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Les adresses gourmandes de Benoit Roberge

Lors du Rendez-vous Avenues.ca Adresses gourmandes au Québec avec Benoit Roberge, l’animateur et auteur a parlé de nombreuses destinations gourmandes que vous retrouvez ci-dessous, classées par villes ou régions. Bon appétit!

Québec

Restaurant ARVI
519, 3e Avenue
restaurantarvi.ca

La Planque
1027, 3e Avenue
laplanquerestaurant.com

Diner Saint-Sauveur
450 rue Saint-Vallier Ouest
dinersaintsauveur.ca

Charlevoix

Les Faux-Bergers
1339 boulevard Monseigneur de Laval, Baie-Saint-Paul
fauxbergers.com

Saguenay-Lac-Saint-Jean

Temaki Sushi
317 rue Racine Est, Chicoutimi
temaki-sushi-bar.com

Ananas mon amour
487 rue Sacré-Cœur Ouest, Alma
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Hopera, Microbrasserie et pizzeria
2377 rue Saint-Dominique, Jonquière
hopera.ca

Bas Saint-Laurent

La porte arrière
356 rue Lafontaine, Rivière-du-Loup
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Restaurant Narval
144 A. Cathédrale, Rimouski
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Mauricie

Restaurant Zélé
3230 chemin Sainte-Flore, Shawinigan
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Épi, buvette de quartier
119 rue Radisson, Trois-Rivières
epibuvette.ca

Cantons-de-l’Est

La Maison Boire
13 rue Court, Granby
maisonboire.com

Bistro Kapzak
108 rue Principale, Granby
bistrokapzak.ca

Estrie

Manoir Hovey
575 rue Hovey, North Hatley
manoirhovey.com

L’Empreinte
292 rue King Ouest, Sherbrooke
lempreinteresto.com

Baumann
141 rue Wellington, Sherbrooke
restaurantbaumann.com

Guacamole y Tequila
2340 rue King Ouest, Sherbrooke
Et
112 rue Principale Ouest, Magog
guacamoleytequila.com

Laurentides

Le Mapache
1770 rue de la Gare, Val Morin
lemapache.ca

Merci la vie
485 Boul. des Laurentides, Piémont
mercilavie.co

Donalda
996 rue Valiquette, Sainte-Adèle
restaurantdonalda.com

Lola 45
206 rue Principale, Saint-Sauveur
lola-45.com

Abitibi

Paramount
15 rue Gamble Ouest, Rouyn-Noranda
leparamount.com

Moulin Noir
45 Avenue Dallaire, Rouyn-Noranda
moulinnoirsteakhouse.com

Lanaudière

Simone
37 Place Bourget Nord, Joliette
simone-restaurant.com

Le Coup Monté (Apportez votre vin)
467 rue Notre-Dame, Repentigny
Et
312 Boulevard de l’Ange-Gardien, L’Assomption
bistrotlecoupmonte.com

Montérégie

Nourri au beurre
Bloc 400 Local 402 1052 Rue Lionel-Daunais, Boucherville
nourriaubeurre.com

Casse-croûtes

Restaurant Barry
92 rue Principale, Bedford
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Cantine Bernard
1400 Boulevard Laurier, Sainte Madeleine
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Casse-croûte du Vieux Moulin
240 rue Dupont, Pont-Rouge
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Casse-croûte Le Connaisseur
452 Bateau-Passeur, Tadoussac
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Patate Mallette
41 rue Saint-Laurent, Beauharnois
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Resto Richard
1616 rue Notre-Dame, L’Ancienne-Lorette
restorichard.com

Des beaux spots

Restaurant Les 3 G
100, rue du Quai, Sainte-Rose-du-Nord (Saguenay)

Chez Chantal
95 rue du Quai, La Malbaie
restochezchantal.com

La Frite Mexicaine
2 Rue St André, Métabetchouan-Lac-à-la-Croix
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Casseau du Quai
1054 Rue Notre-Dame, Saint-Sulpice
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Casse-croûte chez Mag
2460 chemin Royal, Sainte-Famille, île d’Orléans
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Fruits de mer, les bons deals pour les foodies

Cantine Sainte-Flavie
479 Rte de la Mer, Sainte-Flavie
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Casse-croûte Chez Cathy - Curb
216 Mnt de Rivière-Morris, Rivière-au-renard
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Casse-croûte O’Migoua
186 Route 132 Ouest, Carleton-sur-Mer (secteur St-Omer)
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Cantine Barberousse
292 Bd Perron E, Sainte-Anne-des-Monts
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Cantine Côtière Chez St-Pierre
129 Rue du Mont Saint Louis, Rimouski
chezstpierre.ca

Cantine de la seigneurie 132
18, 1ere Avenue Ouest, Saint-Maxime-du-Mont-Louis
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Casse-croûte du pêcheur
4 rue Maltais, Sept-Iles
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Adresses gourmandes au Québec avec Benoit Roberge

Pour voir ou revoir ce Rendez-vous Avenues.ca et obtenir la liste des adresses gourmandes de Benoit Roberge, cliquez ici: https://bit.ly/3m2a38B

Des bistrots sympathiques, des restos tendance, des casse-croutes célèbres, des chefs de talent, des restaurateurs innovants, dans le carnet de route de Benoit Roberge on trouve une foule de repaires pour gourmets aux quatre coins du Québec. Et on vous invite à les découvrir et à en savoir plus lors du dernier Rendez-vous Avenues.ca de l'année 2021: Adresses gourmandes au Québec avec Benoit Roberge qui se déroulera en direct sur notre page Facebook, le 1er décembre à 19h!

Des coups de cœur, des révélations, des menus originaux, prenez des notes pour vos prochaines sorties ou expéditions au Québec vous aurez en main une série de bonnes adresses et Benoit Roberge est certes le meilleur guide en la matière.

Pour participer, il suffit d'aimer notre page Facebook,
puis le 1er décembre, quelques minutes avant 19h, d'aller sur notre page et de cliquer sur le Facebook live quand il s'animera. 

Animateur et auteur, Benoit Roberge est aussi et avant tout un voyageur et un gourmand invétéré. Il s’illustre depuis 10 ans sur les chaines Zeste et Évasion avec des séries comme : Sur le pouce, Ben and Breakfast, Benoit le Bienheureux, Benoit à la plage, Un québécois à Paris et Quand Benoit est là ! Communicateur enflammé et amoureux des mots, il a également co-écrit le livre Nos Traversées, un carnet romantique et pratique sur Montréal et Paris, paru à l’automne 2020 aux Éditions de l’Homme.

Trois chanceux se mériteront d'ailleurs un exemplaire du livre de Benoit Roberge lors des tirages de la soirée durant lesquels nous ferons également tirer 3 cartes-cadeaux de la SAQ d'une valeur de 25$.

Un Rendez-vous à ne pas manquer!

Pour aimer notre page Facebook cliquez ici!

Qu’adviendra-t-il de nos restaurants?

Le coup a été donné dans les régions de Montréal, Québec et Chaudière-Appalaches d’abord, mais la menace pèse présentement sur tout le Québec. Pour la deuxième fois cette année, les restaurants, en raison de la COVID-19, se voient dans l’obligation de fermer. Frustration, inquiétude et recherche de solutions dans le milieu.

À la fin du mois de septembre, quand le gouvernement a annoncé la fermeture des restaurants pour 28 jours, plusieurs travailleurs de l’industrie ont crié à l’injustice, sentant qu’ils étaient encore, à tort, ceux qui écopaient pour la pandémie.

«Les restaurants ne sont pas des lieux d’éclosion. On s’aperçoit que c’est davantage les maisons privées [le problème]. On devient un peu le symbole. On est utilisés pour faire passer le message à la population», a dit François Meunier, vice-président aux affaires publiques et gouvernementales de l’Association Restauration Québec.

Il est vrai que dans les semaines précédant cette fermeture, les autorités ont affirmé à plusieurs reprises que le principal facteur d’éclosion et de contagion de la maladie était les rassemblements privés… De son côté, Mylène Drouin, directrice de la santé publique de Montréal, affirmait en septembre que les quatre principales sources des nouvelles éclosions étaient les milieux de travail, les établissements scolaires, les centres de la petite enfance et le milieu de la santé.

Devant ce constat, François Meunier a affirmé que l’industrie, qui comprend le message que l’État souhaite passer, se sent tout de même comme le «bouc émissaire» dans cette situation.

D’autant plus que tous les restaurants qui avaient rouvert leurs portes au mois de juin dernier, après des mois de fermeture au printemps, avaient investi des milliers de dollars pour faire en sorte que leur établissement soit sécuritaire.

La situation est donc critique pour l’industrie, déjà fragilisée par le manque à gagner du printemps dernier. L’Association Restauration Québec, qui représente 6000 établissements à travers la province, estime d’ailleurs que 40% des restaurants ne passeront pas l’année.

Les restaurateurs ont dépense des milliers de dollars pour que leur établissement soit sécuritaire. Photo: Facebook Martin Juneau

Une aide qui donne de l’air

Le lendemain du début de la période de fermeture annoncée de 28 jours, le gouvernement annonçait une aide financière d’urgence pour les établissements situés en zone rouge. Ainsi, les restaurateurs ont droit au remboursement de la majeure partie de leurs frais fixes pour le mois d’octobre et la mesure pourrait être reconduite.

L’annonce a été qualifiée de «sérieux coup de pouce» par les propriétaires de restaurants même si la contribution ne sauvera pas tous les établissements et n’empêchera pas la fermeture de plusieurs.

Martin Juneau, chef du Pastaga, à Montréal, a confirmé que bien que plusieurs restaurateurs soient «amochés», l’aide allait leur donner un peu d’air et permettre à plusieurs, tout comme lui, de se «relancer dans les plats à emporter».

Commander des plats à emporter ou à livrer permet d'aider les restaurateurs à garder la tête hors de l'eau. Photo: Ambitious creative.co, Rick Barrett, Unsplash

Livraison et achat local: une partie de la solution

Devant ce climat plus que fragile, Martin Juneau, ainsi que plusieurs autres restaurateurs, a lancé un appel à la population, l’encourageant à les soutenir en commandant des plats à emporter ou à livrer. Une solution qui pourrait en aider certains à «passer à travers ce cauchemar»…

En effet, après s’être fait la main pendant la première vague, les restaurateurs qui ont les outils pour ce faire proposent de nouveau un menu à emporter. Certains ont même continué d’offrir la formule lorsque leur salle à manger a pu rouvrir, afin de proposer une option aux gens frileux à l’idée de sortir.

La résilience et la capacité d’adaptation doivent être grandes toutefois chez les restaurateurs, qui doivent donc proposer un nouveau menu, se munir de plats à emporter, trouver le bon fonctionnement pour les commandes, transformer leurs serveurs en livreurs, entre autres, tout en acceptant des revenus qui restent tout de même à la baisse.

Mais le résultat est là et la réponse est bonne. Il faut dire que l’offre est vaste: cuisine asiatique ou caribéenne, plats de viande, fruits de mer, menu haut de gamme, déjeuners… les listes pullulent dans les médias de Montréal et Québec afin d’aider les consommateurs à trouver ce qui leur plairait dans les menus à emporter de leur région.

Alors que nous sommes en plein milieu de la fermeture annoncée de 28 jours, plusieurs ne sont pas dupes et se doutent que la situation perdurera au-delà du 28 octobre. Voilà pourquoi l’aide gouvernementale et le soutien de la population sont primordiaux si l’on souhaite retrouver des restaurants encore en vie après la pandémie.

Réouverture des restaurants: état des lieux

C’est officiel: les restaurateurs pourront de nouveau accueillir des clients dès le 15 juin dans les régions et le 22 juin dans la région métropolitaine. Mais dans quel état le monde de la restauration est-il? Et à quoi ressembleront désormais les moments passés au restaurant?

L’annonce a été faite le 8 juin au point de presse du gouvernement provincial, accompagnée d’une flopée de nouvelles règles pour assurer la sécurité de tous. Ainsi, les restaurateurs devront réaménager leurs salles à manger et leurs terrasses afin d’assurer la distanciation sociale de deux mètres demandée entre les clients qui n’habitent pas sous le même toit.

Pour offrir plus de possibilités aux propriétaires d’établissements, le gouvernement a promis que les règles entourant l’aménagement des terrasses et les permis d’alcool à l’extérieur seront assouplies.

Bien sûr, il sera pour le moment interdit de proposer des buffets ou des comptoirs libre-service.

Les restaurateurs pourront de nouveau accueillir des clients dès le 15 juin dans les régions et le 22 juin dans la région métropolitaine. Photo: Depositphotos.com

État des lieux

Après trois mois de fermeture forcée, dans quel état se trouvent les restaurants?

Bien sûr, certains se sont réinventés dès le mois de mars en offrant des plats pour emporter ou en transformant leur entreprise en petite épicerie. Mais les marges de profit étant déjà faibles dans le monde de la restauration, la formule n’a pas contribué à enrichir les établissements aux finances déjà précaires qui ont dû mettre à pied la plupart de leurs employés.

La réorganisation des espaces demande aussi des investissements de la part des restaurateurs, qui verront possiblement leurs finances davantage fragilisées.

De plus, ce ne sont pas tous les restaurateurs qui ont envie d’ouvrir dans les conditions qu’impose la pandémie. L’espace supplémentaire exigé entre les clients fera en sorte que le nombre de places dans les salles sera moindre, provoquant une baisse inévitable de revenus. D’autres craignent de mettre en danger leurs équipes en rouvrant leurs portes. Et c’est sans parler de la motivation qui peut être affectée… «La mission d’un restaurant est de donner du bonheur et ce serait très difficile de le faire avec des panneaux de plastique entre les clients et le personnel», a dit récemment le chef Martin Juneau, questionné par rapport à l’avenir de la restauration.

Pour toutes ces raisons, en mai, le chef réputé Normand Laprise parlait publiquement de sa crainte de voir fermer 50% des restaurants du Québec si aucune mesure d’aide n’était mise en place et si les propriétaires d’établissements n’étaient pas davantage consultés. Quand on sait que le secteur représente plus de 14 milliards de dollars de ventes et plus de 200 000 emplois, on comprend que ces fermetures annoncées pourraient être dramatiques pour l’économie. Dans une chronique à propos de la restauration où il rendait hommage aux gens de cette industrie, l’animateur Christian Bégin parlait d’ailleurs d’une hécatombe.

https://www.facebook.com/iciradiocanadatele/videos/723156705157288/

Des idées venues d’ailleurs

À travers cette tempête, nécessairement, la restauration devra changer. Ceux qui auront réussi à garder la tête hors de l’eau devront user d’imagination ou compter sur l’appui des municipalités ou des gouvernements pour revoir leur offre. Déjà, ailleurs dans le monde, des idées sont testées.

À Vilnius, capitale de la Lituanie, le maire de la ville a décidé de mettre gratuitement à la disposition des restaurateurs la majorité des espaces publics (trottoirs, rues et parcs) afin qu’ils puissent plus facilement accueillir des clients en respectant la distanciation. Même chose à Paris, où les restaurants peuvent envahir certains trottoirs, rues et places de stationnement.

Une invention parisienne est de son côté en forte demande. Les dômes individuels en plexiglas imaginés pour une plus grande sécurité lors des repas ont été commandés par des restaurateurs de cinq pays différents.

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À Amsterdam, aux Pays-Bas, un restaurant a testé les repas servis dans de jolies petites serres séparées en bordure d’eau. Encore aux Pays-Bas, un autre établissement s’est doté de robots qui peuvent prendre la température des clients avant de les installer à une table s’ils n’ont aucun symptôme.

À Amsterdam, aux Pays-Bas, un restaurant a testé les repas servis dans de jolies petites serres séparées en bordure d’eau. Photo: mediamatic.net

En Suède, dans le petit village de Ransäter, un couple de restaurateurs sert des repas bucoliques dans les champs, livrés dans un panier accroché à une corde.

En Ohio, au lieu des fameux panneaux de plexiglas, le restaurant Twisted Citrus a plutôt installé des rideaux de douche transparents.

Sur une note plus humoristique, le restaurant Jag, à Saint John’s, Terre-Neuve, à l’image d’autres établissements ailleurs dans le monde, a rempli son espace de mannequins pour assurer la distanciation sociale et recréer un semblant d’ambiance. De son côté, un restaurant du Maryland propose que chaque client s’installe au milieu d’une grande table en forme de tripe gonflable. Le concept fait sourire et assure la distanciation sociale.

Quelles idées survivront, et quelles sont celles qui aideront les restaurants à tirer leur épingle du jeu? Les prochaines semaines nous le diront.

Où sont les femmes cheffes?

Nommer cinq hommes chefs connus est un exercice généralement simple pour le commun des mortels. Mais gageons que de nommer cinq femmes cheffes est un peu plus ardu. C’est peut-être parce que, dans les médias, la place est surtout donnée aux hommes. Mais voilà que certaines dénoncent la situation et tentent d’y remédier.

Il y a autant, sinon plus de femmes que d’hommes dans le domaine de la gastronomie, expose d’emblée le documentaire À la recherche des femmes chefs, signé Vérane Frédiani. La réalisatrice française a parcouru le monde pour les trouver et leur parler. Et la plupart dénoncent un problème criant: celui du manque de visibilité du travail des femmes en cuisine.

Globalement, moins de 5% des chefs étoilés Michelin sont des femmes, résumait Le Devoir à la suite du visionnement du film.

Le classement 2019 des 50 meilleurs restaurants au monde en compte seulement cinq tenus par des femmes.

La première femme à obtenir le titre de Meilleur ouvrier de France est la cheffe Andrée Rosier, qui l’a obtenu en 2007… plus de 80 ans après la création du titre.

Lors de l’édition 2019 du Bocuse d’or, un important concours gastronomique, il n’y avait que deux femmes sur 24 chefs participants et une seule femme dans le jury composé de 24 chefs.

Sans parler de la page couverture de 2013 du magazine Time qui présentait «Les dieux de la cuisine» en omettant les femmes.

La page couverture de 2013 du magazine Time qui présentait «Les dieux de la cuisine» en omettant les femmes.

C’est devant l’ampleur du phénomène que Vérane Frédiani a voulu «faire ce film pour les femmes et non pas contre les hommes». C’est ce qu’elle a expliqué lors de la présentation du documentaire pendant un brunch consacré aux femmes de la gastronomie lors de l’événement Montréal en lumière qui s’est terminé récemment.

Le documentaire de 90 minutes soulève plusieurs problématiques liées à la présence invisible des femmes en gastronomie; comme le fait qu’il est plus difficile pour elles d’obtenir du financement des investisseurs parce qu’elles sont moins connues… Mais qu’elles sont moins connues parce qu’elles disposent souvent de moins de moyens!

Une histoire qui dure

Les femmes à la tête des cuisines sont là depuis toujours. La cheffe étoilée espagnole Elena Arzak explique dans le documentaire que les multiples rôles joués par la femme l’ont menée dans l’ombre. Selon elle, à un certain moment de l’histoire, «les femmes, même si elles dirigeaient le restaurant et la cuisine, dirigeaient aussi les enfants. Elles n’avaient donc plus le temps de faire autre chose. Et ce sont les hommes qui se sont mis à faire les relations publiques. C’est pour ça qu’ils ont commencé à être connus».

Dénoncer pour plus d’équité

C’est d’ailleurs pour montrer qu’elles sont bel et bien présentes et qu’il ne reste qu’aux médias à les mettre de l’avant que la réalisatrice Vérane Frédiani et la journaliste Estérelle Payany ont publié en 2019 le livre Cheffes. 500 femmes qui font la différence dans les cuisines de France dans lequel elles ne présentent que des adresses de restaurants de tous les styles où les femmes sont à la barre.

Le livre «Cheffes. 500 femmes qui font la différence dans les cuisines de France» ne présente que des adresses de restaurants où les femmes sont à la barre.

C’était aussi dans l’idée de mettre leur travail de l’avant que Montréal en lumière a proposé récemment deux événements liés au travail des femmes en gastronomie. Il y a eu Le brunch des femmes, où une table ronde a suivi la projection du documentaire À la recherche des femmes chefs, puis des soirées Hommage aux femmes des arts de la table du Québec, au restaurant Rosélys de l’hôtel Reine Elizabeth.

Montréal en lumière a proposé deux événements liés au travail des femmes en gastronomie, dont la soirée «Hommage aux femmes des arts de la table du Québec», au restaurant Rosélys. Photo: Véronique Leduc

Dans leur plus récent balado On s’appelle et on déjeune, Bernard Lavallée et Catherine Lefebvre se demandent, justement en compagnie de Vérane Frédiani et Estérelle Payany, pourquoi seulement 5% des étoiles du Guide Michelin sont attribuées à des restaurants menés par des femmes.

En fin de compte, «les femmes ont besoin d’être davantage comme les hommes et les hommes ont besoin d’être davantage comme les femmes», dit la cheffe américaine Alice Waters à la fin du documentaire À la recherche des femmes chefs. Elle illustre ainsi sa pensée par rapport aux qualités que présentent les hommes et les femmes, et vient appuyer sur le fait que tout le monde gagnerait à cesser de diviser les sexes et à présenter autant de femmes que d’hommes dans les médias.