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Trésors d’hiver sur La Pointe de la Gaspésie

La Gaspésie est bien vivante en hiver et c’est l’une des plus belles régions du Québec où pratiquer des activités de plein air durant la saison froide, particulièrement entre Percé et Gaspé. La bonne nouvelle? L’hiver s’étire au moins jusqu’à la fin avril! 

La Pointe de la Gaspésie est souvent qualifiée de «bout du monde». Le golfe du Saint-Laurent et ses baies sont omniprésents dans le paysage. On peut les admirer en montagne lorsqu’on s’adonne au ski de fond, à la raquette, au ski hok, au ski hors-piste ou au fatbike. Bienvenue au paradis hivernal!

Direction Percé

Célèbre à cause de son rocher, Percé, le village qui déborde de touristes en été, est plutôt endormi en hiver. Quant au rocher, il est au moins aussi beau, sinon plus beau l’hiver, au milieu des glaces qui recouvrent le secteur.

Pour l’apprécier davantage, il faut monter sur les hauteurs, découvrir ce fameux Géoparc de Percé, labellisé par l’UNESCO en raison notamment de sa géologie particulière. Ouvert à l’année, il offre plusieurs sentiers hivernaux et est le point de ralliement pour la raquette ou le ski hok (hybride ski-raquette). On peut ainsi se rendre à la célèbre plateforme vitrée suspendue dans les airs via le sentier des Arpenteurs, puis celui des Belvédères. Le panorama s’étend du village au rocher Percé, à l’île Bonaventure, puis au grand golfe à la surface changeante au gré des marées, des vents et de la température.

Ouvert à l’année, le Géoparc de Percé offre plusieurs sentiers hivernaux et est le point de ralliement pour la raquette ou le ski hok (hybride ski-raquette). Photo: Anne Pélouas

Un peu plus au nord, un secteur moins connu du Géoparc est accessible à partir d’un stationnement sur la route 132, face au pic de l’Aurore. Celui-ci plonge littéralement dans la mer. On comprend que les grimpeurs l’aient adopté! C’est aussi l’une des attractions visuelles de la randonnée qui débute de l’autre côté de la route. Le chemin d’accès au sommet du mont Blanc, sur lequel trône une tour de télécommunication, sert de point de départ. On vire ensuite à droite sur le sentier de la Grande Coupe.

Au premier belvédère du sentier de la Grande Coupe, dans le Géoparc de Percé, on est ébloui par la vue sur le pic de l’Aurore et le golfe du Saint-Laurent. Photo: Anne Pélouas

Un joli parcours en forêt vous hisse au-dessus d’impressionnantes falaises aperçues plus tôt depuis la route. Des cascades gelées s’y accrochent, offrant un terrain de jeu de prédilection aux amateurs d’escalade de glace. À pied, on parvient plutôt à un premier belvédère qui surplombe le pic de l’Aurore, avec les trois butons des Demoiselles à droite et le majestueux rocher Percé posé sur les glaces.

Un peu plus loin, on rejoint un autre belvédère – celui du Barachois – offrant un nouveau point de vue plein nord, avec la magnifique anse de Coin-du-Banc à nos pieds, la pointe Saint-Pierre et, en fond de décor, au loin, celle du parc national Forillon. Tout près de nous, une énorme crevasse coupe la montagne en deux, et mieux vaut l’admirer de la passerelle prévue à cet effet pour ne pas avoir le vertige. C’est un des sites majeurs du Géoparc.

Au retour, on peut monter au sommet du mont Blanc pour profiter cette fois d’une vue sur les montagnes de l’arrière-pays, dont le mont Puddingstone, l’un des plus hauts sommets de la Gaspésie. Même la baie des Chaleurs se dévoile au loin!

Direction Coin-du-Banc

Coin-du-Banc, au nord de Percé, est un hameau situé en bordure d’une plage qui s’étire en longueur, avec une immense lagune intérieure, très appréciée des ornithologues en dehors de l’hiver.

Le Camp de base de Coin-du-Banc, une vieille auberge de charme qui appartient à un jeune couple de passionnés de plein air. Photo: Anne Pélouas

Le Camp de base de Coin-du-Banc porte bien son nom. Cette vieille auberge de charme appartient à un jeune couple de passionnés de plein air qui ne demandent qu’à partager leurs connaissances.

Imaginez-vous glisser sur la neige au coucher du soleil! Photo: Anne Pélouas

Vélo de montagne, course en sentier, planche à pagaie font partie de leur quotidien les trois quarts de l’année et l’hiver, ils tracent une piste de ski de fond «éphémère» sur la plage et dans la lagune. Imaginez-vous glisser sur la neige au coucher du soleil! Jean-François accompagne aussi des clients en raquettes et ski hok au Géoparc, ou les initie à l’escalade de glace. Près de l’auberge, une piste cyclable est aussi praticable en fatbike, quand la neige est assez dure.

Le lever du soleil sur la baie à Coin du Banc. Magnifique! Photo: Anne Pélouas

Le plein d’activités à Gaspé 

En remontant vers Gaspé, passez par la route Haldimand, du nom de l’une des plus belles plages de la Gaspésie: cinq kilomètres de long et, la plupart du temps, en hiver, on peut facilement y marcher ou faire de la raquette.

La plage Haldimand, belle en été et en hiver! Photo: Anne Pélouas

Bobby Cotton adore pour sa part s’y balader en fatbike ou en ski de fond. Il a construit en bordure de la baie de la rivière Saint-Jean huit Chalets du bout du monde à partir desquels la marche à pied ou en raquettes au bord de l’eau ou sur les glaces est un vrai bonheur quand le soleil brille. Vélos, kayaks et raquettes sont disponibles gratuitement avec la location.

Vélos, kayaks et raquettes sont disponibles gratuitement avec la location d'un chalet du bout du monde. Photo: Anne Pélouas

Aussi adepte de vélo de montagne, Bobby a créé avec un petit groupe de passionnés les Sentiers du bout du monde, un organisme qui développe des pistes de vélo de montagne également accessibles en raquettes ou en fatbike.

L'endroit est magnifique pour faire de la raquette. Photo: Anne Pélouas

Pour la première fois cet hiver, ils ont ouvert un circuit de 30 km de fatbike à deux pas du centre-ville de Gaspé, au pied de la station de ski alpin locale, celle du Mont-Béchervaise. Le parcours en forêt – baptisé piste «Zen» – n’est pas très difficile, mais apporte son lot d’adrénaline quand il faut «négocier», en dérapages plus ou moins contrôlés, les nombreux virages en lacet!

Photo: Anne Pélouas

Ski hors-piste ou raquette au mont Pesaq 

Un autre site développé par des passionnés de ski hors-piste comme Bobby: le mont Pesaq, situé à quelques kilomètres à peine de Gaspé.

L’OBNL Ski Hors-Piste Gaspé a bien travaillé pour négocier l’utilisation de la montagne avec la municipalité et un propriétaire privé, puis pour aménager minimalement des corridors de descente. L’hiver dernier, quelque 1200 passages y ont été enregistrés. Au programme: un dénivelé de 250 mètres avec 30 à 50 degrés de pente et des «sauts» de roche au sommet pour les experts. Onze couloirs de ski hors-piste en sous-bois comblent les amateurs de sensations fortes.

À défaut d’être un bon skieur, on peut toujours monter au sommet en raquettes, se réchauffer et profiter de la vue depuis un chalet construit récemment, avant de redescendre par un joli sentier aménagé à flanc de montagne.

Le mont Pesaq est un formidable nouveau terrain de jeu pour amateurs de ski hors piste aux portes de Gaspé. Photo: Francis Valiquet.

Direction Forillon 

Du centre-ville de Gaspé, il faut traverser sa baie profonde côté nord pour rejoindre la «vraie» Pointe de la Gaspésie, longer un peu la baie vers l’est, puis couper à travers la péninsule pour aborder sa face nordique. Tout près du village de L’Anse-au-Griffon se trouve l’entrée des sentiers de ski de fond, raquette et fatbike de la vallée de L’Anse-au-Griffon. Nous sommes dans le parc national Forillon, malheureusement fermé en hiver depuis 2012, pour cause de compressions budgétaires à Ottawa.

Ce charmant chalet de bois baptisé Le Répi Nord offre une halte sur la première boucle de 9 km. Photo: Anne Pélouas

En Gaspésie comme ailleurs, on espère bien que le 50e anniversaire du parc, cette année, sera l’occasion d’une réouverture prochaine en hiver. En attendant, c’est un groupe de bénévoles (sous la houlette aujourd’hui du Centre culturel Le Griffon) qui gère ce beau sentier du parc depuis 2013. Sans grande difficulté (sauf pour une boucle de 3 km pour experts), la piste de ski de fond propose un circuit nord-sud de 35 km en trois autres boucles débouchant quasiment sur la baie de Gaspé. En chemin, il longe peu ou prou une rivière joliment gelée, presque toujours en forêt, et un charmant chalet de bois baptisé Le Répi Nord, qui offre une halte sur la première boucle de 9 km. Qu’il fasse froid ou qu’il vente dans la région de Gaspé, ce sentier est quant à lui toujours bien à l’abri, y compris pour la raquette et le fatbike, deux activités proposées pour la première fois cet hiver sur des pistes aménagées à cet effet. Une preuve de plus que ça bouge en Gaspésie l’hiver!

Vincent Malouin profite de sa retraite pour faire œuvre utile: gérer et entretenir 35 km de pistes de ski de fond dans la vallée de l’Anse au Griffon. Le parc de Forillon n’est pas si fermé que ça en hiver! Photo: Anne Pélouas

Mes bonnes adresses sur La Pointe:

  • Camp de base de Coin-du-Banc: une auberge familiale vouée au plein air qui offrira des dortoirs dès cet été, en plus de ses quelques chambres.
  • Auberge sous les arbres: un cocon pour poser ses deux oreilles sur l’oreiller; une oasis de chaleur humaine.
  • Chalets du bout du monde: des hébergements de choix face à la mer.
  • Le Brise-Bise: une institution à Gaspé! Dans ce resto-bar-lieu culturel, on mange le meilleur de la Gaspésie.
  • Microdistillerie O’Dwyer: rien de tel qu’un gin à l’accent gaspésien comme le Radoune pour se réchauffer les entrailles après une bonne journée en plein air.

Via ferrata en raquettes dans Charlevoix

Grimper en raquettes, suivre une via ferrata et redescendre en rappel, puis en glissade au pied des Palissades: c’est le quatuor emballant que propose ce magnifique site de plein air en montagne dans la région de Charlevoix.

Le parc Les Palissades est bien connu des grimpeurs qui escaladent depuis longtemps ses parois de granit de 4 kilomètres de large sur 400 mètres de haut. Cet impressionnant massif qu’on découvre sur la route 170 à 10 kilomètres de Saint-Siméon (en direction du Saguenay–Lac-Saint-Jean) est un vrai petit paradis pour la randonnée, le camping et les amateurs de via ferrata puisqu’il abrite l’une des pionnières du genre au Québec... qui est également accessible en hiver.

Le parcours de via ferrata est aménagé à même une paroi rocheuse, sécurisé par un câble d’acier permanent. On s’y accroche à l’aide d’un harnais muni de deux gros mousquetons, tout en progressant avec ses mains et ses pieds. Voilà une excellente façon de découvrir des paysages autrefois réservés aux adeptes d’escalade tout en fournissant un effort sportif modéré.

Via ferraquette

À partir du chalet d’accueil, au pied de la montagne, on monte en raquettes par le sentier de l’Aigle. Le parcours de 2,5 km en lacet dans la forêt est plus ou moins exigeant selon la quantité de neige tombée dans la région.

La montée en raquettes. Photo: Anne Pélouas

À 250 mètres d’altitude, on n’est pas encore rendu au sommet, mais la vue est déjà splendide sur la vallée glaciaire en contrebas. La rivière Noire s’y écoule en zigzag, encadrée de montagnes et par temps clair, on aperçoit le fleuve Saint-Laurent.

À 250 mètres d'altitude, la vue est déjà splendide. Photo: Anne Pélouas

Il est temps d’enlever ses raquettes pour les fixer sur son sac à dos, de mettre son casque sur la tête et de partir pour une autre aventure, deux mousquetons en mains bien gantées pour s’accrocher au câble du «petit parcours du Faucon», voie écourtée de la via du Faucon «normale».

On progressera de la même manière, pieds sur la roche, sur de mini-marches taillées dans le roc ou d’autres en acier incrustées dans la paroi, mains s’accrochant de même aux aspérités du granit quand elles ne sont pas en train de manier les mousquetons.

La sécurité exige en effet de progresser le long du câble en ayant toujours au moins un des deux mousquetons rattachés à notre harnais de taille qui soit refermé sur ledit câble. Il faut donc sans arrêt ouvrir un mousqueton pour le bloquer plus loin sur le câble, puis faire de même avec le deuxième, ce qui n’est pas chose aisée par temps froid. La beauté de la chose, c’est qu’on peut parfois «s’asseoir» dans son harnais, mains dans les airs, pour profiter du paysage ou se reposer un peu sur une mini-plateforme naturelle.

Certains passages sur roches peuvent être enneigés ou glacés, mais jamais suffisamment pour empêcher d’avancer jusqu’au pont suspendu, dont le passage procure quelques sensations fortes au-dessus du vide, avant d’atteindre la fin du parcours sur les hauteurs.

Notre  courageuse journaliste sur le pont suspendu.

Ceux qui n’ont pas (trop) le vertige choisissent alors la descente en rappel sur corde, assurés par le guide. La technique exige un certain lâcher-prise pour se «jeter» dans le vide, les deux pieds sur la paroi verticale et les mains sur la corde pour contrôler sa descente. Les débuts sont rarement spectaculaires, mais on finit par comprendre qu’avec un peu de souplesse (mentale et physique), on peut s’éloigner de la paroi en poussant sur ses jambes et prendre un peu plus de vitesse pour progresser vers le bas, 70 mètres plus bas.

Une petite frousse avant le début de la descente en rappel.

Les deux pieds dans la neige, on admire alors l’agilité du guide, qui descend à son tour à la vitesse de l’éclair! Il est temps de remettre nos raquettes aux pieds. Un champ de neige s’étend sous nos yeux. L’occasion est trop belle pour ne pas tenter une belle glissade sur les fesses jusqu’à la lisière de la forêt, quitte à avoir un peu de mal pour se remettre ensuite sur ses pattes, dans la neige folle.

Un dernier regard sur la belle paroi et nous voilà remplis de l’allégresse du «devoir» accompli sur le court chemin du retour qui mène par la forêt jusqu’au chalet d’accueil.

Bon à savoir

  • L’activité se décline aussi en via ferraski, avec parcours un peu plus long en skis hors-piste pour grimper plus haut, accrocher ensuite ses skis à son sac à dos, suivre un court parcours de via ferrata, descendre en rappel et finir sur les skis.
  • Les sorties pour la via ferraquette se déroulent tous les samedis jusqu’à fin avril et celles pour la via ferraski, tous les dimanches jusqu’à fin avril.
  • On peut dormir sur place l’hiver, en auberge ou en chalet.

Nouveauté

L’hôtel réputé de La Malbaie, Fairmont Le Manoir Richelieu, vient tout juste d’inaugurer sur son terrain une via ferrata de 500 mètres de long sur la paroi rocheuse faisant face au fleuve Saint-Laurent. L’activité sur la via ferrata «La Charlevoix» est offerte jusqu’au 20 mars, puis à partir du 9 mai. 

Photo: Facebook Fairmont Le Manoir Richelieu

Agenda

Merci au sympathique alpiniste, grand aventurier et guide émérite François-Guy Thivierge, fondateur d’Aventurex, pour cette expérience hors du commun de via ferraquette.

Raquettes et fondues à Tremblant

Une randonnée en raquettes sur 5 kilomètres, agrémentée d’un bon souper en refuge, c’est possible à Tremblant cet hiver!

Le début de l’aventure n’est pas très sportif, mais combien original… Imaginez-vous avec vos raquettes en main au pied de la télécabine panoramique de la station Tremblant. Il est à peine 16h. Presque tous les skieurs ont dévalé les pentes une dernière fois avant de rentrer au chaud pour la soirée et vous, vous commencez votre activité du «jour» juste avant la tombée de la nuit.

Le groupe de 30 personnes, accompagné de guides de la station Tremblant, monte donc au sommet en télécabine. Chacun profite ainsi de la vue plongeante sur le lac Tremblant et le village piétonnier, qui commence à s’illuminer au pied des pentes de ski alpin.

Photo: Anne Pélouas

Au sommet, c’est le calme presque plat après la tempête humaine qui a déferlé sur les pistes en cette belle journée d’hiver. Les skieurs s’en sont donné à cœur joie, mais seuls ceux qui ferment les pistes sont encore au sommet, à 840 mètres d’altitude. La montagne est à nous!

Il est temps de chausser les raquettes, bien au chaud dans le Grand Manitou, chalet d’accueil du sommet de la station entièrement rénové en 2018. Puis, c’est parti pour une randonnée «apéritive» sur les hauteurs du versant Soleil de la station. Le panorama s’étend jusqu’au lac Supérieur et au parc national du Mont-Tremblant, côté est. Nous descendons gentiment dans la forêt. Le ciel est encore bleu, mais le soleil décline. Il fait froid et les pieds crissent dans la neige.

Nous rejoignons en file indienne la boucle nommée Tour du Timber, non sans avoir traversé plusieurs pistes (désertes) de ski alpin, dont La Franc Sud et L’Algonquin. Notre piste à nous vire alors vers le sud avant de surplomber le beau refuge du Trappeur, tout en bois rond.

Photo: Anne Pélouas

On passe à table

Il est 17h15. De la grande terrasse du refuge qui sert de relais aux skieurs et raquetteurs à midi, avec petit resto, on peut admirer le soleil qui se couche sur le lac Tremblant. Instant magique suivi d’un autre quand on découvre à l’intérieur du refuge les tables dressées pour un souper qui s’annonce mémorable. Le chaleureux feu de foyer, les chandelles et, sur les tables, les plats à fondue au fromage nous attendent. On se croirait en Suisse ou en Savoie française!

On se croirait en Suisse ou en Savoie française! Photo: tremblant.ca

Une soupe bien chaude constitue l’entrée en matière. Le ton monte, joyeux, pendant que les verres se vident et que les estomacs se remplissent. Il est ensuite temps de piquer sa fourchette dans le pain, puis dans le caquelon fumant de gruyère aromatisé, le tout accompagné de saucisses artisanales et d’une bonne salade. Entre deux verres de vin, entre deux séances photos à l’intérieur ou sur la terrasse, on finira le fromage et on passera au dessert: une autre délicieuse fondue, cette fois pleine de bon chocolat, avec des fruits frais à tremper dedans!

Retour en raquettes

20h30: dehors, il fait nuit noire. Ragaillardi par la bonne chère et un brin euphorique après avoir siroté du vin, le groupe se met en branle. Adieu, la chaleur du refuge, bon retour dans la fraîcheur ambiante, mais sous un ciel étoilé.

La lampe frontale allumée, on renfile les raquettes. Les guides sonnent l’heure du départ. Pendant une petite heure, nous descendrons en zigzag dans la forêt. Les arbres résineux sont chargés de neige. À la lampe frontale, leurs ombres font figure de fantômes géants. On se suit en file indienne; on échange à deux, à trois, sur la beauté de la nuit et le plaisir du partage; on éteint un instant sa lampe frontale pour profiter de la noirceur; on se réjouit d’être dehors à l’heure où la majorité des skieurs se préparent à dormir.

21h15: le sentier du Grand Brûlé débouche sur une échappée visuelle. Les lumières du village piéton agressent d’abord un peu avant d’apprivoiser l’œil, à mesure qu’on se rapproche de la place Saint-Bernard, à la base de la station, désertée à cette heure-là. Il faut bien rentrer au bercail, le cœur plein de beaux souvenirs de cette activité vraiment inusitée.

L’activité «souper au refuge» se déroule jusqu’au 27 mars 2020. Certaines dates (à partir du 21 décembre) sont réservées aux participants en raquettes, d’autres à ceux qui veulent expérimenter un transport au refuge à bord d’une dameuse de la station.

Coût de la «randonnée et fondue»: 104$ par adulte (114$ avec location de raquettes). Coût en dameuse: 138$.

Mes bons plans à la station Mont-Tremblant:

  • La Tour des Voyageurs, récemment rénovée: pour l’hébergement au pied des pistes.
  • D-Tours: notamment pour ses tours guidés en fatbike et fatbike électrique.
  • Le Fluide: bar à jus de fruits et légumes, smoothies, toniques vivifiants, soupes et desserts santé… Irrésistible.
  • Le Scandinave Spa: l’un des plus beaux spas nordiques du Québec; passage quasi obligé après une activité de sports d’hiver!
  • L’hébergement à la station, qui donne droit aux premières traces du matin en ski alpin, aux soirées de glisse sur tubes et aux patins gratuits pour aller glisser sur le terrain de la chapelle Saint-Bernard.

Autres activités d’hiver à la station Mont-Tremblant ou à proximité:

  • Ski alpin
  • Ski de fond
  • Raquettes
  • Randonnée alpine
  • Fatbike et fatbike électrique
  • Escalade de glace

Deux événements à venir:

  • La Coupe du monde de ski acrobatique: du 23 au 26 janvier 2020
  • Le Festival Rando Alpine Tremblant: du 7 au 9 février 2020

Merci à la station Tremblant et à la Tour des Voyageurs pour leur aide précieuse à l’organisation de ce séjour en tant que journaliste invitée.

C’est l’hiver… et ça bouge dans toutes les régions du Québec!

Avec l’hiver viennent les nouveautés qui vont vous permettre d’en profiter pour mettre le nez dehors dans vos régions de prédilection. Suivez la guide…

Ski de fond dans les parcs-nature de Montréal

Une nouvelle formule de cours de ski de fond est offerte aux adultes dans trois parcs-nature de Montréal. Une école de ski de fond pour jeunes de 6 à 13 ans existait déjà depuis 2016 dans quatre parcs-nature (Bois-de-Liesse, Pointe-aux-Prairies, Cap-Saint-Jacques, Île-de-la-Visitation), mais voici que dans les trois premiers, des sessions de cours de ski de fond accueilleront désormais les adolescents d’au moins 14 ans et les adultes.

L’organisme GUEPE, qui gère déjà d’autres activités dans les parcs-nature, a retenu trois thématiques pour ce sport d’hiver: l’initiation; la gestion du dénivelé; l’endurance et le perfectionnement en skis de fond. Les cours de 90 minutes s’étirent sur sept dimanches de janvier et février. Il en coûte 43$ par cours, incluant l’équipement (skis et bâtons).

Des cours de ski de fond sont offerts dans trois parcs-nature de Montréal. Photo: GUEPE

Raquette et patin dans le parc de la Jacques-Cartier

Le parc national de la Jacques-Cartier inaugure «La montagne de l’Escarpement», un sentier de raquette de 9 km aller-retour (niveau intermédiaire à difficile). Troquez ensuite les raquettes pour les patins, histoire de tester le sentier de glace du parc, une boucle rallongée à 500 mètres cet hiver.

Le sentier de glace du parc national de la Jacques-Cartier est rallongée à 500 mètres cet hiver. Photo: Facebook Parc national de la Jacques-Cartier

Canot à glace à Québec

À Québec, on propose une activité enlevante d’initiation au canot à glace sur le fleuve Saint-Laurent. Attachez vos tuques et partez à l’aventure sur le Saint-Laurent en compagnie de pros de Canot à Glace Expérience et finissez la journée dans l’eau chaude au Strøm Spa Vieux-Québec.

Attachez vos tuques et partez à l’aventure sur le Saint-Laurent en compagnie de pros de Canot à Glace Expérience! Photo: Facebook Canot à glace expérience

Ski alpin à Stoneham

À la Station touristique Stoneham, les skieurs aventureux sont gâtés avec l’ajout d’une piste en sous-bois. Longue de 600 mètres, la «Pic-Bois» vient compléter une offre de 12 sous-bois sur 43 pistes de ski alpin.

À Stoneham, la «Pic-Bois» vient compléter une offre de 12 sous-bois sur 43 pistes de ski alpin. Photo: Facebook Station touristique Stoneham

Raquette au Mont-Mégantic

Dans les Cantons-de-l’Est, le parc national du Mont-Mégantic a «posé» un vieux conteneur restauré au sommet du mont Saint-Joseph, à 1045 mètres d’altitude. Le nouveau refuge est pour deux personnes seulement. On y grimpe en raquettes pour se coucher tôt et admirer le lever du soleil. 

Les randonnées à raquettes à la lueur de la lune et des flambeaux sont magiques! Photo: Facebook ASTROLab du parc national du Mont-Mégantic

Raquette et ski alpin en Gaspésie

En Gaspésie, la réserve faunique des Chic-Chocs a aménagé en version hivernale ses quatre chalets au bord du lac Sainte-Anne. Une bonne option pour arpenter les sentiers de raquette ou de ski de niveaux intermédiaire et difficile qui mènent aux sommets des monts Hog’s Back et Lyall, ainsi qu’au Champ-de-Mars, paradis du ski hors-piste!

Au parc national de la Gaspésie, c’est une vraie «école de montagne» qu’on ouvre à l’intention des amateurs de ski de haute route et aux raquetteurs, qui pourront profiter de sorties guidées en secteurs sauvages.

L'Auberge de montagne des Chic-Chocs est l'un des plus beaux endroits pour s'adonner au ski hors piste! Photo: Facebook Auberge de montagne des Chic-Chocs

Course, raquette et ski de fond dans Charlevoix

Dans Charlevoix, la Virée Nordique revient cet hiver (du 13 au 16 février) avec une offre renouvelée, comprenant une course à pied sur neige, la Course du Yéti de la Vallée des glaces (10 km) dans le parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie, à faire à pied ou en raquettes de course le 16 février.

Le traditionnel marathon de ski de fond entre Baie-Saint-Paul et La Malbaie a lieu le 15 février (en version de 42 km ou écourtée à 30 km en bordure du fleuve). On n’est pas obligé de faire la course, parole d’ex-participante!

Le 16, on skie ou on raquette en famille sur la voie ferrée en direction de La Malbaie ou on file au parc national des Hautes-Gorges, soit pour la Course du Yéti, soit pour la Virée dans la Vallée des glaces, pour un 15 km de ski de fond classique.

Du ski de fond sur la voie ferrée: une expérience unique! Photo: Facebook La Virée Nordique de Charlevoix

Ski de fond, raquette et repos dans les Laurentides

Dans les Laurentides, voici une institution qui renait: l’hôtel Far Hills, planté au cœur du parc régional Val-David–Val-Morin (paradis du ski de fond et de la raquette). Seul l’un des trois pavillons (le Cedar Lodge) est déjà ouvert, mais deux autres le seront plus tard en 2020.

L’hôtel Far Hills est une destination de choix pour les amoureux de plein air hivernal. Photo: Facebook Hôtel Far Hills

Ski hors-piste au Massif du Sud

Dans Chaudière-Appalaches, la station touristique Massif du Sud inaugure cet hiver un sentier de traverse par les sommets entre deux zones de ski hors-piste: celle de l’Enclave et celle de la Vieille Forêt.

 Du beau ski hors-piste vous attend au Massif du Sud. Photo: Facebook
Station touristique Massif du Sud

Plein air et hébergement insolite à Saint-Sylvestre

Au Domaine du Radar, à Saint-Sylvestre, on pratique luge alpine, raquette et ski hors-piste, mais on peut désormais faire dodo dans dix Coolbox, nouveau concept d’hébergement insolite dans des conteneurs transformés.

Le Coolbox est un nouveau concept d’hébergement insolite dans des conteneurs transformés. Photo: Facebook Domaine Du Radar

Luge alpine à Shawinigan

En Mauricie, une autre belle piste de luge alpine se trouve à la station Vallée du Parc, à Shawinigan, qui sera désormais éclairée et ouverte en soirée. Des forfaits avec fondue et/ou hébergement en refuge sont aussi disponibles. La station de ski alpin a également 11,5 km de sentiers de raquette.

À essayer: la luge nocturne! Photo: Facebook Vallée du Parc

Kayak de glace au Saguenay–Lac-Saint-Jean

Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, OrganisAction et Fjord en kayak s’unissent pour proposer des sorties guidées en kayak de glace, au départ de L’Anse-Saint-Jean, lorsque le fjord commence à dégeler. Une expérience hors du commun!

Photo: Facebook Fjord en Kayak

Patinage et raquette en Outaouais

La patinoire du canal Rideau fête ses 50 ans! À vos patins sur 7,8 km (aller).

La patinoire du canal Rideau fête ses 50 ans! Photo: Facebook Commission de la capitale nationale

Le parc des Chutes Coulonge a par ailleurs ouvert ses sentiers à la raquette et propose un hébergement hivernal en yourte.

Des navettes pour la nature!

L’entreprise Navette Nature s’est associée à la SEPAQ pour transporter des skieurs, raquetteurs ou contemplatifs des beautés de la neige de Montréal vers cinq parcs nationaux (Yamaska, Oka, Mont-Saint-Bruno, Mont-Orford et Îles-de-Boucherville). Les minibus sont en service chaque week-end de janvier à mars ainsi que durant la semaine de relâche.

Navette Nature offre un service de transport de Montréal vers cinq parcs nationaux. Photo: Facebook La Navette Nature

De Montréal, on peut aussi monter à bord de L’Express du Nord, un service de bus express (en projet-pilote) vers les stations de ski de Saint-Sauveur et Mont-Tremblant. Il fonctionnera jusqu’en avril, les vendredis, samedis, dimanches.

À Québec, c’est l’entreprise Quatre-Natures qui fait la navette – tous les jours, sur réservation – en direction du parc national de la Jacques-Cartier.

Nettoyage et entretien printanier de l’équipement de plein air

Vêtements, bottes, skis… Au printemps, c’est le temps de prendre soin de tout ce que vous avez utilisé cet hiver pour faire du plein air, voire simplement marcher en ville. Ce nettoyage est souvent négligé et ce n’est pas une bonne idée!

Le matériel de plein air et les vêtements dits «techniques» coûtent souvent cher et les défauts d’entretien nuisent à leur durabilité et à leur efficacité. 

4 règles d’or

1- Bien lire les étiquettes

Chaque sous-vêtement ou vêtement de sport a ses particularités en matière de composition (par exemple, en laine mérinos ou en duvet) et certains sont traités en usine (pour être imperméabilisés, par exemple). La température de lavage en machine et le mode de séchage indiqués sont notamment à observer scrupuleusement.

2- Nettoyer

Si les sous-vêtements sont à laver à chaque utilisation, les manteaux et les bottes doivent au minimum l’être à chaque fin de saison, et beaucoup plus souvent si vous les utilisez de façon intensive. En principe, tout peut se laver à la machine et à la maison, à condition de prendre certaines précautions. Le nettoyage à sec n’est pas recommandé, même pour le duvet. Les produits nettoyants techniques, vendus dans les magasins de plein air, sont à privilégier.

3- Traiter

En traitant les manteaux et pantalons imperméables ou déperlants avec des produits spécialisés dès qu’ils perdent en efficacité, de même que les bottes qui ne sont pas en caoutchouc, vous vous éviterez d’accuser la marque de défaut de fabrication et resterez bien au sec.

4- Ranger adéquatement

Tout ce que vous n’utiliserez pas avant l’hiver prochain doit être bien sec et entreposé dans un endroit aussi sec. Les skis ne devraient pas l’être dans un endroit trop chaud (comme en hauteur, sous le toit d’un garage).

La première règle d'or: bien lire les étiquettes! Photo: Pixabay

Des sous-vêtements en «santé» 

Matières synthétiques

Le principal problème des couches de base en matières synthétiques est qu’elles emmagasinent souvent les odeurs, d’où l’importance de bien les laver. Chez Mountain Equipment Coop (MEC), recommande à cet égard d’utiliser un savon technique anti-odeurs, mais faites d’abord l’essai avec votre détergent à lessive habituel, qui suffit dans la plupart des cas.

Laine mérinos 

C’est la fibre vedette du plein air. L’essayer, c’est l’adopter! Elle vous garde au chaud, ne retient pas les odeurs, et contrairement à la laine normale, elle est très douce, à cause de ses fibres longues et fines, précise-t-on chez MEC. «Naturellement antimicrobienne, on peut ne pas laver ses sous-vêtements à chaque utilisation» et quand on le fait, mieux vaut le faire à la machine, à cycle normal et à l’eau froide ou tiède, recommande pour sa part La Cordée sur son blogue. L’idéal serait, selon plusieurs, d’utiliser pour ce faire un savon doux spécial, vendu dans les magasins de plein air.

La laine mérinos étant une fibre délicate, on recommande de bien fermer les fermetures éclair d’autres vêtements mis dans la machine pour éviter qu’elles accrochent la laine. Cela dit, si vous constatez comme moi qu’à la longue votre sous-vêtement a de petits trous, c’est normal! La fibre est en effet très efficace, mais moins durable que le synthétique. Elle fait des trous, ce qui n’empêche pas de continuer à porter le sous-vêtement. C’est juste un peu plus aéré!

Photo: Pixabay

Des manteaux pour être au sec

Imperméables, Gore-Tex, softshell… Qu’ils soient bien imperméables, déperlants ou coupe-vent, les vestes ou manteaux sont la coquille (deuxième ou troisième couche) derrière laquelle s’abrite l’amateur de plein air pour lutter contre le vent, la pluie ou la neige. Son entretien est à prendre au sérieux!

MEC propose ce test simple: étendez votre manteau imperméable ou imper-respirant à plat et arrosez-le d’un peu d’eau; si l’eau perle à la surface, contentez-vous d’un bon nettoyage; si le vêtement absorbe l’eau, il est temps de le laver ET de le traiter. 

Nettoyer

L’accumulation de saleté, qu’elle vienne de l’extérieur ou de votre propre sueur, nuit à l’efficacité de ce type de vêtement, d’où l’intérêt de le laver régulièrement à la machine. Si l’imperméabilité est encore bonne, un produit nettoyant, comme ceux vendus en magasin de plein air (par exemple, les produits des marques Nikwax ou Granger’s), suffit à bien laver le manteau, améliorer sa respirabilité et raviver le déperlant. Il faut veiller à remonter les fermetures éclair, laver à l’eau tiède, ne pas utiliser d’assouplisseur, rincer abondamment, essorer à cycle délicat et sécher à l’air libre.

Certains recommandent de remettre le vêtement une fois sec dans la sécheuse pendant 20 minutes à température élevée pour «réactiver la déperlance du vêtement» sur sa surface extérieure, mais le mieux est de suivre les indications du fabricant. 

Réimperméabiliser

Utilisez dans la laveuse un nettoyant imperméabilisant spécial (vendu en boutique de plein air) ou mieux, un produit imperméabilisant, après un premier lavage, pour vraiment redonner au manteau (ou au pantalon) sa performance d’origine. Cette méthode est préférable à un traitement déperlant par vaporisation.

Le duvet, un cas à part 

Le pouvoir isolant de la veste ou du manteau en duvet est réduit par la saleté. Son lavage est donc une condition pour vous garder au chaud plus longtemps.

Dans le cas de la «doudoune» en matières synthétiques, on peut utiliser les mêmes produits nettoyants que pour les autres manteaux, mais pas pour ceux en duvet (plumes de canard ou d’oie). La mention vaut aussi pour les sacs de couchage en matières synthétiques ou en duvet.

Nettoyer

Faites l'opération dans votre propre laveuse, à condition qu’elle soit à chargement frontal, et à cycle délicat. Remontez les fermetures éclair avant le lavage. L’utilisation d’un savon liquide conçu spécialement pour le duvet est essentielle. La Cordée recommande une eau à 40 degrés Celsius. Le mieux est de faire un deuxième cycle de rinçage et au moins deux d’essorage.

Sécher

En machine aussi, à basse température, avec une, deux ou trois «balles de séchage», qui peuvent aussi être des balles de tennis propres. L’opération, qui peut durer plus de deux heures, permet d’empêcher les amas de duvet, d’accélérer son séchage et de lui redonner son volume. Répétez l’opération si nécessaire.

Entreposer

Rangez le duvet avec soin, seulement quand vous êtes sûrs qu’il est bien sec, sinon il risque de s’y développer des bactéries, prévient La Cordée sur son blogue. On y indique que le fabricant de vêtements en duvet Rab «suggère d’attendre deux jours après avoir laissé sécher votre duvet pour le ranger» sur une tablette, dans un bac et non sur un cintre, méthode qui altère le duvet se trouvant sur les épaules.  

Des bottes pour un bel hiver… prochain

Avant d’enfiler vos souliers de course et vos sandales, pensez à remiser vos bottes de ville, de ski ou de raquette de façon à ce qu’elles soient en bonne condition pour l’hiver prochain. 

Nettoyer

Dans la plupart des cas, un linge humide et un mélange d’eau chaude et de vinaigre, voire un coup de brosse suffiront à bien laver vos bottes, selon le blogue de La Cordée. Les lacets sont à laver à part, surtout s’ils sont pleins de calcium. Dans le cas des bottes de ski alpin, Benoit Lapierre suggère fortement d’enlever le chausson intérieur et de bien le brosser. Même chose pour la semelle intérieure (des bottes de ski alpin, de fond ou de raquette), qu’on doit sortir, nettoyer et même remplacer si possible pour l’hiver suivant afin d’améliorer efficacité et isolation!

Traiter

Seules les bottes de ville réclament, en général, un traitement régulier. Il peut être déperlant pour les bottes en tissu ou revitalisant pour celles en cuir ou en suède. Évitez pour ces dernières l’application d’un déperlant avant de les ranger, au risque d’empêcher ces matières naturelles de respirer pendant l’hiver, précise La Cordée. 

Sécher

En l’absence de sèche-bottes, on peut utiliser un sèche-cheveux pour s’assurer que l’intérieur de la botte est bien sec avant l’entreposage. Le truc de Benoit Lapierre: une fois sèche, bourrer la botte de papier journal, qui absorbera le reste éventuel d’humidité.

Photo: Riccardo Mion, Unsplash

Des skis prêts à farter? 

Pour les skis alpins ou de haute route, on recommande généralement, si on ne le fait pas soi-même, de faire «préparer» ses skis (cire de glisse) au printemps plutôt qu’au début de l’hiver. Il y a moins de monde dans les magasins et la cire préserve vos skis pour l’été.

Pour les skis de fond, on gratte les vieux farts (pour ceux qui fartent encore leurs skis), on défarte et on applique une couche de cire de glisse à la grandeur du ski pour protéger la base pour l’été.

Des raquettes et des crampons bien propres 

Pour les raquettes, un simple rinçage à l’eau et un bon séchage suffisent avant rangement. On en profite pour vérifier l’état général, notamment les pivots et les fixations, car mieux vaut envoyer ses raquettes en réparation au printemps plutôt qu’à la première neige.

Pour les crampons, de plus en plus utiles en ville comme à la campagne quand la glace est de la partie, ils nécessitent un bon nettoyage à l’eau savonneuse, notamment pour enlever le calcium. Avant de les ranger au chaud, utilisez un sèche-cheveux pour bien les assécher.

Et maintenant, place au printemps!