Voici une photo qui représente ma réalité de tous les jours sur le bateau. J'étudie, je fais mes chorégraphie Essentrics et nous vivons doucement...
20 août 2018Auteure : Julie Chaumont

À 50 ans, choisir le bien-être… avant la BMW!

À 50 ans, Lise Anne Richard a commencé à délaisser son travail dans le domaine de l’importation de vêtements pour aller naviguer en voilier la moitié de l’année.


Avenues: Quelles sont les grandes lignes de votre parcours scolaire et professionnel?

Lise Anne Richard: Après mes années de cégep, en 1976, j’ai vivoté un peu, je ne savais pas trop quoi faire. Vers l’âge de 25 ans, j’ai eu l’opportunité de travailler dans l’importation de vêtements pour la compagnie Rodier. J’étais responsable des boutiques à travers le Canada et les États-Unis, et des achats avec la France. J’ai travaillé pour cette compagnie pendant une dizaine d’années. Par la suite, j’ai continué à faire de l’importation de vêtements avec deux gros importateurs basés à Montréal. J’ai eu une grosse carrière dans ce domaine pendant environ 25 ans. J’adorais ce travail, qui m’a permis de voyager à travers le monde. J'avais un très bon salaire.

À 50 ans, j’ai commencé à délaisser mon travail pour passer plus de temps à naviguer sur le voilier que je venais d’acheter avec mon nouveau conjoint. On passait trois mois sur le voilier, principalement dans les Bahamas, puis on revenait au pays pour trois mois. Ce rythme de vie me permettait de continuer à travailler.

À 55 ans, j’avais le sentiment qu’il manquait quelque chose à ma vie; j’avais envie de relever un nouveau défi. C’est à ce moment-là qu’une amie m’a suggéré d’aller suivre un cours d’Essentrics, un programme d’entraînement créé par une ancienne ballerine. Comme le sport a toujours fait partie de ma vie et que j’ai fait du ballet classique de 5 à 20 ans, ça a piqué ma curiosité. J’ai trouvé ça tellement intéressant que je me suis inscrite au programme pour pouvoir l’enseigner! J’ai développé une véritable passion et, depuis trois ans, je donne des cours d’Essentrics en plus de continuer à étudier pour compléter les différents niveaux de ma formation.

Ce que j’aime le plus, dans cette nouvelle carrière, c’est de donner aux gens la possibilité de se sentir bien. Ça, ça me comble. On dirait que, finalement, à mon âge, j’ai trouvé quelque chose qui me correspond à 100%!

A.: Votre formation n’est pas encore terminée, mais vous pouvez déjà enseigner?

A. R.: Oui. Il y a quatre niveaux de formation pour devenir instructeur d’Essentrics et il est possible de commencer à enseigner après avoir complété le premier niveau. J’aurais pu décider d’en rester au niveau un, mais, comme je suis réellement passionnée, me voilà maintenant en train de compléter le niveau trois! Ça me prend environ un an pour compléter un niveau, qui comprend de l’étude théorique et des examens pratiques.

Voici une photo qui représente ma réalité de tous les jours sur le bateau. J'étudie, je fais mes chorégraphie Essentrics et nous vivons doucement...
Voici une photo qui représente ma réalité de tous les jours sur le bateau. J'étudie, je fais mes chorégraphie Essentrics et nous vivons doucement...

A.: Étiez-vous stressée ou angoissée à l’idée d’abandonner complètement votre métier dans l’industrie de l’importation de vêtements?

A. R.: Oui! J’étais vraiment passionnée par mon travail. Avant de partir naviguer pour la première fois, ça faisait dix ans que je n’avais pas pris de vacances! Mon travail et mes clients, c’était un peu comme ma famille. C’est sûr que j’étais angoissée à l’idée d’avoir moins d’argent et de changer de rythme de vie, mais j’étais épuisée.

Quand je suis partie naviguer pour la première fois, j’ai fait une grande introspection et j’en suis venue à la conclusion qu’il me fallait changer mon mode de vie. Graduellement, je suis passée d’une vie axée sur le matériel à une vie axée sur le bien-être; c’est tout un changement!

Et quand j’ai décidé de devenir entraîneuse d’Essentrics, c’est sûr que j’avais peur. Peur que ça ne marche pas, peur de manquer d’argent. Quand j’ai tenu un livre d’anatomie dans mes mains pour la première fois, j’étais impressionnée! Mais je suis en train d’apprendre quelque chose de complètement nouveau et j’adore ça. C’est très excitant, à 60 ans, de vivre ça.

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A.: Avez-vous senti des encouragements de la part de votre entourage?

A. R.: Ma famille était vraiment contente pour moi. Mes proches savaient dans quel monde j’évoluais et étaient heureux de me voir ralentir. Mon garçon, qui aura bientôt 36 ans, trouvait mon choix vraiment excitant. Dès qu’il a des vacances, il vient sur le bateau. Ça me permet de passer du vrai bon temps de qualité avec lui. Mes amies, elles, étaient plus inquiètes.

A.: Avez-vous un conseil à donner à ceux qui songent à un tel changement de vie?

A. R.: Il faut risquer et ne pas craindre d’aller vers l’inconnu. Si on se donne la chance, les choses viennent vers nous. Ça peut sembler étrange, mais ça marche vraiment.

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