Sorties plein air dans le Centre-du-Québec
Les couleurs sont encore magnifiques dans la vallée du Saint-Laurent, une bonne raison de profiter des beaux jours en plein air! Je vous propose deux sorties dans la région du Centre-du-Québec, à Nicolet et à Victoriaville.
Entre fleuve et marais
C’est l’un de mes coups de cœur de l’automne: la passerelle du
parc écologique de l’Anse du Port, aussi nommé parc écomaritime, et qui est situé à Nicolet, au confluent de la rivière du même nom et du lac Saint-Pierre.
Comme suspendu dans les airs, ce long chemin de bois court sur 823 mètres de long à partir de l’accueil du parc. On traverse ainsi, les pieds au sec, une jolie forêt inondable comptant beaucoup d’érables argentés, puis des marécages peuplés d’arbustes, suivis de prairies humides et de marécages. Toute une mosaïque de biodiversité que les oiseaux fréquentent assidument! Bien connu des ornithologues, le parc est plutôt déserté par les oiseaux en cette fin d’automne, mais il reste toujours quelques retardataires ou résidents permanents à observer.
De toute façon, la passerelle et ses abords sont en eux-mêmes une curiosité à visiter. Le «sentier» sur pilotis mène à une tour d’observation de douze mètres de hauteur avec vue imprenable sur le lac Saint-Pierre. Très couru au coucher du soleil, ce site n’est pas moins exceptionnel dans la journée, surtout lorsque le soleil est de la partie.
Il faut voir le lac prendre des allures de grand large avec de vraies vagues et les herbes hautes des rives danser sous l’effet du vent. En marchant un peu sur le bord, dans le sable, on peut s’approcher de ces herbes colorées qui ont les pieds dans l’eau. Les gouttes qui les éclaboussent les font littéralement miroiter au soleil, un phénomène tout à fait fascinant.
Créé en 1993 – mais avec une passerelle beaucoup plus récente – le parc est gratuit et ouvert à l’année. Il compte quelques courts sentiers pédestres, en plus de la passerelle.
«Victo» et ses oies, les 27 et 28 octobre
On se déplace un peu plus vers l’intérieur des terres pour rejoindre Victoriaville, la capitale régionale. De nombreux oiseaux élisent domicile au réservoir Beaudet, quasiment en ville. Pas moins de 269 espèces ont été recensées au fil des ans près de ce plan d’eau, classé «zone importante de conservation des oiseaux» par Nature Québec. Les oies des neiges s’y donnent notamment rendez-vous chaque année durant leur migration d’automne, histoire de se reposer avant le sprint final vers le Sud. Leur «manège» dure au moins jusqu’à la mi-novembre, disent les habitués. Le spectacle des oies virevoltant sur le réservoir est de toute beauté. Il est facile d’accès car ceinturé d’un sentier de cinq kilomètres de long.
Le weekend prochain offre une excellente occasion d’aller sur place. Aux abords du plan d’eau, se tient en effet la huitième édition du festival artistique et ornithologique «Victo et ses oies». Vingt-quatre artistes, peintres, sculpteurs, céramistes et photographes participent à cet évènement gratuit qui fait aussi la part belle aux conférences sur l’oie des neiges, les oiseaux en général, la photographie… Mais personne ne volera la vedette aux maîtres (temporaires) des lieux, ces 100 000 à 150 000 oies qui font halte ici année après année.