Photo: Facebook Au Canot Volant
4 mai 2017Auteure : Anne Pélouas

Plein air

Canot et kayak de printemps

Les lacs sont presque tous « calés », les rivières bondissent… Alors que les sentiers pédestres sont difficilement praticables durant la période de dégel, les prochaines semaines du printemps seront excellentes pour profiter d’une sortie en canot, kayak de rivière, rafting ou kayak de mer sur l’un de nos multiples plans d’eau. À quelques conditions de sécurité près.



À peine « mon » lac des Laurentides dégelé, j’ai des fourmis dans les bras… Il me faut tirer le canot à l’eau et aller faire ma première virée printanière. Les huards sont de retour. Le castor résident n’a pas chômé, à voir les bouts de bois rongés qui flottent près des berges, et les bourgeons sur les branches semblent quasiment grossir sous nos yeux. Le réveil de la nature est un spectacle à ne pas manquer, où que vous soyez sur l’eau! S’il fait un peu frais encore, c’est bon pour éviter les mauvaises rencontres de moustiques et mouches noires. Et les journées à plus de 20 degrés sont aussi loin d’être rares en mai.

Des activités encadrées

Pour se faciliter la vie et à défaut d’avoir votre propre embarcation, plusieurs entreprises en tourisme d’aventure et des parcs proposent chaque printemps des activités emballantes. En voici deux.

Descente de la rivière L’Assomption en canot ou rafting «familial»

 L’eau est vive et haute en mai et juin sur le parcours « Les deux chutes » proposé par l’entreprise de Saint-Côme (Lanaudière) Au Canot Volant. Au programme de cette sortie encadrée par un guide expérimenté, une descente de 12 ou 16 kilomètres de la rivière, avec des rapides et des sections d’eau vive. Sans compter deux superbes chutes à contourner en « portageant » à pied et qui sont des sites de rêve pour le piquenique. Les moins à l’aise en canot ou les petites familles peuvent opter pour embarquer dans un raft « familial ». L’âge minimum, sinon, est de 12 ans.

Le forfait Les deux chutes est offert tous les samedis et dimanches de mai à mi-juin, si l’état de la rivière le permet. Tarif : 60$ pour la journée, spécial 15e anniversaire de l’entreprise!

Photo: Facebook Au Canot Volant
Photo: Facebook Au Canot Volant

Rafting, kayak en eau vive, canot sur la rivière Mattawin

Cette rivière qui se gonfle chaque printemps offre un terrain de jeux aquatiques exceptionnel aux amateurs de sensations fortes. Le Centre d’Aventure Mattawin organise dès le 6 mai, sur réservation, des sorties guidées en rafting, en kayak ou canot pour ceux qui sont prêts à affronter les rapides de cette belle rivière de la Mauricie. Les néophytes sont bienvenus. Le rafting est ouvert à tous. Pour les jeunes pesant moins de 40 kilos (et leurs parents), on suggère le rafting familial.

Photo: Facebook Centre d'aventure Mattawin
Photo: Facebook Centre d'aventure Mattawin

Des activités «autonomes»

Les sorties non guidées sur l’eau ne sont pas forcément dangereuses, même au printemps. Avec un peu de chance (ou de courage), vous pourrez même vous baigner avant la mi-juin! En voici deux que j’ai testé avec bonheur.

Les méandres de la Diable en canot

Ce forfait de descente en canot sur la rivière du Diable, offert à partir du 10 mai par le parc national du Mont-Tremblant, est une petite merveille, accessible à tous. La sortie de quatre heures environ est non guidée, mais le parcours est vraiment très facile. Mai et juin sont les mois parfaits pour descendre la rivière et profiter de la belle nature au détour d’un de ses nombreux méandres. Le forfait prévoit la location d’un canot (ou de kayaks simples). On peut bien sûr réserver une nuit en chalet, en refuge ou en camping dans le parc pour compléter le week-end. Le parc du Mont-Tremblant offre également un forfait-découverte en canot-camping à partir du 12 mai.

Photo: JF Boily Instagram
Photo: JF Boily Instagram

À la pêche dans un parc!

Le printemps est une excellente saison de pêche et même ceux qui sont débutants en la matière peuvent s’initier facilement dans un parc ou une réserve du réseau de la SEPAQ, à partir de la mi-mai. Ou tout simplement profiter d’une belle journée ensoleillée dans un chalet au bord d’un lac ou sur le lac dans une chaloupe, pendant que vos compagnons titillent le poisson. J’aime particulièrement le forfait « prêt-à-pêcher » proposé dans certains parcs nationaux, comme ceux de la Jacques-Cartier et des Grands-Jardins, ou dans certaines réserves fauniques, comme celles de Papineau-Labelle et Portneuf. On dort en chalet et tout est fourni pour pêcher: chaloupe, canne à pêche…

Le forfait «pêche avec séjour en chalet» est aussi offert dans plusieurs parcs, tels que celui du Mont-Tremblant, et réserves fauniques du réseau. Même chose pour le forfait «pêche familiale» qu’on retrouve dans quelques parcs, comme les Grands-Jardins, et dans les réserves de Mastigouche, Papineau-Labelle, Porfneuf et du Saint-Maurice. Avec un peu de chance, la truite sera au menu du soir!

Photo: Facebook Parc national du Mont-Tremblant
Photo: Facebook Parc national du Mont-Tremblant

Des précautions à prendre au printemps

Une journée sur l’eau au printemps, mieux vaut avoir de tout en matière d’habillement: du maillot de bain à la tuque et aux mitaines! La casquette et une chemise à manches longues pour éviter les coups de soleil et les piqures d’insectes (en juin) sont hautement recommandées. En plus de la veste de sauvetage obligatoire…

En parcours guidé, les forfaits incluent généralement un habit et des bottes de néoprène. En autonomie, à défaut d’en avoir, on peut toujours en louer dans les boutiques de plein air. C’est particulièrement utile en mai, car les eaux sont encore très froides.

Pour une sortie non guidée sur lac ou rivière, restez près des rives au maximum et prévenez quelqu’un de votre trajet, surtout si vous vous aventurez seul sur l’eau (ce qui n’est pas recommandé).