Finances personnelles

L’actualité financière de la semaine vue par Dominique Lamy

Que s’est-il passé sur les marchés boursiers récemment? L’actualité financière de la dernière semaine, en quelques points, avec notre journaliste Dominique Lamy.


REER et CELI : optimisez vos placements

Semble-t-il que vous avez été moins nombreux à cotiser à votre REER pour l’année d’imposition 2015. Selon un sondage publié par BMO, 53% des Canadiens ont cotisé à ce régime, un recul comparativement aux périodes correspondantes des années précédentes. Au fait, savez-vous de quelle façon optimiser le rendement de vos différents comptes enregistrés? La firme Morningstar vous propose quelques conseils à cet effet. Ma propre version sur le sujet se trouve ici, et s’intitule: «REER et CELI: des spécialistes suggèrent une répartition d'actifs optimale».

Une première piste de réflexion? L’élément «fiscalité» demeure souvent secondaire dans l'équation. «C'est le profil d'investisseur qu'il s'avère primordial de respecter», m’a expliqué le planificateur financier indépendant Denis Preston. L'épargnant doit connaître sa propre tolérance au risque du marché avant même d'envisager «quoi mettre dans quel régime!» N’hésitez pas à discuter du sujet avec votre conseiller de confiance.

Insolite: des histoires «d’anciens riches»

L’histoire est souvent riche d’enseignements. Qu’on pense à ce couple, millionnaire de par un gain à la loterie, qui vit aujourd’hui de l’aide sociale. Ou à Nathan Tinkler, jeune milliardaire originaire de l’Australie qui vient de déclarer faillite. Comme quoi une fortune durement acquise peut s’envoler rapidement en fumée!

À ce sujet, le mois de mars est le mois de la prévention de la fraude. En vérité, personne n’est à l’abri d’une arnaque. Durant le mois, il sera d’ailleurs amplement question de contrefaçon de billets de banque, et de divers stratagèmes de fraudes et de vol d’identité. Votre identité personnelle vaut dix fois plus d’argent sur le marché noir qu’un numéro de carte de crédit! Initiative inédite, d’ailleurs, du Mouvement Desjardins, de la Banque Laurentienne et de la Banque Nationale, qui s’unissent pour lancer la campagne «Je garde ça pour moi», une référence à la nécessité de protéger adéquatement vos renseignements personnels. «Mais si vous avez le moindre doute, si vous sentez que vous êtes visé par quelque arnaque que ce soit, n’hésitez pas: communiquez avec le Centre antifraude du Canada», rappelle René Vézina dans son plus récent billet de blogue.

Parce que c’est bien beau de s’efforcer d’économiser, mais encore faut-il éventuellement être en mesure d’en profiter soi-même un petit peu…

Trump par-ci, Trump par-là…

Donald Trump, ça vous dit quelque chose? «Quel rapport avec l’investissement?», me direz-vous. La politique étrangère et les tensions géopolitiques alimentent facilement les craintes des investisseurs. Voilà que l’ascension inattendue de ce candidat à la présidence américaine inquiète non seulement l’Europe, mais aussi Wall Street. Donald Trump à la Maison-Blanche? Ce serait une «catastrophe planétaire», prévient ainsi Martin Wolf, du Financial Times.

Pour en revenir aux marchés boursiers, ce sont les prises de position du milliardaire de 69 ans qui sèment l’inquiétude. «La Bourse pourrait vaciller cet été s'il apparaît que Trump a des chances de l'emporter en novembre. En attendant, si ses succès lors des primaires se poursuivent, la volatilité va s’accroître», a ainsi affirmé David Lafferty, de la firme Natixis Global Asset Management, cité dans ce billet. Mon collègue Bernard Faucher soulignait d’ailleurs récemment que les attaques contre Trump se multiplient, sans atteindre la popularité du magnat de l’immobilier. 

La Bourse canadienne rugit

La revanche est douce au cœur de l’investisseur canadien. Le S&P/TSX surpasse aisément le rendement offert par les bourses américaines depuis le début de l’année 2016. Le secteur aurifère, surtout, et certains titres de l’industrie de la consommation discrétionnaire ont alimenté le rallye du marché canadien. Ce dernier était à la traîne du marché américain depuis cinq ans consécutifs. Historiquement, la bourse canadienne reprend le dessus lors de la sixième année. Le mois de mars a d’ailleurs débuté sur les chapeaux de roues: il est habituellement reconnu comme étant propice aux détenteurs d’actions. Les experts sont cependant divisés. Certains pensent que la Bourse de Toronto recèle encore beaucoup de valeur pour les investisseurs avisés, alors que d’autres doutent de la pérennité de l’élan constaté jusqu’à maintenant. Par contre, personne ne peut prédire la suite des choses. «Détendez-vous», suggère l’économiste en chef de la Banque CIBC, Avery Shenfeld.