Source: ONF-blogue Scène de J.A.Martin photographe
17 mai 2020Auteure : Françoise Genest

Décès de la comédienne Monique Mercure

Une autre figure aimée des Québécois, la comédienne Monique Mercure, s’est éteinte dans la nuit de samedi à dimanche à l’âge de 89 ans. Avec des rôles marquants au petit comme au grand écran, Monique Mercure, dont le véritable nom était Monique Émond, est née en 1930 à Montréal. D’abord séduite par la musique qu’elle a étudiée à l’école Vincent d’Indy, où elle a connu son mari le musicien compositeur Pierre Mercure, la jeune femme se laissera plutôt séduire par l’appel des planches.



Après une formation à Paris et à Montréal elle débute sa carrière de comédienne de cinéma en 1952 dans le film de Gratien Gélinas Ti-Coq, où elle fait de la figuration. Deux femmes en or (1970), Mon oncle Antoine (1971) Les vautours (1975) Dans le ventre du dragon (1989) et Le violon rouge (1998), mais c’est son interprétation de Rose-Aimée dans J.A.Martin photographe en 1977 qui la consacre et lui vaudra d’être la première actrice québécoise primée au Festival de Cannes. Parmi ses derniers rôles cinématographiques, La Brunante (2006) et Grande Ourse (2008)

Dans cette excellente entrevue de l’ONF, Monique Mercure raconte son rapport au cinéma et son regard sur le septième art.

Source: Radio-Canada Monique Mercure dans Providence

Parmi les autres rôles forts de sa carrière Albertine à 70 ans dans la pièce,  Albertine en cinq temps, de Michel Tremblay (1995) qui sera reprise en télé théâtre en 2000. Au théâtre, elle fut aussi Rose Ouimet dans Les belles-sœurs (1971) et elle a occupé le poste de Directrice de l’École nationale de théâtre pendant plusieurs années.

À la télévision, elle a soutenu de nombreux rôles notamment dans La Petite Patrie, Sous le signe du lion, Monsieur le ministre, Providence et plus récemment dans Mémoires vives.
Très appréciée du public, Mme Mercure a marqué le paysage culturel québécois tout au long de sa carrière. Nous saluons son talent.