l’Apple Watch, puisqu’Apple ne dévoile pas les chiffres de vente de son appareil.
Si les sondages auprès du grand public tendent à montrer que beaucoup croient que la montre connectée est un flop, une analyse plus fine des estimations des ventes de l’Apple Watch démontre plutôt l’inverse.
À environ 12 millions de montres vendues en un an, les ventes de la montre seraient en effet deux fois plus élevées que celles de l’iPhone original un an après son lancement, comme l’explique le Wall Street Journal (qui oublie toutefois de préciser que le premier iPhone était offert exclusivement aux États-Unis).
Selon la firme IDC, Apple aurait accaparé 61 % du marché mondial des montres connectées. Les revenus tirés de la montre seraient aussi trois fois supérieurs aux revenus annuels de Fitbit, le fabricant de populaires bracelets d’entraînement.
Bref, l’Apple Watch n’a pas révolutionné le marché de l’électronique comme certains s’y attendaient, mais ses ventes estimées sont quand même fort enviables.