Camping et randonnées dans Chaudière-Appalaches
Dans la région de Chaudière-Appalaches, l’Hôtel UNIQ ouvrait le 6 mai son premier «village» éphémère de l’année. C'est une belle occasion de découvrir, à pied ou à vélo, le parc des Chutes d’Armagh et ses alentours, dans Bellechasse.
La formule UNIQ
Si vous avez épuisé vos forces en recherche de campings ou de chalets pour vos vacances ou week-ends au Québec, sachez qu’il reste encore de la place dans les trois sites UNIQ.
Ces villages éphémères en nature regroupent 15 Unités Nomades Insolites Québécoises qui seront démontées et remontées deux fois cette année. Après le parc des Chutes d’Armagh, du 6 mai au 29 juin, elles investiront la Seigneurie de la Matapédia, en Gaspésie, du 2 juillet au 30 août, pour finir l’été et entamer le début de l’automne, du 3 septembre au 11 octobre, au Domaine Saint-Bernard, dans les Laurentides.
Les tentes de style prêt-à-camper, très spacieuses, ont un aménagement intérieur minimaliste mais suffisant, vu qu’on est censé aller jouer dehors pendant son séjour. Un bon lit deux places, une literie de choix, une petite table, deux fauteuils et une lampe suffisent à assurer le confort de ce prêt-à-camper, sans compter qu’on peut louer un chauffage d’appoint ou une couverture chauffante si l’on craint les nuits fraiches. Toilettes et douches chaudes sont à distance raisonnable du village. Un grand abri de toile abrite tables de pique-nique et cuisine commune, avec tout l’équipement nécessaire hormis ses propres couverts.
Glamping durable
La philosophie du «sans traces» anime cette expérience hors du commun, lancée l’été dernier. Une fois levé, il ne restera plus rien du «camp» et de son passage, et pendant le séjour, tout est mis en œuvre pour réduire les déchets au minimum et favoriser l’utilisation de produits biodégradables.
Encourageant le slow travel, l’Hôtel UNIQ a opté pour des réservations de deux nuits minimum, voire trois pour les longs week-ends.
À chaque destination, l’accent est mis sur la mise en valeur des activités et produits locaux. Une bonne adresse de randonnée, une sortie guidée en canot, une microbrasserie, une boulangerie, un restaurant… Sur place, on peut même profiter (sur réservation) d’un panier pique-nique ou d’un repas concocté par un restaurateur des environs.
En balade dans le parc des Chutes d’Armagh
Je n’hésite pas une seconde à qualifier ce parc de petit bijou!
À une trentaine de minutes de Lévis, via la route 281, qui file du fleuve vers l’intérieur des terres à hauteur de Saint-Michel-de-Bellechasse, il est bien connu des cyclistes qui empruntent la Cycloroute de Bellechasse, une piste asphaltée de 74 kilomètres entre Saint-Henri, au sud de Lévis, et Armagh. Elle aboutit au parc municipal. Il est donc facile, en séjour sur place, d’enfourcher son vélo pour faire un aller-retour sur ce parcours bucolique à souhait.
Le parc dispose lui-même d’attraits uniques. Il préserve en effet un passé historique passionnant: celui du transport du bois par voie ferrée et de l’hydroélectricité.
La petite gare d’Armagh trône au bord d’un sentier, proche de l’accueil du parc. Elle rappelle l’arrivée du train en 1914 dans la région et le rôle qu’il joua pour transporter les billots de bois jusqu’à Montmagny plutôt qu’à même la rivière du Sud.
Au bout d’un court sentier, on découvre les chutes d’Armagh en passant sous un pont routier. Elles impressionnent autant par leur son, que visuellement. Les eaux de la tranquille rivière en amont dévalent dans un goulet d’étranglement sur plusieurs dizaines de mètres avant de retrouver un brin de sérénité en aval. Entre les deux, c’est l’explosion sonore des eaux rugissantes qui alimentaient dès 1921 une centrale hydroélectrique aujourd’hui démantelée.
À pied, un autre court sentier permet de remonter gentiment la rivière. Il aboutit à un beau viaduc de pierre datant de 1907, sur lequel courait autrefois la voie ferrée. Une passerelle mène de l’autre côté du viaduc, d’où l’on peut encore suivre la rivière Armagh, creusée dans le plateau appalachien, sur un sentier menant à de petites cascades.
La boucle 5, nommée L’écureuil, y passe aussi, mais en transitant par la forêt sur les hauteurs du cours d’eau. Deux abris et des tables à pique-nique agrémentent le parcours de quelques kilomètres, entre couvert de résineux ou de bouleaux et couvre-sol en mousses verdoyantes. L’instant zen se trouve à mi-parcours, près d’un petit étang dont on peut faire le tour. Une passerelle de bois s’avance au milieu de l’étang, où une table à pique-nique invite à la sérénité… Pour un début de saison de plein air actif, quel bonheur!
Mes bonnes adresses
La fromagerie fermière Cassis et Mélisse (Saint-Damien-de-Bukland)
Pour ses délicieux fromages de chèvre bios, sa jolie boutique, la visite guidée de la chevrière, son sentier en forêt et son futur Écomusée de la fromagerie fermière.
Le parc régional du Massif du Sud (Saint-Philémon)
Pour ses dizaines de sentiers pédestres et pistes de vélo de montagne montant à l’assaut du massif des Appalaches dans un univers de forêt profonde.
Pub de la Contrée et Microbrasserie de Bellechasse (Notre-Dame-Auxiliatrice-de-Buckland)
Pour des bières «vieillies» comme du bon vin, brassées à l’eau des montagnes. Elles «coulent de source», dit la pub du pub!