Décès d’un grand Québécois, Claude Béland

Un autre décès vient attrister la scène publique québécoise. Claude Béland, qui a présidé aux destinées du Mouvement Desjardins durant 13 ans, est décédé à l’âge de 87 ans ce dimanche. M. Béland a succombé aux suites d’une insuffisance cardiaque.

Avocat de formation, ce fils d’entrepreneur avait le mouvement coopératif tatoué sur le cœur. Nous étions nombreux à le suivre sur Facebook, où il y a encore quelques mois,  il publiait ses indignations, sa passion et son vif intérêt pour la société québécoise.

Pendant sa présidence à la tête de Desjardins, M. Béland s’était employé à faire du Mouvement Desjardins un solide concurrent aux banques tout en cherchant à préserver l’esprit coopératif. M. Béland avait connu les caisses pop très jeune, avec son père qui a fondé une Caisse à Outremont et dans laquelle il a travaillé encore tout jeune. Spécialisé en droit coopératif qu’il avait étudié à l’Université de Montréal, l’homme a consacré l’essentiel de sa carrière à cet objectif. Il a été l’instigateur de plusieurs coopératives et on lui doit la création de la Fédération des caisses d’économie du Québec au début des années 60.

Élu à la présidence du Mouvement Desjardins pour la première fois en 1987, il a brigué trois mandats durant lesquels il a fait de nombreuses transformations. Citoyen engagé, il a été membre de la Comission Bélanger-Campeau dont les travaux portaient sur l’avenir du Québec au début des années 90. Et il a même œuvré sur la scène internationale avec notamment la présidence de l’Association internationale des banques coopératives. Ici au Québec, il était souvent appelé par l’État sur différents dossiers. Il a siégé notamment au C.A. de la Régie des rentes du Québec et celui de la Caisse de dépôt et placements du Québec. Il a également été président jusqu’en 2011 du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaire (MÉDAC).

Il s’est aussi impliqué dans de nombreuses causes à caractère social comme Éduc’alcool et a également enseigné. Affaibli depuis plusieurs mois par la maladie, M. Béland est décédé, entouré de sa famille, à l’hôpital le 24 novembre en matinée.

Nous soulignons et saluons bien bas le travail et le dévouement de ce grand citoyen du Québec qui a largement contribué à son essor et à son développement. Un apport qu’ont souligné le premier ministre François Legault et nombre d’autres personnalités publiques.