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Le ski de randonnée: pour qui, pour quoi, comment, où?

Le ski de randonnée, aussi nommé randonnée alpine, ski de montagne ou alpine touring, est très tendance au Québec. De nombreuses stations de ski alpin l’ont bien compris, aménageant de plus en plus de pistes d’ascension pour les amateurs de ce sport d’hiver, tandis que d’anciennes stations de ski et centres de plein air développent une offre similaire.

En station de ski alpin comme en territoire sauvage, la technique de ski de randonnée consiste à gravir une montagne enneigée à la force de son corps, sans remontée mécanique, puis à redescendre dans la poudreuse ou sur une piste damée, le tout grâce à un équipement spécial.

La montée prenant généralement 90% du temps de l’activité, contre 10% pour la descente, on comprend qu’il faille être en relative bonne forme physique pour l’apprécier!

Le b. a.-ba de l’équipement de ski de randonnée 

Assez larges et plutôt courts, les skis ressemblent aux skis «alpins», mais sont dotés d’une fixation particulière qui offre deux modes: le talon est débloqué en mode montée, mais la botte est verrouillée sur le ski en mode descente, comme en ski alpin.

Pour grimper, on utilise des peaux d’ascension (comme en longue randonnée de ski de fond) qu’on colle à la semelle du ski. Rendu au sommet, on les décolle pour profiter de la glisse, non sans avoir arrimé les fixations aux skis.

Les bottes sont aussi particulières au sport. Elles ressemblent également à celles de ski alpin, mais sont dotées d’un collier qu’on déverrouille en montée pour donner une plus grande souplesse de mouvement au niveau de la cheville. Pour compléter l’équipement, il faut aussi des bâtons, un casque (pour la descente) et des lunettes.

Acheter ou louer?

Les prix pour un ensemble skis-bottes-peaux d’ascension-casque varient beaucoup, mais comptez au minimum 1000$ pour un équipement de base, offert dans la plupart des magasins de plein air et de vente spécialisée de skis, en ville comme en station.

L’idéal, quand on débute, est de choisir une station de ski ou un centre de plein air offrant la location d’équipement, pour 60$ à 85$ la journée. Il sera bien temps ensuite, si on attrape la piqûre, de s’offrir la panoplie du «randonneur alpin». 

Comment s’habiller ?

En matière de vêtements, le multicouche est de rigueur. On débute en version légère pour monter et ne pas trop suer (avec casque dans le sac à dos), comme on le ferait pour une sortie de ski de fond. Les sous-vêtements en laine mérinos offrent une bonne isolation, en même temps qu’ils évacuent humidité et transpiration. La deuxième couche, en fibres synthétiques (polaire, doudoune légère), peut être un peu plus chaude, tandis que la troisième doit protéger du vent, de la neige ou de la pluie, autrement dit être à la fois imperméable et respirante.

En montée, cette dernière pièce de vêtement est souvent dans le sac à dos (pour ne pas avoir trop chaud), mais sera bien utile lorsqu’on l’enfilera au sommet. On aura pris soin alors de décoller les peaux d’ascension de la semelle des skis, de les ranger dans le sac et de mettre casque sur la tête et gants chauds aux mains pour profiter de la descente, bien méritée.

Combien ça coûte?

L’un des gros avantages de la randonnée alpine en station de ski, c’est qu’on ne paie pas pour les remontées mécaniques. Un billet d’accès quotidien (pour l’entretien des pistes) vaut généralement entre 10$ et 32$, soit beaucoup moins cher que pour le ski alpin. De plus, l’accès est parfois gratuit si vous louez l’équipement sur place.

Quelques centres de plein air offrent pour leur part la gratuité ou demandent un droit d’accès minime, alors que certains terrains de jeux plus sauvages, bénéficiant d’un encadrement minimal par des groupes de pratiquants, sollicitent une adhésion annuelle au groupe. Dans les parcs nationaux où la randonnée alpine est autorisée, il faut payer le droit d’entrée au parc.

Où pratiquer?

Une bonne vingtaine de stations de ski alpin ont développé des sentiers d’ascension pour la randonnée alpine, avec descente en pistes damées ou hors-piste. C’est l’idéal si vous êtes débutant.

Tel est le cas par exemple de Tremblant, dans les Laurentides, avec trois pistes qui permettent d’atteindre le sommet en une heure trente à trois heures trente, puis de s’élancer sur les pistes balisées pour une glisse de rêve.

Belle-Neige, le mont Avalanche, Ski La Réserve (versant Nature) figurent aussi dans les lieux de pratique des Laurentides.

Dans les Laurentides, Tremblant propose trois pistes qui permettent d’atteindre le sommet en une heure trente à trois heures trente. Photo: Facebook Tremblant

Dans les Cantons-de-l’Est, mentionnons le Mont-Orford, avec 11 sentiers boisés d’ascension et une offre spéciale de randonnée alpine en soirée à la lampe frontale, Bromont Montagne d’expériences (avec 12 sentiers de 0,8 km à 2,2 km en montée) et Mont-Sutton. Cette station met de l’avant trois circuits distincts d’ascension en «rando-ski» pour «les sportifs qui aiment bien mériter leur descente» avec des heures prolongées, à partir de 7h et jusqu’à 19h. Owl’s Head ouvre également ses pistes à la montée, hors des heures habituelles de ski alpin, de 6h à 8h et de 16h30 à 20h30.

Dans Charlevoix, le Massif (laissez-passer à 31$, avec une remontée en télésiège ou télécabine) et le Mont Grand-Fonds ont également de beaux sentiers balisés d’ascension, de même que le Mont-Sainte-Anne (cinq sentiers en montée) et Stoneham (deux sentiers de 2 km en montée) dans la région de Québec, le Massif du Sud, dans Chaudière-Appalaches, le parc du Mont-Comi dans le Bas-Saint-Laurent.

Le Mont-Édouard, au Saguenay–-Lac-Saint-Jean, est pour sa part un des précurseurs du ski de «haute route», version réellement hors-piste de la randonnée alpine, avec le développement de huit secteurs de descente, avec refuges en montagne.

Certains adeptes de randonnée alpine ne veulent en effet rien savoir de descentes sur pistes damées et ne jurent que par des descentes dans la poudreuse. Dans les Laurentides, l’ancienne station du mont Alta offre à cet égard un bon compromis pour bénéficier en descente d’anciennes pistes de ski alpin non entretenues ou en sous-bois. Le site est géré par Expérience Mont Alta et nécessite l’achat d’un abonnement de saison (à moins de 90$).

Le mont Hereford, dans les Cantons-de-l’Est, est aussi bien connu des amateurs de vrai hors-piste sur ses deux versants, tout comme le parc national de la Jacques-Cartier, avec trois secteurs dédiés au hors-piste en poudreuse.

Pour s’initier ou partir en sortie guidée 

Quelques stations de ski ou entreprises de plein air proposent des sorties d’initiation.

Tel est le cas au mont Alta, au Massif, comme au Massif du Sud et à Belle-Neige (pour une journée à 150$, incluant location d’équipement, guide et accès quotidien).

D’autres se spécialisent aussi dans les sorties guidées, voire les séjours, comme la Vallée Bras-du-Nord, avec des randonnées organisées par son partenaire Éco Plein Air, l’auberge Chic-Chac de Murdochville et l’auberge de montagne des Chic-Choc, en Gaspésie, qui ont toutes deux plutôt adopté le terme de «ski de haute route», version hors-piste de la randonnée alpine…

Infos complémentaires sur le «ski de montagne»:  Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade (FQME)

Les joies de l’hiver au Château Frontenac de 1940 à 1960

Hôte du populaire carnaval d’hiver, la ville de Québec est reconnue mondialement pour le tourisme hivernal. Haut lieu de villégiature, le Château Frontenac fait la promotion des activités de la région depuis belle lurette, comme en témoigne cette superbe collection d’images publicitaires tirées des archives du Canadien Pacifique des années 1940 à 1960.

Visitez la page Flickr d’Exporail pour voir plus de photos sur le tourisme ferroviaire au Canada.

1- Patinage au Château Frontenac, 1946

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

2- Sports d’hiver sur la terrasse Dufferin

CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

3- Salle de ski, Château Frontenac

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

4- «Skijoring» avec voiture au Château Frontenac

CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

5- Toboggan près du Château Frontenac

CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

6- Tennis sur patins au Château Frontenac

CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

7- Patinage et ski autour du Château Frontenac

CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

8- Patinage au Château Frontenac

CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

9- Patinage au Château Frontenac

CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

10- Patinage au Château Frontenac

CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

11- Glissade à la Terrasse Dufferin

CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

12- Skieurs au Château Frontenac

CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

13- Visite guidée près du Château Frontenac

CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

14- Sports d’hiver au Château Frontenac, de nuit

CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

15- Patinage au Château Frontenac

CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

16- Pause en ski

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

17- Patinage au Château Frontenac

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

18- Chef skieur au Château Frontenac

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

19- Équipe de chiens du Château Frontenac

CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

20- Curling au Château Frontenac

CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

21- Musiciens et skieuse au Château Frontenac

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

22- Skieuse au Château Frontenac

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

23- Curling au Château Frontenac

CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

24- Sports d’hiver au Château Frontenac

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

25- Ski au Château Frontenac

Photo: Nicholas Morant, CHF/Exporail, Fonds Canadian Pacific Railway Company

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À essayer: le ski-raquette (ski Hok)

Au chapitre des tendances plein air, il y a la vogue du ski de randonnée… mais aussi celle du ski-raquette, ou ski Hok! Voici tout ce qu'il faut savoir pour vous équiper et le pratiquer.

Le ski-raquette connait une bonne progression dans le milieu du plein air au Québec comme ailleurs dans le monde, notamment en Europe et aux États-Unis, mais son utilisation ne convient pas à tous les «terrains» de jeux hivernaux.

Oubliez d’abord la raquette, car ce produit est un vrai ski au format spécifique: passablement large et plus court qu’un ski de randonnée alpine; nettement plus léger aussi. On en trouve généralement en trois tailles: 99 cm (pour enfants), 125 cm ou 145 cm (pour adultes).

En montée, il se manie un peu comme la raquette, avec talon libre, mais avec une peau synthétique pour accrocher sur la neige, plutôt que des crampons, et faire office d’anti-recul. En descente, la peau freine un peu, permettant une glisse douce. Côté bottes de ski, c’est facile: on prend les mêmes que pour la raquette et les fixations universelles sont ultra-faciles à utiliser.

L’un des avantages par rapport à la raquette est de pouvoir «trainer le pied pour avancer» (comme en ski) au lieu de le soulever à chaque pas (comme en raquette), souligne David Tall, dont l’entreprise, Locapaq, offre ateliers et excursions guidées. «Quand on peut, dit-il, on a plus de plaisir à glisser qu’à marcher.»

Sur le plat (sur un lac, par exemple), c’est aussi le bonheur de glisser sur la neige au lieu de marcher. En descente, évidemment, on progresse aussi plus vite qu’en raquette, à condition de maitriser la technique! Pour tourner ou pour freiner, l’idéal est en effet d’apprendre le minimum du virage en télémark, une jambe pliée en avant.

Sur quel terrain?

Avec ce type de ski-raquette, pas question de foncer sur les pistes de ski de fond. Les sentiers de raquette vous sont ouverts mais, selon mon expérience, mieux vaut que la neige soit tombée récemment, car sur neige tapée ou croûtée, les descentes (et même les montées) sur sentiers de raquette ne sont pas très concluantes. «On manque d’adhérence, confirme David Tall, donc mieux vaut aller dans la neige folle, molle ou un peu tapée pour s’amuser.»

Les skis équipés de carres métalliques (sur les bords) aident à bien accrocher dans la neige et offrent une certaine stabilité pour les virages, et ceux qui n’en ont pas sont moins performants sur neige dure.

L’idéal pour débuter est donc d’emprunter des sentiers de raquette avant tout le monde, puis avec un peu de technique (qu’on peut acquérir en participant à des sorties guidées) de s’aventurer en hors-piste.

Photo: Facebook Skinbased by OAC

Deux marques vedettes

Au Québec, deux marques se partagent le marché du ski-raquette: OAC Skinbased et Altaï, toutes deux nées il y a une douzaine d’années. La première est une entreprise familiale finlandaise et la seconde, américaine, mais créée par un Québécois (François Sylvain) et un Américain (Nils Larsen). Le principal modèle d’Altaï qu’on retrouve ici est le ski Hok.

Les skis OAC sont vendus notamment chez MEC, La Cordée, Sports Experts. Les skis OAK d’Altaï sont pour leur part vendus essentiellement via la boutique en ligne, mais peuvent être loués pour essai dans plusieurs parcs de la SEPAQ et parcs régionaux.

Les fixations sont vendues à part, ce qui permet par exemple de prendre des skis Altaï avec une fixation OAC. «C’est le meilleur mixte», selon Yohann Moucheboeuf, propriétaire de Quatre Natures à Québec, organisateur de sorties guidées et loueur de matériel de plein air.

Où louer des skis-raquettes?

Plusieurs parcs ou centres de la SEPAQ offrent la location de skis-raquettes. C’est le cas à la Station touristique Duchesnay, à l’Auberge de montagne des Chic-Chocs (qui vient tout juste de rouvrir), au parc national des Monts-Valin, à celui des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie.

On en trouve aussi au parc régional de la Vallée Bras-du-Nord, et à ceux de la Montagne du Diable et du Massif du Sud, ainsi qu’Au Diable Vert, dans les Cantons-de-l’Est. Locapaq, à Montréal, et Quatre Natures, à Québec, en louent également.

Duo enlevant de ski dans Charlevoix

Entre fleuve et montagnes, la région de Charlevoix est toujours propice aux échappées en plein air hivernal. Je vous propose ici un duo enlevant de ski alpin et de ski de fond au Mont Grand-Fonds et sur le Sentier des Caps de Charlevoix.

À Grand-Fonds, la neige à son meilleur 

Plusieurs «petites» stations de ski alpin du Québec n’ont qu’un seul télésiège, mais savent tirer un maximum de profit de leur environnement. C’est le cas du Mont Grand-Fonds, dans l’arrière-pays de La Malbaie, qui offre des tarifs très abordables, une ambiance familiale, un réseau de pistes variées, y compris en sous-bois, un enneigement naturel hors pair, plus un service de restauration et un autre de location d’équipement.

Je connaissais déjà le site pour ses pistes de ski de fond et de raquette, mais je n’y avais jamais pratiqué le ski alpin. J’y fus agréablement surprise. Avec un dénivelé de 335 mètres, la station bénéficie à son sommet d’un petit chalet pour se réchauffer ou grignoter et d’une superbe vue sur les montagnes alentour, et d’une petite fenêtre lointaine sur le fleuve Saint-Laurent.

Malgré des conditions d’enneigement très moyennes durant la période des Fêtes – comme presque partout au Québec –, j’ai pu profiter d’une journée d’excellente glisse sur plusieurs des 21 pistes que compte la station: 14 en terrain dégagé et 6 en sous-bois, de niveau facile à extrême. Les prochaines semaines devraient répondre aux meilleures attentes, la station ayant déjà reçu 167 cm de neige, et sa moyenne annuelle étant de 500 cm.

Les pistes faciles et intermédiaires (vertes et bleues) sont concentrées dans la partie droite de la station, avec La Menaud, longue de 2,5 km et dévalant gentiment la pente à l’extrémité du centre. Suivent trois pistes bleues tout aussi agréables, surtout à cause de la présence d’arbres épars sur la piste qui permettent de varier les plaisirs de beaux virages, sans risques, de l’un à l’autre. Quand la pente s’accentue, en se rapprochant de la remontée mécanique, les pistes 6 à 8 offrent davantage de défis en matière de difficulté. À partir de la piste 9 (noire), nommée «La Pétoche», place aux experts en pente abrupte, puis dans la partie gauche de la station, aux amateurs de vrais sous-bois de niveau très difficiles et extrêmes.

Mont Grand-Fonds offre des tarifs très abordables, une ambiance familiale et un réseau de pistes variées. Photo: Anne Pélouas

Bonnes surprises

Je craignais un peu la présence d’une seule remontée mécanique quadruple, doublée d’un T-Bar, pour monter au sommet, car rien n’est plus frustrant en ski alpin que de devoir attendre son tour de longues minutes au pied des pentes au milieu de la foule mais, même à l’heure de pointe, après le lunch, nous n’avons pas eu de problème.

L’autre bonne surprise, ce sont les prix pratiqués à Mont Grand-Fonds: 69$, taxes incluses, par adulte, pour une journée de ski alpin, voilà qui commence à être rare au Québec.

À Mont Grands-Fonds, vous pouvez skier pour 69$, taxes incluses. Photo: Facebook Mont Grand-Fonds

Autres activités

Le réseau de ski de fond de Mont Grand-Fonds compte 140 km de pistes et est relié à la Traversée de Charlevoix (ski de longue randonnée), tout comme les pistes de raquette (41 km) avec relais chauffés.

La randonnée alpine a aussi le vent dans les voiles, avec deux sentiers d’ascension en forêt – La Trappeur et La Paddy – de chaque côté de la station.

Coûts journaliers avant taxes par adulte: 10$ pour la rando alpine, 10$ pour la raquette, 24$ pour le ski de fond.

La récompense de la randonnée alpine: le belvédère du lac Gravel. Photo: Facebook Mont Grand-Fonds

Dormir au Domaine Forget

J’aime bien dormir dans les appartements sans prétention, mais tout confort, du Domaine Forget, à Saint-Irénée.

Bien connu pour son Académie internationale de musique et de danse, et pour son festival estival, le Domaine Forget s’étend sur les hauteurs du fleuve Saint-Laurent et de la jolie plage de Saint-Irénée, avec un jardin de sculptures en extérieur, de nombreux bâtiments patrimoniaux et une salle de concert.

Entre le 20 mai et le 22 août, les 29 studios et appartements avec mezzanine accueillent professeurs et étudiants en musique, chant ou danse, qui pratiquent leur art dans des espaces disséminés sur le terrain. Le reste du temps, place aux locations à prix très raisonnables. Sans compter les forfaits de ski offerts avec d’excellents rabais au Mont Grand-Fonds pour le ski alpin et le ski de fond. 

Les 29 studios et appartements avec mezzanine du Domaine Forget sont offerts à prix très raisonnables. Photo: Anne Pélouas

Ski de fond sur le Sentier des Caps de Charlevoix

Au deuxième jour de ma balade dans Charlevoix, j’ai choisi de faire un arrêt au Sentier des Caps de Charlevoix, maintes fois visité en ski de fond, en raquette et en randonnée pédestre, mais bien des années auparavant. Objectif: faire un tour de ski de fond et aller voir le fleuve depuis le refuge Liguori, qui offre l’un des plus beaux panoramas en direction de l’île aux Coudres.

Quelle chance en ce jour béni par la neige fraîche! Du bureau d’accueil, sur la route du Massif de Charlevoix, on peut s’épivarder sur 35 km de pistes de ski de fond et 14 km de raquette. Les pistes se déploient en trois pôles, l’un en forêt, avec le refuge du lac Gauthier pour repère, l’autre, en direction sud, vers un cap dominé par le refuge de l’Abattis, à droite de la station de ski alpin, et un troisième, au nord, en direction du tout nouveau refuge La Grande-Vue.

En route pour un «petit» 10 km de glisse magique! La piste 1 (La Chouette, facile) permet de se délier les jambes jusqu’à la jonction avec la 3 (Petite-Liguori). Le trajet donne une bonne idée déjà de notre environnement, avec des arbres résineux chargés de neige. La piste alterne entre petites montées et descentes dans une ambiance très boisée, mais toujours en restant sur les hauteurs du «Massif».

À l’embranchement avec le sentier Gabrielle-Roy-Ouest (piste de raquette qui permet de rejoindre Baie-Saint-Paul ou le sentier L’Ancestrale, qui descend abruptement jusqu’au bord du fleuve à Petite-Rivière-Saint-François), on vire à droite sur la piste 4 (Grande-Liguori). Les choses se corsent un peu sur ce sentier plus étroit, classé difficile, qui grimpe en faisant le tour d’une colline. À mi-parcours de cette boucle, un court trajet conduit en descente au vieux refuge Liguori, où j’ai plusieurs fois passé la nuit en hiver.

Du bureau d’accueil, sur la route du Massif de Charlevoix, on peut s’épivarder sur 35 km de pistes de ski de fond. Photo: Anne Pélouas

Le refuge Liguori n’apparaît plus sur la carte du Sentier des Caps de Charlevoix, car il a été vendu l’an passé au Massif de Charlevoix, lequel en fait désormais un arrêt de choix pour sa clientèle en ski hors-piste et en vélo de montagne. Un communiqué de presse précisait néanmoins, en août dernier, que le Massif de Charlevoix avait «l’intention de maintenir l’accessibilité au refuge à la clientèle journalière du Sentier des Caps et que la vocation ainsi que l’infrastructure même du refuge Liguori seront préservées».

Tant mieux, parce que la vue de ce vieux refuge en bois rond figure sur bien des photos «cartes postales» de Charlevoix, dans mes plus beaux souvenirs du Québec en hiver, et qu’on ne veut pas s’en passer, même en ski de fond! Nous y avons donc fait un arrêt pour l’heure du lunch mais, pour la vue, je devrai revenir, car le temps était complètement bouché ce jour-là.

Le refuge Liguori. Photo: Facebook Sentier des Caps

En revenant sur nos pas jusqu’à la boucle de La Grande-Liguori, il ne faut pas grand temps pour trouver un embranchement menant au refuge La Grande-Vue. Près de 600 mètres plus loin, le nouveau fleuron du Sentier des Caps se dresse face au fleuve, avec vue plongeante sur la baie de Baie-Saint-Paul, l’île aux Coudres et bien au-delà. C’est du moins ce qu’en dit le site du Sentier des Caps (et on y croit) car, pour notre part, la brume masquait tout ce jour-là. Réalisé avec l’aide du Sentier transcanadien et de la MRC de Charlevoix, le grand chalet a tout de même fière allure et vient bonifier, avec ses dix places, l’offre d’hébergement (rustique) en neuf refuges du Sentier des Caps.

Vue de la galerie du nouveau refuge La Grande-Vue. Photo: Facebook Sentier des Caps

Bon à savoir ailleurs au Québec

 La Traversée de la Gaspésie

Une semaine en «tout inclus» à la TDLG, version hivernale 2023: il reste des places pour la Traversée de la Gaspésie (ski de fond et raquette), qui reprend cet hiver après les années de pandémie. L’édition hivernale de ce formidable rassemblement d’amoureux de la neige en terre gaspésienne qui fait la part belle aux rencontres, comme aux prestations musicales et culturelles, a lieu du 5 au 11 mars. Gaspé sert cette année de camp de base à la TDLG avant que les participants n’aillent explorer la pointe de la Gaspésie en raquette ou en ski, avec le parc national Forillon, la plage de Coin-du-Banc et le rocher Percé pour points de mire.

Festival du film de montagne de Banff

La Tournée mondiale du Festival du film de montagne de Banff s’arrête dans 22 villes du Québec du 18 janvier au 4 mars prochains, en commençant par Montréal. Ces soirées cinéma sont de superbes occasions de partage et d’inspiration pour tous les amants de la montagne. Pour la 27e édition québécoise du festival, le producteur de la tournée, Stéphane Corbeil, propose dix films emballants, bouleversants et émouvants, dont un relatant une expédition en kayak d’eau vive et ski, un autre, des ascensions dans l’Himalaya doublées de projets de nettoyage de lieux sacrés, un film sur le ski haute route, un autre sur un funambule marchant au-dessus des nuages. Une exposition de photos sur plusieurs grandes expéditions québécoises complète une programmation qui ne manque pas de piquant.

Accès gratuit dans les parcs nationaux 

Le gouvernement du Québec accorde l'accès gratuit aux parcs deux jours par semaine jusqu’au 14 mars. Il faut cependant réserver cet accès via le site de la SÉPAQ (avec places limitées, et jamais les week-ends). La réservation peut se faire jusqu’à 30 jours à l’avance. Les jours de gratuité varient selon les parcs et l’accès aux sentiers de ski de fond dans ceux du Mont-Mégantic, du Mont-Orford, du Mont-Saint-Bruno, du Mont-Tremblant et d’Oka, ainsi qu’aux sentiers dédiés au fatbike dans les parcs du Mont-Orford et d’Oka demeure payant.

Sorties de ski et raquette avec les Boutiques Courir

Les Boutiques Courir de Montréal et Longueuil, passées maîtres en ski de fond l’hiver, reprennent après deux ans d’interruption l’organisation de sorties de ski de fond et de raquette vers des centres réputés du Québec. Les prix défient toute concurrence, avec transport aller-retour en bus et accès aux pistes pour 79 à 89$ selon la destination. Les sorties prévues sont les 15 janvier (Camp Mercier), 29 janvier (parc national du Mont-Mégantic), 12 février (parc national de la Mauricie), 26 février (Camp Mercier), 12 mars (Mont Sainte-Anne) et 19 ou 26 mars selon les conditions de neige (Camp Mercier).

Offrir ou s’offrir du plein air

À l’approche imminente des fêtes de fin d’année, cette dernière chronique de 2022 vous propose cadeaux et rabais plein air en tout genre, pour soi-même ou pour mettre sous le sapin… voire pour profiter de l’hiver avant les Fêtes! 

«Ma première fois» en ski alpin ou planche à neige

L’Association des stations de ski du Québec, qui regroupe 75 stations de ski alpin, ouvre le 18 décembre les réservations pour le programme d’initiation aux sports de glisse (ski alpin, planche à neige) «Ma première fois», auquel participent 40 d’entre elles dans 13 régions du Québec. Pour 29,95$ + taxes, petits et grands peuvent bénéficier d’une heure de leçon en groupe, avec location de tout l’équipement de ski et accès à la zone d’apprentissage. Le prix comprend une deuxième visite gratuite, y compris la location de l’équipement.

62 bougies pour le mont Sutton

Samedi prochain, le 17 décembre, la station du Mont Sutton fêtera en grand son 62e anniversaire. Ce jour-là, on pourra dévaler les pentes de ski alpin pour seulement 17$ + taxes. En prime: une part du gâteau d’anniversaire, à déguster au chalet principal Altitude 400 à partir de 13 h, et un après-ski enlevant, avec prix à gagner au Bar Le Tucker. Pour se procurer des billets-anniversaire, c’est ici.

Cette station des Cantons-de-l’Est rappelle aux adeptes de randonnée alpine qu’un troisième sentier est ouvert cette année pour l’ascension et que les propriétaires de VR peuvent réserver une place de «nuitée hivernale» au pied des pistes pour 20$ par nuit.

Au rang des nouveautés figure la carte multijours non consécutifs pour skier à prix réduit à Sutton pendant deux à cinq jours au choix durant la saison. La carte est en prévente à prix réduit jusqu’au 15 décembre.

La station du Mont Sutton fête cette année son 62e anniversaire. Photo: Bernard Brault, Ski Mont Sutton

Camping d’hiver et/ou ski-raquette

L’entreprise montréalaise Locapaq, qui tient boutique dans le quartier Rosemont pour la location d’équipement de plein air, organise cet hiver des excursions guidées dans Lanaudière avec son partenaire Bonjour Nature.

Pour l’initiation à la randonnée en ski-raquette (avec skis OAC), trois dates sont disponibles: 14 janvier, 18 février, 11 mars. Le tarif pour la journée comprend la location d’équipement, le transport depuis Montréal et les services d’un guide.

Locapaq propose aussi dans Lanaudière une initiation au camping d’hiver sur deux jours et une nuit en «tout inclus»: randonnée guidée en skis-raquettes OAC, observation des étoiles, montage de campement hivernal, repas, transport de Montréal: week-ends des 21-22 janvier et 4-5 mars.

Au lac Labelle, dans les Laurentides, on pourra aussi – grâce à Locapaq, en partenariat avec WaterLife – vivre l’expérience d’un week-end en ski-raquette et camping d’hiver les week-ends des 27-29 janvier et 10-12 février.

Au parc national de la Jacques-Cartier 

Depuis Québec, l’entreprise Quatre Natures organise tous les jours du 16 décembre au 2 avril des navettes en minibus vers le parc national de la Jacques-Cartier.

Quatre Natures offre également des sorties guidées en raquette, ski nordique (ski de randonnée), ski-raquette (ski Hok) et ski hors-piste (randonnée alpine) avec transport depuis Québec, location de matériel, formation technique, randonnée guidée et lunch. Dates:

  • Raquette: presque tous les jours, du 16 décembre au 2 avril
  • Ski nordique: 3-4 week-ends de janvier à mars
  • Ski-raquette: presque tous les jours, du 17 décembre au 2 avril
  • Randonnée alpine: presque tous les jours jusqu’au 26 mars 
Ski nordique au parc national de la Jacques-Cartier. Photo: Facebook Quatre Natures

Du plein air «interculturel» à Montréal

Vous êtes un «nouvel arrivant» à Montréal et vous aimeriez rencontrer des gens d’ici, ou vous êtes Montréalais de longue date et souhaitez partager du temps avec de nouveaux venus tout en faisant du plein air? Rien de plus facile en participant aux activités du programme Plein air interculturel développé par l’Association récréative Milton-Parc. Il y en a pour tous les goûts cet hiver!

Chaque vendredi, du 13 janvier au 17 février, on convie les skieurs de fond de tous niveaux à des sorties de 10-15 km dans différents parcs de l’île de Montréal. L’inscription payante vaut pour six sorties. On peut louer skis et bottes pour la saison à prix modique, avec essai ce jeudi 15 décembre. Les tarifs sont encore plus réduits pour les nouveaux arrivants.

Le programme prévoit aussi huit sorties guidées en raquette les dimanches après-midi, du 15 janvier au 5 mars, au parc du Mont-Royal. Le tarif inclut la location de raquettes.

Une BD éducative sur le mont Royal

Les amis de la montagne ont récemment lancé une BD numérique pour sensibiliser les utilisateurs du parc du Mont-Royal à sa protection. Les bandes dessinées en plusieurs épisodes (six pour l’instant) sont réalisées par Michel Hellman et visent à encourager les promeneurs, coureurs, cyclistes, skieurs «à adopter des comportements écoresponsables, et ainsi, à protéger les écosystèmes fragiles de ce vaste espace vert urbain».

Les amis de la montagne ont lancé une BD numérique pour sensibiliser les utilisateurs du parc du Mont-Royal à sa protection. Photo: Facebook J'aime le mont Royal | Les amis de la montagne

La «brique» du coureur

J’ai récemment reçu la nouvelle édition d’un livre de référence pour les amateurs de course à pied. La clinique du coureur – la santé par la course à pied (Éditions Mons, France) fournit en plus de 500 pages une mine d’informations sur divers aspects de la course. L’auteur et spécialiste de la santé en course à pied Blaise Dubois cède la parole à une cinquantaine d’experts internationaux pour détailler de façon très pédagogique les ressorts de la course, de l’entraînement à la technique, en passant par la prévention des blessures (pour faire durer le plaisir) et les chaussures à porter.

Le livre aborde ensuite la cruciale question de la «gestion des blessures», des problèmes de santé qui peuvent être associés à la recherche de la performance. De nombreuses pages sont consacrées également à la nutrition et à l’hydratation, deux sujets qui concernent tous les sportifs et amateurs de plein air!

Voici le livre de référence pour les amateurs de course à pied.

Je vous souhaite de joyeuses Fêtes gourmandes autant qu’actives et vous donne rendez-vous début 2023 pour de nouvelles aventures en ski de fond, raquette, crampons, ski alpin au Québec, sans compter des idées de randonnées et autres plaisirs du plein air ailleurs dans le monde. Je vous emmènerai durant l’hiver jusqu’au Japon, mais aussi dans Charlevoix, en Estrie, en Outaouais et à Fermont, dans l’arrière-pays nord-côtier…