Finances personnelles

Bombardier marque l’actualité financière de la semaine

En novembre dernier, le gouvernement provincial investissait un milliard de dollars US dans l’aventure de la CSeries.

Mercredi, Bombardier a confirmé vouloir larguer 7000 employés, dont 2400 au Québec. Cette nouvelle désolante, conjuguée à la présentation de résultats financiers sous les attentes du marché, fut néanmoins reléguée au second plan par l’annonce majeure du transporteur Air Canada, acheteur de 45 avions CS300. Cette commande ferme avoisine les 3,8 milliards de dollars américains, sans compter l’option d’achat de 30 appareils supplémentaires. Une bonne nouvelle, donc, qui en cachait néanmoins… de moins bonnes pour les travailleurs qui seront, éventuellement, mis à pied! Pendant ce temps, la participation de Bombardier au risque financier du CSeries continue de faire jaser. «Bombardier: 100% du risque à l'État, 66% du rendement?», titre d’ailleurs avec grande justesse le collègue François Pouliot, sur Les Affaires.

Bourse: le vendredi sauve la mise

Les investisseurs ont dû endurer une autre semaine de volatilité sur les bourses nord-américaines. En fait, c’est la séance de vendredi dernier qui a sauvé la mise. La Bourse de Toronto a terminé en forte hausse pour la première fois en six jours, propulsée par les secteurs financiers et de l’énergie. Lors de cette seule journée, l’indice S&P/TSX a ainsi sursauté de 2,43%, après avoir perdu 5,4% lors des cinq journées précédentes. Scénario semblable constaté sur les bourses américaines, en déclin de 1% depuis le 5 février dernier. Une volatilité accrue semble d’ailleurs s’installer les vendredis en ce qui concerne l’indice S&P 500.

Le pétrole, surtout, attire l’attention, après que les cours se soient raffermis de 12% lors de la seule séance du vendredi. Un creux aurait-il été finalement atteint? Le pétrole semble vouloir confirmer sa reprise, y allant d’un nouvel élan, quoique plutôt modeste.

Finalement, les bourses canadiennes et américaines étaient fermées le lundi 15 février à l'occasion de la fête de la Famille, au Canada, et en raison de la journée des Présidents, aux États-Unis.

Des titres qui s’écroulent

Les actionnaires de la firme Solarcity (SCTY-Q) et de la société logicielle Redknee Solutions (RKN-T) sont fort probablement moins riches aujourd’hui qu’ils ne l’étaient avant la semaine passée. Ces deux titres ont ainsi largué plus de 41% de leur valeur en bourse… L’action de la Financière Manuvie (MFC-T) a aussi goûté à la médecine d’investisseurs insatisfaits. La société torontoise subit, elle aussi, les contrecoups de la piètre performance des titres énergétiques: elle demeure néanmoins confiante de redresser la barre et a annoncé une hausse de 9% de son dividende trimestriel. Finalement, les chasseurs d’aubaines risquent peut-être d’étudier de nouveau le titre de Twitter (TWTR-Q), qui s’échange désormais à un creux historique. La société est aux prises avec la stagnation de son nombre d’utilisateurs et vient de dévoiler une perte financière annuelle importante.

«Tendance baissière partout dans le monde», titre ainsi Paul Durivage, dans La Presse. Le refuge convoité? L’or, semble-t-il. Le prix du précieux lingot jaune pourrait continuer de s’apprécier à court terme. Malgré tout, et sur une note plus optimiste, des experts sondés par L’actualité dénichent néanmoins des possibilités d’investissement pour 2016.

Des résultats sous la loupe

Les boursicoteurs ont quelques événements susceptibles d’influencer les cours du marché à surveiller du coin de l’œil cette semaine. Après le dévoilement des résultats financiers du quatrième trimestre de Rona (RON-T) (mardi 16 février) et ceux de Bombardier (BBD.B-T) (mercredi 17 février), Canam (CAM-T), Fortis (FTS-T), Inter Pipeline (IPL-T), Wal-Mart (WMT-N) et Enbridge (ENB-T), notamment, ouvriront leurs livres respectifs les 18 et 19 février prochains. Au passage, notons que le quincaillier Rona, qui vient de baisser pavillon devant l’offre généreuse de son rival américain Lowe’s, a dévoilé une forte augmentation de ses profits comparativement au trimestre correspondant de l’année précédente.   

La fête de l’Amour (et son coût…)

Et alors? Combien avez-vous déboursé pour souligner la Saint-Valentin? Paraîtrait-il que vous n’avez pas été raisonnables! D’après ce sondage réalisé pour le compte du Conseil québécois du commerce de détail, la majorité des Québécois dépenseraient en moyenne 73$ à cette occasion. «À cette période de l’année, la toile foisonne de conseils pour faire plaisir à l’être cher sans égratigner son budget. Par exemple, offrir un cadeau qu’on a fait soi-même avec ses mains. Genre scrapbooking, fabriquer une chandelle ou tricoter des pantoufles. Ou encore, on propose de discuter d’un budget de Saint-Valentin avec son amoureux. Y a-t-il meilleur moyen pour étouffer ce qu'il reste de passion?», rigole ici Daniel Germain, sur Les Affaires.