La murale de Marc-Olivier Lamothe sur l’école Édouard Laurin, dans l'arrondissement Saint-Laurent. Photo: Facebook MURAL

Art de rue: 5 destinations qui ont capté notre attention

Alors que la neige n’en finit plus de neiger, on se tourne vers l’art de rue, qui insuffle une bonne dose de couleur et de gaieté à la ville, même en plein hiver. De Reykjavik à Paris, en passant par Montréal, voici cinq destinations qui ont capté notre attention.


Montréal

Montréal prend l’art urbain au sérieux! La métropole donne en effet libre cours aux artistes d’ici et d’ailleurs chaque année en juin. Ceux-ci transforment le boulevard Saint-Laurent en véritable musée à ciel ouvert lors du festival MURAL.

Le reste de l’année, les murales se taillent une place un peu partout. Elles enjolivent les écoles, les commerces, les stations de métro ou les bâtiments résidentiels. On peut également admirer plusieurs œuvres en déambulant dans les ruelles.

La murale de Marc-Olivier Lamothe sur l’école Édouard Laurin, dans l'arrondissement Saint-Laurent. Photo: Facebook MURAL

Si les thèmes sont variés, la célébration de la culture occupe une place prépondérante. Dans Centre-Sud, par exemple, Laurent Gascon a réalisé des œuvres dédiées entre autres à Yvon Deschamps, Janine Sutto et Gilles Vigneault.

La série Les bâtisseurs culturels montréalais, une initiative de MU, permet de son côté de voir la ville à travers 25 artistes qui ont marqué Montréal ou s’en sont inspirés. Le gigantesque portrait du musicien Leonard Cohen fait partie du lot. Même chose pour l’hommage à l’artiste Armand Vaillancourt ou à l’architecte Phyllis Lambert.

Photo: designwallah, Flickr

Envie d’en savoir plus sur les artistes de rue qui ont laissé leur trace dans la ville — et qui continuent de le faire? Ça tombe bien, la Galerie L’Original leur consacre une exposition du 31 janvier au 14 février. Les œuvres d’une dizaine d’avant-gardistes, comme Astro et MONK.E, y seront affichées. Tous les détails se trouvent ici.

Berlin

À Berlin, l’art de rue (de l’anglais street art) permet souvent de raconter les périodes tumultueuses qu’a connues la ville. C’est par exemple le cas à l’East Side Gallery. Cette portion de 1,3 km du mur de Berlin se pare de 118 peintures murales réalisées par des artistes provenant d’Allemagne et d’un peu partout dans le monde. Le Baiser fraternel, mettant en scène Erich Honecker et Léonid Brejnev, et signé Dimitri Vrubel, est sans doute l’œuvre la plus connue.

Le Baiser fraternel, mettant en scène Erich Honecker et Léonid Brejnev, et signé Dimitri Vrubel est sans doute l'œuvre la plus connue à Berlin. Photo: Jeison Higuita, Unsplash

Certains quartiers, comme Kreuzberg et Fredrichshain, accueillent aussi de nombreuses œuvres d’art urbain, que l’on peut découvrir à sa guise.

Œuvre du quartier Kreuzberg. Photo: Marcus Lenk, Unsplash

La capitale allemande abrite également depuis 2017 un musée dédié aux peintures murales. L’URBAN NATION Museum se veut à la fois un espace d’exposition et un projet de quartier. La visite se continue ainsi à l’extérieur, puisque plusieurs bâtiments résidentiels et commerciaux avoisinants se parent d’œuvres.

La devanture du URBAN NATION Museum change souvent d'apparence. Photo: Facebook URBAN NATION

New York

New York est une pionnière de l’art de rue. Les graffitis sont apparus dès la fin des années 1960 et le mouvement s’est rapidement développé dans les années 1980. Aujourd’hui, on peut retrouver des murales dans tous les arrondissements, du simple tag à la fresque ornant un gratte-ciel.

New York est une pionnière de l’art de rue. Photo: Stephen Mease, Unsplash

Le Bushwick Collective, qui existe depuis 2012, présente plus de 50 murales à ciel ouvert. De grands noms de l’art urbain, dont Blek le Rat et Banksy, y ont réalisé des œuvres au fil des ans. Le Graffiti Hall of Fame, à Harlem, vaut aussi le détour. La High Line, le parc surélevé, abrite également les œuvres de nombre d’artistes urbains.

Vue sur une murale, de la High Line. Photo: Rawpixel

Reykjavik

La capitale la plus nordique au monde est loin d’être la plus grise. Les rues se colorent sous les coups de pinceau de plusieurs artistes urbains, qui rendent la petite ville créative et joyeuse.

Le tunnel Hlíðargöngin était un incontournable dans les années 1990, puisque les graffiteurs pouvaient se consacrer à leur art en toute légalité. Le projet Wall Poetry, une collaboration entre Urban Nation et le Festival Icelandic Airwaves en 2015 et 2016, a donné un second souffle au mouvement. Des artistes internationaux se sont inspirés des mélodies et des paroles des musiciens qui se produisaient au festival pour créer leur murale.

Le centre-ville regorge d’art de rue. En marchant le long des rues Laugavegur et Grettisgata, on peut en trouver plusieurs. On peut notamment y voir les œuvres de Sara Riel. Le quartier Grandi est quant à lui le terrain de jeu de l’Australien Guido van Helten, qui produit d’énormes peintures photoréalistes en noir et blanc.

Photo: Rob Oo, Flickr

Paris

Pochoirs, graffitis, murales, collages: de Belleville à Montmartre, la capitale française est couverte d’art de rue. Le 13e arrondissement est notamment devenu un musée à ciel ouvert. Depuis 2009, il abrite les fresques monumentales d’artistes reconnus, tels que Shepard Fairey, C215 ou Pantónio. Plus de cinquante œuvres sont à explorer.

Les rues de Montmartre abritent quant à elles les pochoirs de Miss Tic et les animaux étranges de Codex Urbanus.

Lors de votre prochaine visite à Paris, ouvrez l’œil pour trouver les jolis pixels de mosaïque de l’artiste Invader ou les altérations de Clet Abraham, qui s’amuse à transformer les panneaux de signalisation. Profitez-en aussi pour flâner sur la Street Art Avenue, qui longe le canal Saint-Denis. Des balades urbaines sont organisées aux quatre coins de la ville jusqu’à la fin 2024 pour ne rien manquer.