Vivre en communauté dans une mini-maison
L’engouement pour les mini-maisons, de la cabine dans le jardin au chalet autonome dans le bois, ne se dément pas. On trouve aujourd’hui des villages d’habitations au format réduit un peu partout à travers le monde. Coup d’œil sur cette tendance.
Amis pour la vie
À 90 minutes d’Austin, au Texas, quatre couples d’amis voulaient trouver un moyen de vivre près les uns des autres à la retraite. Leur solution? Se construire un village rien que pour eux! La petite colonie, appelée Llano Exit Strategy, a vu le jour après de nombreuses discussions autour d’une table!
Ces amis de longue date voulaient un grand lieu commun pour maximiser leur temps ensemble, tout en gardant chacun leur intimité. Le projet devait également être écoresponsable. En 2011, ils ont rencontré l’architecte Matt Garcia après avoir mis leur argent en commun et acheté 10 acres de terrain sur le bord de la rivière Llano. Le concept a été défini en quelques heures seulement.
Chaque maison de 400 pieds carrés, qui a coûté 40 000$, a été bâtie pour optimiser l’espace. Le revêtement en métal galvanisé déjoue les étés texans intenses, alors que l’intérieur en contreplaqué donne une ambiance plus chaleureuse. Les toits en pente recueillent l’eau de pluie dans une citerne pour arroser les plantes et irriguer le sol. Un système de traitement de l’eau permet de son côté d’approvisionner les propriétaires en eau potable à l’année.
Le site compte aussi un bâtiment commun de 1500 pieds carrés avec une cuisine, une salle à manger et une chambre pour les proches qui s’invitent.
En attendant que les amis prennent leur retraite, les quatre mini-maisons servent pour les vacances et les fins de semaine d’évasion. L’espace peut d’ailleurs être loué quand les résidents sont absents.
Un second départ pour les vétérans
On compte près de 3000 vétérans sans-abri au Canada. Depuis novembre, ces derniers ont un nouvel endroit où s’établir à Calgary. Quinze mini-maisons ont été construites par la fondation Homes for Heroes, dans le quartier Forest Lawn. Le complexe comprend aussi un centre de ressources avec conseillers et un jardin partagé.
Cécile Béland, qui a œuvré comme technicienne radio pendant 17 ans dans les Forces armées canadiennes, est l’une des résidentes. Depuis son déménagement, elle s’est trouvé un emploi à temps partiel. Elle espère éventuellement reprendre sa vie en mains.
«L’idée derrière le village est de rassembler les anciens combattants afin qu’ils puissent interagir et se soutenir mutuellement», a expliqué le travailleur communautaire Don Mcleod en entrevue à CTV.
Chaque unité de 275 pieds carrés abrite une cuisine, un poste de travail, une salle de bain et un salon avec un canapé et un lit escamotable. Le loyer est de 600$ par mois. Les anciens combattants peuvent y rester aussi longtemps qu’ils le souhaitent, même si l’objectif est de les réhabiliter en société.
Pour retraités et familles
À Cloudland, en Géorgie, une autre communauté fermée est composée uniquement de mini-maisons. Little River Escape s’étend sur 50 acres et convient tout particulièrement aux amoureux de la nature. Le village a été fondé par un dénommé Ed Watters, qui voulait explorer les solutions pour les retraités qui désirent vivre dans un plus petit espace.
Les lots disponibles, qui peuvent accueillir une demeure allant de 120 à 800 pieds carrés, sont offerts en location. Le site est aménagé et préparé par le promoteur, qui s’occupe également du raccordement aux services publics. Il a des partenariats avec des constructeurs de mini-maisons, mais chacun est libre de choisir son modèle.
Le complexe comprend aussi une piscine, un foyer extérieur près de la rivière, un jardin communautaire, un parc à chiens et des sentiers de randonnée.
Bien que la plupart des résidents sont à la retraite, la communauté compte des couples avec enfants qui utilisent leur propriété comme maison de vacances.
Ces exemples ne sont évidemment qu’un mince échantillon des villages de mini-maisons dans le monde. Avec le vieillissement de la population et les problèmes de logement, parions que la tendance prendra de l’ampleur dans les prochaines années!