Tout ce qu’il faut savoir pour imprimer vos photos comme un pro
Que ce soit pour décorer vos murs, participer à une exposition, offrir vos œuvres en cadeau ou les vendre sur le web, imprimer vos photos permet de les faire vivre au-delà des écrans. Voici ce qu’il faut savoir pour imprimer vos clichés, sans lésiner sur la qualité.
Utiliser un service en ligne ou faire appel à un imprimeur
Pour les photographes qui impriment occasionnellement leurs photos, la meilleure option consiste à faire appel à un véritable imprimeur. Celui-ci a accès à des imprimantes professionnelles de qualité et à des papiers haut de gamme, comme ceux qui sont utilisés dans les musées.
Idéalement, visitez en personne des entreprises comme Provisia à Montréal ou KEDL à Québec (lorsque la situation le permettra), ce qui vous permettra notamment de choisir le papier qui vous convient.
Certains pourraient préférer un papier Arches, ou encore un papier Hahnemuhle Photo Rag 308, d’une qualité suffisante pour les musées et un archivage permanent. D’autres préféreront une toile (canevas) en coton. Utiliser les services d’un imprimeur vous permet de voir et de toucher ces différents supports afin de trouver votre préféré, en plus d’obtenir de l’aide pour le traitement de vos fichiers numériques.
Le prix de l’impression varie évidemment selon le type de support choisi et le format du document. Chez KEDL, par exemple, une impression 24’’ x 36’’ sur un papier photo de qualité standard coûte 36$, mais 72$ sur un papier d’archivage. Une impression giclée sur toile avec montage galerie de 11/2’’ coûte quant à elle 140$ pour le même format.
Évidemment, ces imprimeurs peuvent aussi imprimer des photos de formats standard (4’’ x 6’’, par exemple) sur du papier photo argentique. La plupart des imprimeurs acceptent aussi les commandes en ligne.
Notez qu’il existe aussi différents services web pour faire imprimer vos photos. L’option pourrait être à considérer si vous souhaitez imprimer une grande quantité de photos de formats standard à bas prix. Les grandes chaînes comme Bureau en gros ou Jean Coutu permettent par exemple d’imprimer pour 0,09$ le format 4’’ x 6’’.
Guide d’achat pour une imprimante
Si vous devez souvent imprimer des photos, vous êtes peut-être tenté par l’achat d’une imprimante afin de pouvoir tout faire à la maison. Si tel est le cas, vous devriez privilégier les imprimantes à jet d’encre, qui permettent d’utiliser un maximum de cartouches d’encre. Alors que les imprimantes pour le grand public sont généralement limitées à quatre cartouches, les imprimantes conçues spécifiquement pour les photos peuvent en effet en contenir six, huit, neuf, onze et même douze.
Plus d’encre n’est pas forcément synonyme d’une meilleure qualité, mais les cartouches supplémentaires permettent généralement d’augmenter le gamut de couleurs, ou encore d’assurer une meilleure impression en noir et blanc (le système à dix cartouches UltraChrome Pro 10 Ink d’Epson, par exemple, contient deux noirs différents et deux gris différents). Les imprimantes haut de gamme pour la photo permettent aussi d’imprimer avec une plus grande précision que celles d’entrée de gamme.
Parmi les modèles à considérer, notons les nouvelles Epson SureColor P700 (papier jusqu’à 13 pouces de large, 1095$) et Epson SureColor P900 (papier jusqu’à 17 pouces de large, 1455$), qui utilisent toutes les deux le système à dix cartouches UltraChrome Pro 10 Ink. Il existe des modèles encore plus onéreux (comme la HP DesignJet Z9+, avec son système RGB HP Vivid Photo à 9 cartouches et son papier jusqu’à 24 pouces de large, vendue 4795$), mais ceux-ci sont davantage conçus pour les entreprises que pour les particuliers.
En plus du prix d’achat, il faut évidemment prévoir le coût de l’encre. Pour le système UltraChrome HD à 9 teintes et couleurs, par exemple, chaque cartouche coûte 76$. Les cartouches du système UltraChrome Pro 10 Ink sont pour leur part vendues 57$. Dans un cas comme dans l’autre, remplacer l’encre d’une imprimante coûte plusieurs centaines de dollars.
Il est évidemment possible de payer moins cher (la SureColor P400 à 719$ avec son système à 8 cartouches vendues 33$ l’unité, par exemple). Mais même en payant un peu moins, le constat est le même: on imprime à la maison pour pouvoir expérimenter et obtenir ses photos plus rapidement… pas pour économiser!
Une option à découvrir: le livre photo
De plus en plus de photographes amateurs se tournent vers l’impression de livres photo pour conserver leurs collections. Cela permet de rassembler des clichés de voyage, de réunir les oiseaux observés pendant un été ou de documenter la première année de vie d’un petit enfant.
Ici aussi, les options sont nombreuses. Les plateformes en ligne offrant l’impression de livres photo proposent différents moyens de créer ces ouvrages. Les plus simples, comme Google Photos ou l’application mobile de Blurb.ca, permettent d’agencer vos clichés en quelques minutes.
Une plateforme professionnelle comme Blurb offre aussi des outils plus complexes, qui permettent de créer une mise en page plus poussée, avec du texte et des montages, par exemple. Un amateur de photo doté de la suite Adobe Creative Cloud peut d’ailleurs effectuer sa mise en page dans des logiciels professionnels, comme InDesign.
Ces livres photo sont assez abordables, mais le format, le type de couverture, le papier utilisé et le nombre de pages peuvent faire changer le prix considérablement.
Sur Blurb, par exemple, un petit livre carré de 18 cm x 18 cm avec une couverture souple et un papier de qualité standard coûte 14,99$ pour 20 pages. Le même livre avec une couverture rigide et un papier de meilleure qualité coûte 19,99$, tandis qu’un livre similaire avec le meilleur papier offert coûte 64,99$.
Selon vos choix, vous pourrez créer un livre parfait pour conserver vos souvenirs à la manière d’un album photo, mais aussi des livres photo professionnels. Blurb permet d’ailleurs d’imprimer un seul ouvrage et de le faire livrer chez soi, mais aussi d’en imprimer en plus grande quantité pour alimenter des libraires, ou encore pour en vendre après un événement, comme une exposition, par exemple. Créer un livre photo pourrait alors être non plus qu’une dépense, mais aussi une source de financement.