"Pourquoi nous détestent-ils ? Nous les gros, les vieux, les malades?"

Texte présenté par la chaîne Planète+

Des documentaires 24h/7 dans votre télé!

Qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs, animaliers, historiques, culturels ou engagés, les documentaires ouvrent toutes larges des fenêtres sur le monde, les cultures et les humains dans tous leurs états. Ils scrutent des paysages, des histoires, des religions, la justice, la science, la planète et même le cosmos. Mis en scène ou plongeant sans filet dans la réalité, le documentaire n’a pas le glamour ou la cote des grandes fictions, mais il n’en reste pas moins bien accroché au paysage cinématographique. Un genre qui a aussi fait sa marque au petit écran. À telle enseigne, que des chaînes de télévision s’y consacrent entièrement. C’est le cas notamment de la chaîne Planète+ Canada qui diffuse depuis 15 ans au Québec et au Canada et qui continue de gagner des parts de marché. À l’approche des Rencontres internationales du documentaire de Montréal qui aura lieu du 14 au 24 novembre, coup d’œil sur cet univers cinématographique et sur la programmation de cette chaîne francophone qui a de quoi ravir les amateurs du genre.



TIré du documentaire "Les larmes du crocodile" sur Planète+le 19 novembre.

Le documentaire…
le premier de tous les films

Des documentaires, voilà ce que sont les films des premiers cinéastes. Une caméra fixe, un seul plan et une seule minute d’enregistrement.  C’est encore très modeste, mais c’est ainsi que le cinéma naît, sous la forme d’un documentaire à la fin du 19e siècle. De courts métrages qui témoignent de la réalité des citadins, des ouvriers ou du quotidien. Bien sûr, on est loin des films de Michael Moore, de Al Gore ou de Richard Desjardins avec L’erreur boréale, mais le documentaire évolue rapidement.

Vue No 407 Caravane de chameaux-. Un des nombreux films documentaires de Louis Lumière.
Source: Association Frères Lumière

L'évolution technologique propulse le documentaire

En 1922, Louis Lumière vient de filmer en temps réel des ouvrières sortant d’une usine, mais le temps limité d’enregistrement ne lui permet pas de filmer, la fin qu’il souhaite. Il décide de recommencer. Les ouvrières, devenues figurantes, marchent d’un pas plus rapide sous sa direction. La même année, Robert Flaherty filme Nanouk l’Esquimau dans le grand nord en mettant en scène la vie quotidienne des Inuits. Ce sont les premiers docufictions, un genre que le documentaire historique ou judiciaire reprendra souvent. Puis, dans les années 30, les premiers montages de Flaherty élargissent les possibilités et l’arrivée du cinéma parlant donne naissance au commentaire. Les appareils de prise de son, alors trop fragiles pour être sortis, les documentaristes doivent s’en tenir à un commentaire enregistré en studio. Il faudra attendre les années 60 pour qu’enfin les caméras mobiles et la prise de son soient synchronisés et que les cinéastes puissent enregistrer les sons ambiants, les propos des protagonistes et les questions du journaliste. Depuis, les caméras des documentaristes se promènent partout sur la planète évoluant au rythme de nouveautés technologiques.

Des documentaires 24h/7 et sans pub

Pour les besoins de cet article nous avons donc syntonisé la chaîne Planète+ et nous n’avons pas été déçus. Si vous aimez le genre, difficile de ne pas y trouver votre compte. Les nouveautés de l’automne comptent des titres percutants comme Pourquoi nous détestent-ils? Nous les gros, les vieux, les malades? (En ondes les dimanches soirs 20h) Une série qui braque la caméra sur le quotidien, mais aussi sur les préjugés et l’ostracisme auxquels sont confrontés ceux qui doivent composer avec ces réalités. Si vous avez raté des épisodes, ils sont en reprise à d’autres moments de la semaine.

La série "Quand l'histoire fait date" décortique les dates qui ont marqué l'imaginaire collectif. Planète+

Mais avant même de nous lancer dans les nouveautés d’automne, nous avons visionné la série Quand l’Histoire fait date. Un historien y scrute pourquoi certaines dates ont marqué l’imaginaire et ont été retenues par l’Histoire. Par exemple : que s’est-il passé le 20 juin 1789 ou le 11 février 1990? La série pose la question : comment fabrique-t-on l’histoire? Chaque épisode s’attarde à une date différente. Fascinant!  Et vous pouvez voir aussi les reprises de cette série dans la grille de jour, de nuit ou de week-end (alerte aux enregistreurs!), car la chaîne diffuse 24h/7. Avis aux mordus.  Et, tout comme pour StudioCanal, une chaîne dédiée au cinéma français et européen dont nous parlions récemment sur avenues.ca, Planète+ diffuse sans interruption publicitaire. Une qualité indéniable.

Des séries documentaires à surveiller

Planète+ diffuse des documentaires de la France et de partout dans le monde, mais aussi des documentaires canadiens exclusifs. Parmi les titres d’ici à surveiller cet automne : 28 octobre, L’homme de l’Isle réalisé en 2017 par Bruno Boulianne sur l’Isle aux Oyes et l’Isle aux grues. Un film qui suit Gilles Gagné, guide de chasse, au cœur des éléments et de l’histoire et de son lien avec le peintre Riopelle qu’il a guidé pendant 30 ans. Autre excellent titre canadien : Primas de Laura Bari, que vous pourrez rattraper en reprise au cours des prochaines semaines. Le film raconte et suit le parcours de deux jeunes femmes, des cousines, ayant subi des violences et qui cherchent à se rebâtir entre l’Argentine et Montréal.

Tirée de la série "Femmes accusées' qui donnent la parole à des femmes ayant commis des crimes graves.

Quelques coups de cœur parmi les nouveautés d’automne : Femmes accusées, une série en 10 épisodes les mercredis à 20 h (surveillez les reprises). La série met en lumière un tabou qui subsiste : celui des femmes criminelles. Des femmes qui ont commis des meurtres ou des crimes graves acceptent d’en parler pour la première fois.

Tiré de la série Champ de bataille" sur Planète+

Si les documentaires juridiques ou les grandes enquêtes criminelles  ou les récits de guerre vous passionnent, Planète+ affiche plusieurs titres de ce type dans sa grille et, parmi les nouveautés à surveiller, L’enquête de ma vie, saison 2, en six épisodes. Des enquêteurs y racontent l’investigation qui les a obsédés pendant leur carrière.

Tiré de la série "La science face au terrorisme"

Sur notre radar en novembre : Sous emprise en six épisodes lève le voile sur les sectes et leurs victimes, Les grands mythes (10 épisodes) présente des personnages qui ont peuplé l’imaginaire collectif et influencé les grands maîtres de l’art et La science face au terrorisme en quatre épisodes. Des titres prometteurs qui témoignent du rôle du documentaire : informer et témoigner. Et aussi faire voyager ou saliver comme la série Maîtres des saveurs, délicieusement gourmande et très intéressante.

Tiré de la série "Maîtres des saveurs sur Planète+"

Notez que la chaîne Planète+ est offerte via la plupart des cablodistributeurs (voir la liste ici) et peut faire partie de la plupart des bouquets de base. Voilà de quoi vous mettre sous la dent si vous aimez la télévision qui informe ou si vous êtes passionné par l’histoire, le secteur judiciaire ou le documentaire tout simplement!

En complément d’information

Pour les passionnés du genre, Cinéma documentaire, Fragment d’une histoire un film disponible en ligne relate intelligemment l’histoire de ce genre cinématographique. Un film signé par le cinéaste Jean-Louis Compolli en 2014 qui mentionne, entre autres, le travail de Brault et d’autres documentaristes canadiens. Compolli écrit à l’écran : Le cinéma documentaire nous rappelle qu’à chaque instant le monde disparaît autour de nous. Le présent devient passé et le cinéma est là pour enregistrer ce qui disparaît.