Livres de la semaine
Réseau FADOQ, un parcours d’exception de Johanne Mercier
Né de l’idée d’une femme impliquée dans sa communauté, le Réseau FADOQ, fort de ses 550 000 membres, clôture l’année de son 50e anniversaire avec la parution d’un ouvrage fort bien écrit par Johanne Mercier, Réseau FADOQ, un parcours d’exception.
Cet ouvrage retrace l’histoire du plus grand regroupement de personnes âgées de 50 ans et plus au Canada, mais trace aussi un portrait inédit du Réseau, qui a su évoluer, s’adapter aux réalités de notre société en mutation et qui est devenu, avec ses 550 000 membres, la principale voix pour défendre les droits des personnes âgées auprès des différents paliers de gouvernement et institutions.
Marie-Ange Bouchard… la pionnière et visionnaire
En mars 1962, à Saint-Jean-sur-Richelieu, se tient une réunion inusitée organisée par Marie-Ange Bouchard, travailleuse sociale, qui fonde ainsi le premier club de l’âge d’or francophone en Amérique du Nord.
L’idée qui a motivé cette femme d’avant-garde originaire d’une famille plutôt aisée de Sherbrooke? Contrer le désœuvrement des personnes retraitées de sa ville, car elle a souvent observé des hommes âgés boire, fumer sur la place publique, en proie à l’ennui.
Alors âgée de 53 ans, Marie-Ange Bouchard ne se doute pas que son initiative fera boule de neige, qu’en 1970, on comptera déjà plus de 50 000 membres répartis dans 500 clubs et que cette année-là naîtra le Réseau FADOQ, la Fédération de l’âge d’or du Québec. Elle ne pouvait pas non plus imaginer qu’en 2020, ce même réseau compterait 550 000 membres répartis dans 16 régions administratives.
Le reste de l’histoire, et la vision qui a orienté depuis les actions et les activités du Réseau, est raconté au fil des pages de l’ouvrage abondamment illustré qui nous entraîne dans toutes les régions du Québec. Un des aspects les plus intéressants de ce livre? Le retour sur les grands dossiers sociaux et économiques qu’a défendus le Réseau au cours des décennies, comme celui des frais accessoires médicaux, qui ont été abolis grâce à ses efforts. Nombre de personnalités dont Janette Bertrand, Me Jean-Pierre Ménard et la Dre Christiane Laberge signent des textes d’hommage et de reconnaissance des réalisations du Réseau FADOQ.
Le livre met également en lumière les défis qui attendent encore le Réseau pour faire en sorte que les aînés occupent la place qui leur revient dans leur société et aient tous accès à une bonne qualité de vie.
Des dossiers qui demandent un engagement social, une vigilance, des actions. Et la première de ces actions, rappelle la présidente du Réseau FADOQ, Mme Gisèle Tassé-Goodman: «Avoir sa carte de la FADOQ, car c’est le geste citoyen le plus susceptible d’aider les Québécois et les Québécoises de 50 ans et plus.» À bon entendeur…
Très agréable à feuilleter, le livre, qui se détaille 13,95$, est en vente sur le site de la FADOQ. Il suffit de cliquer ici.
On s’excuse, une campagne sympathique
Outre la parution de ce livre, le Réseau a souligné son 50e anniversaire avec, entre autres, une campagne média plutôt sympathique. «On s’excuse, nous dit le Réseau par la voix d’un couple de soixantenaires, c’est de notre faute si vous payez moins pour certains cours, si les frais accessoires ont été abolis […]. On s’excuse de défendre les droits des 50 ans et plus et on a bien l’intention de continuer à le faire…»
Avec plus de 45 % de la population ayant franchi le cap des 45 ans, il est à espérer que le Réseau continue de défendre les droits et la qualité de vie des 50 ans et plus…