Camping et randonnée d’automne à Tremblant
Rien de tel qu’un camping d’automne pour apprécier un bon bain chaud et une maison douillette! C’est ce que j’ai vécu en famille, le week-end dernier, au parc national du Mont-Tremblant. Et nous n’étions pas seuls!
Le week-end de l’Action de grâce marque la presque-fin des séjours en camping et en prêt-à-camper dans le réseau SÉPAQ. Par contre, on pourra dès le 27 octobre se mettre en piste pour les réservations souhaitées en 2019.
À noter: les 60 ans et plus bénéficient d’une réduction de 10% sur les prix du dimanche au jeudi, en dehors de la période allant de la mi-juillet à la mi-août. Pour les centres touristiques et les réserves fauniques, les réservations de camping sont déjà ouvertes.
Le camping d’automne demeure néanmoins possible jusqu’à la mi ou la fin octobre dans quelques parcs nationaux (ou secteurs de parcs) et dans les parcs régionaux. Veillez seulement à vérifier si la chasse est autorisée dans le secteur où vous souhaitez randonner.
Précautions de camping tardif
J’ai fini ma saison estivale-automnale de camping en beauté dans le plus vieux parc national du Québec. Les couleurs en forêt dans celui du Mont-Tremblant étaient exceptionnelles, mais il n’y faisait vraiment pas chaud.
Pour camper à cette période, il faut avoir une bonne tente (qui garde la chaleur tout en étant suffisamment aérée pour ne pas emmagasiner trop d’humidité), un bon matelas isolant et un sac de couchage pour une température frisant le point de congélation. Pour gagner encore quelques degrés de chaleur, j’ai un drap de voyage cousu à la grandeur du sac de couchage en matière synthétique. Il en existe aussi en soie.
Pour faire fuir l’humidité, juste avant de m’endormir, j’utilise aussi – mais avec d’infinies précautions – une bougie spéciale qui s’accroche dans la tente et que j’éteins au moment de fermer les yeux. L’idéal est de ne pas avoir froid ni trop chaud pour ne pas se réveiller trempé… et le rester longtemps. Personnellement, je ne m’habille pas trop, mais je porte des bas en polar pour dormir et je commence ma nuit avec une tuque sur la tête!
La sortie de la tente n’est pas mon meilleur moment de la journée. Au réveil, il faut bien se vêtir des pieds à la tête, gants et écharpe compris, et s’activer pour ne pas avoir froid. J’aime faire tout de suite un feu de bois quand il ne pleut pas, histoire de me réchauffer et d’avoir des braises pour faire griller du pain.
Pour profiter du feu
J’ai pris la précaution de monter une bâche au-dessus de la table de pique-nique pour nous protéger de la pluie éventuelle et avoir des bancs secs en cas de rosée. Le petit déjeuner chaud, avec café, céréales et pain grillé est un incontournable, tout comme le repas chaud du soir, la soupe et le thé dans un thermos pour le lunch.
Comme la nuit tombe vite en octobre, on devance l’heure du souper et on démarre le feu de camp dès le retour d’une randonnée, vers 16h. Il faut avoir prévu le coup, avec une petite hache dans ses bagages et suffisamment de bois coupé. C’est le gage d’une bonne soirée au coin du feu avant d’aller se coucher tôt.
Des sentiers toujours ouverts
Le plaisir du camping d’automne, ce n’est pas le froid, ce sont les couleurs et le fait qu’on ne se pile pas les uns sur les autres. En deux jours et demi, dans un secteur plutôt méconnu du parc, celui de l’Assomption, nous avons pu faire une heure de canot (à moitié prix) sur le lac de L’Assomption et trois belles randonnées. Même si le camping y est désormais fermé jusqu’au printemps prochain, il est toujours possible (comme ailleurs dans le réseau) d’emprunter les sentiers. Et les couleurs sont à leur apogée dans ce coin de pays!
La Boucle du Lac-de-L’Assomption est un sentier facile de 7 kilomètres (accessible aussi en vélo de montagne) qui fait le tour complet du lac en restant complètement en forêt, mais avec quelques échappées belles sur le plan d’eau et les collines alentour qui brillent de tous leurs feux.
À la tête de la rivière, le sentier du Lac-de-L’Assomption est plutôt un sentier d’interprétation de la nature, avec petit guide disponible au stationnement. On fait en 3 kilomètres le tour du «delta» du lac, une zone de marécages et de tourbières où ne restent plus à cette saison qu’un couple de huards. Les passages en forêt sont aussi très nombreux, agrémentés par des «stations» répertoriées dans le guide, avec des informations pour chacune.
Le clou du séjour est toutefois la vue du sommet du sentier Les Grandes-Vallées (4,6 km aller-retour). Après 2,3 km de montée soutenue en forêt (215 mètres de dénivelé), on atteint un belvédère. Tourné vers le nord, il ouvre sur un panorama incroyable de collines aux couleurs chaudes, variant du vert profond au rouge flamboyant, en passant par une gamme de jaune orange, avec l’enfilade de la rivière et du lac de L’Assomption en contrebas. De quoi nous réchauffer le cœur!
En prime… balades sur le mont Royal
Pas besoin d’aller très loin pour découvrir de jolies balades. Les Amis de la montagne proposent tout l’automne de belles sorties guidées sur le mont Royal, à Montréal. Il reste encore quelques dates pour des inscriptions en ligne au coût de 26$ à 28$.
Une escapade de 14 kilomètres permettra ainsi le 14 octobre de «visiter» les trois sommets du mont Royal et d’en découvrir toutes les richesses, tant historiques qu’écologiques, urbanistiques et architecturales.
Le 21 octobre, place à un parcours de 7 kilomètres entre montagne et fleuve qui part du sommet du mont Royal jusqu’à la Pointe-à-Callières pour explorer les liens unissant mont, fleuve et ville.
Une plus courte balade (2,5 km) est aussi organisée le 11 octobre pour suivre «la trace des Écossais sur le mont Royal», tandis qu’un circuit de 4 kilomètres intitulé «D’un sommet à l’autre» est proposé le 28 octobre. L’objectif est de retracer l’histoire de la montagne en suivant les traces des bâtisseurs de la ville jusqu’à… l’Observatoire de la Place Ville-Marie.
Le 27 octobre, un guide vous accompagne gratuitement dans l’ascension du mont Royal, du monument à sir George Étienne Cartier à la maison Smith.