13 avril 2016Auteur : Maxime Johnson

5 choses à considérer avant de couper le câble

Le «cord cutting», cette tendance à délaisser les services de télévision traditionnels, gagne de plus en plus d’adeptes au Canada. En 2015, 191 000 foyers auraient annulé leur abonnement télé, contre 105 000 l’année précédente. Voici quelques éléments à considérer pour ceux qui espèrent couper le cordon tout en continuant d’accéder à leurs émissions préférées.


Les chaînes généralistes sont généralement faciles à obtenir

Le temps des oreilles de lapin n’est pas encore révolu. Ceux qui abandonnent leur abonnement au câble, à la télé IP ou à la télé satellitaire pourront ainsi toujours avoir accès aux grandes chaînes généralistes, à condition de s’équiper d’une antenne compatible avec les signaux aériens numériques (de 15$ à 100$ environ, selon les modèles).

À Montréal, il est possible de capter des postes comme le Canal Savoir, ICI, City TV, Global, ICI Radio-Canada, Télé Québec, TVA et V, le tout sans débourser quoi que ce soit. Fait à noter, ces canaux sont diffusés en haute définition, dans une qualité généralement supérieure à ce qu’offrent les services de télévision traditionnels.

Malheureusement, les postes qu’il est possible de capter varient selon la ville, le quartier et l’emplacement de l’antenne, ce qui fait que certaines chaînes ne seront pas accessibles à tous. Il est toutefois bon de noter qu’une grande proportion des émissions des chaînes généralistes sont offertes gratuitement en ligne, que ce soit en direct ou à la carte.

Le contenu à la carte est abondant (mais moins en français)

Il est relativement facile d’acheter ses films et ses émissions télé à la carte, avec un service comme iTunes, par exemple. Le prix varie alors d’une série à l’autre. Une série comme 19-2 est vendue 2,99$ par épisode ou 17,99$ pour une saison entière (ou 20,99$ dans le cas de la troisième saison), mais une série populaire américaine (Game of Thrones, American Horror Story, etc.) avec des épisodes d’une heure peut être vendue 45$ par saison.

Ces épisodes sont généralement offerts rapidement, le jour même ou le lendemain de leur diffusion originale. Financièrement, la formule à la carte représente une bonne option pour ceux qui écoutent peu de séries, mais peut rapidement s’avérer onéreuse pour ceux qui suivent plusieurs émissions par semaine.

Il est aussi bon de noter que si le contenu anglophone est abondant, le contenu francophone, lui, l’est beaucoup moins. Plusieurs séries américaines sont offertes traduites en français (mais pas toutes), et très peu de séries québécoises sont proposées.

Sports: difficile de regarder son équipe locale dans la légalité (pour l’instant)

Le contenu sportif demeure à ce jour le plus difficile à obtenir pour les «cord cutters» qui souhaitent demeurer dans la légalité.

L’une des principales options est de s’abonner directement aux services en ligne des ligues sportives, comme NHL GameCenter Live, qui permet de regarder presque toutes les parties de hockey pour 30$ par mois. Malheureusement, les parties des équipes locales, elles, ne sont pas accessibles par ces services, à moins d’être abonné aux chaînes sportives câblées régulières.

Il est ainsi impossible de regarder une partie du Canadien au Québec par l’entremise de NHL GameCenter Live, à moins d’être abonné à RDS ou TVA Sports. Notons que les amateurs de l’Impact ont pour leur part accès à environ la moitié des parties de leur équipe via le service MLS Live (pour 15,99$ par mois).

Les choses changent toutefois. Rogers a ainsi récemment commencé à offrir le contenu de ses chaînes Sportsnet en ligne pour 24,99$ par mois. L’option ne permet toujours pas aux coupeurs de cordon de regarder leurs parties locales en ligne, mais TVA Sports ou RDS pourraient un jour décider d’emprunter une voie similaire.

Les services par abonnement: il y a plus que Netflix

Le service de diffusion en ligne Netflix est souvent mentionné comme étant le principal rival de la télévision traditionnelle. Le service américain compterait 4,9 millions d’abonnés au Canada, une hausse de 58% par rapport à 2013.

Pour environ 10$ par mois, Netflix donne accès à une quantité impressionnante de films et de séries télé, mais généralement quelques mois en retard. Ici aussi, beaucoup de contenu américain est offert traduit, mais l’offre originale francophone est rachitique.

Il est toutefois bon de noter que Netflix n’est pas le seul service du genre accessible au Canada. Le service CraveTV de Bell se veut un produit similaire, avec un accès à plusieurs émissions populaires absentes de Netflix, comme celles des chaînes Showcase et HBO.

Au Québec, ICI Tou.TV Extra de Radio-Canada, pour 6,99$ par mois, et le Club Illico de Vidéotron, pour 9,99$ par mois, offrent quant à eux beaucoup de contenu original et traduit.

Dans tous les cas, ceux qui regardent beaucoup de télé et qui souhaitent faciliter leur transition à la fin de leur abonnement à la télé traditionnelle pourraient devoir considérer s’abonner à deux différents services du genre.