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Un avenir prometteur pour les batteries lithium-ion au Québec

Les voitures électriques de demain pourraient être propulsées par des batteries lithium-ion entièrement produites au Québec. Tour d’horizon du potentiel de la province à toutes les étapes de la vie de ces batteries.

Avant la fabrication: une matière première abondante

De la Coalition avenir Québec (CAQ) à Québec solidaire, les partis politiques québécois s’intéressent de plus en plus ouvertement aux batteries lithium-ion qui équipent les voitures électriques. Ce n’est pas un hasard. La province possède en effet le troisième plus important gisement de lithium au monde. Et la demande pour ce métal devrait carrément exploser au cours des prochaines décennies.

Les batteries lithium-ion sont utilisées dans une multitude d’appareils électroniques à l’heure actuelle, des ordinateurs portatifs aux téléphones intelligents. Ce sont toutefois les véhicules électriques qui devraient stimuler le plus leur croissance au cours des prochaines années. Selon une étude publiée la semaine dernière par l’organisme Propulsion Québec et la firme KPMG, le nombre de véhicules électriques vendus en 2030 pourrait en effet être jusqu’à 26 fois plus important qu’à l’heure actuelle.

En plus du lithium, le Québec compte aussi sur son territoire du graphite, du nickel, du cobalt, de l’aluminium, du fer, du phosphate, du manganèse et du cuivre, d’autres métaux intéressants pour la production de batteries lithium-ion.

Dans une entrevue avec La Presse canadienne, la co-porte-parole de Québec solidaire Manon Massé a d’ailleurs plaidé non seulement pour que le Québec poursuive le développement de cette industrie minière, mais aussi pour qu’il prenne un contrôle majoritaire dans les mines actuelles et dans les projets futurs.

Une fabrication locale possible (mais complexe)

Le Québec n’a pas seulement le potentiel pour extraire le lithium. La province possède aussi un écosystème pour assurer la conception et la fabrication des batteries elles-mêmes.

Ici aussi, le Québec a quelques cartes dans son jeu. Sa proximité géographique avec les constructeurs automobiles américains, son énergie propre et abordable et ses coûts d’exploitation peu élevés pour l’Amérique du Nord jouent notamment en sa faveur.

Et comme le rappelle la firme KPMG dans son étude, «tant les États-Unis que l’Union européenne ont identifié le risque stratégique majeur d’une dépendance totale de leurs industries automobiles à l’Asie, et principalement la Chine, en matière d’approvisionnement de cellules» (NDLR, les éléments qui composent les batteries).

Les défis à relever sont toutefois nombreux. La concurrence est féroce, avec la construction de plusieurs usines du genre prévue aux États-Unis. Les acteurs québécois sont aussi à la fois peu nombreux, relativement petits, ne possèdent pas l’expérience industrielle de la production de cellules lithium-ion et sont peu intégrés aux chaînes d’approvisionnement et logistique mondiales existantes.

Le développement d’une telle filiale demanderait aussi des investissements gouvernementaux significatifs. La construction d’une usine à elle seule pourrait d’ailleurs coûter entre 1,8 et 2,9 milliards de dollars, selon les premières estimations de KPMG.

Des technologies prometteuses pour le recyclage

Une industrie lithium-ion au Québec pourrait aussi comprendre le traitement des batteries en fin de vie.

S’il est difficile de recycler les batteries du genre à l’heure actuelle, plusieurs technologies de production à venir pourraient faciliter ce processus. Combiné à un prétraitement manuel des batteries, ce qui serait facilité si le Québec produisait ses propres cellules, le recyclage hydrométallurgique pourrait ainsi permettre de récupérer la plupart des métaux et composantes non métalliques d’une batterie, et de les réutiliser dans des piles neuves.

Ici aussi, le secteur québécois du recyclage de batteries devra subir des transformations importantes, mais les efforts pourraient en valoir la peine. Au Québec seulement, le nombre de batteries en fin de vie pourrait atteindre 88 000 en 2030. Les usines québécoises auraient aussi accès au marché nord-américain, qui devrait pour sa part s’élever jusqu’à 756 000 batteries, selon l’analyse de KPMG.

L’intérêt du gouvernement québécois pour les batteries lithium-ion est clair. Reste maintenant à voir à quel point les investissements et les efforts seront fournis pour développer l’ensemble de la filière des batteries lithium-ion, ou si seulement certains aspects seront mis de l’avant.

Comme le fait remarquer KPMG, tous ces éléments pourraient être développés individuellement, «mais une action intégrée et simultanée présenterait plus de bénéfices». Le Québec pourrait maximiser ses richesses en transformant le minerai de lithium ici même plutôt qu’en l’exportant simplement, et tant les ressources naturelles que le développement des activités de recyclage viendraient renforcer la production de cellules lithium-ion.

C’est le plan que Québec semble vouloir privilégier pour l’instant. Reste à voir si des actions concrètes seront mises de l’avant avant qu’il ne soit trop tard pour pénétrer ce marché, et si le secteur privé sera au rendez-vous lui aussi.

Desjardins et vol d’identité: démêler le vrai du faux

Les dangers reliés au vol d’identité sont bien réels, et le vol d’informations personnelles de 2,7 millions de Québécois membres chez Desjardins pourrait faire mal aux victimes. Il ne faut toutefois pas croire tout ce qu’on entend...

Mes informations peuvent être utilisées pour me voler

Réponse: vrai (et ce n’est pas tout)

L’employé de Desjardins qui a volé les informations personnelles de 2,7 millions d’utilisateurs a obtenu une longue liste d’informations, comme le nom et le prénom, la date de naissance, le numéro d’assurance sociale (NAS) et l’adresse courriel de ces personnes.

Avec ces informations, et avec un peu de recherche connexe, un malfaiteur pourrait obtenir une carte de crédit en votre nom, demander un prêt pour l’achat d’une auto et beaucoup plus.

Le vol n’est toutefois pas le seul intérêt de ceux qui obtiennent ces données. Un groupe organisé pourrait aussi, par exemple, s’en servir pour créer de fausses pièces d’identité et ensuite les utiliser pour obtenir des téléphones pour mener des opérations illicites anonymement.

On pourrait même voler ma maison

Réponse: vrai

Les voleurs d’identité qui obtiennent des informations personnelles optent généralement pour la facilité: effectuer des opérations qui demandent le moins d’interactions possible en personne, et qui payent de petits montants, mais rapidement.

En y mettant beaucoup d’efforts (par exemple en obtenant plusieurs preuves d’identité et en enquêtant sur la victime), il est toutefois possible de commettre des crimes plus complexes et aussi plus payants. L’un d’eux est le vol de maison.

Notons que la victime pourra retrouver sa demeure par la suite, mais qu’elle devra généralement investir du temps et de l’argent pour le faire.

 

Photo: CMDR Shane, Unsplash

J’ai été fraudé, c’est à cause de Desjardins

Réponse: pas forcément

Près de 200 individus ont porté plainte au cours des deux dernières semaines, indiquant avoir été victimes d’un vol d’identité à la suite de la fraude chez Desjardins.

C’est peut-être le cas, mais dans les faits, rien n’indique que ce vol est la source de leurs maux. On a dénombré 24 000 vols d’identité au Canada en 2014, et 36 000 en 2016. Non seulement ce crime est en hausse, mais il ne serait dénoncé qu’une fois sur dix.

Il s’agit d’un crime de plus en plus commun, qui aurait très bien pu être perpétré avant le vol de données chez Desjardins. Il est d’ailleurs possible que la fuite ait mis le vol d’identité en lumière pour bien des citoyens, qui ont ensuite effectué les vérifications qui les ont menés à cette découverte.

Mes informations sont en vente libre sur le marché noir

Réponse: pas forcément

L’enquête policière entourant le vol de données chez Desjardins est toujours en cours. En ce moment, on ignore toujours jusqu’à quel point la base de données volée a été diffusée.

Un numéro d’assurance sociale vaut de l’or sur le Web profond

Réponse: faux

Le numéro d’assurance sociale est commun (il s’agit d’un numéro que l’on a donné à tous nos employeurs, institutions financières et plus) et il est assez difficile d’en profiter (comparativement à un numéro de carte de crédit, par exemple). Pour ces raisons, sa valeur sur le Web profond – une partie de l’Internet non accessible avec un fureteur traditionnel, où plusieurs marchés clandestins existent – est assez limitée.

Selon une analyse de la firme Experian, un numéro d’assurance sociale est vendu au prix de 1$ US seulement, en moyenne. À titre indicatif, un dossier médical peut se négocier jusqu’à 1000$ US, un service en ligne (de type Netflix), jusqu’à 10$ US et un compte de fidélité (de type Aéroplan), jusqu’à 20$ US.

En effectuant une brève recherche sur le Web profond, on a aussi trouvé des comptes de Postes Canada vendus au prix de 20$. Un compte du genre peut notamment être utilisé pour rediriger du courrier vers une autre adresse, et faire durer une fraude plus longtemps ou obtenir des cartes de crédit demandées en votre nom.

On a également trouvé des services permettant d’obtenir, pour 10$ seulement, le numéro d’assurance sociale de pratiquement n’importe quel citoyen américain précis. La valeur du numéro d’un citoyen pris au hasard – comme une victime du vol de Desjardins – est évidemment bien moindre, comme l’indiquait l’analyse d’Experian.

On peut voler mon identité à l’autre bout du monde

Réponse: vrai (mais le coupable est probablement ici)

L’un des grands problèmes de la fraude en ligne est qu’elle peut être accomplie de partout dans le monde, ce qui augmente le nombre de criminels potentiels, complexifie les enquêtes et rend les arrestations difficiles.

C’est particulièrement vrai avec les comptes en ligne et les cartes de crédit. Dans le cas ci-présent, oui, quelqu’un à l’étranger pourrait se créer de fausses cartes et les utiliser pour commettre des fraudes – et il y a d’autres types de fraudes qui peuvent être réalisées à distance –, mais considérant les informations obtenues (les accès bancaires, entre autres, n’ont pas été volés), celles-ci risquent surtout d’être utilisées localement. C’est, évidemment, une bien mince consolation.

Je suis à risque pour le reste de ma vie

Réponse: vrai

Malheureusement pour les victimes du vol de données chez Desjardins, ce problème pourrait les suivre encore longtemps. Les victimes de vol d’identité, surtout dans les cas les plus complexes, peuvent parfois prendre des années à s’en remettre. Quelqu’un qui obtient les informations de Desjardins pourrait aussi attendre quelques années avant de faire ses attaques.

Le problème est, au moins, encadré pour cinq ans, période pendant laquelle les membres de Desjardins dont les données ont été obtenues pourront souscrire gratuitement à une protection chez Equifax. Surveiller le dossier de crédit d’un utilisateur n’annule pas tous les risques, mais cela protège au moins des problèmes les plus fréquents.

Desjardins devrait aussi annoncer à l’automne une solution pour la suite des choses, une sorte de service de protection offert à vie et gratuitement par la caisse.  Dans un cas comme dans l'autre, ces solutions ne sont pas une panacée. Tôt ou tard, un vol d'identité risque de survenir. Il ne reste qu'à espérer le découvrir à temps et corriger la situation par la suite, ce qui est loin d'être idéal.

La meilleure solution pour régler le problème est de changer le NAS des victimes

Faux.

Une pétition circule en ce moment pour demander au gouvernement de remplacer tous les numéros d’assurance sociale des victimes du vol de données chez Desjardins. 93 000 personnes l’ont déjà signée.

Donner de nouveaux NAS à 2,7 millions de personnes ne serait toutefois qu’un soulagement temporaire. Le NAS n’est tout simplement pas un bon outil pour protéger l’identité des Canadiens. Pour régler autant les vols de données passés que les autres fuites à venir, certaines options plus modernes existent, comme la mise en place d’une identité numérique. Cette solution permettrait de protéger plus efficacement notre identité et représenterait autant une solution à long terme pour les 2,7 millions de victimes de Desjardins que pour tous les autres Canadiens qui sont de plus en plus touchés par des fuites du genre.

Espérons maintenant que le vol de données chez Desjardins et que les élections fédérales de l’automne prochain permettront de faire changer les choses.

Accessoires pour tablettes: lesquels choisir?

Plusieurs propriétaires de tablettes souhaitent rehausser leur expérience avec l’achat d’un accessoire. Attention toutefois, ce ne sont pas tous les gadgets qui méritent votre argent! Tour d’horizon des principales catégories d’accessoires offerts et de ce que vous devez considérer avant de les acheter.

Étui: le seul essentiel

Le seul accessoire réellement essentiel avec une tablette est un étui protecteur. Les choix offerts et le niveau de protection varient grandement d’un modèle à l’autre. Optez pour une marque reconnue (comme le fabricant de votre tablette ou une compagnie tierce connue), pour être sûr d’avoir un étui qui s’aligne parfaitement avec votre appareil.

L’arrière des tablettes est généralement en métal ou en plastique, deux matériaux résistants aux chocs. Un étui ne couvrant que l’avant de l’appareil (comme les étuis Smart Cover d’Apple) devrait donc être suffisant. Vous craignez d’égratigner l’arrière de votre tablette? Optez alors pour un modèle qui couvre les deux surfaces, mais sachez que le gain sera davantage esthétique que fonctionnel. 

Le seul accessoire réellement essentiel avec une tablette est un étui protecteur.

Clavier externe: évitez le Bluetooth

Certains étuis sont conçus avec des claviers QWERTY physiques à l’intérieur. À moins de vouloir écrire souvent et longtemps, vous n’en avez probablement pas besoin.

Si vous avez l’intention de remplacer un ordinateur par une tablette, optez pour un clavier doté d’un connecteur physique, comme ceux que l’on retrouve notamment sur les iPad Pro et les tablettes Galaxy Tab S de Samsung. Ils sont reconnus instantanément, n’ont pas besoin d’être rechargés et sont plus faciles à utiliser dans la vie de tous les jours que les claviers Bluetooth. 

Si vous avez l’intention de remplacer un ordinateur par une tablette, optez pour un clavier doté d’un connecteur physique

Stylets: uniquement les stylets actifs

Il existe différents types de stylets sur le marché. On les utilise pour prendre des notes manuscrites ou faire des dessins. Il s’agit d’un achat tout à fait optionnel, mais si vous vous laissez séduire, optez pour un stylet actif conçu spécifiquement pour votre tablette (l’Apple Pencil d’Apple, par exemple). L’expérience devrait alors ressembler à l’écriture normale sur une feuille.

Les stylets passifs sont beaucoup moins chers, mais ils sont aussi moins efficaces. Ils risquent de rapidement se retrouver dans l’un de vos tiroirs pour ne plus jamais voir le jour. 

Si vous vous laissez séduire par le stylet, optez pour un stylet actif conçu spécifiquement pour votre tablette.

Chargeur: les 2-en-1 pour sauver de l’espace

Si vous devez changer votre chargeur ou en acheter un supplémentaire, optez pour un modèle 2-en-1, qui permet de charger deux appareils en même temps, par exemple votre tablette et votre téléphone intelligent (et donc de laisser un second chargeur à la maison pendant vos déplacements, ou encore de libérer une prise sur votre comptoir).

Certains modèles multifonctions offrent même une pile intégrée, ce qui peut être pratique, mais l’accessoire est alors plus volumineux et plus dispendieux. 

Si vous devez changer votre chargeur ou en acheter un supplémentaire, optez pour un modèle 2-en-1

Piles externes: attention à la compatibilité

Ceux qui souhaitent prolonger la vie de leur tablette en achetant une pile externe devront s’assurer au préalable de la compatibilité de l’accessoire avec leur modèle. Plusieurs piles sont en effet d’une qualité inférieure et rechargent plus lentement. Avec une telle pile externe, vous ne pourriez pas, par exemple, utiliser votre tablette lorsqu’elle est à plat. 

Support: inutile avec un bon étui

Il existe des supports pour installer sa tablette sur un comptoir de cuisine ou encore pour tenir l’appareil en place sur une table pour regarder un film. Il s’agit d’un achat inutile, puisque la plupart des étuis bien conçus permettent de telles utilisations. 

Câbles: un câble universel contre l’obsolescence

Si vous avez besoin d’un nouveau câble pour alimenter votre tablette, songez à acheter un modèle universel. Avec un port Lightning (iPhone), micro USB (liseuses, anciens téléphones Android, haut-parleurs) et USB-C (ordinateurs, iPad Pro et téléphones Android), celui-ci pourra vous servir, peu importe l’appareil que vous utilisez. C’est un peu plus cher, mais c’est aussi pratique, notamment en voyage.

Un câble universel pourra vous servir, peu importe l’appareil que vous utilisez.

La techno au service de votre plomberie

L’installation d’appareils électroniques pour détecter les fuites d’eau pourrait vous éviter de graves ennuis et même contribuer à réduire votre prime d’assurance habitation. Tour d’horizon des solutions technologiques existantes.

Des capteurs pour détecter les infiltrations

Les systèmes les plus simples pour détecter les infiltrations d’eau ne font que ça: observer la présence d’eau sur le sol. Ce sont de petits capteurs que l’on place un peu partout dans la maison, généralement aux endroits à risque, comme au sous-sol (pour les habitations situées en zone inondable) ou près des gros électroménagers, comme la laveuse et le lave-vaisselle.

Ces appareils fonctionnent généralement avec les technologies Zigbee et Z-Wave, qui offrent à la fois une faible consommation d’énergie (ce qui leur assure une autonomie de plusieurs années) et une longue portée (pour qu’ils puissent être placés sur plusieurs étages). Ils nécessitent une station d’accueil pour fonctionner, un appareil qui sert d’intermédiaire entre les capteurs et l’internet (pour recevoir une alerte par courriel et par téléphone en cas de détection de fuite d’eau, par exemple).

Plusieurs systèmes du genre existent, comme les SmartThings de Samsung, dont la station d’accueil est vendue au prix de 100$, et les capteurs, à 30$ l’unité. La station peut aussi être utilisée pour d’autres appareils, comme des prises connectées et des ampoules. L’entreprise québécoise Smartika vend quant à elle sa station 40$, et chaque capteur 50$.

D’autres solutions utilisent plutôt la technologie Wi-Fi, ce qui permet d’éviter l’achat d’une station d’accueil. Les détecteurs sont cependant plus chers (plus de 70$ dans le cas des Lyric de Honeywell).

Les capteurs pour l’eau sont particulièrement intéressants pour les personnes qui habitent en zone inondable et qui souhaitent être averties avant que trop de dégâts n’aient été causés par les crues printanières.

SmartThings de Samsung peut être placé proche des endroits à risque, comme le lave-vaisselle.

Des valves connectées pour minimiser les dégâts

Pour une protection supplémentaire, d’autres entreprises couplent leurs capteurs à une valve connectée, qui s’installe directement sur le tuyau d’alimentation en eau. Non seulement les détecteurs vous alertent sur votre téléphone intelligent lorsqu’un dégât survient, mais ils peuvent aussi être programmés pour fermer automatiquement l’alimentation en eau, ce qui en fait une protection intéressante contre le gel des tuyaux l’hiver et les électroménagers qui fuient.

Détail intéressant, ces systèmes peuvent même contribuer à réduire votre prime d’assurance habitation, de 20$ à 200$ par année environ, selon la taille de votre appartement, de votre maison ou de votre édifice.

Parmi les solutions offertes, notons Sedna5, de l’entreprise québécoise Sinopé, qui offre une valve et cinq capteurs pour 450$. Le système peut être installé rapidement par un plombier et fonctionne même en cas de panne électrique. Les capteurs (vendus à l’unité pour environ 50$) peuvent aussi alerter l’utilisateur en cas de température froide afin de prévenir un bris avant qu’il ne survienne.

Il existe aussi d’autres solutions du genre, comme le système Nowa 360. Il est plus cher que le Sedna5 (environ 1000$ pour un ensemble de départ équivalent), mais peut en contrepartie fonctionner avec plus de détecteurs, ce qui en fait un choix intéressant pour les grandes tours d’habitation ou les entreprises, par exemple.

Le Sedna5, de l’entreprise québécoise Sinopé, offre une valve et cinq capteurs pour 450$.

Quand l’intelligence artificielle analyse votre consommation d’eau

Les systèmes avec détecteurs de fuites d’eau offrent une bonne protection contre les dégâts, mais à condition qu’elles surviennent près des capteurs. Une fuite dans la cuisine ne sera pas détectée si seuls le sous-sol et la salle de bains sont surveillés.

D’autres systèmes permettent de contourner ce problème grâce à l’analyse du débit de l’eau et de la pression dans les tuyaux. À l’aide d’algorithmes complexes, des appareils comme Phyn Plus estiment la consommation d’eau dans une résidence, et consignent chaque fois qu’un robinet en particulier est ouvert, qu’un électroménager est activé ou qu’une chasse d’eau est tirée. Phyn Plus détecte aussi les anormalités, comme un tuyau qui éclate ou une petite fuite entre les murs. Tout comme le système de Sinopé, Phyn Plus est aussi doté d’une valve intelligente pour bloquer l’entrée d’eau au besoin.

À environ 1150$, Phyn Plus est toutefois plus cher que les autres solutions. Ceux et celles qui souhaitent aussi être prévenus en cas d’infiltrations d’eau provenant de l’extérieur devront toutefois se doter d’un système supplémentaire de capteurs, puisque Phyn Plus ne permet de détecter que l’eau qui coule des tuyaux, et non celle qui entre par les fondations de la maison, par exemple.

Phyn Plus permet de détecter l’eau qui coule des tuyaux, et non celle qui entre par les fondations de la maison, par exemple.