Archives annuelles : 2018
Alimentation: ce que la CAQ mijote pour nous
La Coalition avenir Québec (CAQ) tient désormais les rênes du Québec. Pour les quatre prochaines années, ce parti influencera plusieurs sphères de notre quotidien, dont notre façon de nous nourrir. Qu’est-ce que le programme de notre nouveau gouvernement réserve à nos assiettes?
Dans le programme de la CAQ, c’est le volet agriculture qui touche le plus directement à notre alimentation. En effet, de ce côté, le gouvernement de François Legault a fait plusieurs promesses.
Des mesures pour les agriculteurs
Premièrement, en agriculture, on vise à créer un fonds d’investissement de 50 millions de dollars. Celui-ci servirait de levier afin d’augmenter les investissements privés dans ce secteur.
Ensuite, pour faciliter la vie des agriculteurs québécois, on évoque une taxe foncière qui serait ramenée à un niveau compétitif. À cela s'ajoute une réduction du surplus de paperasse que ces derniers doivent remplir. Aussi, afin d’encourager la relève agricole d’ici, le nouveau gouvernement souhaite faciliter le transfert des terres et des fermes.
Alors qu’un accord vient d’être conclu dans le complexe dossier de l’ALENA entre le Canada et les États-Unis, la CAQ souhaite s’engager à défendre l’intégrité de la gestion de l’offre de même que les programmes de protection du revenu pour les agriculteurs. D’ailleurs, quelques jours après sa victoire, François Legault soutenait qu’il était préoccupé par la brèche accordée sur la gestion de l’offre dans le nouvel accord et qu’il allait regarder toutes les options possibles pour aider les agriculteurs.
Transformer et distribuer
Une fois que les agriculteurs ont produit des aliments frais, la transformation et la distribution de ceux-ci doit être orchestrée. Du côté de la transformation alimentaire, la CAQ a donc promis d’investir en innovation, diversification des activités et développement des entreprises de ce secteur dans l’idée, d’après ce que l’on peut lire sur son site web, de «faire du secteur agroalimentaire un des grands moteurs de notre économie».
On souhaite aussi mettre davantage de l’avant les aliments locaux, dans les épiceries et les institutions, par exemple. Puis, on peut lire dans le programme que «nos écoles, hôpitaux, centres d’hébergement et autres organismes gouvernementaux doivent s’approvisionner d’abord et avant tout auprès des producteurs d’ici afin d’assurer la qualité et la fraîcheur des repas servis».
Tourisme gourmand
Toujours dans la section «agriculture», on fait une place au tourisme gourmand. De ce côté, on souhaite offrir un soutien aux agriculteurs et restaurateurs afin de «renforcer la position du Québec comme destination gastronomique en Amérique du Nord». Pour ce faire, on désire valoriser les produits du terroir, les marchés publics et les foires agricoles.
Aussi dans nos assiettes…
Dans le programme de la CAQ, d’autres volets touchent moins directement à notre alimentation mais pourraient tout de même avoir leur influence sur l’assiette des Québécois.
En santé par exemple, on parle de prévention et la CAQ dit avoir un plan qui vise à encourager les saines habitudes de vie afin de lutter contre l’augmentation du taux d’obésité et des maladies chroniques.
Pour les aînés, le nouveau gouvernement promet des investissements majeurs afin de bonifier les soins à domicile, permettre aux aînés de demeurer à la maison et donner la possibilité aux CLSC d’embaucher du personnel supplémentaire qui pourrait, entre autres, offrir de l’aide aux repas à la maison à ceux qui en ont besoin.
Ensuite, côté environnement, la CAQ vise la modernisation des centres de tri ainsi que des règlements afin de valoriser la matière recyclée et éviter l’enfouissement. Selon le programme du parti, «Recyc-Québec doit être un acteur de premier plan afin d’atteindre l’objectif de zéro déchet». Si le gouvernement concentre en effet ses actions sur son objectif zéro déchet, la tendance des épiceries en vrac pourrait, qui sait, prendre de l’ampleur…
Finalement, sous l’onglet solidarité, on évoque le retrait des pensions alimentaires du calcul de l’aide sociale et de l’aide aux études afin de permettre aux familles à faible revenu d’avoir une plus grande marge de manœuvre pour mieux subvenir aux besoins de leurs enfants. Si la mesure est prise, il pourrait être davantage possible pour ces familles de privilégier une alimentation saine.
Pendant sa campagne électorale, la CAQ aurait fait une centaine de promesses. Reste à voir maintenant lesquelles tiendront et lesquelles influenceront réellement notre alimentation.
Camping et randonnée d’automne à Tremblant
Rien de tel qu’un camping d’automne pour apprécier un bon bain chaud et une maison douillette! C’est ce que j’ai vécu en famille, le week-end dernier, au parc national du Mont-Tremblant. Et nous n’étions pas seuls!
Le week-end de l’Action de grâce marque la presque-fin des séjours en camping et en prêt-à-camper dans le réseau SÉPAQ. Par contre, on pourra dès le 27 octobre se mettre en piste pour les réservations souhaitées en 2019.
À noter: les 60 ans et plus bénéficient d’une réduction de 10% sur les prix du dimanche au jeudi, en dehors de la période allant de la mi-juillet à la mi-août. Pour les centres touristiques et les réserves fauniques, les réservations de camping sont déjà ouvertes.
Le camping d’automne demeure néanmoins possible jusqu’à la mi ou la fin octobre dans quelques parcs nationaux (ou secteurs de parcs) et dans les parcs régionaux. Veillez seulement à vérifier si la chasse est autorisée dans le secteur où vous souhaitez randonner.
Précautions de camping tardif
J’ai fini ma saison estivale-automnale de camping en beauté dans le plus vieux parc national du Québec. Les couleurs en forêt dans celui du Mont-Tremblant étaient exceptionnelles, mais il n’y faisait vraiment pas chaud.
Pour camper à cette période, il faut avoir une bonne tente (qui garde la chaleur tout en étant suffisamment aérée pour ne pas emmagasiner trop d’humidité), un bon matelas isolant et un sac de couchage pour une température frisant le point de congélation. Pour gagner encore quelques degrés de chaleur, j’ai un drap de voyage cousu à la grandeur du sac de couchage en matière synthétique. Il en existe aussi en soie.
Pour faire fuir l’humidité, juste avant de m’endormir, j’utilise aussi – mais avec d’infinies précautions – une bougie spéciale qui s’accroche dans la tente et que j’éteins au moment de fermer les yeux. L’idéal est de ne pas avoir froid ni trop chaud pour ne pas se réveiller trempé… et le rester longtemps. Personnellement, je ne m’habille pas trop, mais je porte des bas en polar pour dormir et je commence ma nuit avec une tuque sur la tête!
La sortie de la tente n’est pas mon meilleur moment de la journée. Au réveil, il faut bien se vêtir des pieds à la tête, gants et écharpe compris, et s’activer pour ne pas avoir froid. J’aime faire tout de suite un feu de bois quand il ne pleut pas, histoire de me réchauffer et d’avoir des braises pour faire griller du pain.
Pour profiter du feu
J’ai pris la précaution de monter une bâche au-dessus de la table de pique-nique pour nous protéger de la pluie éventuelle et avoir des bancs secs en cas de rosée. Le petit déjeuner chaud, avec café, céréales et pain grillé est un incontournable, tout comme le repas chaud du soir, la soupe et le thé dans un thermos pour le lunch.
Comme la nuit tombe vite en octobre, on devance l’heure du souper et on démarre le feu de camp dès le retour d’une randonnée, vers 16h. Il faut avoir prévu le coup, avec une petite hache dans ses bagages et suffisamment de bois coupé. C’est le gage d’une bonne soirée au coin du feu avant d’aller se coucher tôt.
Des sentiers toujours ouverts
Le plaisir du camping d’automne, ce n’est pas le froid, ce sont les couleurs et le fait qu’on ne se pile pas les uns sur les autres. En deux jours et demi, dans un secteur plutôt méconnu du parc, celui de l’Assomption, nous avons pu faire une heure de canot (à moitié prix) sur le lac de L’Assomption et trois belles randonnées. Même si le camping y est désormais fermé jusqu’au printemps prochain, il est toujours possible (comme ailleurs dans le réseau) d’emprunter les sentiers. Et les couleurs sont à leur apogée dans ce coin de pays!
La Boucle du Lac-de-L’Assomption est un sentier facile de 7 kilomètres (accessible aussi en vélo de montagne) qui fait le tour complet du lac en restant complètement en forêt, mais avec quelques échappées belles sur le plan d’eau et les collines alentour qui brillent de tous leurs feux.
À la tête de la rivière, le sentier du Lac-de-L’Assomption est plutôt un sentier d’interprétation de la nature, avec petit guide disponible au stationnement. On fait en 3 kilomètres le tour du «delta» du lac, une zone de marécages et de tourbières où ne restent plus à cette saison qu’un couple de huards. Les passages en forêt sont aussi très nombreux, agrémentés par des «stations» répertoriées dans le guide, avec des informations pour chacune.
Le clou du séjour est toutefois la vue du sommet du sentier Les Grandes-Vallées (4,6 km aller-retour). Après 2,3 km de montée soutenue en forêt (215 mètres de dénivelé), on atteint un belvédère. Tourné vers le nord, il ouvre sur un panorama incroyable de collines aux couleurs chaudes, variant du vert profond au rouge flamboyant, en passant par une gamme de jaune orange, avec l’enfilade de la rivière et du lac de L’Assomption en contrebas. De quoi nous réchauffer le cœur!
En prime… balades sur le mont Royal
Pas besoin d’aller très loin pour découvrir de jolies balades. Les Amis de la montagne proposent tout l’automne de belles sorties guidées sur le mont Royal, à Montréal. Il reste encore quelques dates pour des inscriptions en ligne au coût de 26$ à 28$.
Une escapade de 14 kilomètres permettra ainsi le 14 octobre de «visiter» les trois sommets du mont Royal et d’en découvrir toutes les richesses, tant historiques qu’écologiques, urbanistiques et architecturales.
Le 21 octobre, place à un parcours de 7 kilomètres entre montagne et fleuve qui part du sommet du mont Royal jusqu’à la Pointe-à-Callières pour explorer les liens unissant mont, fleuve et ville.
Une plus courte balade (2,5 km) est aussi organisée le 11 octobre pour suivre «la trace des Écossais sur le mont Royal», tandis qu’un circuit de 4 kilomètres intitulé «D’un sommet à l’autre» est proposé le 28 octobre. L’objectif est de retracer l’histoire de la montagne en suivant les traces des bâtisseurs de la ville jusqu’à… l’Observatoire de la Place Ville-Marie.
Le 27 octobre, un guide vous accompagne gratuitement dans l’ascension du mont Royal, du monument à sir George Étienne Cartier à la maison Smith.
De nouveaux outils pour moins utiliser son téléphone intelligent
Nous passons beaucoup de temps devant les écrans de nos téléphones intelligents et les conséquences de notre dépendance commencent à se faire sentir. Pour remédier à la situation, Android et iOS offrent des outils pour mesurer notre utilisation et nous encourager à nous déconnecter. Les voici.
Les téléphones intelligents sont des appareils puissants et très pratiques. Mais, selon certains, on les utilise trop. Aux États-Unis, les adultes passent en moyenne 3 heures 35 minutes par jour sur leur appareil. D’ici 2019, le téléphone devrait même surpasser la télévision dans la population en général (c’est déjà le cas chez les plus jeunes).
Les risques associés au temps d’écran sont nombreux. La surutilisation du téléphone augmente par exemple la sécheresse oculaire, qui peut provoquer sensation de démangeaison, vision trouble et fatigue visuelle. Le problème affecte désormais les enfants, alors qu’il était autrefois surtout observé chez les personnes âgées.
Parmi les autres maux associés à la surutilisation du téléphone, notons les difficultés à dormir. Ceux qui utilisent leur téléphone la nuit avant de se coucher se soumettent en effet à des lumières bleues qui nuisent au sommeil. Problèmes de dépendance, déficit d’attention… la liste des torts associés au téléphone intelligent est longue.
Android 9 et iOS 12 mesurent votre consommation
Les nouvelles versions des systèmes d’exploitation Android 9 et iOS 12 lancées le mois dernier s’attaquent au problème de la surutilisation des téléphones avec les outils Bien-être numérique (Android) et Temps d’écran (iOS).
Dans les deux cas, les outils permettent de mesurer avec précision sa consommation. On y indique le nombre de fois que son téléphone est ouvert par jour, la quantité de notifications reçues et le nombre de minutes d’utilisation au total et par application.
Les quantités présentées peuvent surprendre. L’auteur de ces lignes dépasse souvent 4 heures d’utilisation quotidienne sur son téléphone; il consulte son appareil en moyenne 118 fois par jour et reçois environ 80 notifications.
Notons que ces données sont rassemblées et comptabilisées pour tous les appareils associés à un même compte (pour ceux qui possèdent une tablette et un téléphone, par exemple). Elles ne comptent aussi que le temps d’écran. L’écoute de musique ou de baladodiffusion n’affecte donc pas les résultats.
Comment réduire son temps d’utilisation
En plus de mesurer notre utilisation, Android 9 et iOS 12 permettent de la réduire en limitant le temps qu’il est possible de passer dans certains logiciels, en offrant un accès simplifié aux notifications et en limitant son accès au téléphone la nuit.
Pour réduire le temps passé devant votre écran, commencez par identifier quelles applications vous envoient le plus de notifications. Tant sur Android que sur iOS, les outils permettent de simplement cliquer sur leur nom pour modifier leurs paramètres. Il est alors possible de choisir si on reçoit des notifications ou non, et comment celles-ci s’affichent (un point sur l’icône de l’application, une alerte qui fait sonner le téléphone, etc.). Moins vous recevez de notifications, moins votre téléphone vous dérange et moins vous le consultez.
Attendez quelques jours après avoir limité vos notifications et consultez la nouvelle utilisation moyenne de votre appareil. Est-ce que la manœuvre a eu l’effet escompté? Si vous souhaitez l’utiliser encore moins, identifiez les applications que vous voulez cibler. En cliquant sur celles-ci à partir de Bien-être numérique ou Temps d’écran, vous aurez accès à leur temps d’utilisation quotidien et aux options «Minuterie d’application» (Android) ou «Ajouter une limite» (iOS).
Sur iOS, notons qu’il est aussi possible de regrouper des applications, par exemple pour vous limiter à 15 minutes par jour pour tous les jeux vidéo, et certains réseaux sociaux à 30 minutes au total. L’idée est de limiter vos sources de procrastination en général, et non de vous rediriger vers Instagram lorsque vous ne pouvez plus utiliser Facebook!
Pour ceux qui ont de la difficulté à décrocher la nuit, iOS offre aussi la fonctionnalité Temps d’arrêt, qui ne permet l’accès qu’à certaines applications préapprouvées entre des heures prédéfinies (le téléphone et les messages, par exemple). Android est pour sa part doté du mode détente, qui ne limite pas l’usage du téléphone, mais qui coupe les notifications et qui affiche l’écran en teintes de gris pour réduire son effet négatif sur le sommeil.
Ceux qui souhaitent essayer Temps d’écran peuvent accéder à l’outil directement dans les paramètres de l’iPhone une fois qu’iOS a été mis à jour vers la version 12, offerte à tous les iPhone lancés depuis l’iPhone 5S. Bien-être numérique doit pour sa part être téléchargé dans la boutique Play Store, une fois le système mis à jour vers Android 9 (seule une poignée de téléphones Android sont compatibles pour l’instant, notamment les Google Pixel).
Notons que des applications tierces offrent aussi un suivi similaire, mais moins précis, qui pourraient intéresser ceux qui ne peuvent installer Android 9 ou iOS 12. Du lot, on retient surtout QualityTime sur Android et Moment sur iOS.
Il ne restera ensuite qu’à trouver la motivation nécessaire pour passer à l’action!
Roger D’Astous, le grand architecte oublié
L’architecture n’est pas un sujet de prédilection au Québec. Pour compenser (un peu), Avenues vous invite à découvrir, dans les prochaines semaines, le travail d'architectes méconnus de la province. Pour commencer cette série, voici trois bâtiments signés Roger D'Astous.
Le nom de Roger D’Astous ne vous dit peut-être rien. Il est pourtant l’un des plus grands architectes du Québec, au même titre qu’Ernest Cormier. Après avoir étudié avec le célèbre Frank Lloyd Wright dans les années 1950, le Montréalais a décidé de rentrer au bercail «pour bâtir le Québec».
Vingt ans après sa mort, les traces de D’Astous sont encore bien visibles à Montréal, puisque ce précurseur du modernisme a conçu plusieurs immeubles phares de la métropole, comme la station de métro Beaubien, et ses églises les plus excentriques. Le cinéaste Étienne Desrosiers lui a également consacré un film en 2016.
Château Champlain
L’hôtel Château Champlain est facilement repérable dans le ciel de Montréal. Le géant de béton, qui a soufflé ses 50 bougies en 2017, a en effet toute une personnalité, à l’image de son architecte. L’immeuble n’a de château que le nom, même si c’est la vision qu’en avait le Canadien Pacifique au moment de la commande, comme c’était le cas dans les autres villes du pays. Roger D’Astous n’en a fait qu’à sa tête.
Les 611 chambres sont dotées d’une fenêtre semi-circulaire, qui ont valu à l’immeuble le surnom de «râpe à fromage». De l’intérieur, on comprend toutefois pourquoi ce design a été préconisé: ces fenêtres offrent aux résidents une vue spectaculaire sur la ville et baignent la pièce de lumière. La salle de bal comprend quant à elle un chandelier qui pèse plus de 300 livres et qui compte 15 000 prismes en cristal.
Pour l’hôtel, construit en marge des célébrations de l’Expo 67, Roger D’Astous (en collaboration avec Jean-Paul Pothier) se serait inspiré des ouvertures de style néo-roman de la gare Windsor. Lorsque l’établissement de 38 étages a ouvert ses portes, il était le plus haut du Canada.
Village olympique
Des Jeux olympiques de Montréal, on retient surtout le Stade lorsque l’on parle d’architecture. Le Village olympique mérite néanmoins qu’on s’y attarde. Les pyramides, conçues de concert avec Luc Durand, demeurent un repère dans l’est de l’île.
La forme est simple, les matériaux, bruts, mais la conception demeure ingénieuse. Les deux pyramides ne sont pas dans le même axe, ce qui permet d’optimiser l’ensoleillement et la vue pour les résidents. Respectant l’esprit du modernisme, chaque fonction a sa forme. Les ascenseurs sont, par exemple, bien visibles au centre du bâtiment. On aperçoit aussi les escaliers de la rue Sherbrooke. Avec le rez-de-chaussée, où se retrouvent restaurants, garderie, clinique et autres commerces, le complexe forme un véritable village. Les corridors extérieurs, qui relient les appartements comme dans un motel, sont bombés pour éviter que la neige s’y accumule.
Rappelons toutefois que le projet a tourné au cauchemar. Le fiasco financier entourant sa construction entre 1974 et 1976, dont les deux associés ont été des victimes collatérales, a plombé la carrière de D’Astous. Ce dernier a mis un frein à ses activités pendant cinq ans.
Maison de Fridolin Simard
Construite en 1960, la maison de Fridolin Simard au domaine l’Estérel témoigne de l’influence de Wright dans l’œuvre de Roger D’Astous. À l’image des résidences du starchitecte américain et du mouvement Prairie school, le Québécois a réussi à fondre le bâtiment dans la nature. L’architecte a misé sur le bois, la pierre et le verre et le résultat a passé l’épreuve du temps. 58 ans plus tard, la maison contemporaine n’a pas l’air sortie d’une autre époque, même si son design a été préservé.
Une série de longues poutres en sapin Douglas soutiennent le bâtiment et ressortent vers l’extérieur. Les nombreuses fenêtres mettent le lac à l’avant-plan sous tous les angles. Érigée sur la falaise, elle offre une vue panoramique du lac Masson.
Si vous en avez les moyens, la magnifique maison est par ailleurs en vente en ce moment. À près de 4 millions de dollars, elle n’est malheureusement pas pour toutes les bourses. Mais ça ne coûte rien d’en rêver!