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Marché du travail: sommes-nous prêts à miser sur les 50 ans et plus?

Le Québec connait une importante pénurie de main-d’œuvre. Plus de 100 000 postes sont à pourvoir en ce moment dans la province. Une partie de la solution passe par un groupe encore trop souvent négligé: les travailleurs expérimentés. Retour sur le tout premier forum qui vient de leur être consacré.

Le 13 novembre dernier, plus de 100 personnes se sont rassemblées à Montréal dans le cadre du forum Marché du travail: sommes-nous prêts à miser sur les 50 ans et plus?. Organisé par l’Association québécoise de gérontologie (AQG) et la FADOQ - Région île de Montréal, l’événement visait «à susciter la réflexion concernant l’embauche et le maintien en emploi des travailleurs plus âgés», explique Aneth Sin de la FADOQ - Région île de Montréal. Ce forum – le premier d’une série de forums régionaux – marquait également le lancement de la campagne de sensibilisation La compétence n’a pas d’âge, sur la valeur et l’apport de la main-d’œuvre expérimentée, menée par l’AQG.

Parmi les participants au forum, des représentants du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, du Conseil du patronat du Québec, de divers comités sectoriels de main-d’œuvre, de syndicats et d’organismes en employabilité.

Retraite: de nouvelles réalités

La retraite ne signifie plus nécessairement la fin du parcours professionnel. Plusieurs souhaitent continuer à être actifs, à mettre à profit leurs compétences et à travailler après 55, 65 ou même 75 ans. Mais se trouver un emploi à cet âge relève parfois de l’exploit.

Étonnant constat, quand on sait que «1,1 million de personnes vont quitter le marché du travail d’ici 2022», a souligné Jean Lortie, secrétaire général de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), lors du panel Le Québec est-il prêt à investir dans l’embauche et le maintien en emploi de la main-d’œuvre vieillissante?. 

La province doit trouver rapidement des solutions pour faire face à la pénurie. Les stratégies ne sont pas légion: l’immigration sélective, l’investissement dans les technologies (comme l’automatisation) et la valorisation de la formation technique et professionnelle font partie de la poignée de mesures possibles. Les entreprises ont donc tout intérêt à se tourner vers les travailleurs expérimentés.

Des freins à l’emploi

Quelques raisons expliquent l’accueil timide réservé à ce bassin de main-d’œuvre. On assiste par exemple actuellement à une dégradation des conditions de travail en raison du manque de personnel. «La pression est énorme. Pour atteindre leurs objectifs avec une équipe réduite, les entreprises offrent moins de congés, des horaires moins flexibles, etc. Ce sont des conditions qui ne conviennent pas aux employés plus âgés. On n’a souvent pas non plus les ressources pour les garder», estime Jean Lortie.

Le coût du recrutement freine l’embauche de candidats de 50 ans et plus par les organisations. «Les entreprises croient qu’il est plus rentable de former un employé de 25 ans qu’un de 65, puisqu’il restera en théorie plus longtemps, souligne l’économiste Pierre Fortin. Pourtant, la main-d’œuvre plus jeune s’avère plus instable et moins fidèle à un employeur.»

Les atouts des 50 ans et plus

Pour Diane-Gabrielle Tremblay, professeure en gestion des ressources humaines à l’École des sciences administratives de l’Université TÉLUQ, compter des salariés plus âgés dans son équipe comporte de nombreux avantages. Ceux-ci sont une mine de connaissances, qu’ils peuvent transmettre à leurs collègues. «Ils ont des idées différentes, de l’expérience et un point de vue à apporter. Une équipe plus diversifiée hausse la créativité et soude davantage ses membres.»

La professeure propose notamment de faire valoir les histoires à succès. «Il y a des palmarès des 30 meilleurs en bas de 30 ans, pourquoi n’en ferait-on pas pour les gens de 50 ans et plus?»

Plus terre-à-terre, Pierre Fortin croit pour sa part que l’État devrait revoir la relation entre le bel âge et la fiscalité. Il croit que la taxation du revenu doit être revue pour encourager les têtes grises à continuer de travailler, et permettre aux compagnies de leur offrir plus de flexibilité dans leur travail et plus de temps partiel, tout en évitant que le fisc réclame une bonne partie de leurs gains. 

De nouveaux outils

Pour faire le pont entre les employeurs et les travailleurs d’expérience, le Réseau FADOQ* a mis sur pied la plateforme web maindoeuvre50plus.com. Depuis le lancement en 2016, plus de 5500 candidats et plus de 900 employeurs ont utilisé le service, qui est offert dans toutes les régions du Québec. Le site web fera d’ailleurs l’objet d’une refonte pour faciliter encore plus le lien entre les chercheurs d’emploi de 50 ans et plus et les employeurs à la recherche de main-d’œuvre expérimentée.

Outre sa campagne de sensibilisation, l’AQG a également lancé lors du forum le programme Générations au travail, réussir ensemble!. Ce dernier propose une trousse, disponible gratuitement en ligne, pour outiller les entreprises dans la mise en place de mesures pour favoriser l’embauche, le maintien et le retour en emploi des 50 ans et plus. L’Association espère convaincre au moins 120 employeurs d’implanter ce genre de pratiques. Plusieurs entreprises sont d’ailleurs déjà inscrites.

Ces outils ne régleront pas à eux seuls le manque de main-d’œuvre ni les préjugés envers les travailleurs de 50 ans et plus. C’est néanmoins un pas dans la bonne direction. Reste à espérer des actions politiques concrètes – et à l’échelle provinciale – pour favoriser l’emploi des 50 et plus, en phase avec les besoins du marché et ceux de la population vieillissante.

* NDLR: Le Réseau FADOQ est propriétaire d’Avenues.ca.

25 belles bouilles d’autrefois

De tous les temps, rien n’est plus charmant qu’un sourire d’enfant. Pour vous sortir de la grisaille d’automne, voici 25 photos d’enfants d’antan.

1- Enfant à la pompe à eau avec un baril, Saint-Jovite (?), vers 1915

Photo: Don de Mrs. I. M. B. Dobell. © Musée McCord
Photo: Don de Mrs. I. M. B. Dobell. © Musée McCord

2- Florence Sutcliffe (?) tenant une poule, Trois-Rivières (?), vers 1918

Photo: Harry Sutcliffe. Don de Peter, Paul, Robert et Carolyn Sutcliffe. © Musée McCord
Photo: Harry Sutcliffe. Don de Peter, Paul, Robert et Carolyn Sutcliffe. © Musée McCord

3- Groupe d'enfants debout sur la plage de l'Île-à-la-Crosse, Saskatchewan, entre 1920-1931

Photo: Bibliothèque et Archives Canada
Photo: Bibliothèque et Archives Canada

4- Les enfants de Mme Molson, lac Memphrémagog (?), 1867

Photo: William Notman. © Musée McCord
Photo: William Notman. © Musée McCord

5- La famille Louis Lafresnière à son chalet, Saint-Alexis-des-Monts (?), vers 1905

Photo: Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord
Photo: Don de M. Stanley G. Triggs. © Musée McCord

6- Les enfants de Mme J. D. Miller, Montréal, 1890

Photo: Wm. Notman & Son. © Musée McCord
Photo: Wm. Notman & Son. © Musée McCord

7- Enfants près d'une chute, Drummondville, vers 1905

Photo: Charles Howard Millar. Don de M. Leslie Millar. © Musée McCord
Photo: Charles Howard Millar. Don de M. Leslie Millar. © Musée McCord

8- Trois enfants, vers 1925

Photo: BAnQ
Photo: BAnQ

9- Enfants d'Antoine Dubuc et leurs amis dans la voiture panier

Photo: BAnQ
Photo: BAnQ

10- Enfant avec chat chez Ernest A. Dugas, Bonaventure, 1949

Photo: BAnQ
Photo: BAnQ

11- Enfants au milieu de la foule attendant le passage de la limousine du roi George VI et de la reine Elizabeth dans une rue de Montréal, 1939

Photo: BAnQ
Photo: BAnQ

12- Ivan, Leslie et Bruce Millar, Drummondville, 1895-1900

Photo: Charles Howard Millar. Don de Mr. Leslie Millar. © Musée McCord
Photo: Charles Howard Millar. Don de Mr. Leslie Millar. © Musée McCord

13- Ferme, Vallée de la Matapédia, 1950

Photo: Lida Moser. BAnQ
Photo: Lida Moser. BAnQ

14- Course annuelle de boîtes à savon «The Annual Kinsmen Coaster Classic», Montréal, 1940

Photo: Conrad Poirier. BAnQ
Photo: Conrad Poirier. BAnQ

15- Famille dans le quartier Maisonneuve, Montréal, 1930-1940

Photo: BAnQ
Photo: BAnQ

16- Deux enfants jouant dans la neige

Photo: BAnQ
Photo: BAnQ

17- Jacques Beaulieu, fils du docteur Gérard Beaulieu, près d'un phoque

Photo: BAnQ
Photo: BAnQ

18- Des enfants jouant dans la cour d'une ferme

Photo: BAnQ
Photo: BAnQ

19- Enfants qui s'amusent sur une motoneige, Sept-Îles

Photo: BAnQ
Photo: BAnQ

20- Enfant au chapeau

Photo: BAnQ
Photo: BAnQ

21- Yvan D'Ambroise et sa gardienne Jeannine Thériault

Photo: BAnQ
Photo: BAnQ

22- Enfants dans le quartier Maisonneuve, Montréal,  1930-1940

Photo: BAnQ
Photo: BAnQ

23- Enfants, 1920-1930

Photo: BAnQ
Photo: BAnQ

24- Un enfant au village de Rivière-au-Renard, Gaspésie, 1943

Photo: Herménégilde Lavoie. BAnQ
Photo: Herménégilde Lavoie. BAnQ

25- Deux enfants assis

Photo: BAnQ
Photo: BAnQ

Prêts pour la neige?

Vos pneus d’hiver sont posés? Et qu’en est-il de vos skis de fond, skis alpins, patins, raquettes, fatbikes? Sont-ils «en ordre», nettoyés, fartés, aiguisés, gonflés? Il est grand temps de s’y mettre, car l’hiver est à nos portes et les régions du Québec se préparent à vous accueillir avec leur lot de nouveautés plein air.

En Mauricie

Accessible à partir du 8 décembre, le sentier du Lac-Solitaire, dans le parc national de la Mauricie, fait peau neuve ou presque. Ses abords forestiers ont été incendiés volontairement pour restaurer (à terme) ses populations de chênes rouges et de pins blancs. Ainsi, le sentier de 5,5 kilomètres, qui grimpe jusqu’à un belvédère avant de faire le tour du lac, a changé de physionomie. À voir ou à revoir en raquettes.

Le Mont SM, à Saint-Mathieu-du-Parc, ouvre pour la première fois en hiver, avec 15 kilomètres de pistes pour le fatbike, 6 kilomètres pour la raquette ou la course à pied et quatre pistes pour le ski de randonnée.

Et si on allait cueillir des champignons en hiver? C’est possible de le faire avec un guide de L’Empreinte Jardin-Forêt en Mauricie, du moins pour le chaga, un champignon aux vertus médicinales éprouvées.

Photo: Facebook Mont SM
Le Mont SM offre 15 kilomètres de pistes pour le fatbike. Photo: Facebook Mont SM

Dans Charlevoix

La grande nouveauté du parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie, c’est qu’il ouvre en hiver. Au programme «plein air» dans la Vallée des glaces: raquette, ski hors-piste, fatbike et patinage sur la rivière.

Au parc d’aventure en montagne Les Palissades, dans l’arrière-pays de Saint-Siméon, la via ferrata hivernale, avec skis sur le dos, sera pour la première fois à l’honneur. On descendra ensuite en hors-piste dans la forêt. L’autre option sera de monter en skis avec peaux de phoque et de descendre en rappel; une autre expérience enlevante!

Le parc national de la Jacques-Cartier offre pour sa part une nouvelle boucle d’un kilomètre pour la trottinette des neiges, un sentier de glace pour le patin dans le secteur Belleau et une nouvelle section pour la raquette. Pour du hors-piste, bienvenue au Sautauriski, un troisième secteur de 50 hectares et 200 mètres de dénivelé pour batifoler dans la poudreuse.

350 m de glace à patiner avec, comme trame de fond, la forêt enneigée et la magnifique vallée de la Jacques-Cartier. Photo: Facebook Parc national de la Jacques-Cartier
Sentier de patinage de 350 m au Parc national de la Jacques-Cartier. Photo: Facebook Parc national de la Jacques-Cartier

En Gaspésie

Place au fatbike à Grande-Rivière, où l’organisme Le Vorace propose cet hiver un nouveau sentier de 30 kilomètres de long en forêt et au bord de la mer. Entretenu par une surfaceuse, il permet de rejoindre Sainte-Thérèse-de-Gaspé.

Au Coin du Banc, près de Gaspé, le Camp de Base offrira pour la première fois des forfaits guidés en fatbike, skis nordiques, escalade de glace et raquettes. On peut dormir et manger à l’auberge.

Dans le parc national de la Gaspésie, qui tiendra sa première «journée d’hiver» le 26 janvier, c’est avec un garde-parc naturaliste qu’on pourra désormais – si on le veut – visiter certains de ses secteurs.

Du Camping Baie de Percé, où dix «prêt-à-camper» bien chauffés ont été installés, on accède facilement au GéoParc. Place au beau ski de fond, à la raquette, à la tyrolienne et aux randonnées nocturnes. 

Photo: Facebook Camp de base Coin-du-Banc
L'escalade de glace, ça vous dit? Photo: Facebook Camp de base Coin-du-Banc

Dans Chaudière-Appalaches

Un peu de marche hivernale en bottes ou avec crampons? C’est ce qu’on pourra faire sur un sentier de 5 kilomètres menant au mont Oak, l’un des trois monts de Coleraine.

Le parc régional du Massif du Sud ouvre son territoire cet hiver à la pratique du ski hors-piste/haute route. Trois secteurs de niveau facile et intermédiaire sont développés dans un premier temps. 

Photo: Facebook Sentiers Pédestres des 3 Monts de Coleraine
Photo: Facebook Sentiers Pédestres des 3 Monts de Coleraine

Dans le Bas-Saint-Laurent

Le déneigement de la route d’accès au pôle Tombolo du parc national du Bic permet également d’améliorer l’offre hivernale d’activités: avec 12 kilomètres pour le fatbike, 7 kilomètres pour le ski de fond et 36 kilomètres pour le ski nordique. 

Photo: Facebook Parc national du Bic
Le Parc national du Bic est à découvrir en hiver. Photo: Facebook Parc national du Bic

Dans les Cantons-de-l’Est

Les Sentiers de l’Estrie inaugurent une boucle de 9 kilomètres permettant d’atteindre le mont Chapman en raquettes.

Plein Air Sutton a agrandi son réseau de randonnée pédestre hivernale/raquette avec l’ajout de deux sentiers. Pour le ski de fond, une piste de niveau facile complète aussi l’offre.

Au parc national du Mont-Orford, un projet-pilote sera à l’œuvre pour la saison froide, avec 10 kilomètres de pistes dédiées au fatbike, de niveau débutant et intermédiaire. 

Photo: Facebook Plein Air Sutton
Deux nouveaux sentiers à Plein Air Sutton. Photo: Facebook Plein Air Sutton

Dans le Centre-du-Québec

On l’attendait depuis longtemps, ce développement «plein air» à Sainte-Hélène-de-Chester. À la faveur de l’ouverture du Sainte-Hélène, une auberge avec spa nordique installée dans une ancienne école de rang, on pourra désormais s’épivarder sur ses 19 hectares de terrain dans les contreforts des Appalaches, en skis de fond ou en raquettes. 

Dans Lanaudière

Le Spa Natur’Eau, à Mandeville, donne accès non seulement à ses bains nordiques, mais aussi à des sentiers de raquette. Pour en profiter au maximum, on peut désormais dormir sur place dans une jolie mini-maison ou un «pod», genre de mini-refuge.

Bonjour Nature, une nouvelle coopérative formée avec des entreprises de la région, a eu l’idée d’offrir des forfaits hivernaux au départ de Montréal, et qui sont relativement abordables (99$ à 149$). Au menu plein air: des randonnées en raquettes ou en traîneau à chiens.

À Rawdon, on peut désormais élargir ses horizons en raquettes, skis de fond ou fatbike grâce à la construction d’une passerelle reliant les sentiers des deux secteurs de la Tournée des Cantons. 

Photo: Facebook Tournée des Cantons de Rawdon
On peut profiter du plein air hivernal à Rawdon en raquettes, ski de fond ou fatbike. Photo: Facebook Tournée des Cantons de Rawdon

Dans les Laurentides

À la Station Mont-Tremblant, on trouve de tout pour s’occuper en hiver, même des soirées «raquette-fondue» au chalet principal du sommet, le Grand Manitou, qui vient tout juste d’être agrandi. La station de ski alpin a investi cette année 17 millions de dollars pour améliorer son offre. Les amateurs de sous-bois seront ravis d’apprendre que cinq nouvelles pistes sont disponibles pour eux. On pourra également profiter d’une toute nouvelle remontée mécanique quadruple débrayable, donc à haute vitesse, sur le versant nord de la station.

Le Tyroparc, à Sainte-Agathe-des-Monts, a déjà un superbe parcours de via ferrata. Cet hiver, il reste ouvert. Une belle occasion de découvrir la région de haut et, pourquoi pas, de tester sa méga-tyrolienne ou de se balader sur le site en raquettes.

La saison de ski commence le 22 novembre à Tremblant. Photo: Facebook Tremblant
La saison de ski commence le 22 novembre à Tremblant. Photo: Facebook Tremblant

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean

La station de ski alpin du Mont-Édouard, joyau de la région, renforce son offre pour les amateurs de ski haute route. En plus des pistes déjà disponibles, avec refuges en haut de la station, on ouvre l’accès à un quatrième versant et à un refuge supplémentaire pour le ski hors-piste.

Équinoxe Aventure propose un forfait fatbike inusité à l’occasion de la Traversée du lac Saint-Jean à vélo: un tout-inclus de 7 jours au départ de Montréal.

Photo: Facebook Équinox aventure
Équinoxe Aventure propose un forfait fatbike tout-inclus de 7 jours à l’occasion de la Traversée du lac Saint-Jean à vélo.Photo: Facebook Équinox aventure

Dans la région de Québec

Les stations Mont-Sainte-Anne et Stoneham innovent en offrant, dans le cadre d’un forfait «Parents contents» avec au moins trois nuits d’hébergement sur place, le ski alpin gratuit pour tous les jeunes de 17 ans et moins.

Photo: Facebook Station touristique Stoneham
Un nouveau forfait avantageux est proposé aux stations Mont-Sainte-Anne et Stoneham. Photo: Facebook Station touristique Stoneham

En Outaouais

Le domaine Kenauk, ancien club de chasse de l’arrière-pays de Montebello, compte déjà de nombreuses pistes de ski et raquette. Il a aussi construit un mur de 14 mètres de haut qui sera bien arrosé cet hiver pour les adeptes d’escalade de glace.

Photo: Facebook Kenauk Nature
Photo: Facebook Kenauk Nature

Des événements à ne pas manquer!

dejeuner

Escale gourmande à Istanbul

Au Québec, on connaît moins la cuisine turque. Pourtant, il ne suffit que de quelques heures au pays pour découvrir mille saveurs et en tomber en amour. Récit d’une escale gourmande à Istanbul.

Récemment, notre transporteur vers la grande aventure du Trek Rose Trip, qui avait lieu au Maroc, nous proposait, entre Montréal et Casablanca, de profiter d’une escale en Turquie, à Istanbul. Turkish Airlines offre en effet une nuit gratuite ou une visite guidée de la ville à ses passagers en transit. Il n’en fallait pas plus pour que nous transformions l’escale en arrêt gourmand.

Nous avons opté pour la compagnie Secret Food Tour, qui offre déjà des visites dans plusieurs villes du monde et qui propose depuis peu à Istanbul une tournée où on mange comme les locaux.

Lundi matin de novembre, nous avons donc rendez-vous dans le quartier peu touristique de Kadiköy, du côté asiatique d’Istanbul, qui se trouve à cheval entre l’Europe et l’Asie. Le secteur est le plus ouvert de cette ville de 15 millions d’habitants et il est jeune et dynamique, explique notre guide Nusret Cosar, un Turc qui habite lui-même Kadiköy.

Selon Nusret, la Turquie est surtout connue pour ses doner kebabs, pour ses lahmacuns et ses pides mais en réalité, au pays, chaque ville ou région aurait sa propre spécialité. Affamées, nous partons donc, à pied, à la découverte de quelques-unes d’entre elles.

Une des nombreuses terrasses d'Istanbul. Photo: Véronique Leduc
Une des nombreuses terrasses d'Istanbul. Photo: Véronique Leduc

Déjeuner à la turque

Premier arrêt: au deuxième étage d’un petit restaurant, nous nous faisons servir un délicieux menemen, un plat commun en Turquie qui pourrait ressembler à une omelette, mais en plus liquide, à cause des tomates qui en sont la base. «On fait cuire les tomates, les piments et le fromage si on veut et on ajoute les œufs à la dernière minute», explique Nusret, qui se fait un réel plaisir de faire découvrir aux visiteurs, comme s’ils étaient ses amis, les meilleures adresses de son quartier. Sur la table du déjeuner, il y a aussi la muhlama, qui est comme une fondue au fromage «avec un peu de farine et beaucoup de beurre», assure notre guide avec un clin d’œil.

Le tout est servi avec du pain et du thé. Pas de café le matin pour les Turcs, qui préfèrent manger avant de passer au café.

Déjeuner traditionnel. Photo: Véronique Leduc
Menemen et muhlama au déjeuner. Photo: Véronique Leduc

Le secret de Samsun

Au deuxième arrêt, après avoir observé les pros de ce petit restaurant d’une rue à la mode manier la pâte avec agilité avant de l’envoyer dans le four à bois, nous goûtons au résultat: le fameux pide, très populaire en Turquie. Il peut ressembler à une pizza parce qu’il est composé d’une pâte fine sur laquelle on ajoute divers ingrédients: de la viande hachée, des charcuteries, du fromage ou des épinards, par exemple. Mais il y a quelque chose dans la technique qui le différencie de la pizza, puis on y ajoute des épices différentes et on le fait sur le long, ouvert ou fermé. Nusret a choisi ce petit troquet parce que tous les cuisiniers y viennent de Samsun, une ville de la côte nord du pays réputée à travers le pays pour ses pides parfaits.

Variétés de pides. Photo: Véronique Leduc
Variétés de pides. Photo: Véronique Leduc

Suivent les mantis, de petits raviolis fondants sur lesquelles on avait ajouté du yogourt, du beurre et du paprika. Un vrai délice! D’ailleurs, on dit que c’est assez habituel pour les Turcs d’ajouter du yogourt sur leurs pâtes.

Sur le pouce

Quelques minutes plus tard, en début d’après-midi, au son de l’appel à la prière, qui retentit ici plusieurs fois par jour, nous nous installons, au milieu de travailleurs qui prennent leur heure de lunch, sur une terrasse d’une rue piétonne chic et pleine d’action. Les gens y viennent pour déguster sur le pouce les lahmacuns, une spécialité faite d’une pâte mince et ronde avec sauce et épices et sur laquelle on pose nous-mêmes beaucoup de persil et de jus de citron pour ajouter de la fraicheur avant de la rouler et de la savourer. Pour 7,50 lires turques, soit moins de deux dollars, les lahmacuns font un lunch abordable!

Lahmacun avec persil et citron. Photo: Véronique Leduc
Lahmacun avec persil et citron. Photo: Véronique Leduc

L’incontournable doner kebab

Impossible de faire un tour gourmand d’Istanbul sans déguster les fameux doner kebabs, qui sont partout. Dans la ville, chaque coin de rue a son boui-boui où tourne un imposant morceau de viande qu’on coupe au fur et à mesure pour les clients. «En arabe, doner veut dire ‘’tourner’’ et kebab signifie ‘’viande sur le feu’’», précise Nusret pendant qu’on croque dans un sandwich roulé juteux qu’on nous a servi avec une salade de grains de grenades.

Vignoble turc

Il n’est jamais trop tôt pour prendre l’apéro et déjà, nous voilà attablés à une splendide terrasse arrière qui se transforme le soir venu en populaire bar à vins. Pour l’occasion, notre guide choisit de nous faire goûter à un vin turc de cerises sûres, un fruit très populaire ici qui se transforme aussi en jus. «Les vins turcs ont longtemps été boudés mais aujourd’hui, on dirait que les Turcs les redécouvrent et il y en a de très bons», assure Nusret.

À la soupe

Dernier arrêt pour nos estomacs pleins: un restaurant agrandi à maintes reprises tellement il est populaire, un peu excentré de l’action du quartier, et où nous n’aurions jamais mis les pieds par nous-mêmes. Ici, c’est la soupe beyran qui vole la vedette. Originaire d’une région près de la frontière avec la Syrie, la soupe épaisse a mijoté toute la nuit avant d’être servie au client. Résultat: les saveurs de la viande, de l’ail, des épices et du citron se mélangent à merveille et offrent un goût riche et réconfortant. On y ajoute un peu de riz pour la consistance et voilà un plat que les Stambouliotes dégustent lors des journées froides ou pour combattre un rhume.

Partout dans les vitrines d’Istanbul, les pâtisseries au miel sont exposées. Mais ici, c’est au katmer que nous goûtons: un dessert plat fait d’une pâte croustillante, de crème et de poudre de pistaches qu’on a fait frire. C’est à tomber par terre et ça fonctionne à merveille avec le petit verre de thé qu’on nous a offert, comme c’est le cas presque partout. «Ici, nul besoin de demander le thé: il viendra automatiquement après les repas», expose Nusret.

Le katmer est un dessert fait d’une pâte croustillante, de crème et de poudre de pistaches qu’on a fait frire. Photo: Véronique Leduc
Le katmer est un dessert fait d’une pâte croustillante, de crème et de poudre de pistaches qu’on a fait frire. Photo: Véronique Leduc

Puis, cinq heures après le début du tour, avant de nous laisser prendre le traversier qui nous ramènera sur la rive européenne d’Istanbul, Nusret assure qu’il est impossible d’être triste dans son quartier. «Même après une mauvaise journée, tu vois tout le monde s’amuser sur les terrasses, alors tu prends une bière, tu partages un repas et tu te remets à rire!»

Cet article vous a ouvert l'appétit? Consultez celui-ci, dans lequel Véronique Leduc vous suggère de bons restaurants turcs de la province!

Régler les problèmes de logement avec 22 mètres carrés

La minimaison fascine. On ne compte plus les articles sur le sujet, et ceux-ci suscitent toujours un fort engouement. Au-delà de l’intérêt, peu passent toutefois du rêve à la réalité. Un prototype de 22 mètres carrés (237 pieds carrés) pourrait changer la donne.

À la demande du programme Environnement et Habitat de l’ONU, le studio américain Gray Organschi Architecture a collaboré avec des chercheurs de l’Université Yale pour résoudre les problèmes de logement, tant d’un point de vue social qu’environnemental. Plus tôt cette année, ils ont dévoilé leur solution: l’Ecological Living Module (ou ELM), une résidence d’à peine 22 mètres carrés.

Quel est l’intérêt d’une énième minimaison? Bien que son esthétique soit plaisante, son principal atout se cache à l’intérieur. Alors que l’exiguïté des microhabitations freine même les plus minimalistes d’entre nous, la petitesse de l’ELM ne se sent pas. L’espace est aéré et spacieux.

La résidence était exposée tout l’été au siège social de l’ONU à New York et Lisa Grey, l’une des architectes du projet, s’est réjouie de la réaction des visiteurs. «Nous sommes ravis qu’autant de personnes aient affirmé que ça n’avait pas du tout l’air petit et qu’ils pourraient vivre ici.»

Photo: David Sundberg / Esto
L'Ecological Living Module était exposée tout l’été au siège social de l’ONU à New York. Photo: David Sundberg / Esto

Bâtie pour durer

«Aujourd’hui, un milliard de personnes vivent dans des quartiers improvisés, souvent sans électricité, sans eau ni nourriture. Parallèlement, le secteur du logement consomme 40% des ressources totales de la planète et contribue à plus du tiers des émissions de gaz à effet de serre», a rappelé l’équipe. Pour pallier cette réalité, les concepteurs ont inclus une longue liste d’éléments de développement durable, qui permettent à la fois de produire et d’économiser l’énergie.

La menue demeure au toit en pente génère notamment sa propre électricité grâce aux panneaux solaires photovoltaïques installés sur le toit, et un système HeliOptix collecte et filtre l’eau de pluie, recycle ses eaux grises et composte ses déchets. Elle est également fabriquée à partir de matériaux renouvelables et locaux (principalement l’épinette noire). Les divers panneaux de contrôle pour l’eau et l’énergie sont astucieusement camouflés derrière une cloison à l’extérieur.

Photo: David Sundberg / Esto
Les nombreux éléments de développement durable de l'Ecological Living Module permettent à la fois de produire et d’économiser l’énergie. Photo: David Sundberg / Esto

Les grandes portes coulissantes en verre baignent l’espace de lumière naturelle et apportent une touche d’air frais. Le toit incliné sert à tirer l’air chaud vers le haut et à le sortir par les ouvertures du puits de lumière. Les architectes ont aussi intégré un mur végétal à l’intérieur, qui permet de filtrer les COV, ces particules en suspension dans l’air. On retrouve un autre mur végétal à l’extérieur qui fait office de jardin.

Photo: David Sundberg / Esto
À l'intérieur, un mur végétal permet de filtrer les COV. Photo: David Sundberg / Esto

Abordable

La cabine peut accueillir jusqu’à quatre personnes (mais deux y seraient probablement plus à l’aise). Elle comprend une cuisine, un petit salon, une chambre en mezzanine et une salle de bain avec douche et toilette à compost.

Photo: David Sundberg / Esto
L'Ecological Living Module peut accueillir quatre personnes. Photo: David Sundberg / Esto

Comme l’ELM peut fonctionner sans avoir à compter sur les infrastructures et les services publics, elle peut être installée autant en ville qu’à la campagne. Les architectes songent d’ailleurs à construire un autre modèle conçu pour répondre à des conditions climatiques différentes, comme les températures extrêmes du Kenya.

«S’ils sont utilisés dans une production industrielle à grande échelle, les modules ELM pourraient être préfabriqués à moins de 50 000$ chacun», assure l’équipe, qui a réussi à assembler son unité de démonstration en trois jours avec ses 16 membres. Un prix qui pourrait sûrement en convaincre certains de vivre plus étroitement.